lundi 6 juin 2022

Jeunes, vieux, démographie, et pyramide sociale - Réponse à François de Closets

Réponse à François De Closets à propos de La parenthèse boomers


« Les boomers ont ruiné la France »
« Notre génération, les boomers, a assassiné l’avenir ! »
« Les boomers ont reçu le pays le plus prospère du monde et ils l'ont ruiné ! »
« Un sacrifice indigne pour une « génération indigne »
Et quand François De Closets en rajoute avec « Les vieux sont coupables », ce n’est plus des seuls “Boomers” dont il s’agit, c’est de tous les vieux, opposés aux jeunes en oubliant les 30 glorieuses pour fonder une inégalité de plus, qui serait celle des âges.

Quelles que soient ses motivations, par l’incitation à un conflit générationnel dont il aurait pu s’abstenir – d’autres luttes comme celles des classes ou des genres pouvant suffire à occuper l’espèce humaine –, FdC s’est laissé aller à une provocation aussi grave qu’irresponsable, oubliant que l'apanage des êtres humains – jeunes comme vieux – est la conscience qu’ils peuvent avoir d’eux-mêmes ainsi que leur volonté et leur capacité de toujours améliorer leur condition.

C’est par le sacrifice de ses membres toujours plus nombreux que de tous temps l’humanité a payé son progrès. C’est ainsi que la croissance de l’indissociable et insatiable binôme économie-population est entretenu. Et le caractère incontournablement pyramidal de sa structure sociale explique que les pauvres, trop facilement assimilés aux jeunes, payent un tribut plus élevé que les riches : Sur 100 Terriens qui naissent, 14 vont, structurellement, rejoindre les rangs des riches, quand 86 vont grossir ceux des pauvres.








Si nous devons croire en quelque chose ; plutôt que d’opposer sottement les générations entre elles, ne devrions-nous pas refuser la duperie d’un dogme surnataliste qui les atteint également, tel que des croyances et des idéologies y ont fait croire pour garantir la retraite des uns après les autres, au point d’en avoir fait, spécialement durant les deux derniers siècles, les premiers ennemis de leur habitat et du vivant qui le partage avec eux ?

Opposer les âges ne change rien à l’affaire et ce mensonge pour ceux qui considèrent que la vérité est la condition première du bonheur, aussi imparfait qu’il puisse être relève de l’utopie égalitariste. S’en remettre aux émotions que suscitent et entretiennent sans vergogne des pouvoirs moins soucieux du bien-être que du nombre de ceux qui ont toujours été sacrifiés pour garantir leurs vieux jours, et en accuser les vieux”, c’est ignorer, négliger, voire aller jusqu’à nier une réalité structurelle qui s’impose à chacun des membres de toute société fondée sur l’altérité de ses membres et leur interdépendance hiérarchisée.

Cette structure pyramidale n’a jamais changé, sauf à s'hypertrophier jusqu'à la démesure. Le niveau zéro de la richesse collective non plus, toujours dans la même relativité entre richesse et pauvreté. Sans pauvres point de riches et réciproquement. Le nombre des uns et des autres n’a par contre pas cessé de croître en suivant leur distribution structurelle. Le progrès étant une richesse comme une autre, ses effets se manifestent de la même manière pour les uns et les autres, ce qui entretient la frustration de ceux qui seront le plus condamnés à en souffrir, tant que rien ne sera fait pour changer leur relation avec la richesse collective et la croissance démographique ; celle-ci augmentant sans cesse l’écart entre sommet et base de la pyramide sociale, en creusant d’autant les inégalités du même nom.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/07/de-la-tour-de-babel-la-pyramide-sociale.html

lundi 9 mai 2022

R. Le syndrome de l’autruche

Nota - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes référencesnotamment démographiques, sociologiques, statistiques...

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Il faut savoir que si le citoyen accuse aussi facilement ceux qu’il se donne pour maîtres de manquer de courage pour affronter les vicissitudes de l’existence, il y a été incité de tous temps par des pouvoirs  plus soucieux du nombre que du bien-être – ici et maintenant – de ceux sur lesquels ils se sont fondés et prospèrent depuis. C’est ainsi qu’il a toujours négligé, ignoré, voire nié sa condition plutôt que de l’affronter. Or, ce faisant, il se comporte comme la mouche se heurtant aussi obstinément que vainement à la vitre dont elle est prisonnière et qu’elle ne voit pas ; ou que l’autruche enfouissant sa tête dans le sable pour se dissimuler le danger, plutôt que de l’affronter… ou le fuir.

