vendredi 25 avril 2014

Réduire la pauvreté par la démographie

Réduire la pauvreté par la démographie


Le combat contre la surpopulation et pour la dénatalité
est aussi la lutte pour les pauvres et contre la pauvreté.

La réduction du taux de natalité des pauvres et son alignement sur celui des riches, est en effet la condition nécessaire et suffisante d'une victoire la pauvreté.

Mais encore faut-il rappeler que victoire sur la pauvreté ne signifie pas éradication de celle-ci, pour la simple raison qu'elle est relative. Il n'est pas inutile de le souligner à l'intention de ceux qui confondent pauvres et pauvreté : richesse et pauvreté existent l'une par l'autre, comme le bien existe par le mal et le mal par le bien, comme le jour existe par la nuit et la nuit par le jour. Et cette réciprocité s'affirme dans toute société, a fortiori si elle est organisée, voire hiérarchisée. À supposer que les niveaux de dépendance résultant de niveaux de richesse et de pouvoir soient supprimés – par des moyens restant à découvrir –, la nature continuera à imposer aux individus une altérité génératrice d'autres types de hiérarchie, jusques et y compris dans le cas où la pyramide sociale parviendrait à atteindre un degré de tassement comparable à celui régnant dans une ruche ou une fourmilière ... où, là encore, règne une inégalité structurelle née du sacrifice à une reine, en échange de la multiplication par elle des membres de la société qui œuvreront, par leur activité, à son enrichissement et à la continuité de l'espèce, en l'absence de ce progrès qui caractérise la société humaine.

Ceci dit, la victoire sur la pauvreté telle que seule la rend possible la dénatalité, sera d'autant plus affirmée et durable, que toutes les catégories sociales qui composent la pyramide sociale sauront ajuster leur taux de natalité commun au maintien d'une population mondiale compatible avec les ressources de la planète et la meilleure harmonie possible entre ses occupants. Pour une population optimale estimée à 2 ou 3 milliards d'êtres humains, un taux légèrement supérieur à 2 est donné, autant par le bon sens que statistiquement, comme un optimum. Or les pauvres ont comme les autres le pouvoir d'observer un tel taux, évitant ainsi de proliférer comme ils le font ; sauf à vouloir absolument perpétuer le service qu'ils rendent à plus riches qu'eux, du seul fait de leur nombre. Car c'est ce nombre qui a fait de tous temps des plus pauvres des êtres humains le réservoir de main d'œuvre et de consommateurs de ceux qu'ils servent dans une égalité de traitement que par ailleurs ils dénoncent.

Mais qui servent-ils ?
Tous ceux dont ils sont le fonds de commerce idéologique ou économique, qui ne doivent cependant pas s'inquiéter ; les pauvres ne disparaîtront pas. Dans son abomination, notre pyramide sociale leur a toujours réservé et leur réservera toujours sa base, par définition plus vaste que son sommet. Au train où vont les choses, par simple effet de proportion, parmi les 250 000 habitants supplémentaires que compte chaque jour la planète, 150 000 sont des pauvres de tous niveaux.

Comme les chômeurs doivent être conscients qu'il existe des profiteurs de leur situation, que sont les multiples organismes qui existent et vivent par eux (à commencer par ceux qui les organisent et sont censés la aider à vaincre leurs difficultés), les pauvres doivent réaliser que les riches n'ont pas l'exclusivité de leur exploitation. Ils sont aussi la raison d'être de prospères institutions qui trouvent en eux l'occasion d'exprimer leur compassion, d'exercer leur idéologie, et pour le moins de soigner à bon compte leur conscience.

La pauvreté, comme le chômage, est un mal qui doit se combattre et ne peut se vaincre que de l'intérieur. Sans pour autant nier l'utilité de l'aide pouvant leur être apportée par des étrangers à leur sort, c'est aux pauvres à prendre leur destin en main et pour cela, à prendre en premier lieu conscience de leur  prolifération, cause fondamentale du mal dont est frappée la catégorie sociale à laquelle ils ont le malheur d'appartenir, avant tout par hérédité.

Y-a-t-il paradoxe plus étrange que de se plaindre de la pauvreté en faisant par ailleurs valoir le nombre de pauvres comme une force déterminante dans la conquête de plus de justice sociale ? Sans compter qu'il est possible d'être pauvre et heureux, et qu'il existe même des pauvres n'ayant nulle envie de devenir riches. Et ce n'est pas la moindre des difficultés, car où des pauvres dans ce cas trouveraient-ils des raisons de vouloir éviter à leur descendance de sort qui est socialement le leur ?

Lutter contre la pauvreté c'est se battre pour les pauvres et non contre eux. De ce fait, c'est aussi lutter pour la richesse, même si le partage de cette dernière pose d'autres problèmes et si, en tout état de cause, la part de chacun est d'autant plus réduite que ceux qui y prétendent sont nombreux.

Ce qui précède revient à concevoir que démographie et pauvreté sont tellement liées, qu'une variation de la population en nombre est sans effets sur sa répartition en pauvres et riches.La catégorie sociale à laquelle appartiennent les uns et les autres ne peut se réduire sans que les autres se réduisent dans la même proportion.

De même pour toutes les bonnes âmes soucieuses du bonheur et du respect des pauvres, au point de se révolter à la seule idée d'en réduire le nombre, et qui s'obstinent à vouloir la mort des riches pour en tirer une amélioration du sort des pauvres. Ils doivent prendre conscience qu'en en restant à la lutte des classes – demandant plutôt un renforcement de celle des pauvres, donc une augmentation de leur nombre et de la pauvreté – ils ne font qu'exacerber le sentiment de frustration des plus défavorisés d'entre nous


Naître moins nombreux ou mourir plus jeunes, tel est le choix qui seul permettra à l'espèce de prolonger son existence dans les limites de ce qu'autorisera, en tout état de cause et inexorablement, une planète maltraitée. Mais c'est aussi et peut être surtout, la garantie d'un retour au seul degré d'équilibre social qu'il soit permis à l'homme d'espérer.





Représentation de la pyramide sociale à population totale réduite (trait rouge), sans changement du niveau de richesse global. Chaque catégorie y occupe une place relative inchangée et les écarts de richesse ne changent pas. Les populations sont toutes réduites en nombre, proportionnellement à la réduction de la population totale.








Le retour plusieurs siècles en arrière
Ici la population – réduite dans une mesure censée être la même que dans la figure précédente – est représentée en supposant que le niveau de richesse globale a lui-même été fortement abaissé (suite par exemple, à une forte récession, telle que peut la faire imaginer une pénurie de ressources et/ou une forte diminution des moyens humains et matériels de production). Les écarts de richesse s'en trouvent réduits de même que les niveaux de richesse de chaque catégorie sociale, au point que les plus riches sont ramenés à un niveau qui était précédemment celui des pauvres les moins pauvres, avec répercussion sur les autres catégories sociales, toutes "déclassées" et entraînées vers le bas.

13 commentaires:

  1. Anonyme4/26/2014

    Tout à fait juste! d'ailleurs Philippe Lebreton, écologiste(véritable) de la première heure, disait qu'il faudrait investir la moitié des aides attribuées aux pays pauvres à la maîtrise de leur natalité "droits féminins et pilule avec nourriture et soins"

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  2. Anonyme6/07/2014

    What's up, just wanted to mention, I loved this blog post.

    It was inspiring. Keep on posting!

    Have a look at my webpage goji actives [blue-Talk.co.kr]

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    1. Merci pour votre appréciation et vos encouragements.
      Dorénavant trop âgé pour envisager de le faire longtemps, je m'efforce néanmoins d'alimenter ce blog, en dépit du peu de réactions qu'il enregistre et du mutisme de de la plupart des nombreux destinataires – pourtant experts des questions de sociologie et de démographie – qui constituent l'essentiel de ma liste de diffusion.

