vendredi 25 avril 2014

Réduire la pauvreté par la démographie

Réduire la pauvreté par la démographie


Le combat contre la surpopulation et pour la dénatalité
est aussi la lutte pour les pauvres et contre la pauvreté.

La réduction du taux de natalité des pauvres et son alignement sur celui des riches, est en effet la condition nécessaire et suffisante d'une victoire la pauvreté.

Mais encore faut-il rappeler que victoire sur la pauvreté ne signifie pas éradication de celle-ci, pour la simple raison qu'elle est relative. Il n'est pas inutile de le souligner à l'intention de ceux qui confondent pauvres et pauvreté : richesse et pauvreté existent l'une par l'autre, comme le bien existe par le mal et le mal par le bien, comme le jour existe par la nuit et la nuit par le jour. Et cette réciprocité s'affirme dans toute société, a fortiori si elle est organisée, voire hiérarchisée. À supposer que les niveaux de dépendance résultant de niveaux de richesse et de pouvoir soient supprimés – par des moyens restant à découvrir –, la nature continuera à imposer aux individus une altérité génératrice d'autres types de hiérarchie, jusques et y compris dans le cas où la pyramide sociale parviendrait à atteindre un degré de tassement comparable à celui régnant dans une ruche ou une fourmilière ... où, là encore, règne une inégalité structurelle née du sacrifice à une reine, en échange de la multiplication par elle des membres de la société qui œuvreront, par leur activité, à son enrichissement et à la continuité de l'espèce, en l'absence de ce progrès qui caractérise la société humaine.

Ceci dit, la victoire sur la pauvreté telle que seule la rend possible la dénatalité, sera d'autant plus affirmée et durable, que toutes les catégories sociales qui composent la pyramide sociale sauront ajuster leur taux de natalité commun au maintien d'une population mondiale compatible avec les ressources de la planète et la meilleure harmonie possible entre ses occupants. Pour une population optimale estimée à 2 ou 3 milliards d'êtres humains, un taux légèrement supérieur à 2 est donné, autant par le bon sens que statistiquement, comme un optimum. Or les pauvres ont comme les autres le pouvoir d'observer un tel taux, évitant ainsi de proliférer comme ils le font ; sauf à vouloir absolument perpétuer le service qu'ils rendent à plus riches qu'eux, du seul fait de leur nombre. Car c'est ce nombre qui a fait de tous temps des plus pauvres des êtres humains le réservoir de main d'œuvre et de consommateurs de ceux qu'ils servent dans une égalité de traitement que par ailleurs ils dénoncent.

Mais qui servent-ils ?
Tous ceux dont ils sont le fonds de commerce idéologique ou économique, qui ne doivent cependant pas s'inquiéter ; les pauvres ne disparaîtront pas. Dans son abomination, notre pyramide sociale leur a toujours réservé et leur réservera toujours sa base, par définition plus vaste que son sommet. Au train où vont les choses, par simple effet de proportion, parmi les 250 000 habitants supplémentaires que compte chaque jour la planète, 150 000 sont des pauvres de tous niveaux.

Comme les chômeurs doivent être conscients qu'il existe des profiteurs de leur situation, que sont les multiples organismes qui existent et vivent par eux (à commencer par ceux qui les organisent et sont censés la aider à vaincre leurs difficultés), les pauvres doivent réaliser que les riches n'ont pas l'exclusivité de leur exploitation. Ils sont aussi la raison d'être de prospères institutions qui trouvent en eux l'occasion d'exprimer leur compassion, d'exercer leur idéologie, et pour le moins de soigner à bon compte leur conscience.

La pauvreté, comme le chômage, est un mal qui doit se combattre et ne peut se vaincre que de l'intérieur. Sans pour autant nier l'utilité de l'aide pouvant leur être apportée par des étrangers à leur sort, c'est aux pauvres à prendre leur destin en main et pour cela, à prendre en premier lieu conscience de leur  prolifération, cause fondamentale du mal dont est frappée la catégorie sociale à laquelle ils ont le malheur d'appartenir, avant tout par hérédité.

Y-a-t-il paradoxe plus étrange que de se plaindre de la pauvreté en faisant par ailleurs valoir le nombre de pauvres comme une force déterminante dans la conquête de plus de justice sociale ? Sans compter qu'il est possible d'être pauvre et heureux, et qu'il existe même des pauvres n'ayant nulle envie de devenir riches. Et ce n'est pas la moindre des difficultés, car où des pauvres dans ce cas trouveraient-ils des raisons de vouloir éviter à leur descendance de sort qui est socialement le leur ?

Lutter contre la pauvreté c'est se battre pour les pauvres et non contre eux. De ce fait, c'est aussi lutter pour la richesse, même si le partage de cette dernière pose d'autres problèmes et si, en tout état de cause, la part de chacun est d'autant plus réduite que ceux qui y prétendent sont nombreux.

Ce qui précède revient à concevoir que démographie et pauvreté sont tellement liées, qu'une variation de la population en nombre est sans effets sur sa répartition en pauvres et riches.La catégorie sociale à laquelle appartiennent les uns et les autres ne peut se réduire sans que les autres se réduisent dans la même proportion.

De même pour toutes les bonnes âmes soucieuses du bonheur et du respect des pauvres, au point de se révolter à la seule idée d'en réduire le nombre, et qui s'obstinent à vouloir la mort des riches pour en tirer une amélioration du sort des pauvres. Ils doivent prendre conscience qu'en en restant à la lutte des classes – demandant plutôt un renforcement de celle des pauvres, donc une augmentation de leur nombre et de la pauvreté – ils ne font qu'exacerber le sentiment de frustration des plus défavorisés d'entre nous


Naître moins nombreux ou mourir plus jeunes, tel est le choix qui seul permettra à l'espèce de prolonger son existence dans les limites de ce qu'autorisera, en tout état de cause et inexorablement, une planète maltraitée. Mais c'est aussi et peut être surtout, la garantie d'un retour au seul degré d'équilibre social qu'il soit permis à l'homme d'espérer.





Représentation de la pyramide sociale à population totale réduite (trait rouge), sans changement du niveau de richesse global. Chaque catégorie y occupe une place relative inchangée et les écarts de richesse ne changent pas. Les populations sont toutes réduites en nombre, proportionnellement à la réduction de la population totale.








Le retour plusieurs siècles en arrière
Ici la population – réduite dans une mesure censée être la même que dans la figure précédente – est représentée en supposant que le niveau de richesse globale a lui-même été fortement abaissé (suite par exemple, à une forte récession, telle que peut la faire imaginer une pénurie de ressources et/ou une forte diminution des moyens humains et matériels de production). Les écarts de richesse s'en trouvent réduits de même que les niveaux de richesse de chaque catégorie sociale, au point que les plus riches sont ramenés à un niveau qui était précédemment celui des pauvres les moins pauvres, avec répercussion sur les autres catégories sociales, toutes "déclassées" et entraînées vers le bas.