Est-ce la compassion de ceux qui ont connaissance de ces vérités, qui les conduit à les cacher à moins instruits qu'eux ? Serait-ce par respect de l’adage selon lequel les vérités ne sont pas toutes bonnes à dire... et à entendre ? Les maîtres de ce monde y verraient-ils un moyen de soigner l’angoisse existentielle des peuples ? Auraient-ils des raisons moins louables ? Telles sont les questions qui peuvent se poser, sachant que la prise de conscience par chacun de sa propre condition peut aggraver ses peurs et ses frustrations. N’est-ce pas pourtant le prix à payer pour avoir la moindre chance de vaincre un ennemi, que se donner la peine de savoir qui il est, avant de prétendre l'affronter ?

« Si les hommes ont des obligations à l’égard des êtres qui ne sont pas encore ; elles ne consistent pas à leur donner l’existence, mais le bonheur ; elles ont pour objet le bien-être général de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent, de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux » Condorcet.

Comme chaque représentant du vivant, « avant toute autre considération, l’être humain est un consommateur » Gaston Bouthoul (1896-1980). Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en ttestent les marchés du prénatal et du funéraire, et il se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi un agent économique au service de la société, aux dépens de son environnement. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux – ; plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses.

Qu’il s’agisse de gestion de ressources non renouvelables comme de déchets, ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent aux effets des caprices d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

Tous les malheurs du monde que l’homme a la capacité de maîtriser en découlent et sont aggravés par le caractère incontournablement pyramidal de sa société, dû aux faits que primo, richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité – sans riches point de pauvres et réciproquement – ; secundo que les hasards de sa naissance assignent à chacun sa place au sein de cette pyramide sociale, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite ; et tertio, que pour des raisons purement structurelles, toujours liées au caractère pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est celles de l’humanité, les pauvres s’y multiplient à une cadence qui est au moins 6 fois celle des riches. C’est dans ces conditions, que sous la pression de 220 000 êtres humains qui viennent de nos jours s’ajouter quotidiennement à la population mondiale, la pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html

Or les êtres humains, en dépit de la conscience qu’ils ont d’eux-mêmes – à moins que ce soit précisément pour cette raison – prêtent peu attention à ces réalités. Sous l’emprise croissante de sentiments et d’émotions que leur dictent d’obscures peurs ataviques et une angoisse existentielle croissant avec le nombre et les difficultés de gouvernance qui en découlent, ils préfèrent, à l’observation de faits et chiffres incontestables, les dogmes lénifiants de croyances religieuses fondées sur le mystère et les certitudes de doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs. Ceci d’autant que depuis qu’ils existent, certains d’entre eux ont compris ce qu’ils pouvaient tirer – ne serait-ce qu’en termes de gouvernance – de la spiritualité de leurs semblables : cette faculté dont ils ont su se doter pour tenter de s’expliquer ce qui leur est inaccessible, et que seule une patiente démarche scientifique semble en mesure de révéler.

Des pouvoirs se sont ainsi établis, dans une concurrence privilégiant le nombre de leurs adeptes sur leur bien-être ici et maintenant. Et ces pouvoirs ne cessent eux-mêmes de croître et de se multiplier pour faire face à des désordres naturels aggravés par les exigences d’une espèce humaine dont la prolifération, proportionnelle à ses progrès matériels, se retourne contre elle ; d’où la naissance du dernier en date dont l’humanité est en train de se doter sous le nom d’écologie. Reste à espérer que cette écologie, entendue comme « doctrine visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement naturel ainsi qu'à la protection de ce dernier », saura en tenir compte dans l’extrême urgence.

Quoiqu'il en soit :

-  Le caractère pyramidal de toute structure sociale fondée sur la hiérarchisation et l’interdépendance de ses occupants – comme l’est celle de l’humanité – est incontournable.

 Chacun se voit assigner à sa naissance sa place dans cette pyramide, en fonction de ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, quels que soient les aléas de son existence par la suite. Et ses croyances, comme les manipulations biologiques et/ou intello-idéologiques ayant pour but de modifier cette organisation se heurtent aux lois d'une nature inflexible. Les pauvres enfantent des pauvres, comme les riches enfantent des riches, en attendant que les talents de chacun ; ses ambitions, son goût du risque, sa chance, etc. influencent son sort au gré des circonstances. Tout au plus est-il permis à l’homme d’y apporter, par la solidarité et la charité, des adoucissements qui ne changent rien au fond ni durablement.

- L’existence simultanée des riches et des pauvres est inéluctable ; richesse et pauvreté existant l’une par l’autre – Sans riches point de pauvres et réciproquement.

 Si la richesse n’a pas d’autres limites que l’ambition de ceux qui la convoitent et les ressources dont ils la tirent, la pauvreté en a une, qui est le niveau zéro de cette richesse, au-dessous duquel nul ne peut descendre.

La croissance démographique et/ou le progrès scientifique et technique sont les conditions nécessaires et suffisantes du progrès social. Or, l’homme se distinguant des autres espèces animales par son inépuisable volonté et sa capacité jusqu'ici illimitée d’améliorer sa condition, réguler sa propre démographie n’est-il pas le seul moyen qui lui est offert pour qu’il puisse continuer d’en être ainsi, tant qu’y suffiront des ressources toujours plus rares et difficiles d’accès ?

Voir pour plus de précisions :

Introduction à la pyramidologie sociale : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/01/la-pyramidologie-sociale-quest-ce-que.html

Méthodologie : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html


vendredi 22 avril 2022

Éradiquer la pauvreté profonde

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant
que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines
scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références
notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


Face aux grandes questions et aux angoisses de son existence, l'être humain s’en remet plus facilement et spontanément à ses sentiments et à ses émotions qu'à sa raison,. C'est ainsi qu'en ce qui concerne la pauvreté, il ignore, néglige, voire nie, qu'elle est avant tout d'ordre structurel. Or non seulement richesse et pauvreté existent l'une par l'autre, mais elles sont indissociables. Sans pauvres point de riches et inversement. Et mis à part LE plus riche de tous et la multitude de ceux qui survivent au niveau zéro de la richesse, chacun est inéluctablement le riche ou le pauvre de plus riche ou de plus pauvre que soi.



Dans la figure ci-après, où elle est réduite à 2 dimensions dans un souci de simplification, à la manière dont un cercle peut représenter une sphère, la pyramide sociale exprime : par son volume le nombre de ses occupants (population totale de la société, toutes conditions confondues), et par l'échelle de richesse qui lui est associée, sa richesse collective* ; chacune des catégories sociales – ici limitées à deux –composant cette population, se positionnant par rapport aux niveaux de cette échelle.
* Richesse collective = Somme des richesses matérielles et immatérielles, naturelles ou résultant de l’ensemble des activités et autres apports de tous les membres de la société.


Est ainsi géométriquement établi le fait qu’en raison du caractère pyramidal de sa structure sociale, l’humanité voit sa richesse collective échoir pour moitié à 14 % de sa population totale – faite des riches occupants de la partie supérieure de la pyramide qui la représente – alors que l’autre moitié se partage entre les 86 % restant, que sont les pauvres en peuplant la partie inférieure.

Mais cette représentation de la relativité en pourcentages de la richesse et de la pauvreté de l'humanité est intéressante à d'autres titres :
— Elle illustre le fait qu’à population constantetout déclassement d’un ou plusieurs de ses occupants – que ce soit par leur enrichissement ou par leur appauvrissement – a pour corollaires : 1°/ le déplacement en sens inverse d’un nombre égal de ses autres habitants. 2°/ que toute augmentation de la population est une condition suffisante de son enrichissement. 3°/ que sa réduction a pour effet inverse de l’appauvrir.
— Elle démontre que les pauvres sont structurellement davantage affectés que les riches par toute variation en nombre de la population de la pyramide sociale. Ainsi, quand 100 Terriens s’ajoutent à cette population, 14 rejoignent les riches et 86 s’ajoutent aux pauvres. Inversement, si la population totale baisse de 100 unités, 14 se soustraient de la population des riches et 86 de celle des pauvres. Ce qui explique que la population humaine étant passée de 250 Millions à 8 Milliards d'individus depuis le début de notre ère, la composition de la pyramide sociale soit passée de 35 Millions de riches pour 215 Millions de pauvres en l’an 1, à 1,12 Milliard de riches pour 6,88 Milliards de pauvres.
— Elle autorise le chiffrage et la comparaison entre époques différentes, de la distribution de la population, comme l'est conventionnellement la nôtre en 3 : les riches, les représentants des classes moyennes, et les pauvres, dont les pauvres profonds (la catégorie des classes moyennes étant rien d'autre qu'une variable d'ajustement entre pauvres et riches, inventée par les économistes).


