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vendredi 6 novembre 2020

La fin des centenaires

L'homme semblant laisser à un virus le soin de régler les problèmes posés depuis longtemps par sa démographie galopante, attendrons-nous que ce soient les plus jeunes qui fassent les frais de nos stupides et lâches hésitations, et à quoi nous conduiront-elles concernant les plus vulnérables et les plus susceptibles de propager le virus ?

La deuxième vague de la pandémie confirme que 85% des morts pour cause de Covid-19 ont plus de 50 ans, dans des proportions croissant avec leur âge. Cf. statistiques détaillées portant sur 24 pays d’Europe : (https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps#pooled-by-age-group),

« Santé Publique France (SPF), en charge du suivi épidémiologique et qui compile les données relatives au Covid-19, souligne qu’à partir des données de la certification électronique des décès, l’âge moyen des personnes décédées dont les certificats contiennent une mention d’infection à la COVID-19 est bien de 81 ans. L’âge médian, lui, divise les victimes en deux groupes numériquement égaux, une moitié étant plus jeune et l'autre plus âgée. Là encore, les 84 ans avancés sont exacts » selon LCI.

Considérations accessoires : Covid-19 serait le fruit amer de manipulations génétiques pour le moins imprudentes, réalisées dans un laboratoire chinois, avec la contribution technique et financière de la France, dont l’un des instituts les plus réputés aurait fourni la souche, à des fins d’étude en rapport avec une alimentation humaine à base d’animaux sauvages.

Il faut aussi évoquer une hypothèse parfois avancée ici et là, reposant sur la libération par la fonte des glaces polaires, sous l’effet du réchauffement climatique, de l’ancêtre d’un virus ayant pris la science au dépourvu.

Bien d’autres spéculations pouvant avoir cours, une question se pose quelles qu’elles soient : Quel est l’avenir des centenaires, qu’a multiplié l’augmentation de notre espérance de vie au cours des dernières décennies ? L’élimination de tous ceux qui approcheront cet âge longtemps envié, sera-t-elle le moyen de maîtriser la surpopulation humaine, avant que s’aggravent encore les atteintes à l’environnement et l’épuisement des ressources non renouvelables de la planète, pouvant conduire les espèces qui la peuplent à l’indigence avant l'extinction ? L’évasion des humains vers d’autres planètes pour y exercer leur prédation étant une affaire encore loin d’être assurée.

Dans l’affabulation la plus insensée et une irresponsabilité ayant conduit à la prolifération de ceux dont elle est faite, l’humanité s’est seulement préoccupée de l'accroissement de leur nombre, en tant que moyen de satisfaire des besoins croissant avec lui. Elle a ainsi laissé s’instaurer le binôme population-économie et une démographie galopante, sans la moindre velléité ne serait-ce que de les stabiliser, aidée en cela par des pouvoirs soucieux, avant toute autre considération, de voir croître l’effectif de fidèles, contribuables, soldats, consommateurs-producteurs… sur lesquels ils se sont fondés et ont prospéré durant des millénaires. Pour le pouvoir politique, à qui les consommateurs sont ce que leurs fidèles sont aux pouvoirs religieux, l’effet prévisible de leur vieillissement sur leurs régimes de retraite aboutit à une situation dont la seule issue est une réduction drastique du nombre de pensionnés, faute de pouvoir augmenter indéfiniment celui des cotisants ou le montant de leur écot. Il en résulte que pour procéder à la réduction puis à la stabilisation de la population en tenant compte de ressources nécessairement limitées, reste la possibilité de procéder par dénatalité d’êtres humains destinés à vivre toujours plus vieux et/ou par écrêtement de la population des plus âgés, aussitôt remplacés par ceux qui suivront, lesquels promettant d’être progressivement moins nombreux, puisqu’issus d’une population qui diminuerait.

