... Par le réchauffement climatique, par la pollution, par les problèmes alimentaires, de santé publique, d'énergie, ... ? Et pour ce qui est de l'énergie et de la pollution, par exemple, faut-il commencer par réduire les transports aériens, maritimes, ou routiers ? diminuer l'activité industrielle ou du bâtiment ? réviser nos pratiques agricoles ? adapter notre habitat ? ... Si tous ces aspects de la problématique à laquelle sont confrontés le vivant et la planète qui l'abrite et le nourrit sont cruciaux, ils n'en sont qu'autant de ses facettes. Ils ont la même origine globale et planétaire, de nature avant tout démographique. Toute autre considération ne peut être que d'un intérêt secondaire, quel que soit son poids écologique. Ne pas en tenir compte ne fait que distraire l'attention due à la cause de tous nos maux qu'est le nombre sans cesse croissant des premiers prédateurs de la planète. Et ce n'est pas le caractère rassurant donné par l'ONU à ses dernières prévisions quant à l'évolution de la (sur)population humaine qui y change quoi que ce soit.
C'est parce que les hommes sont toujours plus nombreux que leurs besoins sont toujours plus grands et plus diversifiés ; nécessitant toujours plus de ressources et d'énergie, avec les atteintes à l'environnement – ressources et pollution – qui en résultent.
C'est parce qu'il y a toujours davantage d'êtres humains que leurs besoins de se nourrir, de se vêtir, de se loger, de se déplacer, etc. augmentent. Et il en est ainsi pour tout autre objet de leur consommation-production ; fonctions premières pour l'accomplissement desquelles ils naissent et existent.
Le binôme économie population est indissociable et doit être traité en tant que tel, alors que nous persévérons, implicitement ou non, à reléguer sa dimension démographique à l'arrière-plan de ce qui semble essentiel à chacun, selon la perception qu'il en a lorsqu'il s'en préoccupe.
Dit autrement, si les êtres humains – moyennement et toutes conditions confondues – consomment à mi-année le double de ce que la planète leur offre pour une année entière, le seul moyen de rétablir l'équilibre dans les délais qui s'imposent, est de réduire de moitié le nombre de consommateurs-producteurs qui la composent. La dénatalité, de préférence consentie, peut y suffire, l'éducation aidant et à condition de ne plus perdre de temps dans le désordre de nos efforts.
Ni exclusive ni obsession dans ce qui précède ; simplement la prise en considération de la priorité des priorités, faute de quoi toute manifestation d'inquiétude quant à l'avenir de l'espèce humaine et de la planète qui l'abrite est et demeurera vaine. Or nous vivons sous des pouvoirs qui ont pour premier souci de voir toujours croître, pour le meilleur et pour le pire le nombre de ceux sur lesquels ils se fondent. À commencer par le religieux, mais il en est de même pour le politique, en quête permanente et depuis toujours d’électeurs supplémentaires ; de chair à boulot et à impôt quand ce n'est pas canons. Il est d'ailleurs permis de se demander s'il est des collectivités, de quelque nature et dimensions que ce soient ; collectivités, associations, syndicats, etc. qui ne fassent pas passer le bien-être de leurs membres après leur nombre, considéré comme premier signe de leur propre prospérité ? Ce sont les hommes, encouragés à se multiplier par ceux qui les dirigent, qui par la conjugaison de leur nombre, de leurs besoins et de leurs activités améliorent sans cesse leur bien-être, mais en engraissant le veau d’or et sans se soucier des dommages en résultant pour l’environnement.
La simple observation de ce qui nous entoure de près ou de loin, nous apprend que l'humanité se rapproche d'une échéance inéluctable, au moins en ce qui concerne ses rapports avec la Terre, qu’elle pourrait achever de piller avant d’aller exercer ses talents ailleurs. Mais n’est-ce pas la conséquence du désir et de la capacité démontrée de toujours améliorer sa condition qui la distingue des autres espèces connues ?
Si les multiples épreuve et convulsions que connaît l'humanité en ce début du troisième millénaire de sa civilisation occidentale sont en partie imputables à la nature, elles sont aussi incontestablement la conséquence d'une hypertrophie de la société à laquelle a conduit une insuffisance d'éthique caractérisée de la part de pouvoirs préoccupés avant tout de leur puissance. Il appartient maintenant à ces pouvoirs d'assumer leurs responsabilités en corrigeant les erreurs passées, notamment en remettant en cause la croissance incessante des populations sur lesquelles ils se sont fondés et ont prospéré. Tout en dépend, y compris la survie de ces mêmes pouvoirs.
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