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    2. Anonyme6/13/2014

      Bonjour Claudec


      Vous avez abordé la problématique (pas politiquement correcte du tout ) du poids que représente déjà et représentera l'accroissement de la pauvreté et du nombres de pauvres pour le reste de la population qui du fait de la charge que cela représente, s'appauvrit de jour en jour tout en luttant pour ne pas rejoindre les rangs de l'exclusion..

      Dans cette logique comptable, cette classe moyenne dont il est question là) deviendra elle même, in fine, un poids pour les classes dites supérieures plus aisées.

      Dans mon optique, pour s'acquitter de ses obligations envers les niveaux inférieurs de la pyramide (voir à ce propos l'excellente vidéo du rav ron chaya sur la richesse/ (site leava), le sommet de la pyramide devra leur assurer un niveau de vie adéquat et donc limiter son appétit.. rentrer dans le cercle vertueux du partage des richesses acquises en grande partie grâce à ces autres étages, à leur travail non rétribué à sa juste valeur.


      Quid de la démographie là dedans me direz vous ? pour moi cela me parait évident : Plus la base dela pyramide s'appauvrit ou est maintenue dans la pauvreté, plus nombreuse sera sa descendance augmentant ainsi ses chances de survie et celle de ses enfants par le processus d'entraide familiale...

      Plus une société se substitue à ce processus familial et c'est le cas en occident jusqu'alors, garantissant à l'individu par sa contribution à la solidarité collective, plus le taux démographique tend à s'auto réguler...(sauf exceptions dans certains milieux orthodoxes toutes religions confondues, sauf également quand l'enfant représente une opportunité de vivre des subsides qui sont alloués par l'état pour aider à son éducation)

      Bref tout ceci pour dire que lorsque les fondations d'une maison ne sont pas solides, ni consolidés quand le besoin s'en fait ressentir, la maison finit toujours par s'écrouler, le "toit" y compris bien entendu.

      et donc à mon avis la solution à cette problématique passera obligatoirement par une prise de conscience collective que chacun de nos actes en matière de consommation, de pollution, de reproduction a des répercutions sur l'humanité tout entière, et que ces répercutions l'affecteront en retour à plus ou moins long terme ainsi que les générations à venir...

      Ce qui débouchera sur le retour des règles d'éthique.au niveau de la finance, incontournable si l'on veut que notre humanité puisse survivre (elles existent déjà, c'est l'interdiction de l'usure puis la remise de dettes lorsque le débiteur ne peut s'en acquitter sans tomber dans la misère)..

      Toutefois le temps qui nous est imparti pour ces changements et la volonté au niveau individuel et collectif nous fera peut être défaut si une crise économique et/ou écologique de grande ampleur, soudaine et mondiale nous projette brutalement dans un autre paradigme..

      Loatse




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    3. Anonyme6/18/2014

      Bonjour Loatse

      Merci de votre visite et de votre commentaire, lequel suscite la réaction suivante de ma part :

      - Globalement (ou mondialement) la société ne s'appauvrit pas, comme vous le dites mais au contraire s'enrichit de jour en jour, depuis qu'elle existe, et à vitesse accélérée (aux dépens, accélérés aux aussi, de notre planète) depuis qu'elle s'est industrialisée. Deux facteurs y contribuent : le progrès technique et le nombre de ceux qui par leur activité utilisent les moyens qu'offre ce progrès (machines accroissant sans cesse les performances des êtres humains et capitaux permettant le perfectionnement et la multiplication de ces machines). Seules des indices, indicateurs, et autres paramètres inventés et manipulés par les pouvoirs de toutes sortes, peuvent porter à penser autrement. Et cet enrichissement général n'est pas en contradiction avec le fait que la pauvreté augmente, au sein d'une pyramide sociale qui croît en volume du fait de la démographie. Je rappelle que chaque jour 250 000 êtres humains déferlent sur une Terre dont la population est passée de 250 millions à 7 milliards en vingt siècles et à bientôt 10 milliards et davantage, riches, classes moyennes et pauvres y occupant depuis la nuit des temps les mêmes places, depuis sa base jusqu'à son sommet. Dans une telle disposition, les classes moyennes jouent le rôle qui leur a toujours été dévolu, du fait même de leur position intermédiaire de tampon amortissant les variations intervenant dans le rapport entre les deux autres.

      - J'ai visité leava, mais je n'y ai rien trouvé qui me porte à croire au cercle vertueux du partage des richesses et en particulier de celles créées dans les conditions ci-dessus. Sentiment défié et contredit par les faits, la compassion qui caractérise ce site et ceux qui l'animent n'y change rien, et à ce propos je me permets de vous indiquer mon article intitulé Pyramide sociale et pyramides antiques, qui traite précisément du rapport entre cette compassion – telle que la pratiquent autant les idéologies que les religions –, et la condition humaine.

      - La maison dont vous parlez – qui pour moi est la pyramide sociale – ainsi que ses fondations, sont ancrées sur la planète Terre et cette dernière en garantit la solidité ; pour autant qu'elles ne soient pas surchargées ou en d'autres termes surpeuplées. Là est le vrai problème et il n'a qu'une cause. Quelles que soient leurs postures, leur résistance ou leurs protestations, ce sont les pouvoirs religieux, politiques, scientifiques et économiques qui ont entraîné la société au désastre démographique ; au point d'irresponsabilité et d'inconscience où elle en est en matière de prolifération et de misère et ce ne peut être que de ces mêmes pouvoirs que peut venir un sursis au sort de l'humanité. Chômage, pauvreté, inégalités, pillage des ressources naturelles sont autant de maux contre lesquels les politiques économiques et sociales des États, comme des collectivités qui les composent, ne peuvent avoir de sens que si sont pris en compte les fondamentaux de la démographie mondiale et les problèmes de surpopulation qu'elle génère inexorablement, au détriment d'une planète mutilée de toutes parts et par voie de conséquence, des espèces qui la peuplent. (à suivre)

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    4. Anonyme6/18/2014

      A Loatse (suite)


      Je me répète, mais quels que soient les indicateurs inventés ici ou là, au gré des idéologies dominantes, si la pauvreté augmente, si les inégalités se creusent, les raisons en sont avant tout l'augmentation considérable de la population et celle de la richesse globale que cette même population génère par son activité, avec l'aide du progrès ; le partage de cette richesse étant une toute autre affaire. Par l'effet de la structure de la société et du sort qui les a fait naître ainsi ; produits des taux de natalité les plus élevés, les pauvres qui représentent la grande majorité de ces nouveaux arrivants vont s'ajouter à ceux qui sur-peuplent déjà la base atrophiée d'une pyramide sociale dont le sommet s'élève par ailleurs inexorablement, accentuant chaque jour les écarts qui y règnent.
      La population mondiale, en cherchant à répartir ses surcroîts partout où cela semble pouvoir contribuer à les résorber, nourrit et accentue la pauvreté et les inégalités. Conséquences d'une démographie à l'origine de tous nos maux, mais sujet tabou que trop peu d'experts osent aborder.
      Cordialement

      Claudec

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  3. Anonyme6/19/2014


    La démographie est un faux problème et je dirais même un moyen de plus de nous exonérer de nos propres responsabilité en la matière. Vous inversez la problématique. Classique. Ce n'est pas la démographie qui est à l'origine de la pauvreté. Elle ne date pas des années 2000 tout de même !! mais la pauvreté qui est à l'origine du taux de naissance. Difficile a comprendre ça ?...

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    1. Anonyme6/19/2014

      Sur quoi se fondent votre affirmation et ce que vous prétendez être si facile à comprendre, alors que l'arbre semble vous cacher la forêt ? Des taux de natalité élevés sont – sauf cas particuliers – des conséquences de la pauvreté (ignorance, modes de vie et de prévoyance des aléas de la vieillesse, etc. ) et non ses causes.
      Pour comprendre la principale de ces dernières, il suffit de considérer la structure de la pyramide sociale dont la base, où logent par définition les pauvres, est d'évidence plus peuplée que son sommet. Or les pauvres étant condamnés à n'enfanter que des pauvres, comme les riches à n'enfanter que des riches – sans préjuger de ce qu'il adviendra de chacun au cours de son existence –, il est évident qu'en vertu de la loi du nombre celui des pauvres augmente plus fortement que celui des riches. Et c'est bien en cela que l'augmentation de la pauvreté a pour première cause la démographie. Chaque jour 250 000 êtres humains supplémentaires déferlent sur la planète, et la grande majorité d'entre eux, issue de la base de la pyramide sociale va y loger à sont tour, aggravant son atrophie. C'est là qu'est l'influence déterminante de la démographie sur la condition sociale de chacun. Si vous n'êtes pas totalement dans l'erreur en pensant le contraire, je pense que vous vous limitez à voir les conséquences de la pauvreté dans son funeste enchaînement et non sa nature profonde.
      La pauvreté est une condition sociale parmi les autres et qui n'existe que par elles. Sans pauvres pas de riches et vice versa (sans oublier leurs intermédiaires que sont les classes dites moyennes), les uns et les autres occupant une place précise dans une pyramide sociale dont la structure découle précisément de ce rapport, tant qualitativement que quantitativement.
      Chacun est le riche ou le pauvre de plus pauvres ou plus riches que soi ; quelles que soient les formes que puissent revêtir richesse et pauvreté (matérielle, morale, intellectuelle, ... ) C'est une donnée fondamentale de la condition humaine dont il n'est pas besoin d'être grand clerc pour la percevoir, bien qu'apparemment peu d'êtres humains en soient conscients.
      Par ailleurs, je ne vois en quoi une telle analyse exonère qui que ce soit de ses responsabilités. Nous sommes tous partie prenante au problème posé : les uns parce qu'ils font trop d'enfants et les autres parce qu'ils ne tentent pas assez clairement de les en dissuader.

      Claudec

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    2. Anonyme6/23/2014

      La liberté de faire des enfants est pratiquement la seule qui reste au pauvres gens . Vous voulez aussi leur retirer ça ? Améliorons leur sort et vous verrez que comme nous ils finiront par en faire moins. De plus je ne considère pas comme vous le faite, que la pauvreté est une fatalité.

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    3. Anonyme6/23/2014

      Bonjour et merci de votre contribution

      Je ne veux rien retirer à personne. Je souhaite seulement que la société tire les conséquences d'une situation dans laquelle les pauvres (en toutes choses) étant nettement plus nombreux que ceux qui ne le sont pas, du simple fait de la structure pyramidale de notre société, il leur appartient en premier lieu de réduire d'eux-mêmes leur propre nombre, sauf à condamner leur descendance à connaître leur propre sort, en nombre toujours croissant – proportionnellement comme en valeur absolue. Et ceci n'est en rien une vue de l'esprit ni une affirmation gratuite, puisqu'il suffit de constater ce qu'il en est depuis que l'homme existe et comme je l'évoque en divers endroits de mon blog, plus spécialement depuis le début de notre ère. En résumé 250 millions d'êtres humains sur Terre au début de celle-ci et bientôt 10 milliards et davantage, en dépit de l'annonce, sans cesse différée, de la fameuse transition démographique.

      Par ailleurs, contrairement à vous, non seulement je pense que le pauvreté est une fatalité, mais qu'elle est attestée par la structure de la société incontournablement pyramidale.

      Ce qui n'est pas une fatalité par contre, est le nombre de ceux qui ont a souffrir de cette pauvreté. Or la réduction de ce nombre passe par un principe très simple (même si les façons de le mettre en œuvre le sont moins) : Un contrôle démographique, d'abord de la part des population les premières concernées, avec l'aide des autres, qui y ont tout autant intérêt.

      Cordialement

      Claudec

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  4. commentaire de l'article : Réduire la pauvreté par la démographie

    Je travaille ma réinformation depuis 2 ans et je suis rapidement tombé sur ce sujet qui m'est apparu central mais il est aussi tabou même sur les blogs de la "dissidence". Alors je suis content de tomber sur quelqu'un qui en parle ouvertement.

    Pour contextualiser mes remarques, voici mon blog, http://peakoil.blogs.letelegramme.com, la liste des liens, vidéos, traductions et articles (2 :-) dont 1 sur la démographie écrit dès le début). Vu l'utilisation des mensonges et de la bêtise, je ne m'interdit d'écouter personne pour me faire mon opinion. Je pense qu'on ne peut pas comprendre réellement le monde et l’appréhender dans sa complexité sans avoir une idée de sa complexité et sans avoir creusé un minimum les grands sujets dont la démographie fait parti.

    Pour l'article, je suis d'accord sur beaucoup, certains points mériteraient discussion.
    Le thème central de ma réflexion est que notre complexité récente (200 ans) n'est que le heureux hasard ou inéluctabilité de la "découverte" et l'exploitation industrielle de la matière et du déchainement de puissance qui en a découlé (Au sens de P. Grasset). La démographie n'est que le corolaire irréfléchi (avantage à court terme) de cette puissance. La puissance existe toujours mais le besoin de démographie tend à disparaître avec la fin de la disponibilité de l'énergie. Si je me pose du point de vue de l'hyperclasse, il semble raisonnable de faire disparaître cette masse de gens inutile au progrès à venir, et même en concurrence avec lui, sur le plan de la consommation d'énergie et sur le plan politique.

    JM Jancovici (http://www.youtube.com/watch?v=Mu2vOeCGqqE&list=TL-SdGf5oZxU0s1_Eacu_DE0x9sl7P9B2h) l'explique très bien dans le début de ses conférences sans aller au dela de l'aspect énergétique par exemple. Depuis je cherche à comprendre à quel point on est proche de ce peak ou l'humanité va devoir choisir de partager ou d'être réduite d'une manière ou d'une autre. Je cherche aussi à deviner si cette hyperclasse cherche à réduire la concurrence des pauvres sur l'accès aux ressources. Par quels moyens et par quel voie "politique" ?

    N'ayant pas tout lu de vos articles, je ne sais pas si vous avez des éléments pour m'aider à avancer et j'espère que mon blog vous sera d'un quelconque utilité.

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    1. Anonyme9/12/2014

      Bonjour et merci de votre intérêt ainsi que de votre contribution.

      Je fais le même constat que vous, pour m'être fait carrément excommunier en certains endroits prônant pourtant la liberté de pensée et d'expression : oser faire le rapprochement entre démographie et pauvreté est tabou.

      Avant de poursuivre, je crois utile de préciser que je ne voue aucun culte à la pyramide. Je considère simplement ce volume comme spécialement représentatif de toute structure fondée sur des différences et a fortiori hiérarchisée, au sein de laquelle existe donc une réseau d'interdépendances et des possibilités de segmentation distinguant l'unique siégeant à son sommet, d'autres membres devenant de plus en plus nombreux en se rapprochant de sa base.

      Je m'arrête ensuite au sort qui assigne à chacun d’entre nous une position au sein de la pyramide sociale, avant tout par sa naissance, avec toutes les conséquences que cela peut avoir, tant individuellement que collectivement.
      La pyramide pouvant en outre illustrer, de manière saisissante le rapport existant entre notre condition sociale et la démographie, il en résulte selon moi, la mise en relation de cette dernière avec la pauvreté et les inégalités de toutes sortes.

      À suivre ...

      Claudec

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    2. Anonyme9/12/2014

      ... Ceci dit :
      - Je pense que la démographie n'est pas « l'un des problèmes auxquels l'humanité est confrontée », mais LE PROBLEME. Les déséquilibres de la société ne pourront que s'aggraver tant que l'état de surpopulation auquel nous sommes si stupidement parvenus et qui s'amplifie chaque jour, ne sera pas corrigé.
      - Partageant votre avis sur les causes de l'augmentation considérable de la population au cours des deux derniers siècles, je regrette que J.M. JANCOVICI ne juge pas bon de s'y arrêter, ce en quoi il ne fait au demeurant qu'agir en expert, Cette attitude est à noter chez la plupart des écologistes au sens large du terme, incapables de pousser leur raisonnement jusqu'à désigner (ou reconnaître) la surpopulation comme cause première du péril particulier que chacun dénonce.
      - Selon moi, La démographie, avant d'être le corollaire ou un besoin [outil], non pas d'un mais de divers pouvoirs (religieux, politiques, économiques notamment), est le lit de la condition humaine en ce sens que quel que soit le niveau du progrès et les intérêts des uns et des autres, le hasard assigne à chacun d'entre nous, à sa naissance, sa place dans la société avant que celle-ci ne détermine pour l'essentiel ses conditions d'existence. Pas davantage que la fin de la disponibilité de l'énergie, l'hyperclasse ne pourrait –quant elle le voudrait – changer la structure pyramidale de la société ni éliminer tout ou partie de sa base. Tout au plus cette hyperclasse est-elle en mesure de contribuer à en modifier les proportions en réduisant ses propres ambitions ou au contraire en devenant toujours plus riche (avec répercussion sur le niveau de richesse globale de la société). Il faut noter à ce sujet que la richesse n'a pas d'autres limites que l'appétit des hommes et les ressources de la planète, alors que la pauvreté, peuplant la base de la pyramide sociale, repose sur un socle constitué de tout ce qui lui est socialement inférieur, y compris les robots dont l'avènement est en cours, sous réserve du niveau d'intelligence auquel ils parviendront .
      - Parler démographie conduit quiconque ne se limite pas à la statistique, à considérer les taux de natalité observables aux divers niveaux de la pyramide sociale, dans leurs différences, et à en déduire que leur alignement sur ceux des catégories sociales les plus favorisées est le moyen le plus efficace de combattre la pauvreté, simplement par réduction du nombre de pauvres. Toutefois, une telle récession conduisant à une pyramide sociale globalement moins peuplée et moins élevée (moins riche globalement), sa segmentation demeure incontournablement la même.
      - Concernant le partage, il m'apparaît comme un système de redistribution contraint (solidarité fiscalisée), spontanée (charité) ou les deux (action humanitaire) qui, s'il peut changer momentanément le sort des individus est sans effets sur la structure de la société ni sur sa richesse globale. Tout au plus peut-il en résulter un tassement de la pyramide sociale, du fait d'un déplacement de richesses vers sa base (ruissellement et infiltration). Mais la chasse au toujours plus et la prolifération des plus défavorisés d'entre nous, ont tôt fait de faire s'élever à nouveau la pyramide, donc de recréer de l'inégalité.
      - Véritable moteur de recherche, votre Blog aurait fait le bonheur d'Auguste Comte et doit plaire aux poly-techniciens (sans jeu de mots) et autres positivistes. Il me semble par contre peu favorable à cette synthèse dont Jean FOURASTIE écrivait qu'elle est ce qui manque le plus à l'homme, avec le réel souci de sa propre condition.
      - Concernant mon propre blog enfin, la compréhension de son objet qui est l'étude de la relation existant entre démographie et condition sociale, passe par la lecture de tous ses articles (voir les plus anciens). À défaut, je vous recommande, puisque vous me demandez conseil, les schémas qui en font la synthèse.

      Cordialement

      Claudec

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