samedi 31 août 2019

Avec ou sans G7, vaincre la pauvreté et les inégalités sociales, rien ne change !


Le G7 apporte la preuve qu'avec une constance n'ayant d'égal que leur aveuglement, nos leaders politiques, encouragés par la plupart de nos économistes, sociologues et autres experts en sciences dites humaines, s'entêtent à méconnaître les véritables causes de ces plaies de notre société que sont la pauvreté profonde et les inégalités sociales. Et le plus affligeant est que leur opiniâtreté résulte de leur attachement à des indices d'une portée notoirement insuffisante, comme l'exprime par exemple, ingénument, l'article récemment publié par Libération (cf.https://www.lci.fr/international/les-pays-du-g7-sont-ils-vraiment-les-champions-des-inegalites-2129962.html et plus précisément son dernier paragraphe : « Les inégalités peuvent être mesurées grâce au coefficient de Gini. C'est un indicateur synthétique sur la distribution des revenus qui varie de 0 à 1. Ici, il sera multiplié par 100, afin d'obtenir un pourcentage. Cet indicateur fonctionne de la manière suivante : dans le cas idéal, chaque habitant touche exactement le même revenu, le coefficient de Gini est alors nul. Dans le pire des cas, un seul habitant capte l'intégralité du revenu et le coefficient de Gini est alors égal à 100. Donc, plus le pourcentage est élevé, plus le pays est inégalitaire. »

Sans pondération par la croissance démographique ni économique – sans parler de l'aberration consistant à amalgamer revenu et patrimoine – le recours à un indice se rapportant au seul revenu des populations concernées n'explique-t-il pas leur impuissance autant à maîtriser les inégalités sociales qu'à éradiquer la grande pauvreté ? Cette impuissance ne serait-elle pas le fruit amer d'une soumission à la dictature des sentiments et de l'émotion, d'une pensée dominante devant tout à un marxisme et à une lutte des classes aussi archaïques que sommaires, refusant et allant même jusqu'à nier tant la condition humaine – dans ce qu'elle a de plus fondamental – que les effets du binôme démographie-économie ; ce qui revient à se tromper d'ennemi ou pour le moins à ne voir que l'arbre qui cache la forêt ? https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/05/un-autre-marx.html

Les schémas ci-après sont proposés pour rappeler cette réalité, dont l'omission est la cause de leur impuissance à vaincre les maux qu'ils prétendent combattre :



Représentation de toute organisation sociale fondée sur l'altérité des individus qui la composent, sur leur interdépendance ainsi que sur leur hiérarchisation, découlant elles-mêmes des moyens de chacun d'entre eux ; ces moyens, acquis ou innés, pouvant être considérés comme autant de richesses au service du bien commun.

À noter : 1° que ces richesses confèrent à ceux qui les détiennent un pouvoir d'autant plus déterminant que prévaut le matérialisme au sein d'une ensemble caractérisé par sa forme pyramidale, 2° qu'une segmentation des individus qui peuplent la pyramide sociale peut être d'autant plus facilement appliquée que ce matérialisme dicte les critères de leur différenciation, ainsi définis et mesurés avec une précision ne pouvant que satisfaire la pensée marxiste.









La pyramide sociale est ici associée à l'échelle de richesse collective de la société qu'elle représente, cette richesse étant la somme des richesses matérielles et immatérielles, naturelles et résultant de l’ensemble des activités de tous les membres de la société. À noter la présence du qualificatif de naturelles, qui souligne le fait que la richesse de la collectivité n’est pas le fruit des seules activités de ses membres, mais inclut ce qui résulte de la prédation, irréversible, qu’ils exercent sur leur milieu et leur environnement, que ce soit ou non pour alimenter leurs activités.






Dans la neutralité politique, la partition entre riches et pauvres et leur positionnement dans la pyramide sociale et face à l'échelle de richesse commune, se définissent alors comme ci-contre.

Le volume de la pyramide sociale étant représentatif de la population qui l'habite, un calcul simple permet de connaître la répartition en pourcentages de cette population, en pauvres et riches, les uns et les autres détenant chacun la moitié de leur richesse collective. Par application de ces pourcentages , il est alors possible de connaître sa répartition en nombre pour une population totale déterminée. C'est ce que schématise la figure ci-contre, qui conduit par ailleurs à conclure qu'à population totale constante, tout déclassement d'un occupant de la pyramide sociale dans un sens a pour effet le déclassement d'un autre occupant en sens inverse.













