Article révisé le 19/10/2025
Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles et chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent, sont empruntés à des disciplines scientifiquement établies, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que les données statistiques.
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Exemples de définitions de la ֧“pyramide sociale” ou par défaut, de “stratification sociale” ou “hiérarchie sociale” :
— Selon Wikipedia : La “stratification sociale” est la catégorisation de la population d’une société en groupes sur la base de critères socio-économiques tels que la richesse, le revenu, l'éducation, l'ethnicité, le sexe, la profession, le statut social ou le pouvoir (social et politique) qui en découle. Il s’agit d’une hiérarchisation de groupes au sein d’un ensemble, en fonction de différents niveaux de privilèges. En tant que telle, il résulte de cette stratification la position sociale relative des personnes au sein d’un groupe social, d’une catégorie, d’une région géographique ou d’une unité sociale.
— Selon Economy-pedia.com : Pyramide sociale - Qu’est-ce que c'est ? Définition et concept
— Selon http://blog.ac-versailles.fr/ : Qu’est-ce que la stratification sociale ?
— Selon fr-academic.com : Pyramide sociale
— Selon https://www.studysmarter.fr/ : hiérarchie sociale :
Outre la pauvreté du vocabulaire employé par plusieurs définitions ci-dessus, relevées parmi celles publiées sur Internet, au moment où est publié le présent article (2025), à noter l’absence du terme de “Pyramide sociale” dans certains d’entre elles. Est en conséquence proposée la formulation ci-après.
Définition de la pyramide sociale selon la “pyramidologie sociale”
Selon ces classements, le plus riche de tous les citoyens en condition d’exercer leurs fonctions civiques et économiques au sein de la collectivité considérée et socialement constituée en ensembles organisés, tels que communes, régions, villes, États, Régions, etc. se situe au sommet de la pyramide sociale, et ses autres occupants par ordre décroissant de leur richesse, jusqu’à la base de la pyramide, niveau zéro de cette richesse, où se situent les plus démunis et au-dessous de laquelle règne l’inexistence sociale.
Par convention le volume de la pyramide sociale est par ailleurs représentatif, à tous moments, de la population totale, en nombre, de la collectivité dont elle est la figuration schématique.
Comme il est d’usage, notamment en sociologie, économie, démographie, etc. de répartir les occupants de la pyramide sociale en groupes, catégories, classes… la pyramidologie sociale adopte la plus commune de ces répartitions, qui a lieu en trois catégories : les riches, situés au sommet de la pyramide, les pauvres, situés à sa base, et les classes moyennes en occupant la partie médiane haute. Les occupants de chacune des catégories ainsi représentées sont ensemble détenteurs d’un tiers de la richesse globale de la société telle que définie ci-dessus, répartie entre eux selon la position de chacun dans sa pyramide sociale et dans le segment de sa classe d’appartenance.
Cf. Schémas, méthodologie :
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html
Définition de la Pyramidologie sociale
Tenant compte de ce qui précède, la pyramidologie sociale est une méthode d’investigation et de réflexion s’appuyant sur les propriétés géométriques du polyèdre qu’est la pyramide et sur des données factuelles chiffrées et vérifiables ; cette méthode pouvant conduire à une théorie à caractère sociologique, pour qui admet que toute structure hiérarchisée par l’interdépendance de ses membres – à commencer par la société des hommes – puisse être ainsi représentée, son volume variant avec sa population, et sa hauteur avec la richesse collective pouvant lui être associée.
De portée universelle, descriptive et réaliste, la pyramidologie sociale n’est ni une idéologie politique ou sociale, ni faite de croyances religieuses. Si elle est susceptible de plus ou moins s’accorder avec l’une d’entre elles ou d’en susciter une supplémentaire, comme toute spéculation livrée à l’imaginaire humain, elle est avant tout un instrument « logico-expérimental » (Wilfredo Pareto) de remise en cause, s’offrant à qui accepte que la réalité puisse limiter son utopie.
Nota I : Si la pyramide sociale représente la société humaine à toutes les époques, dans la relativité intemporelle des notions de richesse et de pauvreté – quelle que soit la collectivité considérée, locale, régionale, nationale, etc. –, c’est à l’échelle mondiale qu’elle est étudiée ici. La pyramide sociale mondiale conditionne en effet toutes celles, nationale par exemple, dont elle est la combinaison, au-delà de la simple addition. Et l’inverse est d’autant moins vrai qu’est faible le poids sociopolitique de chacune des nations concernées, tel que résultant de sa démographie et de son économie. En d’autres termes, la condition sociale de toute nation est influencée par celle régnant mondialement alors qu’à l’inverse cette influence de chaque nation à l’égard du monde entier est nécessairement limitée, voire insignifiante.
Nota II : L’étude de la pyramide sociale faisant intervenir des considérations d’ordre structurel, dans le sens d’architectural, s'apparente néanmoins au structuralisme, en tant que courant de pensée et démarche théorique privilégiant les faits dans leur totalité, leurs relations et leur synchronisme.
À en juger par la persistance des revendications les plus légitimes émanant de pauvres structurellement toujours plus nombreux, si Marx et bien d’autres avant lui et depuis, avaient connu ou reconnu la réalité de la condition humaine, telle que l’exprime la pyramide sociale, peut-être l’humanité eut-elle pu faire l’économie de ses multiples tentatives d’instauration d’une dictature du prolétariat, non moins redoutable que celle du capitalisme. Et ceux qui s’obstinent à cultiver une pensée totalitaire ne pouvant conduire qu’à un égalitarisme niant l’individu, devraient y réfléchir ; comme ceux qui les écoutent et les croient. Ceci est d’autant plus nécessaire et urgent que la prolifération de l’espèce humaine aggrave chaque jour sa condition, à commencer par celle de la majorité de ses représentants les plus défavorisés par les hasards de leur naissance et les aléas de l’existence qui y fait suite.
Comme le démontre la pyramidologie sociale, les inégalités du même nom se creusent inexorablement avec la croissance démographique, en dépit de l’enrichissement de la société par son économie croissant elle aussi pour satisfaire des besoins liés à la démographie humaine ; outre l’aspiration et la capacité de l’homme d’améliorer son sort qui le distinguent des autres espèces avec lesquelles la nature lui fait partager son habitat. L’humanité s’y emploie depuis toujours, y appliquant les moyens dont sont inégalement dotés ses membres, et c’est dans ces conditions que s’est développée notre civilisation, pour parvenir à son niveau actuel. C’est aussi de la sorte que le sommet de la pyramide sociale croissant sans cesse, il s’éloigne toujours plus de sa base, l’écart entre les deux exprimant ces inégalités de conditions se creusant inexorablement d’autant.
Envers et contre tout, les efforts du plus grand nombre meuvent un ascenseur social collectif dont la puissance croît avec le nombre de ceux qui l’actionnent pour satisfaire leurs besoins, vitaux aussi bien qu’accessoires. Mais ce nombre et ses besoins ont dorénavant manifestement atteint et dépassé des limites que leur impose un vivant partagé, au point d’entraver le fonctionnement de cette belle mécanique, comme il a pu en être jusqu’au début du XXe siècle, époque à laquelle la population mondiale atteignait 1 milliard d’individus, soit le huitième de ce qu’elle est devenue 1 siècle plus tard. C’est depuis, que le développement de sa pauvreté est le plus flagrant, alors que dans le même temps sa richesse collective est frappée de démesure.
Si les pères fondateurs de la République, précurseurs de nos démocraties modernes dorénavant vouées à une globalisation rendue inéluctable par l’expansion de l’espèce humaine, encouragée par le progrès scientifique et technique, avaient déjà prévu que cette forme de gouvernement ne résisterait pas à un accroissement incontrôlé du nombre de ses citoyens, alors même qu’il n’était pas encore marqué par la diversité et la multiplicité de leurs cultures, ce sont de nos jours leurs louables idéaux eux-mêmes qui courent au naufrage. Et bien avant les questions d’espace vital ou de ressources alimentaires, agitées comme autant de chiffons rouges détournant l’attention du premier défi lancé à notre civilisation qu’est la maîtrise de sa démographie, les inégalités sociales atteignent des niveaux records ; le populisme, les extrémismes, l’intolérance ; la multiplication des conflits de toutes natures nés d’une incompréhension inévitable entre des hommes toujours plus nombreux et dont chacun entend plus ou moins démocratiquement faire prévaloir son point de vue, sont autant de signes de désordres sociétaux par lesquels s’exprime l’ingouvernabilité croissante d’une humanité devenue pléthorique, au point d’infliger de manière irréversible à la planète qui l’abrite les effets dévastateurs de ses propres désordres, de sa prédation et de sa pollution ; vouant à l’échec les luttes livrées sur d’innombrables fronts pour tenter de les endiguer, et décourageant la compassion à l’égard des plus démunis.
« Ainsi l’homme a depuis des siècles ressenti l’angoisse ou au moins l’étrangeté, la bizarrerie de son existence. Cependant nous n’avons pas encore un traité quelque peu consistant de la condition humaine. J’atteignais l’âge d’homme lorsque parut le roman d’André Malraux. Je me rappelle l’étonnement, l’irritation, presque la colère, qu’un tel titre ait pu être disponible pour un roman, si poignant puisse-t-il être. Quoi ? La condition humaine1 n’était pas le titre d’un grand ouvrage de philosophie ? Il pouvait, sans que personne s’en étonne désigner le récit d’un obscur épisode révolutionnaire exotique à personnages fictifs ? Cela me fit savoir combien l’humanité a peu conscience d’elle-même, et par quels moyens anecdotiques elle commence à se découvrir. L’âge mental de l’humanité est comparable à celui d’un enfant de dix ans. La condition humaine, ou Les malheurs de Sophie. » Jean Fourastié (1907-1990), in "Ce que je crois", Éditions Grasset 1981, p. 42.
L’homme a-t-il mûri depuis que Jean Fourastié a écrit ces lignes ? Bien peu, à en juger par des revendications sociales croissant toujours, en dépit d’un progrès aussi indéniable que considérable. Mais peut-être nous en fournit-il la raison, quand il poursuit : « ce qui manque le plus à l’homme ce sont les synthèses ». Dans un monde dont la complexité croît indéfiniment avec le nombre, quelle synthèse est-elle encore permise quand les experts eux-mêmes sont confrontés à l’amoncellement de savoirs aussi divers qu’approfondis ; à leur enchevêtrement les rendant de plus en plus impénétrables. Et comme si cela ne suffisait pas, chacun est enfermé dans sa spécialité, voire son langage, ce qui ne peut conduire qu’à des savoirs partiels, éloignant autant et davantage de la Connaissance qu’ils en rapprochent.
Au demeurant, l’être humain est-il autant préoccupé de son sort qu’il le devrait pour réellement prétendre à ce qui le distinguerait des autres espèces peuplant son univers connu ? Victime de son angoisse existentielle, de ses émotions et de ses pulsions, il s’en remet le plus souvent à des croyances et idéologies rassurantes, en attendant que la science l’en libère comme elle y tend patiemment… ou sans s’en soucier tant l’exercice lui paraît vain. « J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie c’est la vie ! » comme l’a écrit Jacques Lanzmann et chanté Jacques Dutronc. Mais le danger est alors que certains de ses semblables s’en chargent pour lui, trouvant leur compte dans la multiplication des plus vulnérables.
Avec une immodestie que seule peut expliquer l’urgente nécessité de ce qui lui paraît indispensable en matière de sociologie, l’auteur ne cache pas en tout cas son ambition de contribuer à la publication de ce traité de la condition humaine dont Jean Fourastié regrettait qu’il soit absent des bibliothèques. En l’absence du bagage académique qui devrait conventionnellement l’y autoriser, il considère que la logique expérimentale dont il se juge suffisamment informé permettra d’y concourir, par la mise en évidence de ses aspects fondamentaux tels qu’ils sont généralement bafoués.
Bien que “pyramidologie” semble être un « terme utilisé parfois avec mépris, pour se référer aux diverses spéculations concernant les pyramides… » selon le net, où pourtant ne manquent pas les occurrences mentionnant ce vocable, “Pyramide sociale” et “pyramidologie sociale” n’y ont pas davantage été trouvés que dans les dictionnaires faisant pourtant autorité.
Dénuée de mépris autant que d’ésotérisme, “pyramidologie sociale” s’offre donc ici comme un néologisme désignant l’étude de la représentation pyramidale de la société des hommes, caractérisée par une altérité et une interdépendance hiérarchisée de ses membres, devant tout aux hasards de l’héritage génétique, social et culturel de chacun, quels que soient ses talents innés ou acquis et les aléas de son existence par la suite ; avec l’espoir d’en tirer le moyen d’éradiquer la pauvreté profonde, plaie honteuse ouverte depuis toujours au flanc de l’humanité.
1. La condition humaine, roman d’André Malraux, prix Goncourt 1933
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