samedi 30 août 2025

Question d'un Boomer au Premier-ministre.

Article révisé le 15/09/02025


Le 30 août 2025

Monsieur le Premier-ministre

En réaction à votre récente déclaration – adoucie dans un second temps – imputant aux Boomers la responsabilité de la dette publique de la France, je me permets une question, avec tout le respect dû à votre haute fonction et celui que je vous porte personnellement, augmenté d’une sympathie partagée à l’égard de Henry IV.

Il se trouve en effet que l’aboutissement de l’étude de la relation existant entre le caractère pyramidal de la structure sociale de l’humanité et sa condition, à laquelle je me livre impertinemment depuis une vingtaine d’années, hors de toute influence politique, religieuse ou académique, m’a mené aux mêmes conclusions que vous, à la différence près que cette responsabilité n’incombe pas selon moi aux seuls boomers, mais aux pouvoirs qui mènent le monde, pour avoir poussé de tous temps à la surpopulation une humanité dont les besoins ont fini par dépasser la capacité de son habitat à les satisfaire impunément ; sans conscience des réalités profondes de sa condition, outre les difficultés de gouvernance de toutes populations, croissant avec leur importance.

Je me heurte évidemment à tous ceux qui, dans leur incapacité de penser librement, le reprochent à quiconque se le permet, en ironisant ou plus communément en restant muets ; aucun de mes rares lecteurs ayant pris le temps de me répondre, sans au demeurant avoir peu ou prou ébranlé davantage mes convictions que les observations et arguments sur lesquels elles se fondent.

C’est donc ainsi que je vous adresse en toute simplicité la question ci-après : N’est-il pas incontournable, comme nécessaire et suffisant, pour éviter partout dans le monde la création et le creusement de dettes publiques abyssales, de décourager une prolifération humaine mondiale insensée, dont les retombées atteignent, qu’elles le veuillent ou non toutes les nations, en générant des besoins démesurés défiant les capacités d’un environnement limité de les satisfaire indéfiniment et les générations successives les mieux intentionnées d’en assumer le fardeau ?

La décision comme l’application de mesures de sauvegarde de portée planétaire, donc bien au-delà de la France, dépendant des pouvoirs qui mènent le monde – à commencer par le religieux dans sa fragmentation en milliers de cultes et schismes – et de la mise en cause plus qu’urgente de leurs croyances, doctrines, idéologies, dogmes... surnatalistes*, ceci n’est pas sans ajouter à la perte constante de productivité ainsi que de civisme de l’espèce humaine, qu’entraîne une robotisation la dépossédant de ses tâches et des responsabilités y étant liées. D’où le risque de voir réduit ma question à la vaine curiosité de ce qui ne pourra qu'accélérer l’écroulement prématuré d’une civilisation désormais mondialisée, suivie de la disparition de l’espèce humaine elle-même, dont vous comme votre gouvernement pourriez avoir la sagesse de ne pas vous soucier.*

Mes convictions ne m’entraînant pas jusqu’à espérer ni même envisager une réponse peut-être impossible, Je vous remercie Monsieur le Premier-ministre de votre bienveillante attention, et vous prie de vouloir bien croire en ma très haute considération.


                                                                                        Claude Courty


* À noter que les pouvoirs politiques et religieux ont été conscients des risques potentiels de la surnatalité humaines, depuis la nuit des temps, sans seulemnt tenter d'y mettre le moindre frein – bien au contraire. En attestent entre autres représentations prémonitoires : le vase d'Uruk, la tour de Babel et autres structures plus ou moins pyramidales édifiées depuis la plus haute antiquité.

