samedi 16 décembre 2023
Pyramide sociale, pouvoirs et démographie - 1. Le pouvoir religieux
jeudi 21 septembre 2023
Condition humaine et malheurs du monde
Condition humaine et malheurs du monde
« Tout être humain est avant toute autre activité ou toute autre considération un consommateur » Gaston Bouthoul (1896-1980), in Traité de sociologie, éditions Payot 1968, tome II, p.180. Et parce qu’il doit impérativement se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en attestent les marchés du prénatal et du funéraire. Il se double ensuite d’un producteur, dès qu’il est en âge de travailler, devenant ainsi un agent économique au service de la société, mais aux dépens de son environnement.
Plus le nombre de ces agents a augmenté au cours des millénaires, plus leurs besoins se sont accrus, outre ceux qu’ils se sont inventés toujours plus nombreux, plus ils ont produit, consommé ; ont échangé et se sont enrichis, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de gestion de ressources non renouvelables comme de déchets, ou de pollution, les atteintes à l’environnement ont ainsi toujours augmenté avec la population humaine, ses besoins et leur industrie telle que nécessaire à leur satisfaction, ajoutant de la sorte aux effets des caprices d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.
Tous les malheurs du monde que l’homme a la capacité de maîtriser en découlent et sont aggravés par le caractère incontournablement pyramidal de sa société, selon lequel :
1° – Richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité. Sans riches point de pauvres et réciproquement.
2°– Les hasards de sa naissance et l’héritage génétique, social et culturel qui en résulte, assignent à chacun sa place au sein de cette pyramide sociale, quels que soient : les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite ; les effets de la compassion la plus sincère éprouvée pour les plus déshérités ; les corrections et compensations que puisse leur offrir la société.
3° – Pour des raisons purement structurelles, toujours liées au caractère pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est celle de l’humanité, les pauvres s’y multiplient à une cadence qui est moyennement 6 fois celle des riches.
C’est dans ces conditions, que sous la pression des centaines de milliers d’êtres humains qui viennent de nos jours s’ajouter quotidiennement à leur population mondiale, leur pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant.
Or les êtres humains, en dépit de la conscience qu’ils ont d’eux-mêmes – à moins que ce soit précisément pour cette raison – prêtent peu attention à ces réalités. Sous l’emprise croissante de sentiments et d’émotions que leur dictent d’obscures peurs ataviques et une angoisse existentielle augmentant avec le nombre et les difficultés de gouvernance qui en découlent, ils préfèrent, à l’observation de faits et chiffres incontestables, les dogmes lénifiants de croyances religieuses fondées sur le mystère et les certitudes de doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs. Ceci d’autant que depuis qu’ils existent, certains d’entre eux ont compris les avantages qu’ils pouvaient tirer, de cette spiritualité – faculté par laquelle chacun tente de s’expliquer ce qui lui est inaccessible et que seule une patiente démarche rationnelle semble en mesure de révéler.
Des pouvoirs se sont ainsi établis, dans une concurrence privilégiant le nombre de leurs adeptes sur leur bien-être ici et maintenant. Et ces pouvoirs ne cessent eux-mêmes de croître et de se multiplier pour faire face à des désordres naturels aggravés par les exigences d’une espèce humaine dont la prolifération, proportionnelle à ses progrès matériels, s’est retournée contre elle.
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html
jeudi 29 juin 2023
Fins de mois et fin du monde
Pourquoi la pyramidologie sociale : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/05/pourquoi-la-pyramidologie-sociale.html
Introduction à la pyramidologie sociale : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/01/la-pyramidologie-sociale-quest-ce-que.html
Méthodologie : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html
samedi 17 juin 2023
Le naufrage et la honte
C’est aussi de la sorte :
. 1 milliard en 1800
. 8 milliards en 2022
. 11 milliards et davantage au début du prochain siècle
. 14 % au cours des seules 20 dernières années.
- Augmentation de l’espérance de vie humaine en 2 000 ans :
. Au début de notre ère : Une vingtaine d’années.
. En 1800 : Encore inférieure à 25 ans.