Le même calcul que celui afférent à la figure précédente, appliqué à la pyramide sociale dont la population est segmentée en 3 catégories (riches, classes moyenne et pauvres) au lieu de 2 (riches et pauvres), permet de déterminer le pourcentage de la population de chacune de ces catégories, face à la part de richesse (1/3) dont chacune est structurellement détentrice.







Schéma du développement de notre pyramide sociale pendant deux millénaires, face à une échelle de richesse ayant crû avec la population et les fruits de ses activités, aidées par le progrès scientifique et technique, la représentation ci-contre met en évidence :
— L'accroissement de l'écart entre sommet et base de la pyramide sociale du fait de l'élévation de cette dernière, allant de pair avec celle de la richesse collective.
— L'évolution du niveau de richesse de chaque catégorie sociale, mesurée sur l'échelle de richesse globale de la société.
— Le rapport entre richesse et pauvreté catégorielles ou individuelles et le niveau de richesse collective (relativité).
— Le fait que si l'enrichissement collectif de la société, comme les enrichissements individuels dont il résulte, n'ont pas de limites autres que celles des ressources dont ils sont tirés et l'ambition de ceux qui la convoitent, la pauvreté en a une, qui est irrémédiablement le niveau zéro de la richesse.
— le fait qu'à part LE plus riche et LES pauvres absolus, chacun est le riche ou le pauvre de plus pauvre ou de plus riche que soi.
— L'incidence déterminante du binôme démographie-population sur le développement de la pyramide sociale, et partant, sur le creusement constant des écarts de richesse entre catégories sociales et l'évolution des inégalités du même nom.
— La nature structurelle des inégalités sociales et de leur évolution. toute autre considération ne faisant que contribuer au déni de cette réalité.


Ne suffirait-il pas dès lors de se rendre à l'évidence de ce qui précède pour éradiquer la pauvreté profonde et maîtriser dans une large mesure les inégalités sociales ?

La misère dont sont victimes les habitants de la pyramide sociale vivant au plus près de sa base est une plaie ouverte au flanc de l’humanité, qu’il serait en effet possible de panser et guérir, en y consacrant une partie de la richesse considérable créée et accumulée par les hommes au cours des siècles, sans que cela ait amélioré – bien au contraire – le sort des plus pauvres d'entre eux. Il faut savoir que la population mondiale de miséreux est de nos jours plusieurs fois ce qu’était la population humaine il a deux millénaires, toutes conditions confondues. Quel que soit le nombre de ceux qui échappent à la pauvreté de nos jours, 250 millions de terriens en l’an 1 de notre ère, sont à comparer aux 1,5 à 2 milliards d’êtres humains souffrant de pauvreté profonde 2 000 ans après, pour la plus grande honte de ceux qui se sont toujours contentés d'agir par redistribution, s'obstinant dans une lutte aveugle qui ne change rien à la nature structurelle des inégalités.

En dépit des sentiments que peut inspirer l'iniquité de la condition humaine, nul n'a en effet le pouvoir de modifier une structure sociale fondée sur l'altérité génétique et sociale de ses membres. Une minorité de riches y bénéficiant d'une abondance sans limites alors qu'une immense majorité est condamnée à la pauvreté, voire à un dénuement total semblant irréversible pour les plus déshérités, nous pourrions modifier cette situation C’est en élevant l'ensemble de notre pyramide sociale par rapport à l'échelle de richesse collective à laquelle elle est associée que nous y parviendrions, plutôt que de chercher obstinément à en abaisser le sommet. Nous isolerions de la sorte sa base du niveau zéro de la richesse et permettrions aux plus pauvres d'échapper à leur condition extrême.


