Article révisé le 20/10/2025
9 – Méthodologie II
Arguments et schémas
A – Questions et réponses relatives au concept de Pyramidologie sociale
Q 1’ : Pourquoi le titre et le contenu de ce blog font-ils référence à la pyramide ?
R 1’ : Parce que le polyèdre pyramidal étant communément admis comme représentatif de la structure de toute société fondée sur l’altérité de ses membres, dans leur interdépendance hiérarchisée par les hasards de leur naissance et leur héritage génétique, social et culturel, comme c’est le cas des êtres humains, l’étude d’une telle particularité présente un intérêt, d’un point de vue sociologique.
Q 1” : Un tel intérêt ne comporte-t-il le risque d’être suspect, notamment en raison de la part d’ésotérisme héritée de l’égyptologie ?
R 1” : Dans sa “Psychologie des foules” (éditions originale Alcan, Paris 1895) Auguste Le Bon écrit : « Au point de vue de la vérité absolue, un cube, un cercle [une pyramide]* sont des figures géométriques invariables, rigoureusement définies par certaines formules. Au point de vue de notre œil, figurer les objets avec leur forme géométrique exacte serait déformer la nature et la rendre méconnaisable. Si nous supposons un monde dont les habitants ne puissent que copier ou photographier les objets, sans avoir la possibilité de les toucher, ils n’arriveraient que très difficilement à se faire une idée exacte de leur forme. La connaissance de cette forme, accessible seulement à un petit nombre de savants, ne présenterait d’ailleurs qu’un intérêt très faible.
Le philosophe qui étudie les phénomènes sociaux doit avoir présent à l’esprit, qu’à côté de leur valeur théorique ils ont une valeur pratique, et que, au point de vue de l’évolution des civilisations, cette dernière est la seule possédant quelque importance. … Si nous voulons rester dans les limites étroites mais sûres des choses que la science peut connaître, et ne pas errer dans le domaine des conjectures vagues et des vaines hypothèses, il nous faut constater simplement les phénomènes qui nous sont accessibles, et nous borner à cette constatation ».
* Il est d'autant plus curieux que le polyèdre pyramidal soit absent de cette brève énumération, que le sujet auquel elle se rapporte est l'étude de la psychologie des foules par un chercheur, ne pouvant ignorer que la représentation la plus communément admise par l'imaginaire sociologique de celles-ci est précisément la pyramide.
Quoi qu’il en soit, les propriétés géométriquement définies d’un cercle, d’un cube, ou du polyèdre pyramidal, ne changeant pas avec la vue qu’en a l’observateur, C’est donc précisément parce que ces propriétés sont par définition immuables, qu’elles peuvent garantir l'objectivité et la pérennité d'une étude de la condition de ses occupants.
Il est néanmoins rappelé que pour les besoins de son étude, le volume de la pyramide “sociale“ est conventionnellement admis comme représentatif de l'importance en nombre de son peuplement, constitué de l’ensemble de la société, dans l’altérité hiérarchisée de ses membres, telle qu’elle résulte des hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun d'entre eux, quels que soient les aléas de son existence par la suite.
De même que dans un esprit de simplification, cette pyramide sociale soit étudiée lissée, sans ignorer ni sous-estimer les innombrables phénomènes pouvant en affecter la régularité.
Q 2 : Démographie : En matière de contrôle des naissances pour ajuster la population humaine mondiale aux capacités limitées de son environnement de répondre à ses besoins, pourquoi ne faut-il pas confondre “mourir” avec “ne pas naître” ?
R 2 : Selon Gaston Bouthoul in “Traité de sociologie”, tome II, page 180 – Petite bibliothèque Payot, 1968. « Tout être humain est avant toute autre activité ou toute autre opinion un consommateur ». Et il l’est, comme tout autre représentation du vivant sur Terre, depuis les germes qui participent à cette consommation à travers l’organisme qui les nourrit avant leur naissance, jusqu’aux morts, par le don des atomes dont ils sont faits, et dont sera fait à son tour le vivant qui les remplacera. Telles sont en conséquence les limites de l’existence sociologique adoptées ici, dans la mesure de leur comptabilisation.