Sera-t-il capable d’en tirer à temps les conséquences ?
vendredi 9 juin 2023
Quand la folie humaine se manifeste à Annecy
Tout d’abord et par chance, aucun des enfants atteints par les coups du forcené d’Annecy en est mort, et le comportement de “Henri” garde tout son mérite et sa valeur exemplaire, dont tant d’entre nous devraient s’inspirer, plutôt que de se claustrer dans leur égoïsme et leurs peurs.
Puisse ce drame servir notre humanisme plutôt que telle ou telle croyance ou idéologie, qui ne font toutes que l’achever, par leur déni des réalités de la condition humaine. N’est-il pas en effet, aussi sauvagement que simplement, démontré une fois de plus, que cette condition est avant toute autre considération déterminée par le caractère structurel, incontournablement pyramidal de la société, au sein de laquelle le destin de chacun s’accomplit selon les hasards de son héritage génétique, social et culturel ; quels que soient les aléas heureux et malheureux de son existence par la suite ; la compassion la mieux intentionnée, et les compensations que la société tente d’y apporter ?
À l’heure où la mère du coupable le dit atteint de troubles psychologiques – ce qui ne surprend personne – est-il si difficile de comprendre que rien ne peut empêcher un être humain d’être obsédé jusqu’à la folie, par l’image de ces enfants, mourant par milliers de faim dans les bras de leur mère, ou dont le corps sans vie vient échouer sur une grève, au bout d’un voyage désespéré, pour tenter d’échapper à la misère et trouver les conditions de vie paisibles et joyeuses qui devraient être celles de tous les enfants du monde ?
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html
Du vase d’Uruk à la tour de Babel, puis à la pyramide sociale https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/05/pourquoi-la-pyramidologie-sociale.html
jeudi 22 décembre 2022
Pourquoi la pyramidologie sociale ?
Article publié le 22/12/2022, révisé le 06 octobre 2023
1 — Les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles et chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent sont de notoriété publique et vérifiables, le plus souvent empruntés à des disciplines scientifiques qui en garantissent le sérieux et l’authenticité.
2 — Le contenu ci-après ayant pu être actualisé depuis sa dernière publication, les lecteurs désireux de s’en assurer et d’éventuellement l’approfondir, ont cette possibilité en visitant le blog (sans publicité) https://pyramidologiesociale.blogspot.com/ où il figure parmi les articles qui y sont publiés et archivés depuis plus d’une décennie.
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Sauf à contester que le polyèdre pyramidal soit représentatif d’une société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est l’humanité, l’étude de la relation existant entre cette dernière et le caractère pyramidal de sa structure sociale, conduit à s’interroger quant aux raisons pour lesquelles elle est généralement ignorée, négligée, voire niée, tant par la grande majorité des êtres humains que par leurs pouvoirs.
À la recherche d’une réponse à cette question, dont l’importance ne peut être sous-estimée, il est donc prudent de commencer par vérifier en quoi le polyèdre pyramidal est représentatif de cette structure, sans s’égarer dans le mystère d’innombrables pyramides élevées de tous temps et en tous lieux de la planète, bien qu’un tel rapport ne semble pas impossible. Ce serait sinon, flirter avec un ésotérisme incompatible avec l’objectivité que l’auteur se fixe comme règle, ce qui manque le moins à des êtres humains de tous temps dominés par leurs peurs et leurs émotions, étant les certitudes qu’ils tirent de leurs croyances religieuses fondées sur le mystère, et des idéologies les plus diverses en tenant lieu pour de nombreux athées et agnostiques.
Dans une société dont le bonheur trop souvent réduit au confort de celles et ceux qui y prétendent, se mesure à l’aune de sa richesse, notamment matérielle, celle-ci est distribuée à la population selon les hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun, puis selon les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite. C’est par ces hasards et aléas que la structure sociale de l’humanité est pyramidalisée et que chacun y occupe incontournablement sa place dans une mobilité elle aussi structurellement limitée : à population constante, tout déclassement de l’un de ses occupants entraînant le déplacement d’un autre en sens inverse.
