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samedi 16 décembre 2023

Pyramide sociale, pouvoirs et démographie - 1. Le pouvoir religieux

Article révisé le 16/12/2023

La religion, dont il est principalement question ici de manière générale – d'autres articles étant appelés à être consacrés à chacun des grands pouvoirs  siégeant au sommet de la pyramide sociale (politique, scientifique et médiatique, notamment) – est sans doute l'une de ses références à propos desquelles l'homme se montre le plus intransigeant. Il suffit pour s'en persuader de considérer les motifs des guerres et autres luttes dont est tissée l'histoire de l’humanité. C'est donc en assurant les fidèles de toutes confessions du respect de leurs croyances, qu'il est tenté de traiter objectivement de leur rapport avec la démographie.

Il ne s'agit pas pour l’auteur de faire acte supplémentaire d'agnosticisme, et encore moins de prétendre tirer au clair le rapport existant entre l'homme, les religions et les Dieux qu'elles représentent. L'angoisse existentielle d'homo sapiens, vieille comme lui d'un millier de siècles, a pu le conduire à se forger une spiritualité à laquelle nul n'échappe. C'est ainsi que sont nées la métaphysique et les croyances de l'être humain, dont la forme la plus solidement ancrée est probablement la foi religieuse. Ce besoin de spiritualité, servi selon l'agnostique davantage par une angoisse existentielle nourrie de superstition que par l'observation et la raison, est tel que le rationalisme, qu'encourage les succès de la science, a bien du mal à y résister ou à ne pas basculer dans l'athéisme. Il est ici limitativement question du rapport entre les religions et la pyramide sociale, et de la mesure dans laquelle celle-ci est reconnue par celles-là, dans sa nature et son caractère aussi irrémédiable que détestable, pour le malheur de ceux qui sont condamnés par le sort à loger à sa base durant leur vie terrestre.

Le manteau spirituel dont l'humanité se couvre est un invraisemblable patchwork. Monothéismes, polythéismes ; philosophies théistes ou hérétiques ; croyances des plus primitives aux dérivées d'idéologies modernes, sans compter les variantes et schismes ayant donné naissance à autant d'églises et de sectes. Telles en sont les pièces bariolées, auxquelles s'ajoute l'athéisme, religion du non-Dieu, avec lui aussi ses papes, ses prêtres et ses prédicateurs. Quoi qu'il en soit, outre cette espérance sans laquelle il est si difficile aux hommes de vivre, il est généralement reconnu par ceux-ci aux religions de leur fournir des règles de vie et une discipline morale les ayant plus ou moins aidés à s'affranchir de la barbarie, bien que l'intégrisme de certains de leurs courants en soit bien proches. Leur rôle civilisateur ne saurait donc être contesté, en dépit de leurs erreurs et de leurs insuffisances, et c'est à ce titre qu'elles partagent avec la politique et la science des responsabilités d'ordre purement temporel, bien qu'elles aient, dans une mesure variable selon les confessions, d'autres mérites : Œuvre éminente de charité, de consolation et d'espérance ; propagation de l'amour du prochain, institutionnalisation de l'enseignement – moins préoccupé de propagation d'un savoir profane que d'endoctrinement, etc. Rares sont par contre celles qui peuvent se prévaloir sans réserves, de l'idéal de paix qu'elles revendiquent souvent, ne serait-ce qu'en raison des combats acharnés qu'elle ont toujours suscitées et mènent encore.

Hiérarchisée, comme l'est la société des hommes, il n'est en tout cas pas d'exemple plus marqué de structure pyramidale que celui de toutes les églises comme des structures schismatiques auxquelles elles ont pu donner naissance. Toujours un apex d'où Dieu domine ses prophètes servis par leurs clercs, eux-mêmes chargés de conduire au quotidien le troupeau des ouailles constituant sa base. Pyramides d'autant plus plates et aux strates d'autant moins nombreuses que le pouvoir s'y exerce à l'égard d’une masse pauvre et nombreuse, elles s'inscrivent dans la pyramide globale constituée de l'ensemble des hommes, où se mêlent croyants et incroyants.

À l'égard de la pyramide sociale, les religions se caractérisent par leur acceptation fondamentale des inégalités qui y règnent. Cette acceptation va de la résignation, comme en Inde et plus généralement en Orient – ce que soulignait Tocqueville – aux règles à la fois plus subtiles et réactives du judaïsme, puis du christianisme et plus récemment de l'islam, bien que les musulmans aient une réputation de fatalisme. Toutes y voyant l'épreuve mystérieusement imposée à leurs créatures par le ou les dieux qu'elles représentent, sont autant de pyramides édifiées au nom de vérités promettant aux occupant de leurs divers étages la compensation de leurs malheurs comme la punition de leurs péchés temporels, dans un au-delà éternel où les derniers seront les premiers. Les religions se partagent ainsi l’infortune de l’espèce humaine, dont la pauvreté est l’aspect le plus évident, dans sa relativité. Quant à la pérennité de cette pauvreté, elle est assurée envers et contre tout par une démographie gonflant inexorablement la base de la pyramide sociale où logent les plus pauvres.

Qu'elles soient morales, politiques, religieuses ou autres, plus elles sont grandes, plus les causes ont besoin de promoteurs et de défenseurs ; d'où les encouragements que chaque religion prodigue à ses fidèles de croître et se multiplier. Si les résistances qu'il peut leur arriver de rencontrer, de même que le recul de certaines d'entre elles, sont attribués à la montée du matérialisme, ne serait-ce pas plutôt en raison d'un crédulité affaiblie par la science ? Le déficit d'instruction, qui est le principal pilier de cette crédulité, se comble en effet, de manière aussi spectaculaire qu'irréversible, sous l'effet de l'accumulation des savoirs et des nouvelles façons de communiquer et d'apprendre.

Le XXIème s. sera spirituel ou ne sera pas a dit André Malraux. Sous la poussée d'un Islam en croisade face à d'autres religions ayant des difficultés à s'unir pour lui résister, la prédiction coulait de source, mais la véritable question est ici : qu’en résultera-t-il pour la pyramide sociale, dans l'immuabilité de sa structure ?

Concernant le recul ou l'avancée comparées des religions, il est intéressant d'observer la mesure dans laquelle les richesses matérielles y jouent un rôle prépondérant, en parfaite contradiction avec le rejet affiché par les unes et les autres du pouvoir temporel de l'argent. Après que la naissance puis l'expansion du judaïsme aient encore pris appui sur la force, dans l'opposition de tribus et de peuples semblant avoir agi sans prédominance de motifs religieux, jusqu'à la révélation d'un Dieu unique imposant Sa Loi, celles du christianisme ont étroitement été liées à la conquête de richesses qui n'avaient rien que de terrestre, comme l'or et bien d'autres trésors exotiques. C'est ainsi qu'après avoir mûri au rythme de la vie pastorale, l'Islam est quant à lui aujourd'hui servi par l'or noir dont il détient l'essentiel des réserves, comme en attestent ses retombées partout dans le monde ; du financement de sa propre propagation à celui de la dette des pays dont il a programmé la conquête. Acteur majeur du développement démographique, dans une relation privilégiée entre pays pauvres et polygynie, son objectif déclaré de conquête du monde, par le ventre de ses femmes ne se donne même pas la peine de le dissimuler.