Se heurtant à la résistance, aussi bornée qu’insensible à l’évidence, de tous ses pouvoirs – du parental au religieux en passant par le politique – et faute de résultats suffisants et obtenus à temps des efforts d’information et d’éducation menés dans les pays du monde les plus concernés, l’humanité devra continuer de payer de plus en plus chèrement son aveuglement comme celui des innombrables experts qui la guident. Il n’en est en effet pas un, depuis la première collectivité humaine qu’est la famille jusqu’au plus puissant des états, qui ait jamais envisagé son avenir et sa puissance autrement qu’en termes de démographie. Même la Chine, critiquée pour avoir compris la déraison d’une telle vision, est conduite à passer outre pour maintenir la croissance de son binôme économie-population (celle-ci conditionnant celle-là) et conquérir comme assurer son leadership partout où elle le peut. En Chine comme ailleurs, en dépit de l’inconfort et des souffrances du “centenariat”, comme dans l’inconscience de chacun quant à sa propre naissance, la multiplication des inactifs est inévitable.

Après que son rêve d’immortalité ait entraîné l’homme à s’affranchir de la loi de sélection naturelle, et que sa population en soit devenue pléthorique, serait-il tenté pour y remédier de limiter son âge plutôt que son nombre ? Choix difficile, tant le poids des marchés des plus jeunes comme des plus vieux – outre leurs prolongements : prénatal pour l’un et funéraire pour l’autre – est considérable.

Les centenaires y perdant leur statut de représentants du suprême optimisme de l’espèce, mourir reste cependant encore bien différent et davantage craint que ne pas naître, pour la bonne raison que tout intéressé souffre d’être privé d’existence dans le premier cas, tandis que dans le second il ignorera toujours à quoi il a été soustrait. L’équilibrage de la population “par le haut” promet donc d’être plus problématique et douloureux que “par le bas”, en dépit des promesses sans cesse renouvelées dont les jeunes générations sont porteuses.

L’initiative appartenait à l’homme, qui eut pu réguler sa natalité, mais est-il encore temps ? Il est probable qu’une situation socio-politique rendue intenable par un surnombre devenant chaque jour plus ingouvernable, aggravée par le bouleversement climatique, ne permette pas, d'une part d’achever le gigantesque effort d'éducation à la dénatalité d’ores et déjà entrepris – avec succès en bien des endroits de la planète – et encore moins de lever les tabous dont est frappée toute question de population et a fortiori de surpopulation.

Nous reste à assumer l’abaissement de notre niveau de civilisation, désormais mondialisée, après qu’il aura atteint le degré ultime de ses abus en termes de population, de pillage des ressources de notre planète… et d’âge.

lundi 22 juin 2020

De l'écocide selon la convention citoyenne pour le climat

- Serait considérée comme écocide (en attendant d’être qualifiée de crime contre l’humanité et que soit déboulonnées quelques statues), « toute action ayant causé un dommage écologique grave en participant au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées ».

Voici enfin mis en accusation, sans la moindre ambiguïté, tous les pouvoirs – du parental au religieux en passant part le politique et tant d'autres – qui depuis toujours se sont davantage souciés du nombre de ceux sur lesquels ils se fondent et prospèrent, que de leur bien-être et de leur capacité de nuisance envers leur environnement.
Est ainsi posée, après des millénaires d'une domination absolue, la question de l'infaillibilité de ces pouvoirs.
En résultera-t-il la salutaire remise en cause de tant de leurs vérités dogmatiques et doctrinales, dont dépend le sauvetage de ce qui pourra encore l’être, de notre planète et des espèces qui la peuplent ?

- « La conciliation des droits, libertés et principes qui en résultent ne saurait compromettre la préservation de l'environnement, patrimoine commun de l'humanité ».

Contrairement à ce que véhicule démagogiquement la pensée dominante, des limites existeraient donc, à ces libertés et principes ?
Si tel était bien le cas, l'homme serait enfin sommé de redéfinir ces limites, en tenant compte, bon gré malgré, de ce que sont les réalités aussi fondamentales qu’incontournables de sa condition.

- « La République garantit la préservation de la biodiversité, de l'environnement et lutte contre le dérèglement climatique ».

La France, aussi républicaine qu'elle puisse être, ne sauvera pas l’humanité à elle seule, quelle que soit la générosité de ses intentions et de ses actes en découlant. De quel poids sera, à l'échelle mondiale, une nation en voie de représenter moins de 0,5 % de la population humaine, si elle persiste dans son incapacité à intégrer de quoi remédier à son propre déficit démographique ?
Reste à espérer que contrairement à ce que prétendent les esprits chagrins, la France ait conservé assez de l’influence intellectuelle qui a fait sa grandeur, pour engager des pays du monde assez nombreux et influents à partager ce qui au demeurant en reste encore au niveau des intentions.


https://www.liberation.fr/france/2019/11/14/convention-climat-on-peut-apporter-le-bon-sens-qui-manque-aux-politiques_1763462

jeudi 5 décembre 2019

COP 25

L'histoire de l'humanité n’est rien d’autre que celle de la relation économie-démographie, celle-ci conditionnant celle-là et non le contraire. Et c’est par ignorance, voire négation de cette relation fondamentale ainsi que de son évolution, que l'homme s'interdit entre autres conséquences, de se réconcilier avec son environnement. À quoi sert en effet la réduction de la consommation d'énergie, la frugalité et autres mesures, tout autant vouées à l'échec si la population de consommateurs ne cesse d'augmenter ?

Cette augmentation est actuellement, mondialement, de 250 000 chaque jour, soit en une année, la population de la France et du Benelux réunis. Et la transition démographique est telle, qu'après que la population humaine mondiale se soit accrue en moyenne, d'environ 10 500 individus quotidiennement depuis le début de notre ère, ce chiffre se “réduira”, au mieux, à 125 000 par jour, jusqu'à l'atteinte d'une population mondiale de l'ordre de 11 milliards d'individus dans moins d'un siècle, sauf effondrement généralisé entre temps.

Sans compter que la décroissance est contraire à l'aspiration de toujours améliorer sa condition, qui distingue l'homme des autre espèces animales connues.

Outre cela, parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur, qui se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – s'ajoutant à ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent aux dépens de leur habitat, avec l'aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et aggravent celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

Si la COP 25 ignore le fait démographique comme ses éditions précédentes, les pouvoirs qui en décident – au grand jour comme dans l'ombre – doivent savoir que la planète s'en remettra, mais qu'eux-mêmes se seront une fois de plus comportés en fossoyeurs de l'humanité.

mardi 20 août 2019

À propos de justice climatique


L'article ci-après se rapporte à "Penser la justice climatique", livre de Michel BourbanDocteur en philosophie, chercheur et chargé d'enseignement en éthique de l'environnement, et à la promotion qui en est faite, récemment relevée dans HuffPost.

« Ce serait en priorité aux habitants des pays riches de faire moins d’enfants. »
« Choisir d’avoir un enfant de moins permettrait aux individus dans les pays développés d’économiser en moyenne 58,6 tonnes de CO2-équivalent (tCO2) par année, ce qui est considérable. Les autres actions à haut impact sur les émissions individuelles, à savoir vivre sans voiture, éviter un vol transatlantique et adopter un régime alimentaire végane, permettent d’économiser respectivement 2,4 tCO2, 1,6 tCO2 et 0,8 tCO2 par année. »
« Un Américain émet en moyenne autant que 10 Indiens; un Français, autant que 7 Kiribatiens; et un Suisse, autant que 9 Bengalis. Les 10% les plus riches sont responsables d’environ 50% des émissions de gaz à effet de serre, tandis que les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 10% de ces émissions, d'après un rapport d'Oxfam. »
« Si la plupart des habitants des pays développés décidaient d’avoir un enfant en moins, la réduction des émissions mondiales de GES serait donc considérable. Un changement climatique abrupt causé par une continuation des trajectoires d’émissions actuelles serait beaucoup plus nuisible à nos économies et à nos systèmes de retraite qu’une réduction de la croissance démographique. »

En quoi Michel Bourban et Oxfam se trompent-ils ?
Au-delà du fait que l'émission de GES par un pays riche soit le plus souvent liée à sa consommation énergétique, proportionnelle à son niveau d'industrialisation, l'auteur tient-il compte de la part de cette pollution correspondant à ce qu'il produit pour satisfaire les besoins de pays pauvres, dont les populations seraient sans cela encore plus démunies qu'elles le sont ? La compassion de doux rêveurs ayant rarement été jusqu'à aider ces pays pauvres à se doter des industries qui leur manquent, ils seraient avisés de considérer l'assistance considérable qui leur est couramment accordée, sous de multiples formes, précisément grâce aux richesses produites par les pays riches.
S'agissant de réduire la population mondiale en commençant par celle des pays les plus riches, ces mêmes rêveurs devraient réfléchir au fait que c'est la vitalité de ces pays, fondée sur le niveau de leur richesse en moyens humains et matériels, qui permet à leurs industries de produire pour satisfaire – de manière toujours insatisfaisante en raison d'une augmentation incessante de la population – les besoins de l'immense majorité des habitants de la planète. Ce serait donc scier la branche sur laquelle l'humanité est assise que de commencer par réduire ses moyens.

Et pourquoi se trompent-ils ?
- Parce que l'aspiration de tout individu est légitimement d'accéder aux conditions de vie de plus favorisé que lui, le remplacement des riches étant ainsi garanti en toutes circonstances.
- Parce qu'ils sont plus soucieux d'une archaïque lutte des classes que d'environnement, soumis à une pensée dominante aussi sommaire que le marxisme dont ils s'inspirent. Oxfam en donne souvent la preuve, notamment à propos du fameux “1% des plus riches” par rapport au reste de la population, dans les pires amalgames entre revenu et patrimoine comme en ce qui concerne la nature de la richesse de chacun, en oubliant son rôle moteur et vital, pour tous.
- Parce qu'ils se trompent de combat. Ce ne sont pas à des inégalités sociales – qui ne sont qu'une résultante – qu'il faut s'attaquer, mais au binôme démographie-économie, dont la croissance démesurée éloigne toujours plus le sommet de la pyramide sociale de sa base, aux frais de l'environnement.

Le rapport Meadows et ses prolongements auxquels travaillent sans relâche une équipe tout autant crédible que Oxfam ou Michel Bourban, indiquent que l'humanité – toutes populations et conditions sociales confondues – a consommé à mi-parcours de l'année 2019, ce que la nature lui offrait pour l'année entière. Il s'agit donc, si l'objectif est bien le rééquilibrage de la population humaine par rapport à ses ressources, de raisonner mondialement, en moyenne par être humain, et d'agir d'urgence par dénatalité généralisée pour réduire notre population au moins de moitié. La décroissance qui découlera inévitablement d'une telle dépopulation se chargera de répartir l'effort de frugalité – demeurant indispensable – sur les différentes catégories sociales, sachant que bien évidemment ceux qui consomment le moins seront les moins concernés.

La seule question qui se pose n'est-elle pas de savoir s'il vaut mieux le progrès et un bien-être inégal pour 3 ou 4 milliards d’humains, dans le respect de leur environnement, ou la stagnation dans une indigence égalitariste et le saccage de la planète, par bientôt plus de 11 milliards de super-prédateurs se répartissant les rôles?
Plus brièvement, préférons-nous être 11 milliards à survivre jusqu'à sombrer à bref terme dans les souffrances d'un chaos généralisé, ou 3 ou 4 milliards à continuer de vivre selon notre condition ?


lundi 8 juillet 2019

Pour que l'humanité perdure, par quoi commencer ?

... Par le réchauffement climatique, par la pollution, par les problèmes alimentaires, de santé publique, d'énergie, ... ? Et pour ce qui est de l'énergie et de la pollution, par exemple, faut-il commencer par réduire les transports aériens, maritimes, ou routiers ? diminuer l'activité industrielle ou du bâtiment ? réviser nos pratiques agricoles ? adapter notre habitat ? ... Si tous ces aspects de la problématique à laquelle sont confrontés le vivant et la planète qui l'abrite et le nourrit sont cruciaux, ils n'en sont qu'autant de ses facettes. Ils ont la même origine globale et planétaire, de nature avant tout démographique. Toute autre considération ne peut être que d'un intérêt secondaire, quel que soit son poids écologique. Ne pas en tenir compte ne fait que distraire l'attention due à la cause de tous nos maux qu'est le nombre sans cesse croissant des premiers prédateurs de la planète. Et ce n'est pas le caractère rassurant donné par l'ONU à ses dernières prévisions quant à l'évolution de la (sur)population humaine qui y change quoi que ce soit.

C'est parce que les hommes sont toujours plus nombreux que leurs besoins sont toujours plus grands et plus diversifiés ; nécessitant toujours plus de ressources et d'énergie, avec les atteintes à l'environnement – ressources et pollution – qui en résultent.
C'est parce qu'il y a toujours davantage d'êtres humains que leurs besoins de se nourrir, de se vêtir, de se loger, de se déplacer, etc. augmentent. Et il en est ainsi pour tout autre objet de leur consommation-production ; fonctions premières pour l'accomplissement desquelles ils naissent et existent.
Le binôme économie population est indissociable et doit être traité en tant que tel, alors que nous persévérons, implicitement ou non, à reléguer sa dimension démographique à l'arrière-plan de ce qui semble essentiel à chacun, selon la perception qu'il en a lorsqu'il s'en préoccupe.

Dit autrement, si les êtres humains – moyennement et toutes conditions confondues – consomment à mi-année le double de ce que la planète leur offre pour une année entière, le seul moyen de rétablir l'équilibre dans les délais qui s'imposent, est de réduire de moitié le nombre de consommateurs-producteurs qui la composent. La dénatalité, de préférence consentie, peut y suffire, l'éducation aidant et à condition de ne plus perdre de temps dans le désordre de nos efforts.

Ni exclusive ni obsession dans ce qui précède ; simplement la prise en considération de la priorité des priorités, faute de quoi toute manifestation d'inquiétude quant à l'avenir de l'espèce humaine et de la planète qui l'abrite est et demeurera vaine. Or nous vivons sous des pouvoirs qui ont pour premier souci de voir toujours croître, pour le meilleur et pour le pire le nombre de ceux sur lesquels ils se fondent. À commencer par le religieux, mais il en est de même pour le politique, en quête permanente et depuis toujours d’électeurs supplémentaires ; de chair à boulot et à impôt quand ce n'est pas canons. Il est d'ailleurs permis de se demander s'il est des collectivités, de quelque nature et dimensions que ce soient ; collectivités, associations, syndicats, etc. qui ne fassent pas passer le bien-être de leurs membres après leur nombre, considéré comme premier signe de leur propre prospérité ? Ce sont les hommes, encouragés à se multiplier par ceux qui les dirigent, qui par la conjugaison de leur nombre, de leurs besoins et de leurs activités améliorent sans cesse leur bien-être, mais en engraissant le veau d’or et sans se soucier des dommages en résultant pour l’environnement.

La simple observation de ce qui nous entoure de près ou de loin, nous apprend que l'humanité se rapproche d'une échéance inéluctable, au moins en ce qui concerne ses rapports avec la Terre, qu’elle pourrait achever de piller avant d’aller exercer ses talents ailleurs. Mais n’est-ce pas la conséquence du désir et de la capacité démontrée de toujours améliorer sa condition qui la distingue des autres espèces connues ?

Si les multiples épreuve et convulsions que connaît l'humanité en ce début du troisième millénaire de sa civilisation occidentale sont en partie imputables à la nature, elles sont aussi incontestablement la conséquence d'une hypertrophie de la société à laquelle a conduit une insuffisance d'éthique caractérisée de la part de pouvoirs préoccupés avant tout de leur puissance. Il appartient maintenant à ces pouvoirs d'assumer leurs responsabilités en corrigeant les erreurs passées, notamment en remettant en cause la croissance incessante des populations sur lesquelles ils se sont fondés et ont prospéré. Tout en dépend, y compris la survie de ces mêmes pouvoirs.