Q 3 : Comparaisons entre catégories sociales, pays, époques, etc : La comparaison entre catégories sociales à des siècles et a fortiori à des millénaires de distance n’est-elle pas aberrante, le progrès technique et scientifique ayant considérablement changé les conditions d’existence des pauvres comme des riches ? Même question pour une comparaison entre pays, régions et autres collectivités.
R 3 : Si le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or, l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus ressenties que si la richesse n’a pas d’autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté ayant la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant avec sa base ; là où est condamnée structurellement à vivre ou à survivre la multitude des plus déshérités. Cf. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/08/de-la-repartition-structurelle- des.html
R 3’ : Comme déjà évoqué, la pyramide sociale dont il est traité sur ce blog se rapporte à toute collectivité humaine – dont l'humanité entière –, mais en allant du général au particulier, en n’importe quels lieux ou époques, sachant qu’étant soumise au caractère structurellement pyramidal de sa structure sociale, chacune vaut dans la relativité de sa richesse collective par rapport à toute autre pyramide à laquelle elle pourrait être comparée, de même que la richesse de chacun de ses occupants l’est, quelle que soit la position qu’il y occupe.
Q 4 : Quels sont les partis politiques, religions et courants de pensée qui admettent les principes de la pyramidologie sociale ?
R 4 : Aucun. Soumis aux sentiments et aux émotions que nourrissent leurs croyances religieuses et les idéologies qui en tiennent lieu pour les laïcs, ils ignorent, négligent, voire nient le caractère incontournablement pyramidal de la structure sociale de l’humanité, pour incompatibilité avec à leur quête d'égalité, voire d'égalitarisme. C’est d’ailleurs ainsi que sans la moindre chance de triompher d’une adversité qu’il refuse de reconnaître pour ce qu’elle est, fondamentalement, l’homme se livre depuis toujours à une lutte entre riches et pauvres n’ayant fait que démontrer son impuissance, attestée par la rémanence des revendications qu'elle prétend faire triompher, sauf à usurper une amélioration de ses conditions matérielles d’existence dont l'humanité est en réalité redevable à ses progrès technique et scientifique.
Q.5 : Spiritualité et pyramidologie sociale ?
R.5 : La relation entre la pyramidologie sociale, théorie tentant d’améliorer la connaissance de la condition humaine, et la spiritualité, considérée comme la faculté par laquelle l’être humain tente de faire face à ses peurs et à son angoisse existentielle, est probablement moins affaire de compatibilité que de pragmatisme et d’exégèse. C’est en effet le dogmatisme religieux, spécialement monothéiste – comme politique – qui posent problème par leurs encouragements à la surnatalité, outre l’exonération scientifique de la loi de sélection naturelle, ayant entraîné puis favorisé jusqu’à la démesure la prolifération des êtres humains, accompagnée de l’accroissement incessant de leurs besoins, au détriment d’eux-mêmes et des autres espèces avec lesquelles ils partagent leur environnement.
Q 6 : Le contrôle de la natalité ne sonne-t-il pas le glas de la famille nombreuse ?
R 6 : Un taux de natalité optimisé, garantissant l’équilibre entre la population humaine mondiale et son environnement étant une moyenne, les familles nombreuses peuvent exister, pour autant que leur nombre n’aille pas jusqu’à rompre ce fragile équilibre.
Q 7 : Ceux qui pensent que la prolifération humaine ayant mené à la surpopulation d’un environnement aux ressources limitées, et qu’en conséquence la démographie humaine doit être contrôlée et stabilisée, ne feraient-ils pas mieux de commencer par se supprimer eux-mêmes ?
R 7 : Éliminer ou inviter à s’éliminer d’eux-mêmes les porteurs d’opinions controversées, relève de l’autodafé et ne change en rien la réalité des faits et des chiffres. Sans compter que c’est en vieillissant que mûrit le savoir utile à la collectivité, que chacun acquiert au cours de son existence par l’expérience et l’étude. Encore faudrait-il d'ailleurs que ceux qui le désirent – et qui doivent être plus nombreux encore que les femmes désireuses d'interrompre leurs grossesses – aient le droit et les moyens adaptés d’y satisfaire, ce qui est loin d'être le cas, la libre disposition de sa propre vie étant frappée d’un tabou de portée au moins égal à celui qui concerne la dénatalité.