Détentrices d’un pouvoir autant matériel que spirituel, les religions siègent au sommet de la pyramide sociale depuis que les premières croyances sont apparues. D'un point de vue purement socio-démographique, membres de l'élite, elles sont parmi ses premiers représentants à porter la responsabilité des malheurs qui écrasent une base proliférante et de l'irrémédiable sort de ses membres les plus défavorisés. Elles accompagnent ainsi et cautionnent moralement l'action des États soucieux de conserver leur population en âge et en nombre propres à garantir leur dynamisme économique, en gardiennes de cette force supérieure à toutes qui est celle du nombre et de la jeunesse, servant ainsi une démographie laminant tout sous son poids. Ne pouvant rien changer à l'ordre naturel et immuable selon lequel les hasards de sa naissance attribuent à chacun sa place dans la pyramide sociale, elles se font les complices des gardiens de l'ordre qui y règne, soumises, réduites à exhorter ceux qui en souffrent à patienter en les y aidant par la charité et la prière. Toute religion se fonde de la sorte sur l'angoisse existentielle humaine.

Comme la richesse, la religion existe par la pauvreté. Si la richesse en est le pendant naturel – le contraire sans lequel elles n'existeraient pas davantage l'une que l'autre –, la religion en est d'abord le produit en même temps que la justification première. Dans la crédulité qui les différencie d'une élite trop savante pour s'abandonner à une foi aveugle ; dans leur précarité intellectuelle, morale et matérielle, les pauvres se voient offrir par la religion une compensation différée de leur sort, qui les aide à le supporter jusqu'à une fin d'ailleurs présentée, par la religion elle-même, comme une délivrance.

Davantage encore que la médecine, qui finit par accorder plus d'attention à la maladie qu'au malade, les religions privilégiant l'éternel par rapport au temporel, abandonnent l'homme au profit de Dieu, en cultivant le caractère incontournable de la condition humaine et de ses inégalités naturelles plutôt que de le combattre. Dépassant ce qui n’est qu’une forme de résignation, le pouvoir des religions serait pourtant déterminant dans une stratégie de dénatalité. Faute d’avoir été instaurée préventivement, pour éviter l’atrophie de la pyramide sociale et spécialement de sa base, elle permettraient le retour à une société équilibrée en nombre, offrant aux plus démunis la dignité, à défaut d'une éradication impossible du seul fait de la relativité de leur position dans la pyramide sociale.

Pour ne prendre l’exemple que de la religion chrétienne, le “croissez et multipliez” proclamé à une époque où le fait démographique n'était pas perçu, sauf calculs d'un machiavélisme que nul n'oserait imaginer, de même que “Dieu y pourvoira”, sont des manifestations de cette résignation. Cette dernière ira-t-elle jusqu’à attendre l’explosion inévitable dont l’humanité se rapproche à la cadence de 250 000 êtres humains de plus chaque jour ? Il est dans le pouvoir des religions d’éviter qu’explose la bombe que constitue une pyramide sociale surchargée ; Le feront-elles ? et si elles s’y résolvent, le feront-elles à temps pour éviter des bains de sang bien éloignés des idéaux de dignité et de paix qu'elles prêchent ?

Une éthique garantissant le respect de la vie sur terre dans la dignité de l’être humain plutôt que de laisser aller celui-ci à une prolifération incontrôlée, au détriment sans cesse aggravé des plus pauvres, ne devrait-elle pas faire rejeter tout dogme ou doctrine contrariant cet objectif ? Puisque c'est bien de cela qu'il s'agit : Revenir à un ordre de grandeur de la population du globe, respectueux de son habitat et de ses ressources, non seulement alimentaires, puisque contrairement à ce qu'en pensait Malthus ce ne sont pas elles qui posent aujourd'hui les problèmes les plus graves, mais énergétiques, de pollution et de gouvernabilité.

Du fait des inégalités qui ont régné naturellement dans l'univers bien avant que l’homme ait aggravé son propre cas en la matière, les espèces ont été mises en conflit entre elles, de même que les membres de chacune entre eux. Effet pyramidal imposant aux dominants de lutter pour conserver leur statut et aux dominés de lutter pour tenter de se libérer du joug de Celui ou ceux qui les dominent. Sachant que nul n'est exempt de ce double effet de pression lui étant imposé d'une part par ce à quoi il est tenu de se soumettre et d'autre part par ce qu'il domine lui-même, quel sera l'effet du pouvoir religieux en la matière ?

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L’auteur a jugé propice à la réflexion de faire figurer ci-après la copie d'un échange qu’il a eu, sur Internet, avec un organe de presse en ligne émanant du Vatican. Cet échange ayant eu lieu par mail, les références en sont tenues à disposition de qui le voudrait.

- L’auteur a écrit le 20/12/2012, commentant un article intitulé "La lutte contre la pauvreté" :
« Les religions jouent un rôle qui se différencie de celui des autres pouvoirs par leur prêche d'une soumission au grand ordre des choses, en échange d'un meilleur au-delà, alors que d'autres œuvrent en vue de changements ici-bas, par la science ou l’idéologie. Mais dans tous les cas la pyramide sociale reste immuablement la même, avec son sommet où règnent les puissants et sa base où prolifèrent et s'empilent les pauvres. Pour quelques développements voir: http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com, ou lire : "La Pyramide sociale - Monstrueux défi" De la richesse à l'exclusion sociale aujourd'hui et à la barbarie demain :
nhttp://www.thebookedition.com/la-pyramide-sociale---monstrueux-defi-claudec-p-84411.html »

- Réponse  :
Cher lecteur,
Merci d'avoir pris le temps de nous faire part de votre sentiment ; Cependant, l'Église catholique a élaboré une "doctrine sociale" abondante qui propose concrètement des changements [en vue] de plus de justice dans ce monde. Elle a été réunie dans ce volume en ligne :
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/justpeace/documents/rc_pc_justpeace_doc_20060526_compendio-dott-soc_fr.html
Dans l'Ancien Testament, les prophètes déjà exigeaient la conversion pour que le monde devienne meilleur. Le prophète Isaïe a lui-même fustigé ceux qui prient et rendent un culte à Dieu sans faire justice aux plus défavorisés.
L'Evangile en dit pas autre chose… et les 10 commandements, s'ils étaient appliqués, sont une vraie révolution sociale.
Que le pape Benoît XVI a rappelé dans son encyclique sociale (à la suite des encycliques sociales de ses prédécesseurs, Léon XIII et Jean-Paul II) :
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html
Nous serons jugés, dit S. Matthieu non pas sur nos prières mais sur ce que nous aurons fait pour qui est nu, qui n'a pas à manger, qui est prisonnier ou malade.
Pas d'Evangile sans se retrousser les manches pour changer le monde, pour transformer les structures de péché qui opprime les peuples en structures de justice, d'amour, de liberté et de paix.
Mais c'est seulement notre point de vue.
Bien cordialement.
Le courrier de la rédaction

- Le 22 déc. 2012, l’auteur revient sur le sujet dans les termes suivants :
Bonjour,
Merci de votre réponse et du lien qui me permettra d'approfondir la position de l'Église sur un sujet qui, en dépit de son caractère fondamental, me semble occulté.
« Pas d'évangile sans se retrousser les manches pour changer le monde, pour transformer les structures de péché qui opprime les peuples en structures de justice, d'amour, de liberté et de paix ». C'est bien là qu'est la question ; posée concernant une structure naturellement et immuablement pyramidale de la société, selon laquelle toutes choses intéressant la condition humaine, dont notamment la richesse et la pauvreté, (non limitativement matérielles) revêtent un caractère irrémédiable et irrémédiablement relatif.
Cordialement vôtre
Claudec

- Le 23/12/2012, réponse :
PS Vous avez raison, la rédaction française de *** en français va essayer cette année de trouver des intervenants compétents dans ce domaine.
Bon Noël!
Le Courrier

NB
Il aurait pu être ajouté à la réponse du 22 déc, concernant la citation d’Isaïe fustigeant ceux qui prient et rendent un culte à Dieu sans faire justice aux plus défavorisés, que la question n’est pas là mais dans le fait que précisément, justice est refusée aux plus défavorisés par le simple fait qu’ils naissent dans une structure pyramidale où ils sont irrémédiablement condamnés, dans leur grande majorité, à l’injustice par inégalité naturelle, donc voulue par le Créateur.

Par ailleurs, l’évangile dit : « … les 10 commandements, s'ils étaient appliqués, sont une vraie révolution sociale. » - Le problème est précisément qu’en dépit de ces dix commandements, qui datent de plusieurs millénaires, le nombre de pauvres croît inexorablement.  Dieu interdit-Il d’essayer autre chose ?

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Au lendemain de sa récente élection (mars 2013), S.S. Le Pape François engage ses ouailles à dispenser de la "tendresse" aux pauvres. Ne serait-ce pas plutôt de respect qu'ils ont besoin ? Ce respect, condition première d'une dignité dont les prive leur position dans une pyramide sociale surpeuplée au point que l'individu y perd d'autant plus facilement sa dignité qu'il est pauvre.
Si le respect peut induire le partage, en est-il de même pour la tendresse ? Celle-ci n'est-elle pas un sentiment trop proche de cette compassion, aussi facile que sommaire, manifestée par les utopistes encyclopédistes, un Marx ou nos modernes socialistes et autres bobos romantiques de tous bords ? Si tel était le cas – ce que je pense –, alors Jules Renard aurait peut-être eu raison d'écrire que « La foi stupide ne peut que déplaire à Dieu » ou encore « Si je supprimais toute cette misère de pauvre gens, je tuerais tout ce qui attendrit mon cœur de poète.». S'il est vrai que la foi peut le consoler, la pauvreté est rarement poésie pour celui qui l'endure.
Le prêche de l'amour, n'a pas empêché les miséreux d'atteindre le nombre exorbitant de un milliard et demi en 20 siècle de chrétienté, soit plus de 20 fois ce qu'était la population totale de la terre à la naissance du Christ ; celui de la tendresse fera-t-il mieux ? Soyons assurés par contre que le respect y changerait quelque chose, ce respect dont la marque la plus urgente serait la lutte contre une prolifération indigne et suicidaire.

samedi 17 juin 2023

Le naufrage et la honte

Comme si des centaines de disparus avaient la moindre chance d’être retrouvés vivants, des jours après le drame et avec des précautions pouvant aussi bien marquer le respect que la honte, les pouvoirs à commencer par le médiatique – dont la subite modération de sa passion pour le sensationnel peut surprendre – ont informé l'opinion d’un naufrage ayant fait “au moins 78 morts” par noyade en Méditerranée ; chiffre obtenu par soustraction du nombre connu de rescapés de celui – estimé – des occupants de l’embarcation qui les transportait, après qu’elle eut chavirée du fait de sa surcharge, attestée par une photo prise lors de son départ.


https://pbs.twimg.com/media/FyuM2rrXoAEBFqB?format=jpg&name=small

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Au-delà du fait divers, qu’une autre analyse soit permise.
Sachant que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité – sans riches point de pauvres et réciproquement –, la plus grande honte de l’humanité est la “pauvreté profonde”, laquelle n’est pas inéluctable, précisément parce qu’elle échappe à la relativité. Cette pauvreté profonde, ou extrême, est celle des plus déshérités des humains, qui survivent à la base de la pyramide sociale ou à proximité immédiate du niveau zéro de sa richesse collective, avec lequel cette base coïncide, avec moins de 2 $ quotidiennement, selon la définition de l’ONU à ce jour. Leur situation étant généralement la conséquence d’un manque de formation ou d’instruction pouvant aller jusqu’à l’illettrisme, dans une société qui refuse l’une comme l’autre, ces plus pauvres des pauvres sont frappés d’un dénuement pouvant être total, en l’absence du revenu que devrait leur procurer un travail ou des allocations compensatrices en cas de chômage. Et leur nombre croît sans cesse avec la pauvreté régnant dans la pyramide sociale – mondiale – telle que l’indique à tout moment l’étendue de sa base et sa distance par rapport à son sommet, sous l’effet d’une démographie en augmentation constante depuis qu’existe l’espèce humaine.

Si cette richesse n’a pas d’autres limites que celles des ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté a par contre la sienne, qui est précisément ce niveau zéro sous lequel nul ne peut descendre sans être frappé d’exclusion sociale. Or quels propos des experts en sciences dites humaines, des plus attentifs aux mieux intentionnés, font-ils mention de ce niveau zéro de la richesse ?

La compassion atteint rarement ce point, considérant probablement que ce sort est le prix à payer par ceux à qui il échoit, pour connaître le bonheur dans l’au-delà.