Le tableau suivant fait état de cette variation sur 2 millénaires, comme le baromètre enregistreur d'une démographie sociale soumise aux variations du binôme économie-population, apparemment ignoré de la plupart des experts en sciences dites humaines.


Y apparaît clairement l'histoire de ce binôme économie-population qui se confond avec celle de l'humanité, pour s'être traduite par le développement jusqu’à l'hypertrophie d'une pyramide sociale dont le sommet s'est sans répit éloigné de sa base, creusant d'autant les inégalités sociales qui y règnent.

Pourtant chacun a sa place dans une société fondée sur l’altérité et l’interdépendance hiérarchisée de tous ceux qui la peuplent selon les hasards de sa naissance et de son héritage génétique, social et culturel, assorti des circonstances et des aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite ; et d'innombrables croyances, doctrines et idéologies – n’en tenant aucun compte – se sont avérées impuissantes à réduire le développement constant d'une pauvreté – dont le premier indicateur est le nombre de pauvres.

Dans l'incapacité de mettre en cause les tabous et dogmes pouvant expliquer cette faillite générale, une pensée dominante imprégnée de marxisme prétend y remédier en s'en prenant à l'héritage ; mais n’est-ce pas faire trop peu de cas d'autres aspects de la question ?

Comment en effet ignorer les dimensions génétique et sociale de cet héritage, sauf à supposer qu'elles puisse être manipulées dans des conditions aussi risquées qu'attentatoires à une dignité humaine reposant précisément sur les particularités de chacun, par différence avec des espèces dont l'existence est réduite à celle de la fourmilière ou au mieux du troupeau ; dont il ne doit pas être omis qu’ils sont eux aussi constitués en pyramides sociales – aussi plates soient-elles – à la tête ou au sommet desquelles règnent leurs dominants ?

Pour la richesse matérielle, chacun faisant usage de sa part au gré des circonstances de sa propre vie, avec l'aide des facultés dont les hasards de sa naissance l'ont doté. Il s'agirait de la confiscation arbitraire d'une partie plus ou moins importante du fruit de ses efforts, pour les verser à son décès à l'héritière que deviendrait une collectivité ne pouvant que procéder à sa gestion selon l'idéologie dominante du moment, en commençant par se servir elle-même et en s'en remettant pour ce qu'il en resterait, à un égalitarisme aussi illusoire que démagogique, et décourageant talents et initiatives, sans compter le désir de toujours améliorer ses conditions de vie et celles de sa descendance, qui distingue l'être humain des représentants des autres espèces  ?

N'est-ce pas trop facilement négliger que les écarts de richesse entre les individus et les catégories sociales entre lesquelles ils se répartissent, résultent de la croissance incessante de la richesse collective de la société depuis qu'elle existe ? Cette augmentation incessante a-t-elle jamais été autre chose que le résultat d'une productivité croissant avec le nombre de ceux qui y contribuent dans la variété de leurs capacités, de leurs investissements, de leur travail, et de leur consommation, au sens le plus large du terme ; le tout avec l'aide d'un progrès technique et scientifique voulu par le plus grand nombre ?

La démesure de la richesse collective ainsi que de richesses individuelles trop nombreuses pour ceux qui en éprouvent de la frutration, est devenue une insulte, que la lutte des classes n'a fait qu'exacerber sans changer d'un iota la pauvreté dans ce qu'elle a de structurel. La réduction de cette pauvreté étant un tout autre problème, plutôt que la révolte elle nécessite d'être d'abord comprise dans sa vérité intrinsèque, sans idéologie ni sectarisme.

Quelle que soit la compassion qu'elle puisse inspirer, la situation des plus démunis requiert des mesures d'un effet réel et durable et non une assistance vouée à une éternelle insuffisance, sans autre résultats qu'une vaine révolte ou une résignation inacceptable, face à une richesse pourtant indispensable au financement du progrès. S'attacher au caractère incontournablement structurel de la pauvreté pour ce qu'il est, permettrait d'y parvenir par des mesures adaptées ; comme l'instauration d'un revenu universel. La figure ci-après en illustre le principe, qui est d'isoler la société entière du niveau zéro de la richesse, à commencer par ceux qui y survivent pour la plus grande honte d'une humanité ayant accumulé une richesse incommensurable, mais toujours dominée par les pires obscurantismes, dont les pauvres sont structurellement les plus nombreuses victimes.