NB - Ce texte fait l'objet d'un article publié sur mon blog :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/

mardi 5 août 2025

Les “foules”, la démographie & la pyramide sociale


Ayant compris dès leurs débuts les effets sociaux de la révolution industrielle et pressenti ceux à venir à plus ou moins long terme, Gustave Le Bon écrivait en préface de sa “Psychologie des foules” (Édition originale Alcan, 1895) :

Page I « L’action inconsciente des foules se substituant à l’activité consciente des individus est une des principales caractéristiques de l’âge actuel. »

Précisant plus loin (pages 3 & 4 de son ouvrage) « L’avènement des classes populaires à la vie politique, c'est–à-dire, en réalité, leur transformation progressive en classes dirigeantes, est une des caractéristiques les plus saillantes de notre époque de transition. Ce n’est pas, en réalité, par le suffrage universel, si peu influent pendant longtemps et d'une direction d'abord si facile, que cet avènement a été marqué. La naissance progressive de la puissance des foules s’est faite d’abord par la propagation de certaines idées qui se sont lentement implantées dans les esprits, puis par l’association graduelle des individus pour amener la réalisation des conceptions théoriques. C’est par l'association que les foules ont fini par se former des idées, sinon très justes, au moins très arrêtées de leurs intérêts et par avoir conscience de leur force. Elles fondent des syndicats devant lesquels tous les pouvoirs capitulent tour à tour ; des bourses du travail qui, en dépit de toutes les lois économiques tendent à régir les conditions du labeur et du salaire. Elles envoient dans les assemblées gouvernementales des représentants dépouillés de toute initiative, de toute indépendance, et réduits le plus souvent à n'être que les porte-parole des comités qui les ont choisis. Aujourd’hui les revendications des foules deviennent de plus en plus nettes, et ne vont pas à moins qu’à détruire de fond en comble la société actuelle, pour la ramener à ce communisme primitif qui fut l’état normal de tous les groupes humains avant l’aurore de la civilisation. Limitation des heures de travail, expropriation des mines, des chemins de fer, des usines et du sol ; partage égal de tous les produits, élimination de toutes les classes supérieures au profit des classes populaires, etc. Telles sont ces revendications. Peu aptes au raisonnement, les foules sont au contraire très aptes à l'action. Par leur organisation actuelle, leur force est devenue immense. Les dogmes que nous voyons naître auront bientôt la puissance des vieux dogmes c'est-à-dire, la force tyrannique et souveraine qui met à l’abri de la discussion. Le droit divin des foules va remplacer le droit divin des rois. »

Pourtant, l’élite des pouvoirs religieux et politiques ayant de tous temps mené le monde s’est obstinée à encourager l’humanité, avec l’aide d’un pouvoir scientifique coupable de l’avoir exonérée de la loi de sélection naturelle qui l’avait jusqu’alors protégée de la surpopulation – à l’égal des autres espèces –, à se multiplier sans autres freins que les guerres, les pandémies et autres catastrophes naturelles, dont les dommages sont inlassablement réparés en quelques semaines ou mois de relance démographique. C’est ainsi que la croissance démographique est devenue continuelle puis a tournée à la prolifération, premier prédateur de l’ensemble du vivant sur Terre, à commencer par lui-même.

Au point qu’il soit permis de se demander si A. Le Bon n’a pas prêté aux foules les intentions et pouvoirs qui pourraient avoir été ceux de leurs meneurs, lorsqu’il déclare page 98 de son livre « Le grand facteur de l’évolution des peuples n’a jamais été la vérité, mais l’erreur. Et si le socialisme voit croître aujourd’hui sa puissance, c’est qu’il constitue la seule illusion vivante encore. […] Sa principale force est d’être défendu par des esprits ignorant assez les réalités des choses pour oser promettre hardiment à l’homme le bonheur » ou encore « Les foules n’ont jamais eu soif de vérité. Devant les évidences qui leur déplaisent elles se détournent, préférant déifier l’erreur, si l’erreur les séduit. Qui sait les illusionner est aisément leur maître ; qui tente de les désillusionner est toujours leur victime. »

À noter, quant aux effectifs des foules, l’émergence récente d’une population venue les grossir, constituée d’une multitude d’adolescents et même d’enfants, s’autorisant du recul de l’autorité parentale et du laxisme de leurs enseignants, conjuguée avec l’apparition des réseaux sociaux ouverts à tous, pour se mêler significativement du débat public.

Toujours est-il qu’évaluée à 250 000 au début de notre ère, la population humaine a atteint 1 Milliard d’individus au cours du XIXᵉˢ s. , pour doubler au cours du siècle suivant, et atteindre 7 milliards à l’entrée dans le troisième millénaire, en attendant les 9 puis 10 milliards et plus prévus au début du XXII siècle. Ceci en dépit d’une transition démographique annoncée comme prochaine par les démographes depuis qu’ils existent – en France et ailleurs –, sans qu’elle se soit encore manifestée au moment où ces lignes sont écrites (année 2025).

Ce n’est donc pas par hasard que le pouvoir des croyances et idéologies les plus diverses s’exerçant sur les foules les ont submergées, mais par ignorance, négligence et déni de sa condition, entretenus par leurs meneurs, dans un contexte structurel faisant référence au polyèdre pyramidal en tant que représentation de la société humaine n’ayant pu être ignoré des élites, puisque ses traces se retrouvent dans les sociétés les plus anciennes, notamment en Mésopotamie (Vase d’Uruk, Tour de Babel), mais absent de leurs propos, voire refusé par les experts en sciences humaines, pour cause d’incompatibilité avec la dignité humaine.

Car c’est là qu’interviennent des considérations ayant pu échapper à G. Le Bon, bien qu’il ait formulés, toujours dans sa “Psychologie des foules” (Préface, pages IV & V), les observations ci-après.

« Au point de vue de la vérité absolue, un cube, un cercle [une pyramide]* sont des figures géométriques invariables, rigoureusement définies par certaines formules. Au point de vue de notre œil, ces formes géométriques invariables, rigoureusement définies par certaines formules. Au point de vue de notre œil, figurer les objets avec leur forme géométrique exacte serait déformer la nature et la rendre méconnaisable. Si nous supposons un monde dont les habitants ne puissent que copier ou photographier les objets, sans avoir la possibilité de les toucher, ils n’arriveraient que très difficilement à se faire une idée exacte de leur forme. La connaissance de cette forme, accessible seulement à un petit nombre de savants, ne présenterait d’ailleurs qu’un intérêt très faible.

Le philosophe qui étudie les phénomènes sociaux doit avoir présent à l’esprit, qu’à côté de leur valeur théorique ils ont une valeur pratique, et que, au point de vue de l’évolution des civilisations, cette dernière est la seule possédant quelque importance. … Si nous voulons rester dans les limites étroites mais sûres des choses que la science peut connaître, et ne pas errer dans le domaine des conjectures vagues et des vaines hypothèses, il nous faut constater simplement les phénomènes qui nous sont accessibles, et nous borner à cette constatation ».

* Absence pour le moins curieuse de ce polyèdre, dans le propos de l’auteur.

Quoi qu’il en soit, les propriétés géométriquement définies d’un cercle, d’un cube ; du polyèdre pyramidal, ne changent pas avec la vue qu’en a l’observateur ; c’est donc précisément parce que ces propriétés sont par définition immuables, qu’elles peuvent garantir l'objectivité et la pérennité d'une étude de la condition de ses occupants dans sa réalité fondamentale.

Il est précisé que pour les besoins d'une telle étude, le volume de la pyramide “sociale“ est lui-même conventionnellement considérée comme représentatif de l'importance en nombre de la population constituant la société dont elle est la figuration, dans l’altérité hiérarchisée de ses membres, telle que résultant des hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun d'entre eux, quels que soient les aléas de son existence par la suite.

-------------------------------

Schémas, méthodologie

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html

Comment les pauvres se multiplient-ils plus rapidement que les riches

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2017/10/plus-sa-population-augmente-plus-la.html