Quoi qu'il en soit, la surpopulation humaine est un problème collectif qui ne peut être solutionné que collectivement, par application de mesures consensuelles, expliquées et consenties.
Il est par ailleurs évident que toutes mesures susceptibles de remédier aux problèmes que pose la surpopulation humaine ne pouvant produire leur effet qu’à de dizaines d’années de distance, ceux qui en sont préoccupés ne le sont pas pour eux-mêmes et ne peuvent y œuvrer qu'au profit de la collectivité humaine et de ses générations futures.
À noter enfin, que bien que n'étant pas une pyramide mais un rhomboïde, la représentation de l'humanité par tranches d'âge illustre une problématique elle aussi d'ordre structurel, dont les difficultés de résolution n'ont rien à envier à celles concernant les inégalités sociales, dans la même relation avec une démographie non maîtrisée.
Q 8 : Quelle relation entre démographie de la pauvreté et de la richesse, la pyramidologie sociale permet-elle de démontrer ?
R 8 : La pyramidologie sociale démontre, par référence aux propriétés du polyèdre pyramidal, que ses populations de riches et de pauvres s’y développent à des cadences différentes, selon le niveau de la pyramide sociale où se situent les uns et les autres.
C’est ainsi que toujours structurellement, l'augmentation de la population humaine comme de ses richesses collectives se traduit par une multiplication des pauvres à une cadence qui est plusieurs fois celle des riches. Cf. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2017/10/plus-sa-population-augmente-plus-la.html
Q 9 : Qu’est-ce que le binôme économie-population, et en quoi est-il indissociable ?
R 9 : Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, « l’homme est avant toute autre considération un consommateur » – Gaston Bouthoul, in Traité de sociologie, Petite bibliothèque Payot, 1968 tome II, page 180 –, qui se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est de la sorte un agent économique au service de la société, bien avant sa naissance et après sa mort, comme en témoignent la prospérité des marchés du prénatal et du mortuaire. Or plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent et s’ajoutent à ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux. C’est ainsi qu’avec l'aide du progrès scientifique et technique, plus ils produisent, consomment et échangent, plus les êtres humains s’enrichissent, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses entre eux, et les dommages en résultant, en termes de ressources comme de déchets et de pollution, pour leur environnement et l’ensemble du vivant avec lequel ils le partagent.
Q 10 : Comment un pauvre profond peut-il compter parmi les esclaves de la société moderne, alors que son état est le plus souvent dû à l’absence du revenu qu’il devrait normalement tirer de l’emploi dont il est privé par un marché – du travail – lui étant défavorable. ?
R 10 : Parce que la notion de servitude ne doit pas être réduite à celle du travail et d’un emploi. Plus encore que réduit à la servitude d’un travail, l’homme peut être par exemple esclave de l’économie, en tant que consommateur, ne serait-ce que pour satisfaire ses besoins strictement vitaux, situation aggravée par le manque de moyens précité.
Q 11 : Á propos du revenu universel (RU) :
Des lecteurs plutôt favorables à l’instauration d’un revenu universel, y deviennent réticents et vont même jusqu’à en rejeter catégoriquement le principe, à l’idée de rémunérer des bénéficiaires à qui il permettra d’exercer impunément leur paresse.
R 11 : N’est-ce pas méconnaître ou oublier au moins trois considérations :
a - Le revenu “universel” doit par définition être alloué à tous les membres de la société, dans l’altérité qui les caractérise, et telle que la revendiquent librement ses représentants les plus atypiques.
b - Tous les bénéficiaires du revenu universel sont des consommateurs, dont il est attendu qu’ils en fassent vivre l’économie, par la satisfaction des besoins dont il a précisément pour objet de satisfaire la partie vitale. Tout citoyen désirant améliorer sa condition, demeure à tout moment libre d’exercer une activité rémunérée, sans perdre le bénéfice du RU.
c - S’agissant d’une mesure dictée par le caractère structurel incontournablement pyramidal et inégalitaire de la société, celle-ci se dote, par l’instauration du revenu universel, d’un moyen d’en atténuer les effets, y compris ceux qui dérogent le plus à ses valeurs traditionnelles, sachant que son revenu universel peut être librement amélioré par quiconque est capable d’exercer une activité rémunérée. Les citoyens privés de cette capacité pour des raisons indépendantes de leur volonté continuent d’être secourus par un dispositif réglementé de santé et d’aide publique.
d - Tout bénéficiaire est libre, à tout moment, de refuser le bénéfice du RU comme d’en demander la restitution s’il y a renoncé.
B – Schémas et tableaux
Les figures présentées dans les pages qui suivent, assorties chacune d’un bref commentaire, permettent à ceux qui préfèrent l’image au discours, de saisir par de simples schémas la “logique expérimentale” de la pyramidologie sociale.
Rappel - Sans prétention scientifique, ces schémas ainsi que les données factuelles autant que chiffrées dont ils sont assortis, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques…
Figure
1
C’est la représentation de toute structure, telle que la société des hommes, caractérisée par l’interdépendance de ses membres hiérarchisée par leur altérité.
Cette structure se développe proportionnellement au nombre de ses occupants, dont la segmentation est alors permise par leur différenciation en termes de richesse – matérielle ou autre – permettent la segmentation. Elle n’induit aucun autre jugement de valeur que celui que veulent y porter ceux qui n’en retiennent que la hiérarchisation par la richesse matérielle et le pouvoir que celle-ci peut conférer là où prévaut le matérialisme.
Figure 2
La pyramide sociale est ici représentée dans sa définition originelle, naturelle, fondamentale et universelle, née de la structure sociale élémentaire qu’est la famille, avec à son sommet le chef, généralement le patriarche sous l’autorité duquel se situent, par ordre décroissant d’ancienneté et de pouvoir, l'ensemble de ceux qui la composent : l’aïeul, ses enfants, ses petits-enfants, etc. – jusqu’à ce que le plus ancien, ou puissant, soit atteint par l’incapacité ou la mort.
À la différence près du sexe des protagonistes, le matriarcat présente la même organisation.
La richesse en toutes choses étant le premier signe du pouvoir, le sommet de la pyramide sociale est occupé par le plus riche – ou plus puissant de ses occupants, quelle que soit l’aune à laquelle est mesurée cette puissance. Sa domination – faisant éventuellement autorité – s’étend, à partir de cette position dominante, sur la population de la pyramide, pouvant se segmenter en riches et pauvres, jusqu’aux plus pauvres d’entre eux qui en occupent la base.
Nota : À des fins de simplification, la pyramide sera dorénavant représentée par un triangle, à la manière dont une circonférence peut représenter une sphère.
Figure 3
Cette figure veut illustrer la situation dans laquelle la plus grande part de la richesse globale de la société est aux mains d’un petit nombre de détenteurs, précisément en raison de la répartition pyramidale des membres de la société en fonction de leur détention – par la propriété ou par l’usage – de la part la plus importante de cette richesse. Le sommet de pyramide sociale est ainsi constitué d’un petit nombre de riches – à commencer par le plus riche d’entre eux – situés à son sommet, par comparaison avec le nombre de moins riches ou plus pauvres qu’eux, d'autant plus nombreux que leur positionnement se rapproche de sa base.
Figure 4
La pyramide sociale est ici segmentée en un nombre élevé de strates, d’où un degré de précision accrue entraînant sa déformation. Nécessaire à certaines observations, cette précision n'est pas requise ici et le lissage la pyramide peut convenir à sa schématisation régulière, support d’un raisonnement d’ordre général.
Figure 5
Le principe ou “loi” de Pareto stipule qu’environ 80 % des phénomènes concernant une population se rapportent à 20 % de son effectif et inversement, ce qui se traduit, en termes de répartition de la richesse de la société, qu’environ 20 % de ses membres en détiendraient 80 %, et réciproquement.