Liens vers des articles connexes

Le syndrome de l'autruche

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html
Introduction à la pyramidologie sociale
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/10/condition-humaine-et-condition-sociale.html
Pauvreté et richesse, esai de définition
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2017/11/pauvrete-et-richesse-essai-de.html
De l'ascenseur social
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/05/l-social-collectif-une-imposture.html
La pyramide social inversée ou le triomphe de la pauvreté
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2014/08/la-pyramide-sociale-inversee-ou-le.html
De la pensée dominante au revenu universel
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/12/de-la-pensee-dominante-au-revenu.html
À quand l'explosion de la pyramide sociale international(ist)e ?
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dimanche 10 avril 2022

R. Condition humaine, démographie, pauvreté et écologie

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


L’inéluctable épuisement des ressources non renouvelables d’une population augmentant sans cesse dans un espace fini, est le grand problème du moment posé à l’humanité, mais il existe d’autres raisons de s’inquiéter, toutes en relation avec sa démographie. Autres que d’ordre alimentaire ou énergétique, ces raisons concernent notamment : l’espace terrestre à divers égards ; la paix ; la santé publique ; la gouvernance des peuples ; la démocratie… et surtout la pauvreté.

Pour le risque alimentaire, Malthus lui-même a publiquement reconnu s’être trompé en s’y limitant, offrant à ses adversaires l’occasion d’ironiser trop facilement sur ses images, pourtant des plus pertinentes, qu'il s'agisse d’un repas partagé entre un nombre de convives sans cesse plus nombreux, ou des dimensions d’une salle à manger devenant trop petite pour les accueillir. De nouvelles façons de se nourrir et la frugalité dorénavant admise – au moins dans son principe – comme une nécessité, ne légitiment-elles pas, deux cents ans après, les inquiétudes de Malthus ? Le réchauffement climatique ne les rendra-t-il pas insuffisantes, eu égard à ses effets réducteurs sur l’espace tant habitable que cultivable, alors que l’empreinte d’une population mondiale qui continue d’augmenter dépasse depuis longtemps le point d’équilibre avec ce que son habitat peut lui offrir ? Toujours est-il que des chiffres et un mécanisme vieux comme le monde existent, dont il faut avoir conscience pour répondre à ces questions.
http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html

Il y a 2 000 ans, alors que naissait ce qui est considéré comme la civilisation occidentale, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains, et elle en comptera 8 milliards en l’an 2030, en attendant les 11 au début du prochain siècle. Profitant depuis la première révolution industrielle d’un progrès scientifique et technique ininterrompu, la (sur)population de la pyramide sociale et sa richesse collective sont ainsi devenues les fruits hypertrophiés des activités et investissements humains. Et c’est cette richesse collective qui se répartit, en application des propriétés du polyèdre pyramidal constitué par la société humaine, à raison de 1/3 pour 3,7 % de ses habitants – les riches occupants de son sommet –, un deuxième tiers allant aux représentants des classes moyennes, soit 26,3 % de la population ; le tiers restant allant aux 70 % de la population, faits des “pauvres”, occupant la partie basse de la pyramide sociale, dont aujourd'hui 2,6 milliards de pauvres “profonds” survivent au niveau zéro de la richesse, avec moins de 2 dollars par jour selon des institutions aussi crédibles que l’ONU, la Banque Mondiale, etc.

Richesse et pauvreté – en tout – se perpétuant dans leur relativité, l’homme et le progrès dont il est porteur ont donc multiplié en 20 siècles, sans que nul ne semble en être conscient, les miséreux dont la condition n’a quant à elle rien de relatif, au point que leur nombre soit de nos jours plus de 10 fois ce qu’était celui des individus de toutes conditions vivant sur terre 2 000 ans avant eux. Et la population continue de croître, au rythme de 220 000 individus quotidiennement, en suivant la répartition ci-après schématiquement représentée.

        Fig. 1

        Fig. 2

        Fig. 3

        Fig. 4

Alors que la démographie distribue ainsi, structurellement, les pauvres plus généreusement que les riches et que se perpétuent en se creusant toujours davantage les inégalités sociales, des doctrines sociopolitiques érigée en idéologies, n’en tiennent aucun compte. Elles ignorent obstinément, que le seul combat qui vaille, contre la pauvreté et pour la maîtrise des inégalités sociales, ne peut se livrer et être gagné que démographiquement, par une dénatalité réduisant – toujours structurellement – le nombre de pauvres. Sans compter les effets de cette dénatalité, quand elle soulage la planète de la prolifération du premier de ses prédateurs et aitorise la restauration du fragile équilibre social nécessaire à la gouvernance de l'espèce humaine.