C’est ainsi, que sa croissance démographique garantissant à l’espèce humaine sa mobilité sociale, qu’existent et se creusent depuis toujours les inégalités sociales dont elle souffre. Base et sommet de la pyramide sociale s’éloignant sans cesse l’une de l’autre en raison d’un accroissement incessant de la population humaine et de ses besoins, il en résulte que le développement jusqu’à l’hypertrophie, de l’indissociable “binôme économie/population” – celle-ci conditionnant inéluctablement celle-là –voue l’ensemble du vivant sur Terre, à son extinction.
Expression graphique du binôme population/économie et de son évolution
Ou comment les membres de chacune des 3 catégories sociales peuplant la pyramide du même nom, se partagent chacune 1 tiers de la richesse collective.
Répartition de la richesse de la société
par catégories sociales
Telles sont les fondamentales autant que fatales résultantes de la relation entre la condition humaine et le caractère pyramidal de sa structure sociale.
Sachant que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité – sans riches point de pauvres et réciproquement –, il en découle plus particulièrement que la plus grande honte de l’humanité est la pauvreté absolue d’une large partie de sa population, alors que ce sort n’est pas inéluctable puisque précisément par son caractère absolu, elle échappe à sa relativité, en tant que contraire d’une richesse qui quant à elle ne peut âtre que relative. Cette pauvreté absolue, profonde, extrême… est celle des plus déshérités des humains, qui survivent à la base de la pyramide sociale, là où elle coïncide avec le niveau zéro de sa richesse collective. Avec moins de 2 $ quotidiennement selon la définition de l’ONU à ce jour (années 2020), la situation de ces pauvres profonds est généralement la conséquence d’un manque de formation ou d’instruction pouvant aller jusqu’à l’illettrisme, dans une société qui pénalise l’une comme l’autre. En l’absence du revenu qu’ils devraient tirer de leur travail, ces plus pauvres des pauvres survivent donc d’aides plus ou moins assurées résultant de la charité ou de la solidarité publique, spontanée ou résultant de la redistribution d’une partie de la richesse collective. Et depuis que l’homme existe, le nombre de ces pauvres ne cesse de croître avec le développement du binôme population-économie, telle que l’illustre à tout moment l’étendue de la base de la pyramide sociale et sa distance par rapport à son sommet.
Or quels savants experts en sciences humaines, ou philanthropes parmi les mieux intentionnés, font-ils mention de ce niveau zéro de la richesse collective, ne serait-ce que pour expliquer la permanence de ce véritable tonneau des danaïdes sur lequel butte la révolte aveugle des uns, quand l’immense majorité restante accorde si peu d’attention à la dimension structurelle de sa propre condition.
Lié au fait que si la richesse n’a pas d’autres limites que celles des ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté a par contre la sienne, qui est ce niveau zéro sous lequel nul ne peut descendre sans être frappé d’exclusion sociale. D’ailleurs, la compassion atteint rarement ce point, considérant que c’est le prix à payer par ceux qui s’y trouvent condamnés, pour connaître le bonheur dans l’au-delà. Plus communément, dans l’amalgame entre pauvreté relative et pauvreté absolue, ces pauvres profonds sont incités, avec les autres pauvres, à persister dans la croyance en la mystérieuse autant que miséricordieuse abolition de leur condition ici-bas, alors qu’ils s’y multiplient inexorablement – et structurellement – davantage et plus rapidement que les riches. Mathématiquement, par application des propriétés du polyèdre pyramidal dont nous avons vu ci-dessus que le volume peut conventionnellement indiquer le degré de peuplement, sur 100 humains qui l’occupent 14 sont riches alors que 86 sont pauvres et le resteront, non sans vouer leur descendance à leur propre sort. C’est dans ces conditions que charité et solidarité humaine, privées comme institutionnalisées, leur dispensent de quoi les entretenir dans un état où les entraînent inexorablement et proportionnellement une croissance démographique incessante.
