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jeudi 21 septembre 2023

Condition humaine et malheurs du monde

Condition humaine et malheurs du monde

« Tout être humain est avant toute autre activité ou toute autre considération un consommateur » Gaston Bouthoul (1896-1980), in Traité de sociologie, éditions Payot 1968, tome II, p.180. Et parce qu’il doit impérativement se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en attestent les marchés du prénatal et du funéraire. Il se double ensuite d’un producteur, dès qu’il est en âge de travailler, devenant ainsi un agent économique au service de la société, mais aux dépens de son environnement.

Plus le nombre de ces agents a augmenté au cours des millénaires, plus leurs besoins se sont accrus, outre ceux qu’ils se sont inventés toujours plus nombreux, plus ils ont produit, consommé ; ont échangé et se sont enrichis, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de gestion de ressources non renouvelables comme de déchets, ou de pollution, les atteintes à l’environnement ont ainsi toujours augmenté avec la population humaine, ses besoins et leur industrie telle que nécessaire à leur satisfaction, ajoutant de la sorte aux effets des caprices d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

Tous les malheurs du monde que l’homme a la capacité de maîtriser en découlent et sont aggravés par le caractère incontournablement pyramidal de sa société, selon lequel :

1° – Richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité. Sans riches point de pauvres et réciproquement.

2°– Les hasards de sa naissance et l’héritage génétique, social et culturel qui en résulte, assignent à chacun sa place au sein de cette pyramide sociale, quels que soient : les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite ; les effets de la compassion la plus sincère éprouvée pour les plus déshérités ; les corrections et compensations que puisse leur offrir la société.

3° – Pour des raisons purement structurelles, toujours liées au caractère pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est celle de l’humanité, les pauvres s’y multiplient à une cadence qui est moyennement 6 fois celle des riches.

C’est dans ces conditions, que sous la pression des centaines de milliers d’êtres humains qui viennent de nos jours s’ajouter quotidiennement à leur population mondiale, leur pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant.

Or les êtres humains, en dépit de la conscience qu’ils ont d’eux-mêmes – à moins que ce soit précisément pour cette raison – prêtent peu attention à ces réalités. Sous l’emprise croissante de sentiments et d’émotions que leur dictent d’obscures peurs ataviques et une angoisse existentielle augmentant avec le nombre et les difficultés de gouvernance qui en découlent, ils préfèrent, à l’observation de faits et chiffres incontestables, les dogmes lénifiants de croyances religieuses fondées sur le mystère et les certitudes de doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs. Ceci d’autant que depuis qu’ils existent, certains d’entre eux ont compris les avantages qu’ils pouvaient tirer, de cette spiritualité – faculté par laquelle chacun tente de s’expliquer ce qui lui est inaccessible et que seule une patiente démarche rationnelle semble en mesure de révéler.

Des pouvoirs se sont ainsi établis, dans une concurrence privilégiant le nombre de leurs adeptes sur leur bien-être ici et maintenant. Et ces pouvoirs ne cessent eux-mêmes de croître et de se multiplier pour faire face à des désordres naturels aggravés par les exigences d’une espèce humaine dont la prolifération, proportionnelle à ses progrès matériels, s’est retournée contre elle.


https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html


dimanche 27 août 2023

De la répartition structurelle des richesses du monde

Dernière révision le 06/01/2025


Richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité. Sans riches point de pauvres et réciproquement.

Par ailleurs, en raison :

1° Du caractère incontournablement pyramidal de notre structure sociale, telle qu’il résulte des hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun de ses occupants, quels que soient les avatars de son existence par la suite,

2° De l’augmentation incessante de la population humaine, depuis ses origines : plus il y a de riches, plus il y a de pauvres et réciproquement, à proportions constantes : 14 % de riches pour 86 % de pauvres (cf. schémas en fin d’article).


Il en résulte :

1° Que par ignorance, par négligence, ou par déni de ces réalités fondamentales de la condition humaine, les inégalités sociales ont toujours cru et continuent de croître avec le développement de la société humaine, depuis qu’elle existe, quelles que soient les mesures que l’homme a pu tenter de prendre, en vue d'une redistribution équitable des richesses matérielles que lui offre la nature et qu’il tire de son industrie.

. 2° Que la multiplication des pauvres, dont le nombre peut être considéré comme le premier indicateur de la pauvreté de la société, est et a toujours été, structurellement et avant toute autre considération, une affaire de démographie.


C’est ainsi en effet que se présente l’indissociable binôme économie population, dont l'histoire se confond avec celle de l'humanité et de son environnement, telle que déterminée par ses besoins et les ressources dont elle a disposé pour les satisfaire.

Sans cesse rendu plus performant par le progrès technique et scientifique, ce moteur du développement de l’humanité l’a entraînée au cours des millénaires, mais ce sont ses pilotes qui en ont déterminé l’orientation et l'évolution. Or, quelles qu’aient été de tous temps leurs valeurs de référence, nous pouvons constater de nos jours que le nombre de pauvres n’a jamais cessé d’augmenter.


Répartition de la richesse de la société

par catégories sociales












samedi 17 septembre 2022

Revenu universel, retraites et chômage

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant
que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines
scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références
notamment démographiques, sociologiques, statistiques...




Solutionner les problèmes posés par le financement des retraites

et du chômage,

tout en triomphant de la pauvreté profonde ?

Outre l’éradication de la honte de l'humanité qu'est la pauvreté profonde*, par instauration d'un revenu universel, c'est dans l'incontournable relativité des notions de richesse et de pauvreté – Sans riches point de pauvres et réciproquement – qu'est la solution aux problèmes cruciaux que sont et seront toujours plus : le versement de leurs pensions à des retraités sans cesse plus nombreux et l'indemnisation d'un chômage que ne pourront qu'accroître l'automatisation des tâches et la robotisation. 

Voir le cas échéant : 

Pour atteindre ces objectifs, quelle que soit l’idée que peuvent en avoir les idéologues de toutes tendances, urevenu universel doit toutefois être minimum et inconditionnel (R.U.M.I.), et respecter de strictes conditions :

- En tant que Revenu, le R.U.M.I. doit être conçu et garanti comme tel, c’est-à-dire être permanent, et non constituer un secours ponctuel de plus, consenti jusqu’à disparition ou aténuation des motifs de son attribution.

- Universel, le R.U.M.I. doit être progressivement instauré et accordé partout, à tout être humain, en raison de l'arme qu’il constitue pour mettre fin aux grands déséquilibres démographiques et sociopolitiques mondiaux, lesquels générent des flux migratoires fondés sur l'illusion que la pauvreté extrême peut être différente ou ne pas exister ailleurs que là où en sont frappés ceux qui en souffrent le plus. Par son effet régulateur sur une anarchie démographique imputable avant toute autre raison à la pauvreté, il peut permettre le maintien dans leurs pays, pour y vivre dignement, d'une immense majorité de migrants. Cf. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/04/causes-premieres-de-la-pauvrete-dans-le.html?zx=7e257a1fb3f94b66

- Minimum, le R.U.M.I. garantit le minimum vital lié aux conditions d’existence régnant en chaque lieu de la planète, et évolue avec ces conditions particulières.

 - Inconditionnel. Instrument d’éradication de la pauvreté profonde, le R.U.M.I. doit être d’une inconditionnalité totale et non seulement matérielle. Il est attribué à chacun, quelles que soient ses ressources financières et son profil social, politique, religieux, ethnique, culturel... en tenant notamment compte du coût de l'éducation des enfants, jusqu'à leur majorité légale, âge y ouvrant droit.

  • Comme toutes les aides publiques qu'il remplace, le R.U.M.I. est financé par la richesse collective de la société a l'échelle planétaire, chaque membre y émargeant selon les modalités de financements publics propres à chaque pays, sous le contrôle de l'ONU. Se substituant – à l'exception des dépenses de santé – à toute aide, allocation, indemnité, subvention, etc. pouvant faire double emploi, le R.U.M.I. est le moyen de procéder au partage social attendu du plus grand nombre des humains depuis toujours.
  • Tout être humain percevant le R.U.M.I. sa vie durant, à partir de sa majorité légale, ce revenu est la solution : 1° aux problèmes d'indemnisation d'un chômage appelé à considérablement se développer avec la généralisation de l'automatisation des tâches et la robotisation, et 2° aux problèmes posés par le financement des pensions de retraites de base, le R.U.M.I. s'y substituant pour chacun jusqu'à extinction de ses besoins par son décès.
  • Le R.U.M.I. ayant pour objet de garantir un niveau de vie supérieur au minimum vital, laisse à chacun le choix de s'en satisfaire en s'abstenant de toute activité rémunérée, ou au contraire de d'appliquer son besoin d'activité et ses facultés créatrices à l'amélioration des conditions d'existence résultant du seul R.U.M.I. - Cette disposition répond à l'évolution d'ores et déjà amplement ressentie de la “valeur travail” et de la suppression de nombreux emplois à attendre des nouvelles technologies.

Définition de la pauvreté “profonde” ou “extrême” : Forme et degré de la misère dont sont frappés tous les être humains occupant l'inévitable base de la pyramide sociale, coïncidant avec le niveau zéro de la richesse. À noter l’omission, dans les discours les mieux intentionnés, de ce niveau zéro de la richesse, ayant coïncidé de tous temps avec la base de la pyramide sociale ; sauf implicitement, par convention internationale (ONU), considérant que vit dans la pauvreté profonde au-dessous de laquelle nul ne peut descendre, tout être humain disposant de moins de 2 $ par jour. Eu égard au coût de la satisfaction des besoins vitaux d'un être humain, ce chiffre étant de toute évidence irréaliste, la population mondialement concernée peut être estiméeà l’époque où ces lignes sont écrites (2022) comme étant de l'ordre de 1 et 2 Milliards d’individus, et non de quelques centaines de millions, comme généralement admis par les experts, au demeurant loin d'être d'accord entre eux sur ce chiffre.

** Définition de la richesse collective : Somme des richesses matérielles et immatérielles, naturelles ; dormantes et circulantes, résultant de l’ensemble des activités et autres apports de tous les membres de la société. 

Voir par ailleurs :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/07/pour-un-revenu-universel-minimum-et.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/09/inegalites-sociales-et-revenu-universel.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/03/revenu-universel-et-lutte-des-classes.html

lundi 6 juin 2022

Jeunes, vieux, démographie, et pyramide sociale - Réponse à François de Closets

Réponse à François De Closets à propos de La parenthèse boomers


« Les boomers ont ruiné la France »
« Notre génération, les boomers, a assassiné l’avenir ! »
« Les boomers ont reçu le pays le plus prospère du monde et ils l'ont ruiné ! »
« Un sacrifice indigne pour une « génération indigne »
Et quand François De Closets en rajoute avec « Les vieux sont coupables », ce n’est plus des seuls “Boomers” dont il s’agit, c’est de tous les vieux, opposés aux jeunes en oubliant les 30 glorieuses pour fonder une inégalité de plus, qui serait celle des âges.

Quelles que soient ses motivations, par l’incitation à un conflit générationnel dont il aurait pu s’abstenir – d’autres luttes comme celles des classes ou des genres pouvant suffire à occuper l’espèce humaine –, FdC s’est laissé aller à une provocation aussi grave qu’irresponsable, oubliant que l'apanage des êtres humains – jeunes comme vieux – est la conscience qu’ils peuvent avoir d’eux-mêmes ainsi que leur volonté et leur capacité de toujours améliorer leur condition.

C’est par le sacrifice de ses membres toujours plus nombreux que de tous temps l’humanité a payé son progrès. C’est ainsi que la croissance de l’indissociable et insatiable binôme économie-population est entretenu. Et le caractère incontournablement pyramidal de sa structure sociale explique que les pauvres, trop facilement assimilés aux jeunes, payent un tribut plus élevé que les riches : Sur 100 Terriens qui naissent, 14 vont, structurellement, rejoindre les rangs des riches, quand 86 vont grossir ceux des pauvres.








Si nous devons croire en quelque chose ; plutôt que d’opposer sottement les générations entre elles, ne devrions-nous pas refuser la duperie d’un dogme surnataliste qui les atteint également, tel que des croyances et des idéologies y ont fait croire pour garantir la retraite des uns après les autres, au point d’en avoir fait, spécialement durant les deux derniers siècles, les premiers ennemis de leur habitat et du vivant qui le partage avec eux ?

Opposer les âges ne change rien à l’affaire et ce mensonge pour ceux qui considèrent que la vérité est la condition première du bonheur, aussi imparfait qu’il puisse être relève de l’utopie égalitariste. S’en remettre aux émotions que suscitent et entretiennent sans vergogne des pouvoirs moins soucieux du bien-être que du nombre de ceux qui ont toujours été sacrifiés pour garantir leurs vieux jours, et en accuser les vieux”, c’est ignorer, négliger, voire aller jusqu’à nier une réalité structurelle qui s’impose à chacun des membres de toute société fondée sur l’altérité de ses membres et leur interdépendance hiérarchisée.

Cette structure pyramidale n’a jamais changé, sauf à s'hypertrophier jusqu'à la démesure. Le niveau zéro de la richesse collective non plus, toujours dans la même relativité entre richesse et pauvreté. Sans pauvres point de riches et réciproquement. Le nombre des uns et des autres n’a par contre pas cessé de croître en suivant leur distribution structurelle. Le progrès étant une richesse comme une autre, ses effets se manifestent de la même manière pour les uns et les autres, ce qui entretient la frustration de ceux qui seront le plus condamnés à en souffrir, tant que rien ne sera fait pour changer leur relation avec la richesse collective et la croissance démographique ; celle-ci augmentant sans cesse l’écart entre sommet et base de la pyramide sociale, en creusant d’autant les inégalités du même nom.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/07/de-la-tour-de-babel-la-pyramide-sociale.html

vendredi 22 avril 2022

Éradiquer la pauvreté profonde

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant
que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines
scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références
notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


Face aux grandes questions et aux angoisses de son existence, l'être humain s’en remet plus facilement et spontanément à ses sentiments et à ses émotions qu'à sa raison,. C'est ainsi qu'en ce qui concerne la pauvreté, il ignore, néglige, voire nie, qu'elle est avant tout d'ordre structurel. Or non seulement richesse et pauvreté existent l'une par l'autre, mais elles sont indissociables. Sans pauvres point de riches et inversement. Et mis à part LE plus riche de tous et la multitude de ceux qui survivent au niveau zéro de la richesse, chacun est inéluctablement le riche ou le pauvre de plus riche ou de plus pauvre que soi.



Dans la figure ci-après, où elle est réduite à 2 dimensions dans un souci de simplification, à la manière dont un cercle peut représenter une sphère, la pyramide sociale exprime : par son volume le nombre de ses occupants (population totale de la société, toutes conditions confondues), et par l'échelle de richesse qui lui est associée, sa richesse collective* ; chacune des catégories sociales – ici limitées à deux –composant cette population, se positionnant par rapport aux niveaux de cette échelle.
* Richesse collective = Somme des richesses matérielles et immatérielles, naturelles ou résultant de l’ensemble des activités et autres apports de tous les membres de la société.


Est ainsi géométriquement établi le fait qu’en raison du caractère pyramidal de sa structure sociale, l’humanité voit sa richesse collective échoir pour moitié à 14 % de sa population totale – faite des riches occupants de la partie supérieure de la pyramide qui la représente – alors que l’autre moitié se partage entre les 86 % restant, que sont les pauvres en peuplant la partie inférieure.

Mais cette représentation de la relativité en pourcentages de la richesse et de la pauvreté de l'humanité est intéressante à d'autres titres :
— Elle illustre le fait qu’à population constantetout déclassement d’un ou plusieurs de ses occupants – que ce soit par leur enrichissement ou par leur appauvrissement – a pour corollaires : 1°/ le déplacement en sens inverse d’un nombre égal de ses autres habitants. 2°/ que toute augmentation de la population est une condition suffisante de son enrichissement. 3°/ que sa réduction a pour effet inverse de l’appauvrir.
— Elle démontre que les pauvres sont structurellement davantage affectés que les riches par toute variation en nombre de la population de la pyramide sociale. Ainsi, quand 100 Terriens s’ajoutent à cette population, 14 rejoignent les riches et 86 s’ajoutent aux pauvres. Inversement, si la population totale baisse de 100 unités, 14 se soustraient de la population des riches et 86 de celle des pauvres. Ce qui explique que la population humaine étant passée de 250 Millions à 8 Milliards d'individus depuis le début de notre ère, la composition de la pyramide sociale soit passée de 35 Millions de riches pour 215 Millions de pauvres en l’an 1, à 1,12 Milliard de riches pour 6,88 Milliards de pauvres.
— Elle autorise le chiffrage et la comparaison entre époques différentes, de la distribution de la population, comme l'est conventionnellement la nôtre en 3 : les riches, les représentants des classes moyennes, et les pauvres, dont les pauvres profonds (la catégorie des classes moyennes étant rien d'autre qu'une variable d'ajustement entre pauvres et riches, inventée par les économistes).


Le tableau suivant fait état de cette variation sur 2 millénaires, comme le baromètre enregistreur d'une démographie sociale soumise aux variations du binôme économie-population, apparemment ignoré de la plupart des experts en sciences dites humaines.


Y apparaît clairement l'histoire de ce binôme économie-population qui se confond avec celle de l'humanité, pour s'être traduite par le développement jusqu’à l'hypertrophie d'une pyramide sociale dont le sommet s'est sans répit éloigné de sa base, creusant d'autant les inégalités sociales qui y règnent.

Pourtant chacun a sa place dans une société fondée sur l’altérité et l’interdépendance hiérarchisée de tous ceux qui la peuplent selon les hasards de sa naissance et de son héritage génétique, social et culturel, assorti des circonstances et des aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite ; et d'innombrables croyances, doctrines et idéologies – n’en tenant aucun compte – se sont avérées impuissantes à réduire le développement constant d'une pauvreté – dont le premier indicateur est le nombre de pauvres.

Dans l'incapacité de mettre en cause les tabous et dogmes pouvant expliquer cette faillite générale, une pensée dominante imprégnée de marxisme prétend y remédier en s'en prenant à l'héritage ; mais n’est-ce pas faire trop peu de cas d'autres aspects de la question ?

Comment en effet ignorer les dimensions génétique et sociale de cet héritage, sauf à supposer qu'elles puisse être manipulées dans des conditions aussi risquées qu'attentatoires à une dignité humaine reposant précisément sur les particularités de chacun, par différence avec des espèces dont l'existence est réduite à celle de la fourmilière ou au mieux du troupeau ; dont il ne doit pas être omis qu’ils sont eux aussi constitués en pyramides sociales – aussi plates soient-elles – à la tête ou au sommet desquelles règnent leurs dominants ?

Pour la richesse matérielle, chacun faisant usage de sa part au gré des circonstances de sa propre vie, avec l'aide des facultés dont les hasards de sa naissance l'ont doté. Il s'agirait de la confiscation arbitraire d'une partie plus ou moins importante du fruit de ses efforts, pour les verser à son décès à l'héritière que deviendrait une collectivité ne pouvant que procéder à sa gestion selon l'idéologie dominante du moment, en commençant par se servir elle-même et en s'en remettant pour ce qu'il en resterait, à un égalitarisme aussi illusoire que démagogique, et décourageant talents et initiatives, sans compter le désir de toujours améliorer ses conditions de vie et celles de sa descendance, qui distingue l'être humain des représentants des autres espèces  ?

N'est-ce pas trop facilement négliger que les écarts de richesse entre les individus et les catégories sociales entre lesquelles ils se répartissent, résultent de la croissance incessante de la richesse collective de la société depuis qu'elle existe ? Cette augmentation incessante a-t-elle jamais été autre chose que le résultat d'une productivité croissant avec le nombre de ceux qui y contribuent dans la variété de leurs capacités, de leurs investissements, de leur travail, et de leur consommation, au sens le plus large du terme ; le tout avec l'aide d'un progrès technique et scientifique voulu par le plus grand nombre ?

La démesure de la richesse collective ainsi que de richesses individuelles trop nombreuses pour ceux qui en éprouvent de la frutration, est devenue une insulte, que la lutte des classes n'a fait qu'exacerber sans changer d'un iota la pauvreté dans ce qu'elle a de structurel. La réduction de cette pauvreté étant un tout autre problème, plutôt que la révolte elle nécessite d'être d'abord comprise dans sa vérité intrinsèque, sans idéologie ni sectarisme.

Quelle que soit la compassion qu'elle puisse inspirer, la situation des plus démunis requiert des mesures d'un effet réel et durable et non une assistance vouée à une éternelle insuffisance, sans autre résultats qu'une vaine révolte ou une résignation inacceptable, face à une richesse pourtant indispensable au financement du progrès. S'attacher au caractère incontournablement structurel de la pauvreté pour ce qu'il est, permettrait d'y parvenir par des mesures adaptées ; comme l'instauration d'un revenu universel. La figure ci-après en illustre le principe, qui est d'isoler la société entière du niveau zéro de la richesse, à commencer par ceux qui y survivent pour la plus grande honte d'une humanité ayant accumulé une richesse incommensurable, mais toujours dominée par les pires obscurantismes, dont les pauvres sont structurellement les plus nombreuses victimes.


Liens vers des articles connexes

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Introduction à la pyramidologie sociale
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dimanche 10 avril 2022

R. Condition humaine, démographie, pauvreté et écologie

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


L’inéluctable épuisement des ressources non renouvelables d’une population augmentant sans cesse dans un espace fini, est le grand problème du moment posé à l’humanité, mais il existe d’autres raisons de s’inquiéter, toutes en relation avec sa démographie. Autres que d’ordre alimentaire ou énergétique, ces raisons concernent notamment : l’espace terrestre à divers égards ; la paix ; la santé publique ; la gouvernance des peuples ; la démocratie… et surtout la pauvreté.

Pour le risque alimentaire, Malthus lui-même a publiquement reconnu s’être trompé en s’y limitant, offrant à ses adversaires l’occasion d’ironiser trop facilement sur ses images, pourtant des plus pertinentes, qu'il s'agisse d’un repas partagé entre un nombre de convives sans cesse plus nombreux, ou des dimensions d’une salle à manger devenant trop petite pour les accueillir. De nouvelles façons de se nourrir et la frugalité dorénavant admise – au moins dans son principe – comme une nécessité, ne légitiment-elles pas, deux cents ans après, les inquiétudes de Malthus ? Le réchauffement climatique ne les rendra-t-il pas insuffisantes, eu égard à ses effets réducteurs sur l’espace tant habitable que cultivable, alors que l’empreinte d’une population mondiale qui continue d’augmenter dépasse depuis longtemps le point d’équilibre avec ce que son habitat peut lui offrir ? Toujours est-il que des chiffres et un mécanisme vieux comme le monde existent, dont il faut avoir conscience pour répondre à ces questions.
http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html

Il y a 2 000 ans, alors que naissait ce qui est considéré comme la civilisation occidentale, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains, et elle en comptera 8 milliards en l’an 2030, en attendant les 11 au début du prochain siècle. Profitant depuis la première révolution industrielle d’un progrès scientifique et technique ininterrompu, la (sur)population de la pyramide sociale et sa richesse collective sont ainsi devenues les fruits hypertrophiés des activités et investissements humains. Et c’est cette richesse collective qui se répartit, en application des propriétés du polyèdre pyramidal constitué par la société humaine, à raison de 1/3 pour 3,7 % de ses habitants – les riches occupants de son sommet –, un deuxième tiers allant aux représentants des classes moyennes, soit 26,3 % de la population ; le tiers restant allant aux 70 % de la population, faits des “pauvres”, occupant la partie basse de la pyramide sociale, dont aujourd'hui 2,6 milliards de pauvres “profonds” survivent au niveau zéro de la richesse, avec moins de 2 dollars par jour selon des institutions aussi crédibles que l’ONU, la Banque Mondiale, etc.

Richesse et pauvreté – en tout – se perpétuant dans leur relativité, l’homme et le progrès dont il est porteur ont donc multiplié en 20 siècles, sans que nul ne semble en être conscient, les miséreux dont la condition n’a quant à elle rien de relatif, au point que leur nombre soit de nos jours plus de 10 fois ce qu’était celui des individus de toutes conditions vivant sur terre 2 000 ans avant eux. Et la population continue de croître, au rythme de 220 000 individus quotidiennement, en suivant la répartition ci-après schématiquement représentée.

        Fig. 1

        Fig. 2

        Fig. 3

        Fig. 4

Alors que la démographie distribue ainsi, structurellement, les pauvres plus généreusement que les riches et que se perpétuent en se creusant toujours davantage les inégalités sociales, des doctrines sociopolitiques érigée en idéologies, n’en tiennent aucun compte. Elles ignorent obstinément, que le seul combat qui vaille, contre la pauvreté et pour la maîtrise des inégalités sociales, ne peut se livrer et être gagné que démographiquement, par une dénatalité réduisant – toujours structurellement – le nombre de pauvres. Sans compter les effets de cette dénatalité, quand elle soulage la planète de la prolifération du premier de ses prédateurs et aitorise la restauration du fragile équilibre social nécessaire à la gouvernance de l'espèce humaine.

Au contraire, ces idéologies émanant de pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de leurs partisans, ne conçoivent ce combat que sous forme de politiques et de luttes archaïques, bravant une condition humaine qu’elles s’obstinent à méconnaître pour ce qu’elle est – voire à la nier –, au motif que l’homme ne saurait se ranger dans une pyramide, selon les hasards de la naissance de chacun, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite. Et ceci d'autant plus facilement que réduit par ses peurs et son angoisse existentielle à la dictature de ses sentiments et de ses émotions, l’être humain préfère généralement s’en remettre à des religions, à des gouvernements, à des partis et syndicats qui, loin de l’appeler à plus de discernement y ajoutent leur propre ignorance de l'incontournable réalité structurelle de la condition humaine, pour aboutir à l’impasse de ses fondamentaux, rendant intenable toute promesse n'en tenant pas compte. 
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Le dogme surnataliste instauré et défendu mordicus par tous les pouvoirs, à commencer par le religieux, est dès lors condamné par la pauvreté dont ils ont inconsidérément favorisé le développement structurel jusqu'à la démesure. Or qui empêchera son abolition ; quelles que soient les difficultés à en attendre, comme le vieillissement de la population, dès lors qu'une pauvreté généralisée aboutira à priver l'humanité de sa capacité de toujours améliorer sa condition ; ce qui la distingue des autres espèces ? Et ce n'est pas davantage le tonneau des Danaïdes des politiques surnatalistes que le « Nous ne sommes pas des lapins » d’un Pape qui y changeront quoi que ce soit. Seule une dénatalité expliquée et consentie peut ramener la population humaine mondiale à des dimensions compatibles avec les capacités de son habitat, première condition de son mieux-être, dans des conditions éthiquement acceptables… pour autant qu’il en soit encore temps.


En résumé, deux problèmes se posent à l'homme, dont la solution conditionne le succès de toutes les mesures pouvant être prises en vue de tirer, sans illusions, le meilleur parti de ce qu'est sa condition :

1° - Revenir aux grands équilibres de sa société, dans le respect de son environnenement, par une réduction de la population mondiale et partant du nombre de pauvres, premier indicateur de son niveau de pauvreté, en instaurant d'urgence et en encourageant une dénatalité expliquée et consentie. Sachant qu'actuellement dans le monde,  alors que la population augmente annuellement d'environ 80 millions de Terriens, dans le même temps 121 millions de grossesses ne sont pas désirées. 

2° - Éradiquer la pauvreté profonde – plus grande honte de l'humanité – par relèvement du niveau zéro de la richesse, de telle sorte qu'en soit isolée la société entière et en premier lieu ses membres les plus déshérités que sont tous les humains vivant à ce niveau zéro et à sa proximité.

    Fig. 5

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/cause-premiere-et-evolution-de-la.html

samedi 26 septembre 2020

À propos d’un "Revenu Universel Citoyen"

 Ci-après, à l’intention des visiteurs qu’intéresse le Revenu Universel, ma réaction à la proposition de Revenu Universel Citoyen, dont chacun pourra prendre connaissance à l’adresse suivante https://www.youtube.com/watch?v=5H8l70G1EgU


Parce qu’il se veut citoyen, un tel revenu déroge aussi gravement que paradoxalement à deux principes généralement considérés comme fondamentaux en matière de lutte contre les inégalités sociales : l’universalité et l’inconditionnalité.

- Loin d’être universel, le RU citoyen frappe en effet d’une double peine ceux qui se situent au niveau zéro de la richesse, (dont les pères du revenu citoyen ne seraient pas les seuls à ignorer l’existence, alors que le nombre de ceux qui y logent est mondialement de l’ordre de 1 à 2 milliards à vivre avec moins de 2 dollars par jour – Montant récemment réajusté à 1,90 dollar).

- Quant au principe d’inconditionnalité, il en est la négation même, faisant de la reconnaissance et de l’adoption d’une vision particulière de la société, la condition de son attribution ; au point qu’il soit permis de se demander si “Allocation sociale pour alignement idéologique” ne serait pas une appellation mieux choisie.

Outre ce qui précède, plusieurs observations en réponse à cette présentation :

— Omission, parmi les contreparties du financement d’un revenu universel, du transfert d'allocations et aides sociales existantes (sauf couverture santé).

— Pourquoi l’impôt finançant le RU découragerait-il davantage le contribuable que l’impôt finançant les mesures d’aide sociale et autres secours qu’il remplace ? D’autant qu’aucun citoyen n’échapperait à l’impôt sur le revenu, y compris les bénéficiaires du RU.

— Le démographie galopante mondiale et ses retombées sociales sur toutes les nations du monde n’est-elle pas la première explication du puits sans fond dont peut se plaindre le contribuable, sachant que pour des raisons structurelles, sur 100 êtres humains qui s’ajoutent quotidiennement à la population, 86 vont grossir les rangs des pauvres quand seulement 14 rejoignent les riches ?

— La relation entre RU et marché du travail est passée sous silence, alors qu’elle est un aspect essentiel de la question. Il faut savoir en effet que la Banque Mondiale et le Bureau International du travail prévoyait en 2018 la création de 50 Millions d’emplois supplémentaires annuellement durant la décennie à venir (hors effets Covid-19), soit environ 500 Millions sur 10 ans, alors que pendant la même période, l’augmentation de la population, donc du nombre de demandeurs d’emplois, sera sensiblement le double. De quoi – ajouté aux progrès de la robotique – susciter bien des questions sur l’avenir du travail et des travailleurs.

Etc.


Le lecteur désireux d’approfondir la présente réaction, pourra utilement se reporter aux articles suivants qu’ils pourrait ne pas avoir encore lus


Pour un revenu universel, minimum et inconditionnel – Le R.U.M.I.

https://docs.google.com/document/d/1zaf8g5oOnn31v-pyjiNjBL5wLcYrT2PbKvZwum3BWqA/edit

Inégalités sociales et revenu universel

https://docs.google.com/document/d/1SYYAww9PAqCA_XeZOkauIIqW74cQoVzFkPzLxoAF3ac/edit

Revenu universel et lutte des classes

https://docs.google.com/document/d/1NN-REq4a7FMIVtfpxjd-K-I903PdZ06COTff0EaAAvo/edit


Introduction à la pyramidologie sociales

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/04/introduction-la-pyramidologie-sociale.html

La pyramidologie sociale pour les nuls

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html