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mercredi 27 septembre 2023

Pyramidologie sociale, questions & réponses

Q.1a : La comparaison entre catégories sociales à des siècles et a fortiori à des millénaires de distance n’est-elle pas aberrante, le progrès technique et scientifique ayant considérablement changé les conditions d’existence des pauvres comme des riches ? Q.1b : Même question pour une comparaison entre pays, régions et autres collectivités, alors qu’ils peuvent présenter des différences considérables, tant en termes de population que de richesse ?

R.1a&b : Si le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or, l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté à la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant avec sa base, là où est condamnée – structurellement – à survivre la multitude des plus déshérités. Lire à ce sujet : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/08/de-la-repartition-structurelle- des.html

Q.2 : Quels partis politiques, religions et courants de pensée admettent-ils les principes de la pyramidologie sociale ?

R.2 : Aucun. Soumis aux sentiments et aux émotions que nourrissent leurs croyances religieuses et les idéologies qui en tiennent lieu pour les laïcs, ils ignorent, négligent, voire nient le caractère incontournablement pyramidal de la structure sociale de l’humanité, pour incompatibilité avec à leur utopie égalitariste . C’est d’ailleurs ainsi que sans la moindre chance de triompher d’une adversité qu’il refuse de reconnaître pour ce qu’elle est, l’homme se livre depuis toujours à une lutte entre riches et pauvres n’ayant fait que démontrer ses insuffisances, sauf à usurper une amélioration de ses conditions matérielles d’existence dont il est en réalité redevable au progrès technique et scientifique.

Q.3 : La religion est-elle compatible avec la pyramidologie sociale ?

R.3 : La spiritualité – cette faculté par laquelle l’être humain tente de faire face à ses peurs et à son angoisse existentielles – lui étant aussi nécessaire que le pain et l’eau, c’est probablement moins affaire de compatibilité que de pragmatisme et d’exégèse. C’est en effet le dogmatisme religieux du monothéisme qui pose problème par son intransigeance, notamment en matière de surnatalité, suivi des effets de l’exonération profane de la loi de sélection naturelle ayant favorisé, jusqu’à la démesure, la prolifération humaine accompagnée de l’accroissement incessant de ses besoins, au détriment de son environnement.

Q.4 : Le contrôle de la natalité ne sonne-t-il pas le glas de la famille nombreuse ?

R.4 : Un taux de natalité optimisé garantissant l’équilibre entre la population humaine mondiale et son environnement étant une moyenne, la famille nombreuse peut exister, pour autant que le nombre n’aille pas jusqu’à rompre cet équilibre.

Q.5 : Ceux qui pensent que la prolifération humaine ayant mené à la surpopulation d’un environnement aux ressources limitées, et qu'en conséquence la démographie humaine doit être contrôlée et stabilisée, ne feraient-ils pas mieux de commencer par se supprimer eux-mêmes ?

R.5 : Éliminer ou inviter à s’éliminer d’eux-mêmes les porteurs d’opinions controversées, relève de l’autodafé et ne change en rien la réalité des faits et des chiffres. Sans compter que c’est en vieillissant que mûrit le savoir utile à la collectivité que chacun acquiert au cours de son existence, par l’expérience et l’étude. Encore faudrait-il d'ailleurs que ceux qui le désirent – et qui doivent être plus nombreux encore que les femmes désireuses d'interrompret leurs grossesses – aient le droit et les moyens adaptés d'y satisfaire, ce qui est loin d'être le cas, la libre disposition de sa propre vie étant frappé d'un tabou de portée au moins égal à celui concernant la dénatalité.

Quoi qu'il en soit, la surpopulation humaine est un problème collectif qui ne peut être solutionné que collectivement, par application de mesures consensuelles, expliquées et consenties.

Il est par ailleurs évident que toutes mesures susceptibles de remédier aux problèmes que pose la surpopulation humaine ne pouvant produire leur effet qu’à de dizaines d’années de distance, ceux qui en sont préoccupés ne le sont pas pour eux-mêmes mais pour les générations futures.

À noter enfin, que bien que n'étant pas une pyramide mais un rhomboïde, la représentation de l'humanité par tranches d'âge illustre une problématique elle aussi d'ordre structurel, dont les difficultés de résolution n'ont rien à envier à celles concernant les inégalités sociales, dans la même relation avec une démographie non maîtrisée.  


Q.6 : Quelle relation y a-t-il entre pyramidologie sociale et pauvreté ?