Nous verrons plus loin que l’adaptation de cette loi résultant du caractère pyramidal de la structure sociale étudiée introduit une “troisième dimension” – négligée par toute autre réflexion ou représentation connue –, pour indiquer la répartition de la richesse collective de la société en fonction de sa segmentation en catégories superposées.
Figure 6
La pyramide sociale est ici associée à l'échelle de sa richesse collective, cette richesse collective étant ainsi définie : Somme des richesses matérielles et immatérielles, naturelles et résultant de l’ensemble des activités de tous les membres de la société.
À noter le qualificatif de naturelles, qui souligne le fait que la richesse de la collectivité n’est pas seulement le fruit des activités de ses membres, mais inclut ceux de la prédation, irréversible, qu’ils exercent sur leur environnement, que ce soit ou non pour alimenter leurs activités et satisfaire leurs besoins vitaux comme superflus.
La partition entre riches et pauvres et leur positionnement dans la pyramide sociale, par rapport à l’échelle de richesse collective de la société, se définissent ici objectivement, dans une totale neutralité sociopolitique.
Figure 7
Cette figure illustre le fait que par définition la fortune se répartit fondamentalement en 2 parts égales entre riches et pauvres, indépendamment du nombre des uns et des autres. 50 % de la richesse collective vont ainsi aux riches occupant la partie médiane supérieure de la pyramide sociale, jusqu’à son sommet, et 50 % aux pauvres en occupant la partie médiane inférieure, jusqu’à sa base.
La richesse globale de la société pouvant être divisée par le nombre des individus qui la composent à un moment donné, pour connaître la richesse moyenne de chacun d’entre eux et inversement, la richesse globale est égale à la richesse moyenne individuelle multipliée par le nombre d’individus composant cette société. Pyramide sociale et échelle de richesse expriment donc ici : d'une part, suivant le volume de la pyramide, l’importance en nombre, toutes catégories sociales confondues, de la population qui l’habite à un moment donné, et d'autre part, par la hauteur concomitante de son échelle de richesse, le niveau de richesse collective de dr toute partie de cette population, selon sa position dans la pyramide sociale. Le positionnement de chaque strate de population, ou catégorie sociale (réduite ici à deux : les pauvres et les riches), composant la pyramide sociale, par rapport aux graduations de son échelle de richesse, indique le niveau et la part de la richesse collective afférant à chacune des populations constitutives des pauvres et des riches.
Figure 8
Rappel des propriétés géométriques du polyèdre pyramidal
Figure 9
Étant conventionnellement admis que le volume de la pyramide est représentatif de la population qui l’habite, un calcul simple empruntant les propriétés du polyèdre pyramidal, permet de connaître la répartition en pourcentages de cette population, en pauvres et riches, les uns et les autres détenant chacun la moitié de la richesse collective totale. Par application de ces pourcentages à cette même population, il est alors possible de connaître la répartition en nombre de celle-ci, pour une population totale déterminée. C'est ce que schématise la figure 8 ci-après, qui permet par ailleurs de conclure qu'à population totale constante, tout déclassement d'un occupant de la pyramide sociale dans un sens a pour effet le déclassement d'un autre occupant en sens inverse.
Figure 10
Le même calcul que celui afférent à la figure 8, appliqué à la pyramide sociale dont la population est segmentée en 3 catégories (riches, classes moyenne et pauvres) au lieu de 2 (riches et pauvres), permet de déterminer le pourcentage de la population de chacune de ces catégories, face à la part de richesse (1/3) dont chacune est structurellement détentrice.
Figure 11
Quelle que soit la population de la pyramide sociale et l'époque à laquelle elle est observée, il est donc possible de connaître, par application de pourcentages irréfutables, la répartition de la population de la pyramide sociale. Il en est ainsi dans la figure ci-dessus, concernant la population humaine telle qu'estimée avoir été celle de la planète au début de notre ère.