Au contraire, ces idéologies émanant de pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de leurs partisans, ne conçoivent ce combat que sous forme de politiques et de luttes archaïques, bravant une condition humaine qu’elles s’obstinent à méconnaître pour ce qu’elle est – voire à la nier –, au motif que l’homme ne saurait se ranger dans une pyramide, selon les hasards de la naissance de chacun, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite. Et ceci d'autant plus facilement que réduit par ses peurs et son angoisse existentielle à la dictature de ses sentiments et de ses émotions, l’être humain préfère généralement s’en remettre à des religions, à des gouvernements, à des partis et syndicats qui, loin de l’appeler à plus de discernement y ajoutent leur propre ignorance de l'incontournable réalité structurelle de la condition humaine, pour aboutir à l’impasse de ses fondamentaux, rendant intenable toute promesse n'en tenant pas compte. 
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Le dogme surnataliste instauré et défendu mordicus par tous les pouvoirs, à commencer par le religieux, est dès lors condamné par la pauvreté dont ils ont inconsidérément favorisé le développement structurel jusqu'à la démesure. Or qui empêchera son abolition ; quelles que soient les difficultés à en attendre, comme le vieillissement de la population, dès lors qu'une pauvreté généralisée aboutira à priver l'humanité de sa capacité de toujours améliorer sa condition ; ce qui la distingue des autres espèces ? Et ce n'est pas davantage le tonneau des Danaïdes des politiques surnatalistes que le « Nous ne sommes pas des lapins » d’un Pape qui y changeront quoi que ce soit. Seule une dénatalité expliquée et consentie peut ramener la population humaine mondiale à des dimensions compatibles avec les capacités de son habitat, première condition de son mieux-être, dans des conditions éthiquement acceptables… pour autant qu’il en soit encore temps.


En résumé, deux problèmes se posent à l'homme, dont la solution conditionne le succès de toutes les mesures pouvant être prises en vue de tirer, sans illusions, le meilleur parti de ce qu'est sa condition :

1° - Revenir aux grands équilibres de sa société, dans le respect de son environnenement, par une réduction de la population mondiale et partant du nombre de pauvres, premier indicateur de son niveau de pauvreté, en instaurant d'urgence et en encourageant une dénatalité expliquée et consentie. Sachant qu'actuellement dans le monde,  alors que la population augmente annuellement d'environ 80 millions de Terriens, dans le même temps 121 millions de grossesses ne sont pas désirées. 

2° - Éradiquer la pauvreté profonde – plus grande honte de l'humanité – par relèvement du niveau zéro de la richesse, de telle sorte qu'en soit isolée la société entière et en premier lieu ses membres les plus déshérités que sont tous les humains vivant à ce niveau zéro et à sa proximité.

    Fig. 5

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/cause-premiere-et-evolution-de-la.html

vendredi 8 avril 2022

R. La pyramidologie sociale, qu'est-ce que c'est ?

Article révisé le 18 juillet 2023


Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles et chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent, sont empruntés en toute simplicité à des disciplines scientifiquement établies.

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La pyramidologie sociale est une méthode d’investigation et de réflexion s’appuyant sur les propriétés géométriques du polyèdre qu’est la pyramide et des données factuelles chiffrées vérifiables ; cette méthode pouvant conduire à une théorie à caractère sociologique, pour qui admet que toute structure hiérarchisée par l’interdépendance de ses membres – à commencer par la société des hommes – puisse être ainsi représentée, le volume de la pyramide variant avec sa population, et sa hauteur avec la richesse collective pouvant lui être associée.

De portée universelle, descriptive et réaliste, la pyramidologie sociale n’est ni une idéologie politique ou sociale, ni faite de croyances religieuses. Si elle est susceptible de plus ou moins s’accorder avec l’une d’entre elles ou d’en susciter une supplémentaire, comme toute spéculation livrée à l’imaginaire humain, elle est avant tout un instrument « logico-expérimental » (Wilfredo Pareto) de remise en cause, s’offrant à qui accepte que la réalité puisse limiter son utopie.

