lundi 17 juillet 2023

De la tour de Babel au revenu universel



 Révision du 09/09/2023 


S’il arrive à l’auteur, fondateur de la “Pyramidologie sociale”, de s’accorder le titre de chercheur, c’est parce qu’il a la conviction d’avoir levé le voile sur une relation entre la condition humaine et le caractère pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, telle que l’est celle de l'humanité ; sans pour autant avoir la prétention d’avoir fait une découverte. Mais étrangement ignorée, négligée, voire niée, ce fait lui a semblé mériter davantage d’attention, ayant pu résulter d’intérêts prospérant de longue date après s’être fondés sur des croyances irrationnelles admises par  un être humain, trop enclin à la soumission à ses sentiments et à ses émotions. Au point d'avoir bâti sa société sur la colonisation et la mise en esclavage de ses semblables, en s’accommodant du désordre planétaire fatalement appelé à résulter de leur résistance, laquelle se manifeste depuis par une impuissante lutte des classes opposant riches et pauvres – au demeurant peut-être moins par compassion à l’égard de ceux-ci que par détestation de ceux-là – dans le développement incessant de la pauvreté.


L’auteur eut aussi pu se contenter d’approfondir le simple concept de “pyramide sociale”, sans en approfondir les implications ; mais encore eut-il fallu que ce vocable ne fut pas, lui aussi, bizarrement absent de l’abécédaire des sciences dites humaines, comme en attestent par exemple, en France, le dictionnaire Larousse de sociologie (1959) et le Dictionnaire des inégalités d’Armand Colin (2014), pourtant rédigés par des dizaines de spécialistes en ces domaines.

À l’époque où débuta son travail, même le web, avec notamment Wikipédia – ce réseau social aux prétentions encyclopédiennes cooptées par ses habitués – comme si l'accord du plus grand nombre valait infaillibilité – élude “pyramide sociale”, renvoyant à “stratification sociale” tout en prétendant bien à tort que “pyramide sociale” relève du lexique sociologique courant. C’est d’ailleurs ce qui a achevé de le déterminer à rechercher les raisons d’absences aussi étranges, alors qu’encore au moment où sont écrites ces lignes, les sites consultés persistent à n’en pas dire le moindre mot ; “OPENEDITION”, portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales en étant l’exemple. 

Il peut être souligné à ce propos, que la chaîne européenne de télévision Arte ayant récemment diffusé un documentaire aussi savant que documenté, non sans rapport avec ce qui précède, sous le titre de “Trésors de Mésopotamie – Des archéologues face à Daech”, même mutisme quant à la relation pourtant évidente existant entre le polyèdre pyramidal et la pyramide à degrés qu’a été la tour de Babel, en tant que représentation de la société humaine. De quoi surprendre encore, non ? Ignorance ? Omission ? Mystification ? Occasion supplémentaire en tous cas d’observer à quel point, du vase d’Uruk à cette tour de Babel, puis à la pyramide sociale, cette dernière est pour le moins négligée, y compris par des références en sciences humaines, et de stimuler la curiosité. D’autant plus que faire référence à Daech comme le fait le documentaire cité, c’est entrer dans des considérations d’ordre religieux et sociologique autant qu'anthropologique.

Sans oublier le mutisme de nombreux experts en tous genres, appelés à témoigner de ce qui précède et qui s'en sont bien gardés – comme de l'infirmer d'ailleurs.

Que reste-t-il d’autre à faire, devant un tel constat, qu’à s’interroger sur les motivations ayant porté les pouvoirs qui mènent le monde à dissimuler le caractère objectivement structurel – dans le sens d'architectural – de l’humanité, ayant mené à ce qui en résulte pour l’ensemble du vivant qui peuple la Terre ?







Car c’est ainsi qu’avec ou sans intervention divine, l’interdépendance hiérarchisée des êtres humains, résultant de leur héritage génétique, social et culturel, non seulement se perpétue avec celui de chacun d’entre eux, mais n’a jamais cessée d’exister et surtout de croître avec la population humaine et l’économie née de la satisfaction de ses besoins. Au point que de nos jours, faute de s’être davantage préoccupés de la prolifération humaine qui en résulte que d’améliorer autrement que par la révolte la condition des plus déshérités, les maîtres sont submergés par la multitude de leurs esclaves, et leur infligent la double peine d’une anachronique lutte des classes revendiquant abusivement pour se justifier, des avancées sociales devant tout à un progrès technique et scientifique s’étant au demeurant moins soucié d’éthique que de confort.

Bien sûr, les peurs ataviques, l’angoisse existentielle et la vanité d’une espèce ayant conscience d’elle-même ne peuvent qu'accueillir favorablement les secours que leur procurent depuis toujours ses croyances les plus incertaines, qu’elles soient religieuses, politiques et même parfois scientifiques. Mais la reconnaissance de la vérité pour ce qu’elle est, n’a-t-elle pas toujours été la première des conditions à remplir pour espérer vaincre quelque adversité que ce soit ? Toujours est-il que la curiosité s’avère nécessaire pour tenter d’y réagir avant qu’il soit trop tard.

En résulte, comme schématisée ci-dessus, la relation entre la condition humaine, son évolution, et une structure sociale pyramidale représentative de l’humanité. Non sans préciser que ce schéma sans prétention scientifique, n’en repose pas moins, méthodologiquement bien qu’en toute simplicité, sur les propriétés géométriques du polyèdre pyramidal ainsi que sur des faits et chiffres officiellement admis et accessibles à qui décide de s’y intéresser. Dénonçant la plus grande honte de l’humanité qu’est la pauvreté profonde – absolue – réservée depuis toujours à la multitude qui loge inéluctablement à la base de la pyramide sociale, comme dans la tour de Babel, dans sa coïncidence avec le niveau zéro d’une richesse collective atteignant dorénavant une démesure toujours plus inégalement partagée, sans que quiconque – à commencer par tous ceux qui se flattent de charité ou de solidarité – semble avoir observé ce phénomène ni s’y être jamais spécialement arrêtés, alors que c’est là que se situe, structurellement, le point sur lequel la société a toujours eu la possibilité d’agir en s’en isolant. 



Schéma d'éradication de la pauvreté profonde,
reposant sur le caractère structurel de la société humaine

... en dépit de ses difficultés d'application, telles que :
– Niveau général de la conscience et de la sensibilité de l'être humain à sa propre condition.
– Résistance des tabous religieux et politiques dont sont frappées toutes questions de (sur)population humaine.
– Vieillissement de la population humaine mondiale.
– Délais de mise en oeuvre, dans l'urgence requise, de mesures expliquées et consenties, par les populations directement concernées.
– Etc.


Voir nombreux autres articles sur le même sujet, à l'adresse suivante :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/

mardi 4 juillet 2023

Des vrais dangers d'une dénatalité à contretemps dans les pays avancés.

Article révisé le 03/10/2023


L'inquiétude suscitée par l'état de surpopulation croissante dans lequel se trouve la planète, ainsi que par les désordres qui en résultent à tous propos, de plus en plus nombreux partout dans le monde, pourraient expliquer, au moins partiellement, la baisse de natalité de certains pays parmi les plus avancés. Il en est comme si les géniteurs y perdaient confiance en l'avenir promis à ceux qu'ils mettraient au monde, ce qui est probablement trop compter avec la prévoyance de l'être humain. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une tendance qui interpelle ceux qui n'ont pas encore compris qu'une démographie mondiale galopante est le premier facteur des désordres que connaît la société et des angoisses qu'ils peuvent susciter.

Pour l'Europe, au-delà de nationalismes aussi étriqués que décalés, ce pourrait être le signe d'un repli qui viendrait s'ajouter à ses autres maux, l'affaiblissant au moment où elle a plus que jamais besoin de tous ses moyens. Sa propre défense les requiert sur bien des fronts et les pays en voie de développement ont besoin de son soutien dans de nombreux domaines, à commencer par l'humanitaire, ne serait-ce que pour mettre fin à la prolifération de la partie la plus défavorisée de leurs populations.

Pour avoir négligé de partager leur industrialisation avec des peuples économiquement retardataires, les pays les plus avancés – Europe de l'ouest en tête, eu égard à son exposition à des flux migratoires l'assaillant de toutes part – sont maintenant conduits à accueillir ces mêmes populations, venant y chercher les activités dont ils n'ont pas su les aider à se doter. Mais les effectifs et les qualifications des immigrants ne suffisant pas à compenser le déficit démographique des pays les plus riches, il est à craindre que ce déficit perdure, aggravant le déséquilibre de la démographie mondiale, quand certains migrants ne sont pas plus simplement les instruments d'une stratégie de conquête par la peur et ses désordres.

La pyramide sociale universelle est ainsi faite que sa population est constituée à 86 % par les populations les plus défavorisées et par conséquent, à l'échelle mondiale, celles des pays les moins développés. C'est donc par l'exportation de cette pauvreté – la misère étant plus facile à partager que la richesse – qu'est en voie de se solder l'aveuglement coupable des partisans de la croissance comme de la décroissance, les uns comme les autres n'ayant que faire de la démographie, alors que chaque jour plus 200 000 terriens supplémentaires, parmi les plus pauvres dans leur grande majorité, déferleront encore longtemps sur la planète, soit, chaque année, près de la population cumulée du Benelux et de la France.

Ignorer – quand ce n'est pas rejeter – l'idée d'un contrôle de la démographie mondiale tout en prétendant ajuster la population de la planète aux capacités de cette dernière par une politique d'accueil des immigrés par les pays riches, a pour premier effet de paupériser ces derniers au détriment de tous. Et tant qu'il en sera ainsi, la compassion la plus sincère ainsi que les options politiques les mieux intentionnées n'y changeront rien, quel que puisse être le bénéfice que puissent espèrer en tirer les pays d'accueil.

Si la solidarité à l'égard de ceux qui sont dans la détresse est un devoir humanitaire, c'est un devoir plus impératif encore que d'agir avec discernement. C'est dans cet esprit que toutes réactions et dispositions influençant la démographie des pays les plus riches doivent tenir compte des réalités de la surpopulation mondiale plutôt que d'être dictées par un calcul politique étriqué ou une compassion aussi sommaire que démagogique.

Une telle attitude devrait au demeurant s'inscrire dans une autre, de portée planétaire, dans laquelle sont impliqués les pouvoirs religieux, autant et plus que les pouvoirs politiques. « Paul Ehrlich, biologiste à l'Université de Stanford, et John Harte, spécialiste en ressources naturelle et énergie à l'Université de Berkeley, ont publié dans la revue "Nature Climate Changeun article relevant la contradiction majeure entre le discours du pape François, dans son encyclique "Laudato si" et depuis, sur l'action à conduire pour éviter un dérapage climatique dangereux et celui qu'il tient sur la contraception et le contrôle des naissances. Ils l'appellent à abandonner l'obsession de l’Église catholique sur la contraception et l'avortement, et à soutenir les droits des femmes et le planning familial. En effet, l'encyclique dénonce la « pression internationale » qui s'exercerait sur les pays en développement pour subordonner l'aide économique qu'ils pourraient recevoir à une politique de « santé reproductive », et affirme que « la croissance démographique est complètement compatible avec un développement intégral et partagé ». Les scientifiques répondent : « Un regard attentif à la pleine complexité des interconnexions entre les dimensions démographique, biophysique, économique et sociale de l'environnement planétaire suggère que la croissance démographique n'est pas compatible avec un développement partagé et durable » et soulignent qu'orienter l'Humanité vers la sécurité alimentaire suppose d'abandonner « la fiction d'une croissance démographique perpétuelle ». Or, cette croissance démographique augmente la pression sur les ressources naturelles et les services écosystémiques, au risque de les épuiser ; et cette même pression croissante, par une population plus nombreuse, rend encore plus difficile l'avènement de formes de gouvernance favorables à une distribution plus équitable des ressources»
Wikipedia - https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation