Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant
que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines
scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références
notamment démographiques, sociologiques, statistiques...
Dans
un Monde dont la pauvreté colle à sa démographie, et n'a jamais été aussi répandue et profonde, ceux qui peuvent en éprouver de la compassion à l'égard de ceux qui en souffrent, ignorent ou se refusent à concevoir que cette pauvreté
existe par la richesse collective d'une structure sociale incontournablement
pyramidale. Résultant de la répartition de cette richesse entre une population elle-même distribuée selon les hasards de la naissance de chacun, suivie des circonstances
et avatars
heureux ou malheureux
de son existence, les lois les mieux intentionnées sont impuissantes à compenser ce mécanisme structuel, qui multiplie les pauvres à une cadence qui
est moyennement 6 fois celle des riches. Il importe donc, pour qui prétend changer cet état de fait – qu'il s'agisse de lui-même ou d'autrui –, d’être
conscient de cette réalité fondamentale de la condition humaine. Or cette dernière échappe curieusement aux calculs, indices et
coefficients structurant le raisonnement de la plupart des
experts, dont le champ d'observation auquel manque une troisième dimension, est par ailleurs borné par des frontières naturelles ou non, comme si les retombées de la misère mondiale sur tous les pays du monde s'y arrêtaient.
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Or
c’est encore cet effet structurel qui aggrave la situation des
pays les
plus peuplés et les plus pauvres de la planète, avec de multiples conséquences sur celle de tous les autres. La faiblesse, voire l'inexistence de la protection sociale qui y règne, conduisent à la seule assistance qui s'offre alors aux plus fragiles, qu'est leur surnatalité. C'est ainsi que leurs habitants incapables par l'âge ou la maladie de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur familles, ne peuvent que compter sur leurs générations actives pour être nourris et soignés. Plus
la famille y est nombreuse, avec l'aide des progrès incessants de l'hygiène et de la médecine, mieux ses membres actifs sont en mesure d’assumer ces fonctions sociales de base.
Peuvent y règnent en outre des traditions faisant de la pauvreté une fatalité, dans un environnement économique insuffisant pour qu’il en soit autrement sans
aide extérieure ; sans parler d’intérêts s'opposant à tout changement.
Pour
les pays développés, dont les citoyens bénéficient d’une
protection sociale moderne,
institutionnalisée
et organisée à grands frais, la question se pose en
d’autres termes. S’agissant de financer durablement des soins et
allocations ayant notamment pour buts de soutenir une natalité
répondant aux besoins de leur développement économique et de
garantir le meilleur niveau de vie possible à ceux qui ne sont plus ou pas encore en âge de travailler, le problème est de maintenir durablement un
équilibre entre cotisations et pensions, donc entre cotisants et
pensionnés ou naissances et décès. À la différence des pays
pauvres, ceci est permis par une richesse collective élevée.
Du
fait d’un progrès scientifique et technique voulu par tous et
partout, cette démesure
s'applique
désormais à une pyramide sociale mondiale, dans laquelle
s’accroissent incessamment les écarts entre pauvres
et riches, en raison d’un enrichissement collectif augmentant avec
la population et ses activités; indissociable binôme économie/population, dont l'histoire n'est autre que celle de l'humanité.
Or,
si cet enrichissement n’a pas d’autres limites que celles des
ressources de la planète et l'appétit de ceux qui le convoitent, la
pauvreté connaît celle du niveau zéro de la richesse – grand
oublié des discours les plus bienveillants – auquel logent,
chaque jour plus nombreux, ceux qui y survivent. Et quand la
démographie des pays riches ne suffit plus à l'augmentation ni
même au renouvellement de leur population, celle des pays pauvres y
supplée, ce qui explique des flux migratoires croissants, charriant
leur misère et leurs drames avec eux. Transfert d’effectifs compensant les
déficits des uns en résorbant une partie de la surpopulation des
autres.
Trop
nombreux sont les observateurs qui ne tiennent pas compte de ces
différences capitales
entre
pays pauvres et pays riches, et négligent le fait qu’elles se
manifestent dans un monde globalisé par le progrès scientifique et technique, où chaque pays
reçoit aussi sa part des retombées des malheurs des autres. Des croyances
et idéologies sommaires tentent de s’y soustraire en pratiquant la
politique de l'autruche consistant à ignorer une démographie
planétairement toujours galopante et ses conséquences. Ils
négligent ce faisant la perméabilité croissante des frontières
entre états, faisant qu’aucun pays n’échappe plus au creusement
des écarts de richesse régnant dans une pyramide sociale planétaire hypertrophiée.
Il
en est comme si tous les obscurantismes se liguaient avec la cupidité
et l’égoïsme, pour encourager
partout dans le monde le développement de la pauvreté, selon les
immuables pourcentages structurels déjà cités : 14 % de
riches pour 86 % de pauvres.
Toute variation du nombre des
uns et des autres, étant soumise à ces pourcentages, dans leur
croissance démographique
commune, plus
de 200 000
Terriens
supplémentaires chaque jour – en 2021 – se
répartissent en 28 000 riches et 172 000 pauvres,
en attendant les 10 Milliards et plus qui peupleront la
Terre dans quelques décennies – sauf avatar –, en se répartissant en 1,4
Milliard de riches pour 8,6
Milliards de pauvres, confrontés
ensemble aux
crises environnementales,
énergétiques, sanitaires, etc. que
connaît
l'humanité.
Mais
le pire reste à dire, parce qu’au-delà de la comparaison qui
précède entre pays pauvres et pays
riches selon leur capacité de financer un régime social plus ou
moins performant, ou déficient, une autre cause de
l’expansion de la pauvreté dans le monde est plus simplement
l'inconséquence humaine.
Les
premiers indicateurs de la pauvreté étant son ampleur et sa
profondeur, dans sa relativité, le nombre d’humains qui
en sont frappés est fourni à
tous moments par application à la population mondiale des
pourcentages
ci-dessus, tenant
compte
d’une variable d'ajustement faite des représentants d’une
catégorie sociale arbitrairement créée et dénommée “Classes
moyennes”. Quant
à la profondeur de la pauvreté, elle est celle du niveau zéro de
la richesse auquel survivent à notre époque, avec moins de 1 à
2$ par jour, plus
de
2 milliards d’êtres
humains.
Le
nombre de ces pauvres profonds ne pouvant que croître
structurellement, comment
peut-il échapper à l’homme que si les pauvres ont à se plaindre
de riches auxquels ils devraient
leur malheur, il leur suffirait de modérer leur propre
multiplication pour éviter de perpétuer le sort de l'immense
majorité de ceux qui les servent, par transmission structurelle de leur condition ?
Or, suivant
l’exemple du religieux, dont le pouvoir se mesure au nombre de se
ses fidèles, respectueux du dogme surnataliste,
en est-il un seul autre qui se mesure autrement – sauf
impératif de rentabilité – qu’à celui de ses habitants,
citoyens,
électeurs, contribuables, partisans, soldats, salariés… ? La maîtrise de la prolifération humaine, ne consisterait-il pas à s’abstenir de produire toujours plus de chair à boulot, à canon
et à impôts ; ne serait-ce qu’indirects pour les plus pauvres,
lesquels sont aussi faiblement que ce soit des consommateurs toujours
plus nombreux ? N'est-ce pas cette invitation que la nature lance à
sa manière quand se rompent ses grands équilibres, à commencer par le biologique ?
Dans
sa vanité et son imprévoyance, l’homme a cru pouvoir impunément
s’affranchir de la loi de sélection naturelle, avec les résultats
qu’il est en train de découvrir et qui entraîneront riches comme
pauvres à leur perte, au prorata de leur nombre, si rien n’est
fait d’urgence pour tenter d'y remédier… pour
autant qu’il
en soit
encore temps.
Comment expliquer que l’homme puisse refuser sa propre
dénatalité pour réduire cette population – ce qu’il ne manque pourtant pas de faire pour réguler
celle d'autres espèces que la sienne, lorsqu’il estime que leur
multiplication les met en danger ? Faut-il
respecter
la pauvreté et aimer
les pauvres humains, pour encourager ces derniers à toujours se multiplier !
Dans
une société où tout tend à s’apprécier suivant sa seule
richesse matérielle, l’ultime mesure
pourrait être la réduction de la population par une dénatalité
expliquée, consentie et aidée, combinée avec l'isolement
structurel de la pauvreté extrême par rapport au niveau zéro de la
richesse.
Les
innombrables femmes souffrant de grossesses répétées autant que
non souhaitées y trouveraient leur compte, quand dans le Monde, chaque année, 121 millions de grossesses ne sont pas désirées. https://unfpa.org/swp2022 ; de même que les
inconditionnel·le·s de la famille nombreuse, l’affaire étant
alors une question de moyenne, dans une société devant assumer leur choix.
Idem
pour un transhumanisme résultant d’un progrès scientifique et
technique aboutissant à de
nouvelles technologies dont seul l’avenir dira les bénéfices
qu’en tireront l’humanité et ses représentants les plus
défavorisés.
D’autres
problèmes en résulteront, comme celui du vieillissement de
l’espèce. Les sentiments de frustration,
d’envie, de jalousie, habitant l'être humain et que nourrissent
des inégalités sociales se
creusant constamment depuis que l’homme existe, pour des raisons d’ordre purement structurel, n'en disparaîtront pas pour autant, mais
la pauvreté extrême éradiquée et la population humaine ramenée à
un nombre de consommateurs compatible avec les ressources de leur
habitat, pourront rendre à nouveau possible une gouvernance en voie
de disparition, et pourtant indispensable à la vie en société et à
la paix.
Voir
accessoirement, via les liens ci-après, quelques considérations
relatives à un revenu universel
minimum et inconditionnel (R.U.M.I.), moyen d'éradiquer la pauvreté
profonde. Parce que attribué à tous, il serait le seul moyen
sérieux et durable de guérir la forme particulière de pauvreté
qu'est cette pauvreté extrême, plaie honteuse de l’humanité
n'existant pas par la richesse, contrairement à la pauvreté en
général, mais par l'indifférence de ceux qui y échappent.
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/07/pour-un-revenu-universel-minimum-et.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/09/inegalites-sociales-et-revenu-universel.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/03/revenu-universel-et-lutte-des-classes.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html
Lire
aussi, ou relire :
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.htm