Nota I : Si la pyramide sociale représente la société humaine à toutes les époques, dans la relativité intemporelle des notions de richesse et de pauvreté ; quelle que soit la collectivité considérée, locale, régionale, nationale, etc., c’est à l’échelle mondiale qu’elle est étudiée ici. La pyramide sociale mondiale conditionne en effet toutes celles – nationale par exemple – dont elle est la combinaison, au-delà de la simple addition. Et l’inverse est d’autant moins vrai qu’est faible le poids sociopolitique de chacune des nations concernées, tel que résultant de sa démographie et de son économie. En d’autres termes, la condition sociale de toute nation est influencée par celle régnant mondialement alors qu’à l’inverse cette influence de chaque nation à l’égard du monde entier est nécessairement limitée, voire insignifiante.

Nota II : L’étude de la pyramide sociale faisant intervenir des considérations d’ordre simplement “structurel”, dans le sens d’architectural, ce serait lui faire trop d’honneur que d’y mêler cette science reconnue qu’est le structuralisme.

À en juger par la persistance des revendications les plus légitimes émanant de pauvres structurellement toujours plus nombreux, si Marx et bien d’autres avant lui et depuis, avaient connu ou reconnu la réalité de la condition humaine, telle que l’exprime la pyramide sociale, peut-être l’humanité eut-elle pu faire l’économie de ses multiples tentatives d’instauration d’une dictature du prolétariat, non moins redoutable que celle du capitalisme. Et ceux qui s’obstinent à cultiver une pensée totalitaire ne pouvant conduire qu’à un égalitarisme niant l’individu, devraient y réfléchir ; comme ceux qui les écoutent et les croient. Ceci est d’autant plus nécessaire et urgent que la prolifération de l’espèce humaine aggrave chaque jour sa condition, à commencer par celle de la majorité de ses représentants les plus défavorisés par les hasards de leur naissance et les aléas de l’existence qui y fait suite.

Les inégalités sociales augmentent inexorablement avec la population, le progrès, et l’enrichissement de la société ; ces deux derniers critères, indissociables compagnons de la croissance, répondant à l’aspiration et à la capacité de l’homme d’améliorer son sort ; ce qui le distingue des autres espèces avec lesquelles la nature lui fait partager son habitat. L’humanité s’y emploie depuis toujours, y appliquant les moyens dont sont inégalement dotés ses membres, et c’est dans ces conditions que s’est développée notre civilisation, pour parvenir à son niveau actuel. C’est aussi de la sorte que le sommet de la pyramide sociale croissant sans cesse, il s’éloigne toujours plus de sa base, l’écart entre les deux exprimant une inégalité de conditions se creusant inexorablement d’autant.

Envers et contre tout, les efforts du plus grand nombre meuvent un ascenseur social collectif dont la puissance croît avec le nombre de ceux qui l’actionnent pour satisfaire leurs besoins, vitaux aussi bien qu’accessoires. Mais ce nombre et ses besoins ont dorénavant manifestement atteint et dépassé des limites que leur impose un vivant partagé, au point d’entraver le fonctionnement de cette belle mécanique, comme il a pu en être jusqu’au début du XXe siècle, époque à laquelle la population mondiale atteignait 1 milliard d’individus, soit le huitième de ce qu’elle est devenue 1 siècle plus tard. C’est depuis, que le développement de sa pauvreté est le plus flagrant, alors que dans le même temps sa richesse collective est frappée de démesure.

Si les pères fondateurs de la République, précurseurs de nos démocraties modernes dorénavant vouées à une globalisation rendue inéluctable par l’expansion de l’espèce humaine, encouragée par le progrès scientifique et technique, avaient déjà prévu que cette forme de gouvernement ne résisterait pas à un accroissement incontrôlé du nombre de ses citoyens, alors même qu’il n’était pas encore marqué par la diversité et la multiplicité de leurs cultures, ce sont de nos jours leurs louables idéaux eux-mêmes qui courent au naufrage. Et bien avant les questions d’espace vital ou de ressources alimentaires, agitées comme autant de chiffons rouges détournant l’attention du premier défi lancé à notre civilisation qu’est la maîtrise de sa démographie, les inégalités sociales atteignent des niveaux records ; le populisme, les extrémismes, l’intolérance ; la multiplication des conflits de toutes natures nés d’une incompréhension inévitable entre des hommes toujours plus nombreux et dont chacun entend plus ou moins démocratiquement faire prévaloir son point de vue, sont autant de signes de désordres sociétaux par lesquels s’exprime l’ingouvernabilité croissante d’une humanité devenue pléthorique, au point d’infliger de manière irréversible à la planète qui l’abrite les effets dévastateurs de ses propres désordres, de sa prédation et de sa pollution ; vouant à l’échec les luttes livrées sur d’innombrables fronts pour tenter de les endiguer, et décourageant la compassion à l’égard des plus démunis.