Plus communément, dans l’amalgame entre pauvreté relative et pauvreté absolue, commis par l’ignorance ou l’indifférence, ces “hyper-pauvres” sont incités, avec les autres pauvres, à persister dans la croyance en la mystérieuse autant que miséricordieuse abolition de leur condition, ici-bas ou ailleurs, alors que les uns et les autres se multiplient inexorablement – et structurellement – davantage et plus rapidement que les riches.

Mathématiquement, selon les propriétés du polyèdre pyramidal, sur 100 humains qui le peuplent – son volume indiquant ant conventionnellement indiquer son degré de peuplement –, 14 sont riches alors que 86 sont pauvres (non sans condamner leur descendance à leur propre sort, sauf exception statistiquement rarissime). C’est dans ces conditions que la charité et la solidarité humaine, privées comme institutionnalisées, leur dispensent de quoi les entretenir dans un état qui s’aggrave inexorablement avec l’augmentation de la population globale.

Plutôt que de s’en défendre, confortés dans leur vaine espérance par des pouvoirs avant tout soucieux de voir croître le nombre sur lequel ils se fondent et prospèrent, ceux qui vivent à proximité ou au niveau zéro de la richesse collective persistent à croire en leurs chances d’y échapper – quand ils ne s’y sont pas résignés –, contribuant ainsi au développement de l’indissociable autant qu’insatiable binôme économie/population.


Au point que l’humanité apparaisse, après des millénaires d'un progrès essentiellement technique et scientifique, comme un système dont les maîtres sont promis à être submergés par le nombre de leurs esclaves, qu’ils pourront alors remplacer par des robots qui seront capables de se reproduire, de se perfectionner, de s’entretenir et de se diriger dans la plus parfaite discipline ; sans autre besoin que d’être alimentés en énergie, et surtout sans poser le moindre problème de gouvernance. Car au-delà du risque alimentaire sur lequel s’est à tort focalisé Malthus – comme il l’a publiquement reconnu –, ou du manque d’espace vital craint par d’autres prophètes trop sommairement malthusiens, l’ingouvernabilité croissante de l’humanité, telle qu’elle résulte de sa prolifération, n’est-telle pas démontrée chaque jour par des faits dont le dernier de ceux qui y contribuent et les subissent est informé à jet continu ? Toujours est-il que cette ingouvernabilité apparaît dorénavant comme le premier des dangers, pour l’humanité elle-même comme pour son habitat et toutes les espèces qui le peuplent avec elle, et que l’explosion de la pyramide sociale mondiale devient la catastrophe à la fois la plus à craindre et la plus probable, si les caprices de la nature lui en laissent le temps.



C’est aussi de la sorte :

— Que d’une part, les humains ont laissé la pauvreté se développer au point que ceux qui en sont atteints soient aujourd’hui 6,88 Milliards à peupler la Terre pour 1,12 milliards de riches, à comparer aux 215 Millions de pauvres pour 35 Millions de riches au début de notre ère, quel que soit le nombre de ceux qui échappent à la pauvreté dans le monde actuel, grâce au fantastique progrès scientifique et technique évoqué plus haut, qui le caractérise.

— Que d’autre part l’humanité est parvenue à consommer en six mois, plus du double de ce que son habitat peut lui offrir pour satisfaire ses besoins d’une année entière (Cf. “Notre empreinte écologique” – Éditions écosociété).

— Et enfin, qu’à l’instar de l’un de leurs papes, avec son concept bidimensionnel de “champ social”, la quasi-totalité des démographes, économistes et autres sociologues, continuent de vivre dans le déni de réalité de la condition humaine, encourageant tous les pouvoirs, à commencer par le religieux et le politique, à en rester à leur dogme surnataliste plutôt que d’accepter la troisième dimension – pyramidale – de la société, sans la prise en compte de laquelle rien de sérieux ni de durable ne s’est jamais fait, ne se fait, ni ne pourra se faire, pour faire évoluer la condition humaine, au-delà de ce que permet un progrès chaque jour davantage dénué d’humanisme. Ceci étant, le même reproche s'adresse à ceux qui combattent ces pouvoirs, puisqu’ils sont pour la plupart dans le même invraisemblable déni de réalité d’une structure sociale incontournablement pyramidale, avec toutes conséquences sur la condition de ses occupants.


Si tout espoir de reprise ou de simple rétablissement durable de l’économie, par recours à de nouvelles formes d’énergie demeure problématique, sur une planète où se situe encore le destin de l’humanité – sauf peut-être pour une infime minorité de Terriens qui pourraient aller ailleurs infliger leur super prédation –, une solution existe qui réside, plutôt que dans une lutte des classes dont l’archaïsme garantit l’impuissance, attestée par la rémanence des revendications sociales les plus anciennes et en cours de complication par l’émergence d’autres luttes et guerres entre sexes, générations, religions… ; contre les effets du réchauffement climatique ; l’accès à des ressources vitales comme l’eau douce, etc. Ces solutions, à portée de l’homme, pourraient consister à : 1° Réduire et maîtriser d’urgence, la démographie humaine, là où elle en a le plus besoin, par une politique intensive de dénatalité expliquée et consentie. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

2° Garantir à tout être humain un revenu universel minimum et inconditionnel, au moins égal au minimum vital – pour un coût comparable à tout ce qui est dépensé à fonds perdus, en secours sans lendemain. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html

3° Répartir, entre tous les pays du monde, des moyens de production qui font le levier majeur dont dispose l’humanité entière, bien que détenus à ce jour par les seuls pays les plus avancés, parce que créés par eux en raison de leurs avancées techniques et scientifiques, alors que les ressources qu’elles exploitent, transforment, produisent et vendent, proviennent pour la plupart des pays pauvres. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/04/causes-premieres-de-la-pauvrete-dans-le.html?zx=7e257a1fb3f94b66


Quelques données en signe d’ultimatum

— Le nombre des riches occupants du sommet de la pyramide sociale mondiale étaient en 2011 de 259 millions environ (3,7 %), alors que la population mondiale était estimée à 7 milliards d’humains, et que celle des pays riches – OCDE – en représentait 18 %, soit 1,18 milliard, riches et pauvres confondus (car il y a aussi des pauvres, et même des pauvres profonds, dans les pays riches).

— Pour le seul continent africain, sa population était estimée à la même époque à 1,1 milliard. Or, De 100 millions en 1900, cette population africaine était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à 1,4 milliard en 2022 soit 18 % de la population mondiale. Et depuis 1950, les projections de l’ONU à 30 ou 50 ans – qui se sont révélées pertinentes – la population de l’Afrique subsaharienne uniquement pourrait être à la fin du siècle de 3 milliards d’habitants. Et selon la projection démographique intermédiaire de cette même ONU, tenant compte des scénari moyens d’évolution prévue, principalement de la mortalité, de la fécondité et de la structure par âge, la population de l'Afrique se situerait dans les années 2050, aux environs de 2,5 milliards puis – projection beaucoup plus incertaine – vers 4,4 milliards en 2100.

— S’agissant de la prolifération humaine et de son vieillissement, tels qu’ils sont promis à augmenter encore… si la nature leur en laisse le temps :- Croissance de la population humaine mondiale :
. 250 millions d’individus en l’an 1 de notre ère, à :
. 1 milliard en 1800
. 8 milliards en 2022
. 11 milliards et davantage au début du prochain siècle
. 14 % au cours des seules 20 dernières années.

- Augmentation de l’espérance de vie humaine en 2 000 ans :
. Au début de notre ère : Une vingtaine d’années.
. En 1800 : Encore inférieure à 25 ans.

. En 2020 : 80 ans, boostée par le progrès scientifique et technique, depuis la première révolution industrielle.. 90 ans promise pour 2030.

Aura-t-il fallu des millénaires, encore après l’avènement du monothéisme biblique, pour que l’homme réalise à quel point sont catastrophiques les conséquences de l’obscurantisme sur lequel son espèce s’obstine à prospérer – civilisation occidentale en tête ?

Ou son imprévoyance démographique l’a-t-elle trahi, jusqu’à ce qu’en pâtisse son habitat et toute la vie qui le peuple avec elle ?

À moins que ce soient ceux qui se sont fait les codificateurs de ses croyances, à qui il reste l’exégèse pour réparer leurs excès, ne serait que pour lever leur dogme (sur)nataliste. Car c’est par lui que les humains ont été portés à l’irrespect de leur environnement, en préférant à leur bien-être durable la puissance aveugle du nombre et un pouvoir scientifique en mal de conscience, les ayant exonérés, pour le meilleur et pour le pire, de la loi de sélection naturelle.

L'homme s’avère à la fois instigateur, victime et prisonnier d’une mystification, lui donnant à croire en l’illusoire disparition d’inégalités sociales structurelles, dont la pyramide sociale est la représentation.

Sera-t-il capable d’en tirer à temps les conséquences ?

Depuis ses origines, il se trompe de combat, en agissant par opposition – lutte des classes plus ou moins violente, des religions les plus anciennes et les mieux étables, jusqu’au pseudo rationalisme marxiste-léniniste – alors que pour des raisons structurelles, dues aux hasards de la naissance de chacun et de son héritage génétique social et culturel, il est condamné à une interdépendance hiérarchisée d’individualités complémentaires, quelle que soit la régulation que prétendent y introduire un humanisme en perdition et la compassion les plus sincères.

Rien de durable n’a jamais pu, ni ne peut ni ne pourra se faire, pour le progrès social de l’humanité, sans contrôle de sa démographie ni prise en compte de la différence des flux démographiques existant structurellement entre les catégories sociales dont elle est faite.

dimanche 10 avril 2022

R. Condition humaine, démographie, pauvreté et écologie

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


L’inéluctable épuisement des ressources non renouvelables d’une population augmentant sans cesse dans un espace fini, est le grand problème du moment posé à l’humanité, mais il existe d’autres raisons de s’inquiéter, toutes en relation avec sa démographie. Autres que d’ordre alimentaire ou énergétique, ces raisons concernent notamment : l’espace terrestre à divers égards ; la paix ; la santé publique ; la gouvernance des peuples ; la démocratie… et surtout la pauvreté.

Pour le risque alimentaire, Malthus lui-même a publiquement reconnu s’être trompé en s’y limitant, offrant à ses adversaires l’occasion d’ironiser trop facilement sur ses images, pourtant des plus pertinentes, qu'il s'agisse d’un repas partagé entre un nombre de convives sans cesse plus nombreux, ou des dimensions d’une salle à manger devenant trop petite pour les accueillir. De nouvelles façons de se nourrir et la frugalité dorénavant admise – au moins dans son principe – comme une nécessité, ne légitiment-elles pas, deux cents ans après, les inquiétudes de Malthus ? Le réchauffement climatique ne les rendra-t-il pas insuffisantes, eu égard à ses effets réducteurs sur l’espace tant habitable que cultivable, alors que l’empreinte d’une population mondiale qui continue d’augmenter dépasse depuis longtemps le point d’équilibre avec ce que son habitat peut lui offrir ? Toujours est-il que des chiffres et un mécanisme vieux comme le monde existent, dont il faut avoir conscience pour répondre à ces questions.
http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html

Il y a 2 000 ans, alors que naissait ce qui est considéré comme la civilisation occidentale, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains, et elle en comptera 8 milliards en l’an 2030, en attendant les 11 au début du prochain siècle. Profitant depuis la première révolution industrielle d’un progrès scientifique et technique ininterrompu, la (sur)population de la pyramide sociale et sa richesse collective sont ainsi devenues les fruits hypertrophiés des activités et investissements humains. Et c’est cette richesse collective qui se répartit, en application des propriétés du polyèdre pyramidal constitué par la société humaine, à raison de 1/3 pour 3,7 % de ses habitants – les riches occupants de son sommet –, un deuxième tiers allant aux représentants des classes moyennes, soit 26,3 % de la population ; le tiers restant allant aux 70 % de la population, faits des “pauvres”, occupant la partie basse de la pyramide sociale, dont aujourd'hui 2,6 milliards de pauvres “profonds” survivent au niveau zéro de la richesse, avec moins de 2 dollars par jour selon des institutions aussi crédibles que l’ONU, la Banque Mondiale, etc.

Richesse et pauvreté – en tout – se perpétuant dans leur relativité, l’homme et le progrès dont il est porteur ont donc multiplié en 20 siècles, sans que nul ne semble en être conscient, les miséreux dont la condition n’a quant à elle rien de relatif, au point que leur nombre soit de nos jours plus de 10 fois ce qu’était celui des individus de toutes conditions vivant sur terre 2 000 ans avant eux. Et la population continue de croître, au rythme de 220 000 individus quotidiennement, en suivant la répartition ci-après schématiquement représentée.

        Fig. 1

        Fig. 2

        Fig. 3

        Fig. 4

Alors que la démographie distribue ainsi, structurellement, les pauvres plus généreusement que les riches et que se perpétuent en se creusant toujours davantage les inégalités sociales, des doctrines sociopolitiques érigée en idéologies, n’en tiennent aucun compte. Elles ignorent obstinément, que le seul combat qui vaille, contre la pauvreté et pour la maîtrise des inégalités sociales, ne peut se livrer et être gagné que démographiquement, par une dénatalité réduisant – toujours structurellement – le nombre de pauvres. Sans compter les effets de cette dénatalité, quand elle soulage la planète de la prolifération du premier de ses prédateurs et aitorise la restauration du fragile équilibre social nécessaire à la gouvernance de l'espèce humaine.

Au contraire, ces idéologies émanant de pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de leurs partisans, ne conçoivent ce combat que sous forme de politiques et de luttes archaïques, bravant une condition humaine qu’elles s’obstinent à méconnaître pour ce qu’elle est – voire à la nier –, au motif que l’homme ne saurait se ranger dans une pyramide, selon les hasards de la naissance de chacun, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite. Et ceci d'autant plus facilement que réduit par ses peurs et son angoisse existentielle à la dictature de ses sentiments et de ses émotions, l’être humain préfère généralement s’en remettre à des religions, à des gouvernements, à des partis et syndicats qui, loin de l’appeler à plus de discernement y ajoutent leur propre ignorance de l'incontournable réalité structurelle de la condition humaine, pour aboutir à l’impasse de ses fondamentaux, rendant intenable toute promesse n'en tenant pas compte. 
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Le dogme surnataliste instauré et défendu mordicus par tous les pouvoirs, à commencer par le religieux, est dès lors condamné par la pauvreté dont ils ont inconsidérément favorisé le développement structurel jusqu'à la démesure. Or qui empêchera son abolition ; quelles que soient les difficultés à en attendre, comme le vieillissement de la population, dès lors qu'une pauvreté généralisée aboutira à priver l'humanité de sa capacité de toujours améliorer sa condition ; ce qui la distingue des autres espèces ? Et ce n'est pas davantage le tonneau des Danaïdes des politiques surnatalistes que le « Nous ne sommes pas des lapins » d’un Pape qui y changeront quoi que ce soit. Seule une dénatalité expliquée et consentie peut ramener la population humaine mondiale à des dimensions compatibles avec les capacités de son habitat, première condition de son mieux-être, dans des conditions éthiquement acceptables… pour autant qu’il en soit encore temps.


En résumé, deux problèmes se posent à l'homme, dont la solution conditionne le succès de toutes les mesures pouvant être prises en vue de tirer, sans illusions, le meilleur parti de ce qu'est sa condition :

1° - Revenir aux grands équilibres de sa société, dans le respect de son environnenement, par une réduction de la population mondiale et partant du nombre de pauvres, premier indicateur de son niveau de pauvreté, en instaurant d'urgence et en encourageant une dénatalité expliquée et consentie. Sachant qu'actuellement dans le monde,  alors que la population augmente annuellement d'environ 80 millions de Terriens, dans le même temps 121 millions de grossesses ne sont pas désirées. 

2° - Éradiquer la pauvreté profonde – plus grande honte de l'humanité – par relèvement du niveau zéro de la richesse, de telle sorte qu'en soit isolée la société entière et en premier lieu ses membres les plus déshérités que sont tous les humains vivant à ce niveau zéro et à sa proximité.

    Fig. 5

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jeudi 24 février 2022

Comment tout peut s'effondrer

Comment tout peut s'effondrer
De Pablo Servigne et Raphaël Stevens – Éditions Seuil

Note de lecture, en réponse à un article paru récemment dans Le Point.


Classique inventaire des catastrophes qui nous attendent, assorti d'arguments en faveur de la décroissance, suprême recette d'une certaine écologie. Surprise toutefois ! La démographie est mentionnée. De manière rassurante, puisqu'une prochaine transition démographique devrait résulter de la raréfaction des ressources énergétiques de la planète. Ainsi évoquée sans le moindre développement, un peu à la manière dont la poussière est poussée sous le tapis, la surpopulation laisse comme d'habitude la vedette à ses conséquences présentes ou annoncées, que sont la pollution, le réchauffement climatique, la pénurie alimentaire, les désordres et les violences dus aux déséquilibres sociaux ; dans la connivence du politique et du religieux face aux dogmes surnatalistes.

Selon les auteurs, un collapsus est d'autant plus à craindre que la rupture des verrous dont il dépend est proche. Or la rupture du verrou démographique est d'ores et déjà avérée. Ne suffit-il pas pour s'en rendre compte, de voir l'accroissement dramatique des flux migratoires, provoqués par certaines condition de vie ici et là ? C'est donc un déni de réalité en même temps qu'un non-sens coupable que d'attendre le salut en la matière d'un épuisement des énergies fossiles. Déjà exploitées comme le pétrole, ou en cours d'évaluation comme les hydrates de méthane, elles sont encore loin d'être épuisées ; sans compter les progrès à venir dans le domaine des énergies renouvelables, ou ce que la nécessité pourra conduire le génie humain à inventer (Voir à ce sujet, paru depuis la rédaction de la présente note : 
https://www.france.tv/documentaires/science-sante/14117-du-sel-dans-mon-moteur.html)
Il n'en demeure pas moins que les autres risques existent, mais là encore les verrous ont déjà été rompus, du seul fait d'une population humaine dont l'appétit dépasse les ressources connues de la planète, ce qui ramène inexorablement aux racines du mal.

La décroissance est alors présentée comme la solution. Promesse d'une frugalité égalitariste, en attendant l'indigence pour tous, elle permettrait à l'humanité de satisfaire sa suprême ambition ; cette immortalité qu'est censée lui assurer une nombreuse descendance. À contre courant d'un progrès dont il est prévisible que l'espèce humaine refuse de se priver, avec en prime la perspective d'un destin de fourmis. De quoi réfléchir avant de s'y résoudre.

Mais il y a encore plus inquiétant dans cet ouvrage que ce choix de la décroissance : la déresponsabilisation des individus, tel que l'exprime la métaphore par laquelle ses auteurs évoquent un véhicule dont les freins, le moteur et la direction sont en train de nous lâcher. N'est-ce pas oublier un peu facilement la responsabilité du conducteur ? Rien de bien étonnant d'ailleurs, à une époque où "la mer tue", "la montagne tue", "la route tue" …, autant d'expressions révélatrices de la manière dont l'homme se défausse de ses responsabilités. À moins qu'il s'agisse de la manifestation de cette compassion Bisounours perpétuant Rousseau.

Pour finir, quelques questions aux auteurs : Y-a-t-il, oui ou non, une relation entre démographie et écologie au sens large ? Dans l'affirmative, quel mal y-a-t-il à souhaiter aux pauvres les taux de natalité des riches et à les aider à y accéder ? Les conditions de vie qui y règnent étant la cause de naissances trop nombreuses dans certaines contrées du monde, qu'attendent les pays riches pour y soutenir des politiques familiales primant la non-naissance, plutôt que d'assister à une prolifération suicidaire, quand ce n'est pas l'encourager ?

Et pour prévenir l'accusation d'égoïsme que ne manque pas de provoquer ces questions : où est l'égoïsme d'une écologie dénataliste, quand les catégories sociales qui peuvent la préconiser y perdront une partie de leur suprématie et de leurs avantages ? Ne s’agit-il pas plutôt de crainte, et pas seulement des plus riches, face au vieillissement de la population avec ses conséquences notamment en matière de retraites et de niveau de vie ? Peut-être en sera-t-il question à COP 21 ? Il n'est pas interdit de rêver. *


* Il n’en a, hélas, pas été question, et pas davantage depuis. Il est maintenant à craindre que le tabou dont est frappé la question de population (et a-fortiori de surpopulation) aidant, il n’en soit pas davantage question lors de la prochaine COP 23. Et pourtant, Pas d’avenir pour la planète Terre et ses habitants, sans dénatalité humaine, pour le rééquilibrage de la population face aux ressources de son habitat et aux limites de sa gouvernance.
Or, pendant que 100 millions d'êtres humains supplémentaires déferlent sur Terre chaque année, la plupart des experts continuent, dans un conformisme affligeant, de proposer des théories qui n’en tiennent aucun compte.
Qui d’autres que ceux dont les pauvres sont le fonds de commerce idéologique peut prétendre raisonnablement traiter de sciences humaines et de l’environnement en omettant – voire en refusant – de considérer et a fortiori de traiter le problème factuel de population humaine comme le préalable incontournable à toute spéculation d’ordre sociologique, économique et écologique, et sa solution comme hautement prioritaire.

Le "Précis de pyramidologie sociale" explique pourquoi.

dimanche 20 février 2022

De quoi périra l'humanité ?

Révisé le 05/092023

Ce n'est probablement ni l'insuffisance d'espace vital, ni un virus, ni le feu nucléaire... qui viendront à bout de l'humanité, après qu'elle ait saccagé la planète, mais l'ingouvernabilité d'une population mondiale ayant proliféré jusqu'à la démesure.

Il faut savoir que si l'homme accuse aussi facilement ceux qu’il se donne pour dirigeants de manquer de courage pour affronter les vicissitudes de l’existence, il y a été incité de tous temps par des pouvoirs politiques et religieux plus soucieux du nombre que du bien-être – ici et maintenant – de ceux sur lesquels ils se sont fondés et prospèrent depuis. C’est ainsi qu’il a toujours négligé, ignoré, voire nié sa condition plutôt que de l’affronter. Or, ce faisant, il se comporte depuis qu’il existe comme la mouche se heurtant aussi obstinément que vainement à la vitre ou aux parois de verre du bocal dont elle est prisonnière et qu’elle ne voit pas ; ou que l’autruche enfouissant sa tête dans le sable pour se dissimuler le danger, plutôt que de l’affronter… ou le fuir.

Est-ce la compassion de ceux qui ont connaissance de ces vérités, qui les conduit à les cacher à moins instruits qu'eux ? Serait-ce par respect de l’adage selon lequel les vérités ne sont pas toutes bonnes à dire ? La mansuétude des maîtres de ce monde y verrait-elle un moyen de limiter l’angoisse existentielle des peuples ? ... Telles sont les questions qui peuvent se poser, sachant que la prise de conscience par chacun de sa propre condition peut effectivement aggraver ses peurs et ses frustrations. N’est-ce pas pourtant le prix à payer pour avoir la moindre chance de vaincre un ennemi, que se donner la peine de savoir qui il est, avant de prétendre l'affronter ?

« Si les hommes ont des obligations à l’égard des êtres qui ne sont pas encore ; elles ne consistent pas à leur donner l’existence, mais le bonheur ; elles ont pour objet le bien-être général de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent, de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux » Condorcet.

Or, ici et maintenant, parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, « l’homme est, avant toute autre opinion ou considération, un consommateur » Gaston Bouthoul. Il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en attesteraient les marchés du prénatal et du funéraire, s’il en était besoin, et il se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi un agent économique au service de la société et aux dépens de son environnement. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent à celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.



Tous les malheurs du monde, que l’homme a la capacité de maîtriser, en découlent et sont aggravés par le caractère incontournablement pyramidal de la société, dû au fait que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité, et qu’un destin aveugle assigne à chacun, à sa naissance, sa place au sein de cette pyramide sociale, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite et jusqu’à sa mort. En raison de ce caractère pyramidal de notre structure sociale, les pauvres s’y multiplient à une cadence étant plusieurs fois celle des riches. Outre l'irrémédiable niveau zéro de la richesse, coïncidant avec la base de cette pyramide sociale – là où survit la honte de l'humanité qu'est la multitude des pauvres profonds –, c’est dans ces conditions, que sous la pression de plus de 200 000 êtres humains qui viennent moyennement s’ajouter chaque jour depuis des décennies à la population mondiale, que la pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant.

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samedi 10 juillet 2021

À quand l'explosion de la pyramide sociale international(ist)e ?

 Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement qu'ils illustrent, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


Des effets biologiques et sociaux de la surpopulation humaine

À commencer par l’auteur de ces lignes, qui se consacre pourtant à l'étude du sujet depuis de très nombreuses années, malthusiens ou anti-malthusiens, dénatalistes comme surnatalistes ; tous ceux qui considèrent que la planète Terre est trop peuplée ou pourrait l’être davantage, se trompent moins qu’ils commettent une grave confusion. Et quand ils disent que la planète ; que tels continents, régions du monde, nations, villes ou campagnes, sont ou non surpeuplées, cette confusion est double, en raison d’un amalgame ne distinguant pas les aspects biologiques et sociaux de la question.

Si l’humanité a usé et abusé de bien des ressources de son habitat, au point de le saccager et d’en bouleverser irrémédiablement certains grands équilibres, mettant ainsi en danger, voire en hâtant la disparition de nombreuses espèces au demeurant promises à cette disparition du simple fait que toute vie a tôt ou tard une fin, le problème se pose en d’autres termes concernant la société des êtres humains.

Dans ce cas, c’est la pyramide sociale qui est mise en danger de véritable explosion, par son hypertrophie, telle qu'elle résulte de la croissance exponentielle de l’indissociable binôme économie/population qui en détermine le volume et les proportions. De même pour l’échelle de la richesse collective pouvant lui être associée parce que s’élevant avec elle, quelles que soient la nature et les conditions du partage de cette richesse.

L’hypertrophie de la pyramide sociale aboutit alors à une telle distanciation de son sommet par rapport à sa base – et inversement –, que cet écart devient d’autant plus intolérable qu’est élevé le nombre des occupants de cette base, comparé à celui des nantis occupant son sommet, sachant que pour des raisons purement et irrémédiablement structurelles, ceux qui occupent la base de la pyramide sociale se multiplient davantage que ceux qui en occupent le sommet. Sans compter le chômage et son corollaire qu’est la misère, en raison d’une multiplication de la population plus rapide que celle des emplois lui étant fournis, ces derniers étant par ailleurs détruits par le progrès scientifique et technique, dans ses récentes manifestations.







