Article publié le 13/04/2025
Parce que Donald Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine, et tant d’autres meneurs de foules ignorent, négligent, ou nient :
1° Que chacun des humains dont est faite notre société est, « avant toute autre considération, un consommateur » (Gaston Bouthoul).
2° Que cette société est victime, depuis sa naissance, d'une pauvreté qui s'est aggravée partout et continue de le faire, en raison de la prolifération des laissés-pour-compte d’une économie née de la satisfaction des besoins de sa population, tout en l’enrichissant jusqu’à la démesure, le partage de cette richesse étant lui-même structurellement inique.
Le caractère pyramidal de cette structure sociale, devant tout aux hasards de la naissance et à l'héritage génétique, social et culturel de chacun de ses membres, quels que soient les aléas de son existence par la suite, explique qu'avec le développement de son volume (représentatif d’une population qui n’a jamais cessé de la faire grossir et grandir), plus son sommet s'éloigne de sa base, plus l'écart se creuse entre richesse et pauvreté. Sachant que si cette richesse n’a pas d’autres limites que celles des ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté en a une, qui en est le niveau Zér0, là où prolifère et survit la misère, dans l’indifférence de nations exclusivement préoccupées de leur enrichissement global, et de leur place en résultant, sur l'échiquier de l’économie mondiale.
Quant au sort de tous ceux qui sont laissés sur le bord du chemin dans ce combat obsessionnel, ce n’est pas leur problème.
Et pourtant, comme tant d’autres humains, « Les Américains [qui ont élu Donald Trump brandissant son colt, à la manière du cow-boy dont il est le surréaliste rappel, dans la confiscation d’un espace et de ses richesses, qui devaient en faire la première puissance mondiale] ne sont pas cyniques, ils sont optimistes. Et l’optimisme est souvent par lui-même un signe d’ingénuité [voire d’imbécilité ; dixit, R. Baden-Powell, Bernanos, Dostoïevski, Flaubert, Léautaud, Renan, etc.].
En authentique Américain, Trump [croit que la misère, la faim, la douleur, tout peut être combattu… qu’à tout mal il y a remède. Ils ne savent pas, bien qu’ils soient sous de nombreux aspects la nation la plus chrétienne du monde, que sans le mal le Christ ne saurait exister… ] » Curzio Malaparte in “La peau”.
Probablement par altruisme et générosité sous-jacente, ces mêmes Américains, et leurs compétiteurs comme leurs complices, se sentent dispensés de se soucier de la misère du monde, et autorisés à se livrer sans retenue à la conquête de ses richesses. Mais ils doivent tous savoir qu’une telle utopie ne cessera jamais, ne serait-ce qu'en raison du besoin de toujours améliorer sa condition, qui différencie l'homme des autres animaux, et que la guerre économique qu’ils se livrent, durera jusqu’à ce que l’humanité succombe, ensevelie sous une misère qu’ils auront laissé devenir la véritable première puissance mondiale.
Le syndrome de l’autruche
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html
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