Q.1a : La
comparaison entre catégories sociales à des siècles et a fortiori
à des millénaires de distance n’est-elle pas aberrante, le
progrès technique et scientifique ayant considérablement changé
les conditions d’existence des pauvres comme des riches ? Q.1b : Même
question pour une comparaison entre pays, régions et autres
collectivités, alors qu’ils peuvent présenter des différences
considérables, tant en termes de population que de richesse ?
R.1a&b : Si
le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré
les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et
pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une
par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une
pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le
peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En
conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant
qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à
l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont
elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et
à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ;
quels que soient les aléas de son existence par la suite et la
compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or,
l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne
cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie
déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les
inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se
creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus
ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les
ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté à la
sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant
avec sa base, là où est condamnée – structurellement – à
survivre la multitude des plus déshérités. Lire
à ce sujet :
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/08/de-la-repartition-structurelle-
des.html
Q.2 : Quels
partis politiques, religions et courants de pensée admettent-ils les
principes de la pyramidologie sociale ?
R.2 :
Aucun. Soumis aux sentiments et aux émotions que nourrissent leurs
croyances religieuses et les idéologies qui en tiennent lieu pour
les laïcs, ils ignorent, négligent, voire nient le caractère
incontournablement pyramidal de la structure sociale de l’humanité,
pour incompatibilité avec à leur utopie égalitariste . C’est
d’ailleurs ainsi que sans la moindre chance de triompher d’une
adversité qu’il refuse de reconnaître pour ce qu’elle est,
l’homme se livre depuis toujours à une lutte entre riches et
pauvres n’ayant fait que démontrer ses insuffisances, sauf à
usurper une amélioration de ses conditions matérielles d’existence
dont il est en réalité redevable au progrès technique et
scientifique.
Q.3 : La religion est-elle
compatible avec la pyramidologie sociale ?
R.3 :
La spiritualité – cette faculté par laquelle l’être humain
tente de faire face à ses peurs et à son angoisse existentielles –
lui étant aussi nécessaire que le pain et l’eau, c’est
probablement moins affaire de compatibilité que de pragmatisme et
d’exégèse. C’est en effet le dogmatisme religieux du
monothéisme qui
pose problème par
son intransigeance, notamment en matière de surnatalité, suivi des
effets de l’exonération profane de la loi de sélection naturelle
ayant favorisé, jusqu’à la démesure, la prolifération humaine
accompagnée de l’accroissement incessant de ses besoins, au
détriment de son environnement.
Q.4 : Le contrôle de la natalité
ne sonne-t-il pas le glas de la famille nombreuse ?
R.4 :
Un taux de natalité optimisé garantissant l’équilibre entre la
population humaine mondiale et son environnement étant une moyenne,
la famille nombreuse peut exister, pour autant que le nombre n’aille
pas jusqu’à rompre cet équilibre.
Q.5
: Ceux qui pensent que la prolifération humaine ayant
mené à la surpopulation d’un environnement aux ressources
limitées, et qu'en conséquence la démographie humaine doit être
contrôlée et stabilisée, ne feraient-ils pas mieux
de commencer par se supprimer eux-mêmes ?
R.5
: Éliminer ou inviter à s’éliminer
d’eux-mêmes les porteurs d’opinions controversées, relève de
l’autodafé et ne change en rien la réalité des faits et des
chiffres. Sans compter que c’est en vieillissant que mûrit le
savoir utile à la collectivité que chacun acquiert au cours de son
existence, par l’expérience et l’étude. Encore faudrait-il
d'ailleurs que ceux qui le désirent – et qui doivent être plus
nombreux encore que les femmes désireuses d'interrompret leurs
grossesses – aient le droit et les moyens adaptés d'y satisfaire,
ce qui est loin d'être le cas, la libre disposition de sa propre vie
étant frappé d'un tabou de portée au moins égal à celui
concernant la dénatalité.
Quoi
qu'il en soit, la surpopulation humaine est un problème collectif
qui ne peut être solutionné que collectivement, par application de
mesures consensuelles, expliquées et consenties.
Il
est par ailleurs évident que toutes mesures susceptibles de remédier
aux problèmes que pose la surpopulation humaine ne pouvant produire
leur effet qu’à de dizaines d’années de distance, ceux qui en
sont préoccupés ne le sont pas pour eux-mêmes mais pour
les générations futures.
À
noter enfin, que bien que n'étant pas une pyramide mais un
rhomboïde, la représentation de l'humanité par tranches d'âge
illustre une problématique elle aussi d'ordre structurel, dont les
difficultés de résolution n'ont rien à envier à celles concernant
les inégalités sociales, dans la même relation avec une
démographie non maîtrisée.
Q.6 : Quelle
relation y a-t-il entre pyramidologie sociale et pauvreté ?
R.6 : La
pyramidologie sociale démontre, par référence aux propriétés –
parfaitement neutres – du polyèdre pyramidal, que richesse et
pauvreté varient proportionnellement à son volume, étant admis par
convention que ce volume évolue avec son peuplement.
Q.7 : Qu’est-ce
que le binôme économie-population, et en quoi est-il
indissociable ?
R.7 : Parce
qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir,
se loger et se soigner, l’homme est un consommateur*, qui se double
d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est
ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent
économique au service de la société, dès avant sa conception
jusqu'après sa mort, comme en témoignent des marchés du prénatal
et du mortuaire particulièrement prospères. Et plus le nombre de
ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent –
s'ajoutant à ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux
–, plus ils produisent, consomment, échangent et
s’enrichissent aux dépens de leur habitat, avec l'aide
du progrès scientifique et technique, quelles que soient les
conditions du partage de leurs richesses.

Q.8 Comment un pauvre profond peut-il compter parmi les
esclaves de la société moderne, alors que son état est le plus
souvent dû à l’absence du revenu qu’il devrait normalement
tirer de l’emploi dont il est privé par un marché – du travail
– lui étant défavorable. ?
R.8
Parce que la notion de servitude ne doit pas être réduite à celle
du travail et d’un emploi. Plus encore que réduit à la servitude
d’un travail, l’homme peut être par exemple esclave de
l’économie, en tant que consommateur, ne serait-ce que pour
satisfaire ses besoins strictement vitaux, situation aggravée par le
manque de moyens précité.
Q/R 9Á
propos du revenu universel :
Des
lecteurs plutôt favorables à l’instauration d’un revenu
universel, y deviennent réticents et vont même jusqu’à en
rejeter catégoriquement le principe, à l’idée de rémunérer des
bénéficiaires à qui il permettra d’exercer impunément leur
paresse.
C’est
oublier au moins trois considérations :
1°
Le revenu "universel"
doit par définition être alloué à tous les membres de la société,
dans l’altérité qui les caractérise, et telle que la
revendiquent ses représentants les plus atypiques.
2°
Tous les bénéficiaires du revenu universel sont des consommateurs
dont il est attendu qu’ils en fassent vivre l’économie, par la
satisfaction des besoins dont il a précisément pour objet de
satisfaire la partie vitale ; ceux qui désirent améliorer leur
condition étant libres d’exercer une activité rémunérée en
sus.
3°
S’agissant d’une mesure dictée par le caractère structurel
incontournablement pyramidal et inégalitaire de la société,
celle-ci se dote, par l’instauration du revenu universel, d’un
moyen d’en atténuer les effets, y compris ceux qui dérogent le
plus à ses valeurs traditionnelles, sachant que son revenu universel
peut être librement amélioré par quiconque est capable d’exercer
une activité rémunérée. Les
citoyens privés de cette capacité pour des raisons indépendantes
de leur volonté continuent d’être secourus par un dispositif
réglementé de santé et d’aide publique.
Un
consommateur flemmard n’est-il pas plus profitable à l’économie
qu’un producteur, que peut remplacer une machine ?
...
Les
curieux sont cordialement invités
à poser leurs questions via le formulaire de contact situé en fin de la présente page.