Révision du 26/12/2023
Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent, sont néanmoins empruntés, en toute simplicité, à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...
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Richesse et pauvreté ne doivent pas s’entendre comme les attributs du bonheur et du malheur. S’il est des riches malheureux, souvent pour n’avoir pas compris que d’autres formes de bonheur que la fortune matérielle existent, les pauvres heureux ne sont pas rares. Sans être pour autant heureux d’être pauvres, ils considèrent qu’il existe d’autres façons d’être riche que de posséder autant ou plus qu’autrui. Ces deux concepts doivent donc être pris au sens le plus large, sachant que quantifiable lorsqu'elle est d’ordre matériel (revenu, patrimoine), la richesse, comme la pauvreté, peuvent être de nature immatérielle.
C’est dans ces conditions que peuvent être dégagés des critères de différenciation entre individus et groupes d’individus, face à l’échelle des richesses de la société.
— Est pauvre celui qui n’a n’a pas de quoi satisfaire tout ou partie de ses besoins vitaux que sont, par ordre alphabétique :
a/ Un abri – Le pauvre ne dispose pas de quoi héberger dignement lui-même et sa famille, quand il n’est pas privé du moindre refuge.
b/ L’alimentation – Le pauvre souffre de la faim ou de malnutrition.
c/ L’habillement – Le pauvre est dépourvu de vêtements en rapport avec la dignité qu’ils peuvent lui conférer et/ou les conditions, notamment climatiques, dans lesquelles il vit.
d/ L’hygiène et la santé – Le pauvre n’a pas couramment accès au minimum de soins médicaux et ne dispose pas d’eau potable ou simplement salubre. Eu égard à la quasi-inexistence de réseaux d'assainissement et de sanitaires privés en certains lieux de misère, le recours à des toilettes collectives, même dépourvues d’eau courante comme le sont le plus souvent des installations de fortune, masque ce critère.
e/ L’instruction – Le pauvre ne bénéficie pas d'un savoir suffisant pour contribuer à la détermination de ses conditions d'existence.
f/ Compte tenu de la montée des désordres et violences de toutes sortes partout dans le monde, et du degré particulièrement élevé de vulnérabilité des plus démunis face à ce fléau, la sécurité et l'insécurité qui est son pendant, sont en voie de s’ajouter officiellement à la liste des indicateurs de richesse et de pauvreté.
— les pauvres profonds se distinguent, à la limite inférieure de la pauvreté ; au plus près du niveau zér0 de la richesse, par un revenu quotidien inférieur à un minimum déterminé par l’ONU. Fixé fin 2016 à 1,9 dollar, chaque pays peut convertir ce montant dans sa propre monnaie, avec les distorsions qui en résultent, mais est considéré ici comme pauvre profond, l’être humain dont les besoins vitaux ne sont pas satisfaits dans leur totalité, partout dans le monde, que son revenu soit ou non supérieur à 1,9 dollar par jour.
Il faut par ailleurs noter, au sujet des pauvres profonds :
1° - Le désaccord des experts pour en fixer le nombre, dont l'importance comme la fluctuation sont liées aux causes de leur état, telles que, notamment, les conflits et crises se multipliant partout dans le monde, outre les caprices de la nature. Il n'est que de penser à ce sujet aux innombrables bidonvilles, camps et autre lieux de concentration de la grande misère.
2° - Qu'ils représentent la plus grande plaie ouverte au flanc de l'humanité, et sa première honte, en cela :
- que la pauvreté extrême dont ils sont frappés perd toute relativité, précisément du fait qu'elle atteigne sa limite qu'est le niveau zér0 de la richesse
- que leur nombre augmente structurellement depuis que l'humanité existe, sans que nul n'y prête attention, dans une mesure qui est plusieurs fois celle à laquelle se multiplient les représentants des autres catégories sociales.
— Est riche celui qui a de quoi satisfaire tous ses besoins vitaux et accède, dans une mesure extrêmement variable, au confort et au superflu.
Compte tenu des situations ainsi présentées et de l’impossibilité de fixer les limites aussi bien inférieures que supérieures de la richesse, contrairement à ce qu’il en est pour la pauvreté, qui ne peut descendre au-dessous du dénuement total, le concept de classes moyennes s’est imposé en tant que variable d'ajustement et est appliqué à des populations dont il a tantôt intégré tantôt exclu tels ou tels représentants, au gré des courants de la pensée politique et sociale. Figurent donc parmi les classes moyennes, aussi bien des “bourgeois”, des cadres supérieurs ou non, des commerçants, petits ou gros, des représentants de professions libérales, des intellectuels, etc. autant de dénominations dont l’hétérogénéité n’a d’égal que le flou, et qui renvoient in fine à des patrimoines et/ou à des revenus, pour déterminer dans l’imaginaire collectif un niveau de richesse sujet à bien des amalgames et approximations.
Au-delà de ces définitions et de leur imprécision – que ne suffisent pas à clarifier le crénelage de coefficients, indices et autres paramètres tels que PNB, PIB, indice de Gini, centiles, déciles, etc., outre le fait qu'ils ne tiennent pas compte du caractère pyramidal de notre société – négligeant en quelques sorte sa troisième dimension, d'ordre socio-démographique –, il est proposé ici de se référer, pour segmenter la pyramide sociale face à sa richesse collective, selon sa définition la plus large, à ce qui constitue le patrimoine matériel et immatériel de l'ensemble de la société qui la peuple, les éléments constitutifs en étant : la matérialisation des savoirs artistiques, techniques, scientifiques, etc. ; les capitaux ; les infrastructures et autres outils de production ; les stocks de matières premières, de produits finis et en cours d’achèvement ; etc. Ce qui conduit à la définition suivante de la richesse globale de la société : Somme des richesses matérielles et immatérielles, naturelles et résultant de l’ensemble des activités et autres apports de tous les membres de la société. À noter la présence du qualificatif "naturelles", qui souligne le fait que la richesse de la collectivité n’est pas le fruit des seules activités de ses membres, mais inclut ceux de la prédation irréversible qu’ils exercent sur leur environnement, que ce soit ou non pour alimenter ces activités.
Cette richesse globale de la société peut bien entendu être divisée par le nombre des individus qui la composent à un moment donné, pour connaître la richesse moyenne de chacun d’entre eux ; cette richesse globale étant inversement égale à la richesse moyenne de chacun, multipliée par leur nombre.
Dès lors, le volume de la pyramide sociale représentant par convention l’importance de la population qui l’habite, la population mondiale par catégories sociales résultant des définitions proposées ci-dessus, peut être répartie et schématisée comme suit :
D'où
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