Comment contrer le risque d’explosion de la pyramide sociale ?

En instaurant, alors que la richesse collective de la société existe encore, et tant que les conditions de vie su Terre le permettet, un revenu universel minimum et inconditionnel (RUMI), autorisé autant que rendu indispensable par les nouvelles technologies.


https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/09/inegalites-sociales-et-revenu-universel.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/03/revenu-universel-et-lutte-des-classes.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html


Lire aussi :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Ainsi qu'à l'intention de celles et ceux dont la colère aggrave les maux dont ils se plaignent :        La grande illusion, ou https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html


vendredi 9 août 2019

Raccourcis (Suite N° 5)

— Avec plus de 200 000 être humains supplémentaire chaque jour, les besoins et la pollution vont plus vite que la production. Par conséquent, quand tout sera bio, plus rien ne le sera. 
— Le seul moyen durable de réduire les inégalités sociales est d’agir sur l'indissociable binôme économie-population, par lequel la société s’enrichit toujours plus et les riches en premier lieu. À cette fin, priorité absolue à une ÉCONOMIE DÉNATALISTE
— La pyramide sociale mondiale dicte sa loi. Après qu’elle ait acquis une dimension planétaire résultant d’un progrès scientifique et technique voulu par tous les hommes, sans exception.
— Tous les pouvoirs ont pour premier souci l’augmentation du nombre de fidèles ou d’électeurs sur lesquels ils se fondent, plus soucieux de leur nombre que de leur bien-être – sans omettre la préoccupation majeure des êtres humain qui est de savoir qui financera leur retraite.
— En encourageant une croissance démographique humaine démesurée, alors qu’en raison du caractère incontournablement pyramidal de notre société, les pauvres se multiplient à une cadence qui est 6 fois celle des riches, l'humanité vit ce qui n’est qu’une stupidité collective.
— Aucun pouvoir ne s’exerce sans mensonge – ou pour le moins dissimulation –, tant la vérité peut sembler insupportable quand ceux qui l’ignorent la découvrent. Et c’est la connaissance de cette vérité, et  sa manipulation, qui mène au pouvoir.
— Qui peut prétendre à l’équitableet au “bio” en quoi que ce soit, quand l’air et l’eau purs manquent, irréversiblement, en maints endroits de la planète ? Commençons par réduire et stabiliser la population du premier des pollueurs, par sa dénatalité. Tout en dépend.
— La pyramide sociale humaine permet à chacun de ses occupants de se situer par rapport à ses semblables. Probablement est-ce la raison pour laquelle ils la négligent.
 — Pour ce qui en incombe à l'humanité, les grands équilibres sociaux et les atteintes à l'environnement sont essentiellement dus à la croissance démesurée du binôme économie-démographie, celle-ci déterminant celle-là et non l'inverse.
  Le progrès, notamment en matière d'information et de communication, ayant levé la plupart des barrières entre les nations et les hommes, s’ensuit la réduction à une seule de quelques civilisations, que quelques détails différencient encore, comme leurs religions, leurs langues, leurs mœurs, etc.
— Redoublement de peur du jugement dernier ? Effets de l’écolo-anxiété régnante ?
— C’est à l’heure où, en raison de ses abus, l’humanité est elle-même menacée de disparition, qu’elle prétend se préoccuper du bien-être des autres espèces ; un comble !
— L’élite est d’autant moins pesante et ressentie que la pyramide sociale est raisonnablement peuplée ; c’est-à-dire peuplée au prorata de ses ressources, de son espace vital et des limites de sa gouvernabilité. 
—  Ne pas naître n’est en aucun cas mourir, et inversement.
— Lapsus, erreur, ou ignorantisme ? Nombreux sont les économistes qui considèrent que la population humaine suit l’économie, alors que c’est le contraire. C’est l’économie qui suit la population, pour satisfaire ses besoins.
— La compassion la mieux intentionnée ajoute au malheur de ceux qu’elle prétend secourir. Lorsqu’elle est dispensée sans un minimum de raison et de précautions, elle conduit à favoriser l’exploitation la plus sordide des plus déshérités, en les entretenant dans leur état par la charité ou une solidarité qui en est l'équivalent laïc.
— Des hommes ont compris très tôt le profit qu’ils pouvaient tirer d’une spiritualité fille de la crédulité. Ils l’ont nourrie d’obscurantisme et en ont codifié l’exercice pour asseoir leur pouvoir. L’humanité est en voie d'y succomber, avant que la science l’ait suffisamment éclairée.
— À considérer ce à quoi nous sommes le plus sensibles, nous finissons par ignorer l’essentiel, au point d’aggraver le sort de ceux que nous voudrions protéger.
— Nous devons à la pensée unique de vivre sous la dictature de nos émotions et de notre sensiblerie.
 — Le binôme économie/démographie n'a pas de religion, mais vouloir “croître et multiplier” pour “conquérir le monde par le ventre de ses femmes” sous quelque bannière que ce soit, ne peut qu'amplifier les besoins de l'humanité et par conséquent la production nécessaire à leur satisfaction, avec les dégâts environnementaux qui en résultent.
— En ces temps de grande inquiétude pour l'espèce humaine et la planète qui l'abrite, méfions-nous davantage encore de la dictature des sentiments que du techno-optimisme.
— Nul besoin, pour s'intéresser aux sciences dites humaines, d'avoir fait de longues études et de maîtriser indices, courbes, graphes et autres formules alambiquées. Il suffit de s'inquiéter de son propre sort et de celui de sa descendance pour observer la vie au quotidien.
 — Ceux qui de nos jours s'obstinent à vouloir traiter de sciences humaines et sociales, et plus particulièrement d'économie et de démographie, en ignorant ou en niant autant le caractère incontournablement pyramidal de notre société – et par là-même les fondements structurels de la condition humaine –, que les méfaits d'une démographie humaine galopante, sont dans une situation comparables à ceux qui ont refusé un temps d'admettre que la Terre était ronde.
— La variable d’ajustement socio-économique que constituent les classes moyennes, joue à plein son rôle, face au creusement des inégalités sociales entraînée par le développement économique, lui-même dû à l’accroissement de la population mondiale.
— Si toutes conditions confondues l'humanité consomme à mi-année la moitié de ce que la nature lui offre pour une année entière, la réduction de moitié de sa population suffirait à rétablir l'équilibre, et une dénatalité expliquée et consentie y suffirait.
— Confondre dénatalité et génocide, c'est ignorer la différence qu'il y a entre mourir et ne pas naître.
— Sous la dictature de ses sentiments, l'homme ignore la réalité. Il préfère aux faits et aux chiffres incontestables les dogmes des croyances fondées qur le mystère, ainsi que les certitudes de doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs.