mardi 13 septembre 2022

Causes premières de la pauvreté dans le monde

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant
que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines
scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références
notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


Dans un Monde dont la pauvreté colle à sa démographie, et n'a jamais été aussi répandue et profonde, ceux qui peuvent en éprouver de la compassion à l'égard de ceux qui en souffrent, ignorent ou  se refusent à concevoir que cette pauvreté existe par la richesse collective d'une structure sociale incontournablement pyramidale. Résultant de la répartition de cette richesse entre une population elle-même distribuée selon les hasards de la naissance de chacun, suivie des circonstances et avatars heureux ou malheureux de son existence, les lois les mieux intentionnées sont impuissantes à compenser ce mécanisme structuel, qui multiplie les pauvres à une cadence qui est moyennement 6 fois celle des riches. Il importe donc, pour qui prétend changer cet état de fait – qu'il s'agisse de lui-même ou d'autrui –, d’être conscient de cette réalité fondamentale de la condition humaine. Or cette dernière échappe curieusement aux calculs, indices et coefficients structurant le raisonnement de la plupart des experts, dont le champ d'observation auquel manque une troisième dimension, est par ailleurs borné par des frontières naturelles ou non, comme si les retombées de la misère mondiale sur tous les pays du monde s'y arrêtaient.


Or c’est encore cet effet structurel qui aggrave la situation des pays les plus peuplés et les plus pauvres de la planète, avec de multiples conséquences sur celle de tous les autres. La faiblesse, voire l'inexistence de la protection sociale qui y règne, conduisent à la seule assistance qui s'offre alors aux plus fragiles, qu'est leur surnatalité. C'est ainsi que leurs habitants incapables par l'âge ou la maladie de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur familles, ne peuvent que compter sur leurs générations actives pour être nourris et soignés. Plus la famille y est nombreuse, avec l'aide des progrès incessants de l'hygiène et de la médecine, mieux ses membres actifs sont en mesure d’assumer ces fonctions sociales de base.

Peuvent y règnent en outre des traditions faisant de la pauvreté une fatalité, dans un environnement économique insuffisant pour qu’il en soit autrement sans aide extérieure ; sans parler d’intérêts s'opposant à tout changement.

Pour les pays développés, dont les citoyens bénéficient d’une protection sociale moderne, institutionnalisée et organisée à grands frais, la question se pose en d’autres termes. S’agissant de financer durablement des soins et allocations ayant notamment pour buts de soutenir une natalité répondant aux besoins de leur développement économique et de garantir le meilleur niveau de vie possible à ceux qui ne sont plus ou pas encore en âge de travailler, le problème est de maintenir durablement un équilibre entre cotisations et pensions, donc entre cotisants et pensionnés ou naissances et décès. À la différence des pays pauvres, ceci est permis par une richesse collective élevée.

Du fait d’un progrès scientifique et technique voulu par tous et partout, cette démesure s'applique désormais à une pyramide sociale mondiale, dans laquelle s’accroissent incessamment les écarts entre pauvres et riches, en raison d’un enrichissement collectif augmentant avec la population et ses activités; indissociable binôme économie/population, dont l'histoire n'est autre que celle de l'humanité.

Or, si cet enrichissement n’a pas d’autres limites que celles des ressources de la planète et l'appétit de ceux qui le convoitent, la pauvreté connaît celle du niveau zéro de la richesse – grand oublié des discours les plus bienveillants – auquel logent, chaque jour plus nombreux, ceux qui y survivent. Et quand la démographie des pays riches ne suffit plus à l'augmentation ni même au renouvellement de leur population, celle des pays pauvres y supplée, ce qui explique des flux migratoires croissants, charriant leur misère et leurs drames avec eux. Transfert d’effectifs compensant les déficits des uns en résorbant une partie de la surpopulation des autres.

Trop nombreux sont les observateurs qui ne tiennent pas compte de ces différences capitales entre pays pauvres et pays riches, et négligent le fait qu’elles se manifestent dans un monde globalisé par le progrès scientifique et technique, où chaque pays reçoit aussi sa part des retombées des malheurs des autres. Des croyances et idéologies sommaires tentent de s’y soustraire en pratiquant la politique de l'autruche consistant à ignorer une démographie planétairement toujours galopante et ses conséquences. Ils négligent ce faisant la perméabilité croissante des frontières entre états, faisant qu’aucun pays n’échappe plus au creusement des écarts de richesse régnant dans une pyramide sociale planétaire hypertrophiée.

Il en est comme si tous les obscurantismes se liguaient avec la cupidité et l’égoïsme, pour encourager partout dans le monde le développement de la pauvreté, selon les immuables pourcentages structurels déjà cités : 14 % de riches pour 86 % de pauvres.

Toute variation du nombre des uns et des autres, étant soumise à ces pourcentages, dans leur croissance démographique commune, plus de 200 000 Terriens supplémentaires chaque jour – en 2021 – se répartissent en 28 000 riches et 172 000 pauvres, en attendant les 10 Milliards et plus qui peupleront la Terre dans quelques décennies – sauf avatar –, en se répartissant en 1,4 Milliard de riches pour 8,6 Milliards de pauvres, confrontés ensemble aux crises environnementales, énergétiques, sanitaires, etc. que connaît l'humanité.

Mais le pire reste à dire, parce qu’au-delà de la comparaison qui précède entre pays pauvres et pays riches selon leur capacité de financer un régime social plus ou moins performant, ou déficient, une autre cause de l’expansion de la pauvreté dans le monde est plus simplement l'inconséquence humaine.

Les premiers indicateurs de la pauvreté étant son ampleur et sa profondeur, dans sa relativité, le nombre d’humains qui en sont frappés est fourni à tous moments par application à la population mondiale des pourcentages ci-dessus, tenant compte d’une variable d'ajustement faite des représentants d’une catégorie sociale arbitrairement créée et dénommée “Classes moyennes”. Quant à la profondeur de la pauvreté, elle est celle du niveau zéro de la richesse auquel survivent à notre époque, avec moins de 1 à 2$ par jour, plus de 2 milliards d’êtres humains.

Le nombre de ces pauvres profonds ne pouvant que croître structurellement, comment peut-il échapper à l’homme que si les pauvres ont à se plaindre de riches auxquels ils devraient leur malheur, il leur suffirait de modérer leur propre multiplication pour éviter de perpétuer le sort de l'immense majorité de ceux qui les servent, par transmission structurelle de leur condition ?

Or, suivant l’exemple du religieux, dont le pouvoir se mesure au nombre de se ses fidèles, respectueux du dogme surnataliste, en est-il un seul autre qui se mesure autrement – sauf impératif de rentabilité – qu’à celui de ses habitants, citoyens, électeurs, contribuables, partisans, soldats, salariés… ? La maîtrise de la prolifération humaine, ne consisterait-il pas à s’abstenir de produire toujours plus de chair à boulot, à canon et à impôts ; ne serait-ce qu’indirects pour les plus pauvres, lesquels sont aussi faiblement que ce soit des consommateurs toujours plus nombreux ? N'est-ce pas cette invitation que la nature lance à sa manière quand se rompent ses grands équilibres, à commencer par le biologique ?

Dans sa vanité et son imprévoyance, l’homme a cru pouvoir impunément s’affranchir de la loi de sélection naturelle, avec les résultats qu’il est en train de découvrir et qui entraîneront riches comme pauvres à leur perte, au prorata de leur nombre, si rien n’est fait d’urgence pour tenter d'y remédier… pour autant qu’il en soit encore temps.

Comment expliquer que l’homme puisse refuser sa propre dénatalité pour réduire cette population – ce qu’il ne manque pourtant pas de faire pour réguler celle d'autres espèces que la sienne, lorsqu’il estime que leur multiplication les met en danger ? Faut-il respecter la pauvreté et aimer les pauvres humains, pour encourager ces derniers à toujours se multiplier !

Dans une société où tout tend à s’apprécier suivant sa seule richesse matérielle, l’ultime mesure pourrait être la réduction de la population par une dénatalité expliquée, consentie et aidée, combinée avec l'isolement structurel de la pauvreté extrême par rapport au niveau zéro de la richesse.

Les innombrables femmes souffrant de grossesses répétées autant que non souhaitées y trouveraient leur compte, quand dans le Monde, chaque année, 121 millions de grossesses ne sont pas désirées. unfpa.org/swp2022 ; de même que les inconditionnel·le·s de la famille nombreuse, l’affaire étant alors une question de moyenne, dans une société devant assumer leur choix.

Idem pour un transhumanisme résultant d’un progrès scientifique et technique aboutissant à de nouvelles technologies dont seul l’avenir dira les bénéfices qu’en tireront l’humanité et ses représentants les plus défavorisés.

D’autres problèmes en résulteront, comme celui du vieillissement de l’espèce. Les sentiments de frustration, d’envie, de jalousie, habitant l'être humain et que nourrissent des inégalités sociales se creusant constamment depuis que l’homme existe, pour des raisons d’ordre purement structurel, n'en disparaîtront pas pour autant, mais la pauvreté extrême éradiquée et la population humaine ramenée à un nombre de consommateurs compatible avec les ressources de leur habitat, pourront rendre à nouveau possible une gouvernance en voie de disparition, et pourtant indispensable à la vie en société et à la paix.

Voir accessoirement, via les liens ci-après, quelques considérations relatives à un revenu universel minimum et inconditionnel (R.U.M.I.), moyen d'éradiquer la pauvreté profonde. Parce que attribué à tous, il serait le seul moyen sérieux et durable de guérir la forme particulière de pauvreté qu'est cette pauvreté extrême, plaie honteuse de l’humanité n'existant pas par la richesse, contrairement à la pauvreté en général, mais par l'indifférence de ceux qui y échappent.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/07/pour-un-revenu-universel-minimum-et.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/09/inegalites-sociales-et-revenu-universel.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/03/revenu-universel-et-lutte-des-classes.html
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html

Lire aussi, ou relire :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.htm

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