Plutôt que de s’en défendre, confortés dans leur vaine espérance par un progrès scientifique et technique profitant à chacun selon son rang, et par des pouvoirs avant tout soucieux de voir croître l’effectif humain sur lequel ils se fondent et prospèrent, ceux qui vivent à proximité ou au niveau zéro de la richesse collective sont entretenus dans la croyance en leurs chances d’y échapper – quand ils ne s’y sont pas résignés – et contribuent ainsi au développement de l’indissociable autant qu’insatiable binôme économie/population. Au point que l’humanité apparaisse, après des millénaires d’un progrès strictement dépendant de sa structure sociale, au sens le plus direct du terme, comme un système dont les maîtres sont promis à être submergés par le nombre de leurs esclaves, avant que ces derniers soient remplacés par des robots capables de se reproduire, de se perfectionner, de s’entretenir, et de se diriger dans la plus parfaite discipline ; sans autre besoin que d’être alimentés en énergie, le tout sans poser le moindre problème de gouvernance. Car au-delà du risque alimentaire sur lequel s’est à tort focalisé Malthus – comme il l’a publiquement reconnu –, ou du manque d’espace vital craint par d’autres prophètes sommairement malthusiens, l’ingouvernabilité croissante de l’humanité, telle qu’elle résulte de sa prolifération, n’est-telle pas démontrée chaque jour par des faits dont le dernier de ceux qui y contribuent et les subissent est informé à jet continu ? Toujours est-il que cette ingouvernabilité apparaît comme le premier des dangers, pour l’humanité elle-même comme pour son habitat et toutes les espèces qui le peuplent avec elle, et que l’explosion de la pyramide sociale mondiale devient la catastrophe à la fois la plus à craindre et la plus probable, si le temps lui en est laissé.
C’est aussi de la sorte :
– Que d’une part, les humains ont laissé la pauvreté se développer au point que ceux qui en sont atteints soient aujourd’hui 6,88 Milliards à peupler la Terre pour 1,12 milliards de riches, à comparer aux 215 Millions de pauvres pour 35 Millions de riches du début de notre ère, quel que soit le nombre de ceux qui échappent à la pauvreté dans le monde actuel, grâce au fantastique progrès scientifique et technique qui le caractérise.
– Que d’autre part l’humanité en est à consommer en six mois, plus du double de ce que son habitat peut lui offrir pour satisfaire ses besoins d’une année entière (Cf. “Notre empreinte écologique” , Éditions écosociété).
– Que la quasi-totalité des démographes, économistes et autres sociologues, continuent d'oeuver dans le déni d’une réalité pourtant flagrante, et à encourager tous les pouvoirs, à commencer par le religieux et le politique, à en rester à leur dogme surnataliste plutôt que d’accepter la nature pyramidale de la société, sans la prise en compte de laquelle rien de sérieux ni de durable ne s’est jamais fait, ne se fait, ni ne pourra se faire pour le progrès de l’homme désormais trop souvent dénué d’humanisme. Ceci étant, le même reproche s’adresse à ceux qui combattent ces pouvoirs, puisque rares sont parmi eux ceux qui dénoncent le déni de réalité sur lequel ces derniers se sont établis et perdurent.
Si tout espoir de reprise ou de simple rétablissement durable de l’économie, par recours à de nouvelles formes d’énergie demeurent problématiques, sur une planète où se situe probablement encore pour quelque temps le destin de l’homme – sauf peut-être pour une infime minorité de Terriens abandonnant leur habitat pour aller infliger ailleurs leur super prédation –, une solution existe pourtant qui réside, plutôt que dans une lutte des classes dont l’archaïsme garantit l’impuissance, attestée par la rémanence des revendications sociales les plus anciennes de surcroît en cours de complication par l’émergence et la réactivation d’autres luttes et guerres entre religions, sexes, générations… ; contre les effets du réchauffement climatique ; l’accès à des ressources vitales comme l’eau douce, etc.
Cette solution, à portée de l’homme, pourrait consister – s’il en est encore temps – à :
1° Réduire et maîtriser d’urgence, la démographie humaine, là où elle en a le plus besoin, par une politique intensive de dénatalité expliquée et consentie.
2° Verser à chaque humain un revenu : universel, minimum et inconditionnel, garantissant sa dignité, par la satisfaction de ses besoins vitaux – pour un coût inférieur à tout ce qui est dépensé aujourd’hui en secours sans lendemain.
3° Répartir, entre tous les pays du monde, des moyens de production, ce levier majeur dont dispose l’humanité entière, bien que détenus à ce jour par les seuls pays les plus avancés, parce que créés par eux en raison de leur richesse, alors que les ressources qu’elles exploitent, transforment, produisent et vendent, proviennent pour l’essentiel des pays pauvres.
Quelques données en signe d’ultimatum
– Le nombre des riches occupants du sommet de la pyramide sociale mondiale étaient en 2011 de 259 millions environ (3,7 %), alors que la population mondiale était estimée à 7 milliards d’humains, et que celle des pays riches – OCDE – en représentait 18 %, soit 1,18 milliard, riches et pauvres confondus (car il y a aussi des pauvres, et même des pauvres profonds, dans les pays riches).
– Pour le seul continent africain, sa population était estimée à la même époque à 1,1 milliard. Or, De 100 millions en 1900, cette population africaine était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à 1,4 milliard en 2022 soit 18 % de la population mondiale. Et depuis 1950, les projections de l’ONU à 30 ou 50 ans – qui se sont révélées relativement correctes – la population de l’Afrique subsaharienne uniquement pourrait être à la fin du siècle de 3 milliards d’habitants. Et selon la projection démographique intermédiaire de l’ONU, tenant compte des scénarios moyens d’évolution prévue, principalement de la mortalité, de la fécondité et de la structure par âge, dans les années 2050 la population de l’Afrique se situerait aux environs de 2,5 milliards puis – projection beaucoup plus incertaine – vers 4,4 milliards en 2100.
– S’agissant de la prolifération humaine et de son vieillissement, tels qu’ils sont promis à augmenter encore… si la nature leur en laisse le temps :
– Croissance de la population humaine mondiale :
250 millions d’individus en l’an 1 de notre ère, à :
1 milliard en 1800
8 milliards en 2022
11 milliards et davantage au début du prochain siècle
+ 14 % au cours des seules 20 dernières années.
– Augmentation de l’espérance de vie humaine en 2 000 ans :
Au début de notre ère : Une vingtaine d’années.
En 1800 : Encore inférieure à 25 ans.
En 2020 : 80 ans, boostée par le progrès scientifique et technique, depuis la première révolution industrielle.
90 ans pour 2030.
Aura-t-il fallu des millénaires après le triomphe du monothéisme biblique, pour que l’homme réalise à quel point sont catastrophiques les conséquences de l’obscurantisme sur lequel son espèce s’obstine à prospérer – civilisation occidentale en tête ? Ou son imprévoyance démographique l’a-t-elle trahi, jusqu’à ce qu’en pâtisse son habitat et toute la vie qui le peuple avec elle ?
À moins que ce soient les codificateurs de ses croyances religieuses, à qui il reste l’exégèse, ne serait que pour lever leur dogme (sur)nataliste, puisque c’est par lui que les êtres humains ont été portés à l’irrespect de leur environnement ; préférant à leur bien-être durable la puissance aveugle de leur nombre, avec la complicité d’un pouvoir scientifique en mal de conscience.
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Les êtres humains, qui s’avèrent être à la fois instigateurs, victimes et prisonniers d’une mystification leur donnant à croire en l’illusoire disparition d’inégalités sociales structurelles, dont la pyramide sociale est la représentation pourtant connue et admise par le plus grand nombre d’entre eux, seront-ils capables d’en tirer à temps les conséquences ?
Schéma d'éradication de la pauvreté profonde,
reposant sur le caractère structurel de la société humaine
Parmi les principales difficultés d'application :
–
Niveau
général de la conscience et de la sensibilité de l’être humain
à sa propre condition.
–
Résistance
des tabous religieux et politiques dont sont frappées toutes
questions de (sur)population humaine.
–
Vieillissement
de la population humaine mondiale.
–
Délais
d’acceptation
et de
mise en œuvre, dans l’urgence requise, de mesures expliquées et
consenties, par les populations directement concernées.
–
Etc.