R.6 : La pyramidologie sociale démontre, par référence aux propriétés – parfaitement neutres – du polyèdre pyramidal, que richesse et pauvreté varient proportionnellement à son volume, étant admis par convention que ce volume évolue avec son peuplement.






Q.7 : Qu’est-ce que le binôme économie-population, et en quoi est-il indissociable ?

R.7 : Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur*, qui se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société, dès avant sa conception jusqu'après sa mort, comme en témoignent des marchés du prénatal et du mortuaire particulièrement prospères. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – s'ajoutant à ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent aux dépens de leur habitat, avec l'aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses.



Q.8 Comment un pauvre profond peut-il compter parmi les esclaves de la société moderne, alors que son état est le plus souvent dû à l’absence du revenu qu’il devrait normalement tirer de l’emploi dont il est privé par un marché – du travail – lui étant défavorable. ?

R.8 Parce que la notion de servitude ne doit pas être réduite à celle du travail et d’un emploi. Plus encore que réduit à la servitude d’un travail, l’homme peut être par exemple esclave de l’économie, en tant que consommateur, ne serait-ce que pour satisfaire ses besoins strictement vitaux, situation aggravée par le manque de moyens précité.



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Les curieux sont cordialement invités à poser leurs questions via le formulaire de contact situé en fin de la présente page.

vendredi 8 avril 2022

R. La pyramidologie sociale, qu'est-ce que c'est ?

Article révisé le 18 juillet 2023


Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles et chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent, sont empruntés en toute simplicité à des disciplines scientifiquement établies.

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La pyramidologie sociale est une méthode d’investigation et de réflexion s’appuyant sur les propriétés géométriques du polyèdre qu’est la pyramide et des données factuelles chiffrées vérifiables ; cette méthode pouvant conduire à une théorie à caractère sociologique, pour qui admet que toute structure hiérarchisée par l’interdépendance de ses membres – à commencer par la société des hommes – puisse être ainsi représentée, le volume de la pyramide variant avec sa population, et sa hauteur avec la richesse collective pouvant lui être associée.

De portée universelle, descriptive et réaliste, la pyramidologie sociale n’est ni une idéologie politique ou sociale, ni faite de croyances religieuses. Si elle est susceptible de plus ou moins s’accorder avec l’une d’entre elles ou d’en susciter une supplémentaire, comme toute spéculation livrée à l’imaginaire humain, elle est avant tout un instrument « logico-expérimental » (Wilfredo Pareto) de remise en cause, s’offrant à qui accepte que la réalité puisse limiter son utopie.

Nota I : Si la pyramide sociale représente la société humaine à toutes les époques, dans la relativité intemporelle des notions de richesse et de pauvreté ; quelle que soit la collectivité considérée, locale, régionale, nationale, etc., c’est à l’échelle mondiale qu’elle est étudiée ici. La pyramide sociale mondiale conditionne en effet toutes celles – nationale par exemple – dont elle est la combinaison, au-delà de la simple addition. Et l’inverse est d’autant moins vrai qu’est faible le poids sociopolitique de chacune des nations concernées, tel que résultant de sa démographie et de son économie. En d’autres termes, la condition sociale de toute nation est influencée par celle régnant mondialement alors qu’à l’inverse cette influence de chaque nation à l’égard du monde entier est nécessairement limitée, voire insignifiante.

Nota II : L’étude de la pyramide sociale faisant intervenir des considérations d’ordre simplement “structurel”, dans le sens d’architectural, ce serait lui faire trop d’honneur que d’y mêler cette science reconnue qu’est le structuralisme.

À en juger par la persistance des revendications les plus légitimes émanant de pauvres structurellement toujours plus nombreux, si Marx et bien d’autres avant lui et depuis, avaient connu ou reconnu la réalité de la condition humaine, telle que l’exprime la pyramide sociale, peut-être l’humanité eut-elle pu faire l’économie de ses multiples tentatives d’instauration d’une dictature du prolétariat, non moins redoutable que celle du capitalisme. Et ceux qui s’obstinent à cultiver une pensée totalitaire ne pouvant conduire qu’à un égalitarisme niant l’individu, devraient y réfléchir ; comme ceux qui les écoutent et les croient. Ceci est d’autant plus nécessaire et urgent que la prolifération de l’espèce humaine aggrave chaque jour sa condition, à commencer par celle de la majorité de ses représentants les plus défavorisés par les hasards de leur naissance et les aléas de l’existence qui y fait suite.

Les inégalités sociales augmentent inexorablement avec la population, le progrès, et l’enrichissement de la société ; ces deux derniers critères, indissociables compagnons de la croissance, répondant à l’aspiration et à la capacité de l’homme d’améliorer son sort ; ce qui le distingue des autres espèces avec lesquelles la nature lui fait partager son habitat. L’humanité s’y emploie depuis toujours, y appliquant les moyens dont sont inégalement dotés ses membres, et c’est dans ces conditions que s’est développée notre civilisation, pour parvenir à son niveau actuel. C’est aussi de la sorte que le sommet de la pyramide sociale croissant sans cesse, il s’éloigne toujours plus de sa base, l’écart entre les deux exprimant une inégalité de conditions se creusant inexorablement d’autant.

Envers et contre tout, les efforts du plus grand nombre meuvent un ascenseur social collectif dont la puissance croît avec le nombre de ceux qui l’actionnent pour satisfaire leurs besoins, vitaux aussi bien qu’accessoires. Mais ce nombre et ses besoins ont dorénavant manifestement atteint et dépassé des limites que leur impose un vivant partagé, au point d’entraver le fonctionnement de cette belle mécanique, comme il a pu en être jusqu’au début du XXe siècle, époque à laquelle la population mondiale atteignait 1 milliard d’individus, soit le huitième de ce qu’elle est devenue 1 siècle plus tard. C’est depuis, que le développement de sa pauvreté est le plus flagrant, alors que dans le même temps sa richesse collective est frappée de démesure.

Si les pères fondateurs de la République, précurseurs de nos démocraties modernes dorénavant vouées à une globalisation rendue inéluctable par l’expansion de l’espèce humaine, encouragée par le progrès scientifique et technique, avaient déjà prévu que cette forme de gouvernement ne résisterait pas à un accroissement incontrôlé du nombre de ses citoyens, alors même qu’il n’était pas encore marqué par la diversité et la multiplicité de leurs cultures, ce sont de nos jours leurs louables idéaux eux-mêmes qui courent au naufrage. Et bien avant les questions d’espace vital ou de ressources alimentaires, agitées comme autant de chiffons rouges détournant l’attention du premier défi lancé à notre civilisation qu’est la maîtrise de sa démographie, les inégalités sociales atteignent des niveaux records ; le populisme, les extrémismes, l’intolérance ; la multiplication des conflits de toutes natures nés d’une incompréhension inévitable entre des hommes toujours plus nombreux et dont chacun entend plus ou moins démocratiquement faire prévaloir son point de vue, sont autant de signes de désordres sociétaux par lesquels s’exprime l’ingouvernabilité croissante d’une humanité devenue pléthorique, au point d’infliger de manière irréversible à la planète qui l’abrite les effets dévastateurs de ses propres désordres, de sa prédation et de sa pollution ; vouant à l’échec les luttes livrées sur d’innombrables fronts pour tenter de les endiguer, et décourageant la compassion à l’égard des plus démunis.

« Ainsi l’homme a depuis des siècles ressenti l’angoisse ou au moins l’étrangeté, la bizarrerie de son existence. Cependant nous n’avons pas encore un traité quelque peu consistant de la condition humaine. J’atteignais l’âge d’homme lorsque parut le roman d’André Malraux. Je me rappelle l’étonnement, l’irritation, presque la colère, qu’un tel titre ait pu être disponible pour un roman, si poignant puisse-t-il être. Quoi ? La condition humaine1 n’était pas le titre d’un grand ouvrage de philosophie ? Il pouvait, sans que personne s’en étonne désigner le récit d’un obscur épisode révolutionnaire exotique à personnages fictifs ? Cela me fit savoir combien l’humanité a peu conscience d’elle-même, et par quels moyens anecdotiques elle commence à se découvrir. L’âge mental de l’humanité est comparable à celui d’un enfant de dix ans. La condition humaine, ou Les malheurs de Sophie. » Jean Fourastié (1907-1990), in "Ce que je crois", Éditions Grasset 1981, p. 42. 

L’homme a-t-il mûri depuis que Jean Fourastié a écrit ces lignes ? Bien peu, à en juger par des revendications sociales croissant en dépit d’un progrès aussi indéniable que considérable. Mais peut-être nous en fournit-il la raison, quand il poursuit : « ce qui manque le plus à l’homme ce sont les synthèses ». Dans un monde dont la complexité croît indéfiniment avec le nombre, quelle synthèse est-elle encore permise quand les experts eux-mêmes sont confrontés à l’amoncellement de savoirs aussi divers qu’approfondis ; à leur enchevêtrement les rendant de plus en plus impénétrables. Et comme si cela ne suffisait pas, chacun est enfermé dans sa spécialité, voire son langage, ce qui ne peut conduire qu’à des savoirs partiels, éloignant autant et davantage de la Connaissance qu’ils en rapprochent.

D’ailleurs, l’être humain est-il autant préoccupé de son sort qu’il le devrait pour réellement prétendre à ce qui le distinguerait des autres espèces peuplant son univers connu ? Victime de son angoisse existentielle, de ses émotions et de ses pulsions, il s’en remet le plus souvent à des croyances et idéologies rassurantes, en attendant que la science l’en libère comme elle y tend patiemment… ou sans s’en soucier tant l’exercice lui paraît vain. « J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie c’est la vie ! » comme l’a écrit Jacques Lanzmann et le chante Jacques Dutronc. Mais le danger est alors que certains de ses semblables s’en chargent pour lui, trouvant leur compte dans la multiplication des plus vulnérables.

L’auteur n’a pas en tout cas la prétention de fournir ce traité de la condition humaine dont Jean Fourastié regrettait qu’il soit absent des bibliothèques. Il lui semble par contre que la mise en évidence des aspects fondamentaux de cette condition, telle qu’elle résulte de l’observation la plus simple, pourrait utilement contribuer à son avènement.

Bien que Wikipédia – ce réseau social aux prétentions encyclopédiennes cooptées – indique que « La pyramidologie [soit] un terme utilisé, parfois avec mépris, pour se référer aux diverses spéculations concernant les pyramides… » et que les occurrences mentionnant ce vocable ne manquent pas sur internet, Pyramidologie sociale n’y a pas davantage été trouvé que dans les dictionnaires faisant autorité.

Dénuée de mépris autant que d’ésotérisme, pyramidologie sociale s’offre donc ici comme un néologisme désignant l’étude de la représentation pyramidale de la société des hommes, hiérarchisée par une altérité et une interdépendance de ses membres devant tout aux hasards de l’héritage génétique, social et culturel de chacun, ainsi qu’aux aléas de son existence par la suite.

Avec l’espoir d’en tirer le moyen d’éradiquer la pauvreté profonde, plaie honteuse ouverte depuis toujours au flanc de l’humanité.

1— La condition humaine, roman d’André Malraux, prix Goncourt 1933

mardi 11 janvier 2022

De la pyramide sociale au jeu de Monopoly

Article révisé le 08/03/2024


https://www.franceinter.fr/societe/discriminations-un-monopoly-des-inegalites-pour-prendre-conscience-des-injustices

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Réduire la condition humaine et sociale à un jeu – fût-il de société – relève de l’irresponsabilité la plus affligeante et ne peut que conduire les joueurs à la frustration, à l’envie et à la jalousie, faute de reconnaître pour de ce qu’elle est la structure pyramidale de l’humanité, incontournablement fondée sur les hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun de ses membres.











C’est ignorer obstinément l’existence du niveau zéro de la richesse auquel – et à première proximité duquel – vivent des centaines de millions d’êtres humains, et les enfoncer dans leur misère, en la leur faisant apparaître comme irrémédiable.

C’est prôner le renversement de la pyramide sociale, dans l’ignorance de l’indissociable binôme économie population – celle-ci conditionnant celle-là et non l’inverse – selon lequel les inégalités sociales se sont toujours creusées proportionnellement à son développement.


C’est préparer et encourager l’être humain, dès son plus jeune âge, à une archaïque lutte des classes ayant partout fait la preuve de son impuissance, à en juger par la rémanence des revendications sociales et le développement incessant de la pauvreté dans le monde depuis que l’homme existe. Il faut savoir en effet que le passage de la population humaine de 250 Millions à 8 Milliards d’individus aboutira en bientôt 21 siècles, à un nombre de pauvres représentant plus de 28 fois* la population humaine au début de notre ère – toutes conditions confondues, et quel que soit le nombre d’humains échappant à la pauvreté. * 86 % de 8 Milliards : 250 Millions


Q.1a : La comparaison entre catégories sociales à des siècles et a fortiori à des millénaires de distance n’est-elle pas aberrante, le progrès technique et scientifique ayant considérablement changé les conditions d’existence des pauvres comme des riches ? Q.1b : Même question pour une comparaison entre pays, régions et autres collectivités, alors qu’ils peuvent présenter des différences considérables, tant en termes de population que de richesse ?

R.1a&b : Si le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or, l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté à la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant avec sa base, là où est condamnée – structurellement – à survivre la multitude des plus déshérités.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/06/ineluctables-inegalites-sociales.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html