Figure 12
La figure 12 ci-dessus, fait état du dénombrement par catégories sociales de la population humaine en l'an 2000, de la même manière que pour l'an 1 de notre ère à la figure précédente.
Figure 13
La figure 13 ci-dessous représente les 2 pyramides sociales des figures précédentes (11 & 12) ramenées à l'échelle d'une richesse leur étant commune, ayant cru avec leur population et les fruits de leurs activités au cours de deux millénaires. Une telle représentation met schématiquement en évidence, d'une part l'accroissement dans le temps de l'écart entre sommet et base de la pyramide sociale, du fait de l'élévation de celle-ci, allant de paire avec celle de la richesse collective, et d'autre part l'évolution du niveau de richesse de chaque catégorie sociale, mesurée par rapport à l'échelle de richesse globale de la société : évolution structurelle des inégalités sociales.
Figure 14
Cette figure 14 peut alimenter la réflexion concernant l'incidence sociale de la croissance et de la décroissance économique, souvent sommairement réduite à leurs conséquences environnementales. Y est exprimé, à population constante, ce qui en résulte pour chaque catégorie sociale, quant à son enrichissement ou à son appauvrissement, rapporté à la proportion de la population totale de chaque catégorie sociale.
Figure 15
Comme il faut s'y attendre avec l'accroissement de la population et de sa richesse collective, une augmentation s’ensuivra de l’écart entre le sommet – mobile – de la pyramide sociale et sa base – inamovible.
Le même calcul peut être effectué dans cette perspective, avec pour résultats les pourcentages de la population totale, tels qu’indiqués dans la figure ci-dessus, pour une segmentation de la population en 4 catégories au lieu de 3.
Figure 16
Figure 17
Figure 18
La pyramide sociale Inversée
Figure 19
Courbe d'évolution de la population mondiale
sur 2 millénaires
Source : ONU
Figure 20
Figure 21
La misère, ou pauvreté profonde dont sont victimes les pauvres vivant au plus près de la base de la pyramide sociale est une plaie ouverte au flanc de l’humanité, qu’il s’agit de panser et guérir sans plus attendre, en y consacrant une partie de la richesse considérable créée et accumulée par les hommes au cours des siècles, sans que cela ait amélioré – bien au contraire – le sort des plus pauvres. Ne suffit-il pas pour s’en convaincre de considérer que le nombre de miséreux est de nos jours plusieurs fois ce qu’était la population humaine totale il a deux millénaires ? 250 millions de terriens, toutes conditions confondues, en l’an 1 de notre ère, à comparer aux 1,5 à 2 milliards d’êtres humains souffrant de pauvreté profonde de nos jours.
La figure 21 a pour objet d’illustrer un mécanisme d’éradication de cette pauvreté profonde, par instauration d'un revenu universel minimum et inconditionnel (RUMI) ayant déjà fait couler beaucoup d'encre. Une littérature importante existant sur le sujet, le lecteur est invité à s’y reporter et les adresses de quelques sites internet en traitant de manières contradictoires sont proposées ci–après
« Il s’agit de remplacer un enchevêtrement compliqué de dispositifs fiscaux, sociaux et familiaux, sans oublier diverses dispositions du droit du travail, par un seul outil redistributif intégré.» - Marc de Basquiat
« … des expérimentations de revenu de base se concrétisent en France et en Europe, c’est le moment de créer une véritable force citoyenne pour peser dans le débat et aboutir à l’instauration d’un revenu réellement inconditionnel, individuel et universel ! » - Camp de base du MFRB : Août 2018
De l’éradication de la pauvreté profonde, reposant sur le caractère structurel de la société humaine, en dépit de ses difficultés d’application, telles que :
– Niveau général de la conscience et de la sensibilité de l'être humain à sa propre condition.
– Cupidité humaine ou obsession du "toujours plus".
– Résistance des tabous religieux et politiques dont sont frappées toutes questions de (sur)population humaine.
– Vieillissement de la population humaine mondiale.
– Délais de mise en œuvre dans l'urgence requise de mesures expliquées, et consenties par les populations directement concernées.
– Etc.
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