dimanche 20 novembre 2022

De la genèse à l'écologie

Révisé le 12 décembre 2023

Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées qui les illustrent, sont néanmoins empruntés à la science, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...
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Genèse (www.info-bible.org/lsg/01.Genese.html) 27 — Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. 28 — Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29 — Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.

Tels sont les commandements de la Bible et des religions qui s’y réfèrent, avec ou sans la part d'emprunts de chacune aux Code de Manou, édicté des millénaires plus tôt, ou aux enseignements de Bouddha et de Confucius parmi tant d’autres. Mais ces injonctions du Livre puis du Nouveau Testament, par le dogme nataliste qu'ils instaurent, ont amplement déterminé la destinée des peuples, sans qu'aient jamais été mis en cause une surpopulation humaine à en attendre tôt ou tard, qu'il ait été protégé par le tabou dont l'ont frappées les religions judéo-chrétiennes, ou que l'Islam en fasse l'arme proclamée à la face du monde, par laquelle il entend le conquérir.

Sale temps en tous cas pour l’humanité, la biodiversité et la planète, même si une excuse peut être trouvée aux Saints Prophètes, dans le fait que le simple renouvellement de la population était, à leur époque, rendu hautement problématique par une espérance de vie de l'ordre de 20 ans. Mais qu’en est-il advenu pour l’homme, hormis l'indéniable amélioration de ses conditions matérielles d'existence, dans la confusion entre confort et bonheur ?

Représentant du vivant comme un autre, l'être humain doit impérativement se nourrir, se vêtir, se loger outre se soigner, s'instruire etc. « Il est donc, avant toute autre activité ou tout autre opinion un consommateur » - Gaston Bouthoul in Traité de sociologie, tome II, p. 180 - Payot 1968, ceci depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en attesteraient les marchés du prénatal et du funéraire s'il en était besoin. Et il se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi un agent économique au service de la société, concurremment avec les autres prédateurs de leur environnement commun. Ainsi, plus le nombre des humains augmente, plus leurs besoins s’accroissent, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent – quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes aux ressources planétaires augmentent d’autant et s’ajoutent à celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques. Tous les malheurs du monde en découlent.

Incité à se multiplier sans limites, dans le but proclamé de rallier un nombre toujours plus élevé de croyants, d’électeurs et autres supporters des pouvoirs qui mènent le monde, il l’a fait pendant des millénaires et notamment durant leurs 2 à 3 derniers siècles, avec l’aide du progrès scientifique et technique ; sans plus de précautions que de discernement. Le Livre a de la sorte conduit à une exploitation destructrice de la planète par l’indissociable binôme économie/population, celle-ci déterminant celle-là dans une croissance incessante. Et qu’une telle aberration puisse s’expliquer par le fait que la Terre étant considérée comme une étendue aux confins ignorés il ne pouvait qu’en être de même de ses ressources, ne fait que renforcer l’idée que les Saintes Écritures aient été d’inspiration plus allégorique que divine, ayant méconnu ou négligé :

— L’irrépressible désir et la capacité d’améliorer sans cesse sa condition, qui distinguent l’humanité des autres espèces peuplant avec elle la planète Terre.

— La faculté de l’être humain de s’inventer des besoins qui viendraient s’ajouter à ceux que lui imposent la nature.

Sans compter un supplément d’obscurantisme face aux sciences et à leurs découvertes, en particulier de la part de la Chrétienté. Par exemple : sa résistance à admettre la rotondité de la Terre ; la sacralisation du corps humain en interdisant l’autopsie, donc la connaissance ; l’interdiction faite à l'homme par le serment d’Hippocrate – véritable dogme surnataliste laïc – du droit de disposer de sa propre vie conformément à cette sacralisation, avec pour conséquence une exonération de la loi de sélection naturelle et l’allongement de sa durée de vie ; le refus obstiné d'un contrôle de la natalité des êtres humains, contrairement à ce qu'il en est pour les autres espèces, etc.

C’est ainsi en tout cas, que :

— Si environ 2,5 Millions d’êtres humains ont peuplé la Terre en l’an 1 du Christianisme, 8 Milliards la peuplent aujourd’hui et plus de 11 Milliards la peupleront dans quelques décennies… si la nature le tolère.

— Parmi les 8 Milliards de Terriens à ce jour, 2 milliards vivent et survivent à proximité ou la base de la pyramide sociale – coïncidant avec l'inéluctable niveau zéro de sa richesse, soit 8 fois la population mondiale au début de notre ère, toutes conditions confondues – dans leur relativité et quel que soit le nombre de ceux qui échappent à ce sort.

C’est aussi dans ces conditions que les Saintes Écritures, de même que les pouvoirs qu'elles ont portés sur les fonts baptismaux, ignorent, voire nient ou pour le moins négligent, le caractère structurellement pyramidal de toute société faite de l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est celle des être humains, dans leur altérité. Et c'est l'ensemble de ces pouvoirs qui n’ont pas tenu compte des difficultés à attendre d'une telle ignorance en matière de vie sociale, quels que soient les effets de la crainte d’un châtiment divin que fait toujours craindre à certains le manque de respect d'un ordre public hissé au rang de morale.

Par ailleurs – et en outre –, du fait que richesse et pauvreté en tout existent l’une par l’autre – sans riches point de pauvres, comme sans puissants points de faibles et réciproquement –, l’illusion relative à la liberté de chacun de choisir sa propre existence est de moins en moins acceptée. Toujours plus nombreux sont ceux qui pensent pouvoir remettre en cause toute injonction (sur)nataliste. En raison de la vulgarisation d'innombrables données scientifique, les êtres humain sont toujours plus nombreux à prendre conscience des fondamentaux de leur condition et du fait que leurs malheurs augmentent irrémédiablement avec leur nombre et leurs activités, aidés par un progrès technique et scientifique dont ils se sont insuffisamment et trop longtemps bien peu souciés de savoir jusqu’où il irait.

Autre particularité de cette condition humaine dans ce qu’elle peut avoir de plus cruellement incontournable, tout autant négligée que ce qui précède : l’existence du niveau zéro de la pauvreté déjà évoqué, d'autant plus irrémédiable qu’absent des discours les mieux intentionnés. D’où le véritable tonneau des Danaïdes offert aux philanthropes, peuplé de centaines de millions, puis de milliards de miséreux survivant à la marge extrême d'une population structurellement composée de 86 % de pauvres pour 14 % de riches, et une société humaine érigée en système esclavagiste, les occupants de chaque strate de la pyramide sociale subissant inéluctablement la domination et le poids de ceux qui occupent les strates supérieures. Naturellement réticent à coopérer en tenant compte de cette relation structurelle fondamentale, l’homme a seulement su mener une lutte fratricide, devenue avec le marxisme une “lutte des classes” ayant fait la preuve de son impuissance, au-delà d'une confiscation d'améliorations de la condition humaine devant tout au progrès scientifique et technique.







Et pour la planète ?
Tout n’est-il dit pas dans les versets du Livre rappelés au début de cet article, pour avoir fait de l’être humain son premier prédateur et du même coup l’ennemi irréductible de son environnement… et de lui-même ; en attendant que des machines qu’il aura imaginées dénuées de désirs autant que de vanité et beaucoup plus frugales que lui, le remplacent ?

Est-il nécessaire de souligner que les ressources non renouvelables existaient avant celà, et que si les renouvelables existaient elles aussi, c’est encore le progrès scientifique et technique qui devait en révéler l’existence et conduire à leur exploitation abusive ? C'est ainsi en tous cas qu’une biodiversité garante des grands équilibres de la vie sur Terre a été sacrifiée pour satisfaire les besoins vitaux comme accessoires de l’être humain, avec une avidité sans commune mesure avec celle des autres espèces avec lesquelles il partage son univers.


L'humanité qui s’envole de nos jours pour l'exploration spatiale au long cours, agit-elle comme prétendaient le faire Christophe Colomb et ses commanditaires, avec pour but d'agrandir le royaume de Dieu ou poursuit-elle, désormais sans fard, son enrichissement matériel, par exportation de l'indissociable binôme population-économie ? C'est toujours avec le même cynisme en tous cas, que croît la pyramide sociale et que s'hypertrophie proportionnellement sa base, coincidant rappelons-le avec le niveau zéro de sa richesse.



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