« Ainsi l’homme a depuis des siècles ressenti l’angoisse ou au moins l’étrangeté, la bizarrerie de son existence. Cependant nous n’avons pas encore un traité quelque peu consistant de la condition humaine. J’atteignais l’âge d’homme lorsque parut le roman d’André Malraux. Je me rappelle l’étonnement, l’irritation, presque la colère, qu’un tel titre ait pu être disponible pour un roman, si poignant puisse-t-il être. Quoi ? La condition humaine1 n’était pas le titre d’un grand ouvrage de philosophie ? Il pouvait, sans que personne s’en étonne désigner le récit d’un obscur épisode révolutionnaire exotique à personnages fictifs ? Cela me fit savoir combien l’humanité a peu conscience d’elle-même, et par quels moyens anecdotiques elle commence à se découvrir. L’âge mental de l’humanité est comparable à celui d’un enfant de dix ans. La condition humaine, ou Les malheurs de Sophie. » Jean Fourastié (1907-1990), in "Ce que je crois", Éditions Grasset 1981, p. 42. 

L’homme a-t-il mûri depuis que Jean Fourastié a écrit ces lignes ? Bien peu, à en juger par des revendications sociales croissant en dépit d’un progrès aussi indéniable que considérable. Mais peut-être nous en fournit-il la raison, quand il poursuit : « ce qui manque le plus à l’homme ce sont les synthèses ». Dans un monde dont la complexité croît indéfiniment avec le nombre, quelle synthèse est-elle encore permise quand les experts eux-mêmes sont confrontés à l’amoncellement de savoirs aussi divers qu’approfondis ; à leur enchevêtrement les rendant de plus en plus impénétrables. Et comme si cela ne suffisait pas, chacun est enfermé dans sa spécialité, voire son langage, ce qui ne peut conduire qu’à des savoirs partiels, éloignant autant et davantage de la Connaissance qu’ils en rapprochent.

D’ailleurs, l’être humain est-il autant préoccupé de son sort qu’il le devrait pour réellement prétendre à ce qui le distinguerait des autres espèces peuplant son univers connu ? Victime de son angoisse existentielle, de ses émotions et de ses pulsions, il s’en remet le plus souvent à des croyances et idéologies rassurantes, en attendant que la science l’en libère comme elle y tend patiemment… ou sans s’en soucier tant l’exercice lui paraît vain. « J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie c’est la vie ! » comme l’a écrit Jacques Lanzmann et le chante Jacques Dutronc. Mais le danger est alors que certains de ses semblables s’en chargent pour lui, trouvant leur compte dans la multiplication des plus vulnérables.

L’auteur n’a pas en tout cas la prétention de fournir ce traité de la condition humaine dont Jean Fourastié regrettait qu’il soit absent des bibliothèques. Il lui semble par contre que la mise en évidence des aspects fondamentaux de cette condition, telle qu’elle résulte de l’observation la plus simple, pourrait utilement contribuer à son avènement.

Bien que Wikipédia – ce réseau social aux prétentions encyclopédiennes cooptées – indique que « La pyramidologie [soit] un terme utilisé, parfois avec mépris, pour se référer aux diverses spéculations concernant les pyramides… » et que les occurrences mentionnant ce vocable ne manquent pas sur internet, Pyramidologie sociale n’y a pas davantage été trouvé que dans les dictionnaires faisant autorité.

Dénuée de mépris autant que d’ésotérisme, pyramidologie sociale s’offre donc ici comme un néologisme désignant l’étude de la représentation pyramidale de la société des hommes, hiérarchisée par une altérité et une interdépendance de ses membres devant tout aux hasards de l’héritage génétique, social et culturel de chacun, ainsi qu’aux aléas de son existence par la suite.

Avec l’espoir d’en tirer le moyen d’éradiquer la pauvreté profonde, plaie honteuse ouverte depuis toujours au flanc de l’humanité.

1— La condition humaine, roman d’André Malraux, prix Goncourt 1933