jeudi 18 juillet 2013

La pyramide sociale et la planète Terre

La pyramide sociale et la planète Terre



Après l'avoir considérée dans le temps et estimé la mesure dans laquelle 20 siècles de progrès ont influencé le nombre et la répartition de ses occupants en termes de richesses, la pyramide sociale peut être située dans l'espace, avec ce qui est son assise. Si outre leurs causes naturelles, ses déséquilibres internes sont aggravés par l'inconfort et la déraison de ses habitants, condamnés à vivre une inégalité structurelle, ils n'ont pas fait le choix du lieu sur lequel se dresse la pyramide sociale ni de son environnement. Les mouvements incessants, résultant des luttes qui se livrent à l'intérieur de cette pyramide, amplifiés par son poids en constante augmentation, peuvent par contre en ébranler les fondations et en compromettre l'équilibre au détriment, non seulement de l'humanité qui l'habite mais des autres espèces et de la planète elle-même.


Nul ne peut nier que le rapport entre l'atrophie de la pyramide sociale et son poids écologique soit devenu des plus précaires et touche de plus en plus fréquemment au catastrophique, au point que parler dorénavant de croissance est non seulement révoltant d'irresponsabilité mais d'une totale incongruité si la notion de contrôle démographique n'y est pas introduite avec la plus grande détermination.


« L’effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l’atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable.» - Rapport 2009 du Fonds des Nations Unies pour la Population
« Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour enrayer l'accroissement de la population, nous allons en payer le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La démographie a un impact sur le développement économique, sur l'environnement et sur les ressources de la Terre qui sont limitées.»- Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies (1997 - 2006)


Propos n'ayant qu'un faible écho comparé au succès d'une écologie aussi romantique qu'immature. En effet, dans le même temps que sont proclamées à la face du monde de telles évidences, une presse irresponsable prête davantage attention à une pétition contre le gavage des palmipèdes, exemple emblématique de la manière qu'ont les individus les mieux intentionnés de considérer un problème contre lequel ils entendent lutter, en tenant leur lorgnette par le mauvais bout. Faisant le jeu de ceux qui, par calcul, stupidité et démagogie, se gardent bien d'aller à l'essentiel, ils méconnaissent que la pratique du gavage des palmipèdes et ses abus, ne sont que la conséquence d'une demande de plus en plus importante, due non seulement à la publicité mais plus simplement à un nombre croissant de consommateurs et que c'est sur ce nombre qu'il faudrait agir, là comme en bien d'autre domaines





































Les abus commis par les hommes sont fondamentalement liés à leur nombre devenu surnombre. Les super prédateurs qu'ils sont étant privés de raison, comme le démontre leur comportement en tout, les effets du progrès qui leur est dû et de leurs inventions les plus utiles ayant systématiquement deux effets, l'un au service du bien et l'autre au service du mal. Reste à limiter le nombre de consommateurs, le reste suivra. Dans le banal exemple qui nous occupe, à moins de consommateurs de foie-gras moins d'oies et de canards à gaver ; comme à moins de pilleurs des ressources de la planète, moins de pillage ; à moins de gaspilleurs en tout moins de gaspillage, à moins de pollueurs moins de pollution, etc. Penser et agir autrement ne fait que soulager les consciences et donner satisfaction aux élites et autres pouvoirs temporels qui rêvent d’être à la tête de pays toujours plus peuplés, comme aux pouvoirs spirituels qui n’ont aucune envie qu’il en soit autrement, à commencer par l’église romaine, par dogmatisme et réaction à sa perte d'influence, et l’Islam, qui se promet de conquérir le monde par le ventre de ses femmes, polygynie aidant (déclaration de Boumedienne à la tribune de l’ONU). Les chiffres de la Banque Mondiale, rassurants, sont largement contestés, mais ce qui n’est pas contestable par contre, c’est la structure pyramidale de la société humaine et la proportionnalité qui y règne, avec sa plus abominable conséquence qu’est l’augmentation incessante du nombre des plus misérables d’entre nous.


En dépit des variations de la croissance démographique, soufflant le chaud et le froid, et de la sempiternelle annonce de son ralentissement, celui-ci semble non seulement peu probable mais quasiment exclu pour longtemps et pour de nombreuses raisons parmi lesquelles :
- La tendance observée depuis la naissance de l'espèce humaine, et plus particulièrement au cours de ses deux derniers millénaires.
- Les effets du progrès, notamment sanitaire.
- Les résultats de l'action humanitaire, continuant d'encourager les naissances et retardant la mort de tous, à commencer par les plus malheureux.
- Les conséquences dramatiques d'une inversion de la tendance en termes de vieillissement de la population et de réduction du nombre des actifs.
- L'aveuglement, l'imprévoyance et l'égoïsme des hommes, tous arc-boutés sur leurs habitudes et leurs avantages acquis – pour ceux qui ont le bonheur d'en bénéficier.
- La cacophonie régnant chez la plupart des partisans d'un contrôle démographique.
- L'opposition farouche des opposants à ce dernier.
etc.

Arguer, pour calmer les angoisses, du phénomène de "transition démographique" ne consiste-t-il pas à faire trop peu de cas de ce que pourront être les politiques des États, dans la confusion que ne manque pas d'aviver une situation politique et économique mondiale, devenant chaque jours plus inextricable. De plus, conclure sur l'hypothèse d'un demi siècle à venir n'est-il pas présomptueux, quand la simple observation de la réalité sur deux millénaires écoulés est négligée. Et il n'est pas question d'une expansion démographique telle que la population mondiale puisse atteindre un jour 12, voire 15 milliards et plus d'individus, mais de considérer plus simplement que les 10 milliards généralement admis pour la fin du siècle et les 7 déjà largement dépassés sont assez préoccupants pour avoir à s'en soucier.