La figure ci-dessus illustre le fait que l'éradication de cette pauvreté profonde est possible, par instauration d'un revenu universel (RU). Mais ce revenu sera universel et inconditionnel ou ne sera qu'une figure de plus de cette rhétorique de la lutte des classes, désormais bréviaire de la pensée dominante. Ses adeptes semblent en effet trop aveuglément acquis à son principe pour se résoudre à une évidence : les inégalités sociales ont toujours augmenté avec la prospérité du binôme démographie-économie, exponentiellement depuis la première révolution industrielle et le marxisme qu'elle a vu naître. Que lui soit abusivement attribuée une amélioration incontestable de nos conditions de vie qui doit tout au progrès scientifique et technique n'y change rien. La rémanence de revendications sociales qui s'expriment depuis des millénaires est au contraire la preuve de son impuissance à procurer la justice ou pour le moins l'égalité qu'elle promet.



NB





Comme cela est en train de se produire, l'accroissement de la population et de sa richesse collective augmentant l'écart entre le sommet – mobile de la pyramide sociale et sa base – inamovible –, la variable d'ajustement entre pauvres et riches, que constituent les classes moyennes, prend de telles proportions qu'elle doit être elle-même ajustée. Le calcul précédent peut alors être effectué pour définir les pourcentages d'une population totale répartie non plus en 3 catégories mais en 4 comme indiqué dans la figure ci-contre. Il en résulte une nouvelle partition (pouvant être qualifiée de post-moderne) imposée par un surcroît de population atrophiant la base de la pyramide sociale, comprenant les pauvres et les moins fortunés des représentants des classes moyennes.






mardi 20 août 2019

À propos de justice climatique


L'article ci-après se rapporte à "Penser la justice climatique", livre de Michel BourbanDocteur en philosophie, chercheur et chargé d'enseignement en éthique de l'environnement, et à la promotion qui en est faite, récemment relevée dans HuffPost.

« Ce serait en priorité aux habitants des pays riches de faire moins d’enfants. »
« Choisir d’avoir un enfant de moins permettrait aux individus dans les pays développés d’économiser en moyenne 58,6 tonnes de CO2-équivalent (tCO2) par année, ce qui est considérable. Les autres actions à haut impact sur les émissions individuelles, à savoir vivre sans voiture, éviter un vol transatlantique et adopter un régime alimentaire végane, permettent d’économiser respectivement 2,4 tCO2, 1,6 tCO2 et 0,8 tCO2 par année. »
« Un Américain émet en moyenne autant que 10 Indiens; un Français, autant que 7 Kiribatiens; et un Suisse, autant que 9 Bengalis. Les 10% les plus riches sont responsables d’environ 50% des émissions de gaz à effet de serre, tandis que les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 10% de ces émissions, d'après un rapport d'Oxfam. »
« Si la plupart des habitants des pays développés décidaient d’avoir un enfant en moins, la réduction des émissions mondiales de GES serait donc considérable. Un changement climatique abrupt causé par une continuation des trajectoires d’émissions actuelles serait beaucoup plus nuisible à nos économies et à nos systèmes de retraite qu’une réduction de la croissance démographique. »

En quoi Michel Bourban et Oxfam se trompent-ils ?
Au-delà du fait que l'émission de GES par un pays riche soit le plus souvent liée à sa consommation énergétique, proportionnelle à son niveau d'industrialisation, l'auteur tient-il compte de la part de cette pollution correspondant à ce qu'il produit pour satisfaire les besoins de pays pauvres, dont les populations seraient sans cela encore plus démunies qu'elles le sont ? La compassion de doux rêveurs ayant rarement été jusqu'à aider ces pays pauvres à se doter des industries qui leur manquent, ils seraient avisés de considérer l'assistance considérable qui leur est couramment accordée, sous de multiples formes, précisément grâce aux richesses produites par les pays riches.
S'agissant de réduire la population mondiale en commençant par celle des pays les plus riches, ces mêmes rêveurs devraient réfléchir au fait que c'est la vitalité de ces pays, fondée sur le niveau de leur richesse en moyens humains et matériels, qui permet à leurs industries de produire pour satisfaire – de manière toujours insatisfaisante en raison d'une augmentation incessante de la population – les besoins de l'immense majorité des habitants de la planète. Ce serait donc scier la branche sur laquelle l'humanité est assise que de commencer par réduire ses moyens.

Et pourquoi se trompent-ils ?
- Parce que l'aspiration de tout individu est légitimement d'accéder aux conditions de vie de plus favorisé que lui, le remplacement des riches étant ainsi garanti en toutes circonstances.
- Parce qu'ils sont plus soucieux d'une archaïque lutte des classes que d'environnement, soumis à une pensée dominante aussi sommaire que le marxisme dont ils s'inspirent. Oxfam en donne souvent la preuve, notamment à propos du fameux “1% des plus riches” par rapport au reste de la population, dans les pires amalgames entre revenu et patrimoine comme en ce qui concerne la nature de la richesse de chacun, en oubliant son rôle moteur et vital, pour tous.
- Parce qu'ils se trompent de combat. Ce ne sont pas à des inégalités sociales – qui ne sont qu'une résultante – qu'il faut s'attaquer, mais au binôme démographie-économie, dont la croissance démesurée éloigne toujours plus le sommet de la pyramide sociale de sa base, aux frais de l'environnement.

Le rapport Meadows et ses prolongements auxquels travaillent sans relâche une équipe tout autant crédible que Oxfam ou Michel Bourban, indiquent que l'humanité – toutes populations et conditions sociales confondues – a consommé à mi-parcours de l'année 2019, ce que la nature lui offrait pour l'année entière. Il s'agit donc, si l'objectif est bien le rééquilibrage de la population humaine par rapport à ses ressources, de raisonner mondialement, en moyenne par être humain, et d'agir d'urgence par dénatalité généralisée pour réduire notre population au moins de moitié. La décroissance qui découlera inévitablement d'une telle dépopulation se chargera de répartir l'effort de frugalité – demeurant indispensable – sur les différentes catégories sociales, sachant que bien évidemment ceux qui consomment le moins seront les moins concernés.

La seule question qui se pose n'est-elle pas de savoir s'il vaut mieux le progrès et un bien-être inégal pour 3 ou 4 milliards d’humains, dans le respect de leur environnement, ou la stagnation dans une indigence égalitariste et le saccage de la planète, par bientôt plus de 11 milliards de super-prédateurs se répartissant les rôles?
Plus brièvement, préférons-nous être 11 milliards à survivre jusqu'à sombrer à bref terme dans les souffrances d'un chaos généralisé, ou 3 ou 4 milliards à continuer de vivre selon notre condition ?


vendredi 9 août 2019

Raccourcis (Suite N° 5)

— Avec plus de 200 000 être humains supplémentaire chaque jour, les besoins et la pollution vont plus vite que la production. Par conséquent, quand tout sera bio, plus rien ne le sera. 
— Le seul moyen durable de réduire les inégalités sociales est d’agir sur l'indissociable binôme économie-population, par lequel la société s’enrichit toujours plus et les riches en premier lieu. À cette fin, priorité absolue à une ÉCONOMIE DÉNATALISTE
— La pyramide sociale mondiale dicte sa loi. Après qu’elle ait acquis une dimension planétaire résultant d’un progrès scientifique et technique voulu par tous les hommes, sans exception.
— Tous les pouvoirs ont pour premier souci l’augmentation du nombre de fidèles ou d’électeurs sur lesquels ils se fondent, plus soucieux de leur nombre que de leur bien-être – sans omettre la préoccupation majeure des êtres humain qui est de savoir qui financera leur retraite.
— En encourageant une croissance démographique humaine démesurée, alors qu’en raison du caractère incontournablement pyramidal de notre société, les pauvres se multiplient à une cadence qui est 6 fois celle des riches, l'humanité vit ce qui n’est qu’une stupidité collective.
— Aucun pouvoir ne s’exerce sans mensonge – ou pour le moins dissimulation –, tant la vérité peut sembler insupportable quand ceux qui l’ignorent la découvrent. Et c’est la connaissance de cette vérité, et  sa manipulation, qui mène au pouvoir.
— Qui peut prétendre à l’équitableet au “bio” en quoi que ce soit, quand l’air et l’eau purs manquent, irréversiblement, en maints endroits de la planète ? Commençons par réduire et stabiliser la population du premier des pollueurs, par sa dénatalité. Tout en dépend.
— La pyramide sociale humaine permet à chacun de ses occupants de se situer par rapport à ses semblables. Probablement est-ce la raison pour laquelle ils la négligent.
 — Pour ce qui en incombe à l'humanité, les grands équilibres sociaux et les atteintes à l'environnement sont essentiellement dus à la croissance démesurée du binôme économie-démographie, celle-ci déterminant celle-là et non l'inverse.
  Le progrès, notamment en matière d'information et de communication, ayant levé la plupart des barrières entre les nations et les hommes, s’ensuit la réduction à une seule de quelques civilisations, que quelques détails différencient encore, comme leurs religions, leurs langues, leurs mœurs, etc.
— Redoublement de peur du jugement dernier ? Effets de l’écolo-anxiété régnante ?
— C’est à l’heure où, en raison de ses abus, l’humanité est elle-même menacée de disparition, qu’elle prétend se préoccuper du bien-être des autres espèces ; un comble !
— L’élite est d’autant moins pesante et ressentie que la pyramide sociale est raisonnablement peuplée ; c’est-à-dire peuplée au prorata de ses ressources, de son espace vital et des limites de sa gouvernabilité. 
—  Ne pas naître n’est en aucun cas mourir, et inversement.
— Lapsus, erreur, ou ignorantisme ? Nombreux sont les économistes qui considèrent que la population humaine suit l’économie, alors que c’est le contraire. C’est l’économie qui suit la population, pour satisfaire ses besoins.
— La compassion la mieux intentionnée ajoute au malheur de ceux qu’elle prétend secourir. Lorsqu’elle est dispensée sans un minimum de raison et de précautions, elle conduit à favoriser l’exploitation la plus sordide des plus déshérités, en les entretenant dans leur état par la charité ou une solidarité qui en est l'équivalent laïc.
— Des hommes ont compris très tôt le profit qu’ils pouvaient tirer d’une spiritualité fille de la crédulité. Ils l’ont nourrie d’obscurantisme et en ont codifié l’exercice pour asseoir leur pouvoir. L’humanité est en voie d'y succomber, avant que la science l’ait suffisamment éclairée.
— À considérer ce à quoi nous sommes le plus sensibles, nous finissons par ignorer l’essentiel, au point d’aggraver le sort de ceux que nous voudrions protéger.
— Nous devons à la pensée unique de vivre sous la dictature de nos émotions et de notre sensiblerie.
 — Le binôme économie/démographie n'a pas de religion, mais vouloir “croître et multiplier” pour “conquérir le monde par le ventre de ses femmes” sous quelque bannière que ce soit, ne peut qu'amplifier les besoins de l'humanité et par conséquent la production nécessaire à leur satisfaction, avec les dégâts environnementaux qui en résultent.
— En ces temps de grande inquiétude pour l'espèce humaine et la planète qui l'abrite, méfions-nous davantage encore de la dictature des sentiments que du techno-optimisme.
— Nul besoin, pour s'intéresser aux sciences dites humaines, d'avoir fait de longues études et de maîtriser indices, courbes, graphes et autres formules alambiquées. Il suffit de s'inquiéter de son propre sort et de celui de sa descendance pour observer la vie au quotidien.
 — Ceux qui de nos jours s'obstinent à vouloir traiter de sciences humaines et sociales, et plus particulièrement d'économie et de démographie, en ignorant ou en niant autant le caractère incontournablement pyramidal de notre société – et par là-même les fondements structurels de la condition humaine –, que les méfaits d'une démographie humaine galopante, sont dans une situation comparables à ceux qui ont refusé un temps d'admettre que la Terre était ronde.
— La variable d’ajustement socio-économique que constituent les classes moyennes, joue à plein son rôle, face au creusement des inégalités sociales entraînée par le développement économique, lui-même dû à l’accroissement de la population mondiale.
— Si toutes conditions confondues l'humanité consomme à mi-année la moitié de ce que la nature lui offre pour une année entière, la réduction de moitié de sa population suffirait à rétablir l'équilibre, et une dénatalité expliquée et consentie y suffirait.
— Confondre dénatalité et génocide, c'est ignorer la différence qu'il y a entre mourir et ne pas naître.
— Sous la dictature de ses sentiments, l'homme ignore la réalité. Il préfère aux faits et aux chiffres incontestables les dogmes des croyances fondées qur le mystère, ainsi que les certitudes de doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs.