Selon
"Notre empreinte écologique" - Éd. écosociété, 1999 –
et son mode de calcul actualisé, 7 milliards et demi d’êtres
humains avaient consommé, à mi-année 2019, plus de la moitié de
ce que la planète les abritant leur offrait pour l’année
entière ; or 220 000 Terriens continuent de s'ajouter quotidiennement à la population mondiale, de telle sorte que nous serons bientôt 8 milliards, puis entre 11 et 16
milliards au cours du prochain siècle, si nous allons jusque-là.
Faut-il
qu’une large part d’entre nous soit aveugle, pour ne pas
discerner ce que dissimulent ou nient obstinément des dogmes
religieux et politiques dont l'obscurantisme n’a d'égal
que le sectarisme de bien des doctrines et idéologies. Sans omettre une éthique figée face à la
condition humaine, alors que celle-ci évolue avec un environnement
qu’elle influence largement.
Comme
en atteste le tabou dont est frappées toute question de population
et a fortiori de surpopulation, bien que la parole tende à se
libérer sous la pression d’événements qui ne peuvent être
dissimulés. C’est à la prolifération de l’espèce humaine
qu’est due, avant toute autre considération, une telle situation ;
avec ses conséquences connues et à venir.
Alors
que nous savons réguler la démographie des autres espèces, quand
leur surpopulation les menace d’extinction ou en met d’autres en
danger de maladie ou de mort, faudra-t-il que des pandémies plus
radicales que celle que nous vivons ou des catastrophes, naturelles
ou non, tuent sous nos yeux nos enfants et à plus long terme nos
autres descendants ? Ou qu’au-delà de la frugalité qui s’impose
d’ores et déjà, ils soient promis à une indigence
généralisée ; vivant masqués au sein d’une fourmilière nourris d'insectes et d'aliments de synthèse ?
Les
faits nous obligent
en tout cas
à admettre qu’une
régulation de notre démographie s’impose chaque jour plus
évidemment et la dénatalité
–
expliquée, comprise et consentie
–
est probablement le seul moyen d’y parvenir,
dans le respect que l’être humain se doit à lui-même.
Moins
dommageable pour l'économie que la dénatalité, la régulation
démographique mondiale par écrêtement, telle
qu'y
invite Covid-19 –
Plus
de 90%
de ceux qui en meurent sont âgés de plus de 65 ans
–,
vaut bien la politique de l’enfant unique, mais mourir n’étant
pas “ne pas naître”, ce
sont les
premiers intéressés qui devraient dire ce qu’ils en pensent, plutôt
que leurs proches, le Pape ou les gouvernements. Et
question
comme
réponse interpellent
quiconque, que ce soit par souci de l’avenir de sa descendance ou à
titre personnel.