jeudi 5 décembre 2019

COP 25

L'histoire de l'humanité n’est rien d’autre que celle de la relation économie-démographie, celle-ci conditionnant celle-là et non le contraire. Et c’est par ignorance, voire négation de cette relation fondamentale ainsi que de son évolution, que l'homme s'interdit entre autres conséquences, de se réconcilier avec son environnement. À quoi sert en effet la réduction de la consommation d'énergie, la frugalité et autres mesures, tout autant vouées à l'échec si la population de consommateurs ne cesse d'augmenter ?

Cette augmentation est actuellement, mondialement, de 250 000 chaque jour, soit en une année, la population de la France et du Benelux réunis. Et la transition démographique est telle, qu'après que la population humaine mondiale se soit accrue en moyenne, d'environ 10 500 individus quotidiennement depuis le début de notre ère, ce chiffre se “réduira”, au mieux, à 125 000 par jour, jusqu'à l'atteinte d'une population mondiale de l'ordre de 11 milliards d'individus dans moins d'un siècle, sauf effondrement généralisé entre temps.

Sans compter que la décroissance est contraire à l'aspiration de toujours améliorer sa condition, qui distingue l'homme des autre espèces animales connues.

Outre cela, parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur, qui se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – s'ajoutant à ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent aux dépens de leur habitat, avec l'aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et aggravent celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

Si la COP 25 ignore le fait démographique comme ses éditions précédentes, les pouvoirs qui en décident – au grand jour comme dans l'ombre – doivent savoir que la planète s'en remettra, mais qu'eux-mêmes se seront une fois de plus comportés en fossoyeurs de l'humanité.