L'homme semblant laisser à un virus le soin de régler les problèmes posés depuis longtemps par sa démographie galopante, attendrons-nous que ce soient les plus jeunes qui fassent les frais de nos stupides et lâches hésitations, et à quoi nous conduiront-elles concernant les plus vulnérables et les plus susceptibles de propager le virus ?
La
deuxième vague
de la pandémie confirme que 85%
des morts pour cause de
Covid-19 ont
plus de 50 ans, dans des
proportions
croissant avec leur âge. Cf.
statistiques détaillées portant sur 24 pays d’Europe :
(https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps#pooled-by-age-group),
« Santé
Publique France (SPF), en charge du suivi épidémiologique et qui
compile les données relatives au Covid-19, souligne qu’à
partir des
données de la certification électronique des décès, l’âge
moyen des personnes décédées dont les certificats contiennent une
mention d’infection à la COVID-19 est bien de 81 ans.
L’âge
médian, lui, divise les victimes en deux groupes numériquement
égaux, une moitié étant plus jeune et l'autre plus âgée. Là
encore, les 84 ans avancés sont exacts »
selon LCI.
Considérations
accessoires : Covid-19
serait le fruit amer de manipulations génétiques pour le moins
imprudentes, réalisées dans un laboratoire chinois, avec la
contribution technique et financière de la France, dont l’un des
instituts les plus réputés aurait fourni la souche, à des fins
d’étude en rapport avec une alimentation humaine à base d’animaux
sauvages.
Il
faut aussi évoquer une hypothèse parfois avancée ici et là,
reposant sur la libération par la fonte des glaces polaires, sous
l’effet du réchauffement climatique, de l’ancêtre d’un virus
ayant pris la science au dépourvu.
Bien
d’autres spéculations pouvant avoir cours, une question se pose
quelles qu’elles soient : Quel est l’avenir des centenaires,
qu’a multiplié l’augmentation de notre espérance de vie au
cours des dernières décennies ? L’élimination de tous ceux
qui approcheront cet âge longtemps envié, sera-t-elle le moyen de
maîtriser la surpopulation humaine, avant que s’aggravent encore
les atteintes à l’environnement et l’épuisement des ressources
non renouvelables de la planète, pouvant conduire les espèces qui
la peuplent à l’indigence avant l'extinction ? L’évasion
des humains vers d’autres planètes pour y exercer leur prédation
étant une affaire encore loin d’être assurée.
Dans
l’affabulation la plus insensée et une irresponsabilité ayant
conduit à la prolifération de ceux dont elle est faite, l’humanité
s’est seulement préoccupée de l'accroissement de leur nombre, en tant que
moyen de satisfaire des besoins croissant avec lui. Elle a ainsi
laissé s’instaurer le binôme population-économie et une
démographie galopante, sans la moindre velléité ne serait-ce que
de les stabiliser, aidée en cela par des pouvoirs soucieux, avant
toute autre considération, de voir croître l’effectif de fidèles,
contribuables, soldats, consommateurs-producteurs… sur lesquels ils se
sont fondés et ont prospéré durant des millénaires. Pour le
pouvoir politique, à qui les consommateurs sont ce que leurs fidèles
sont aux pouvoirs religieux, l’effet prévisible de leur
vieillissement sur leurs régimes de retraite aboutit à une
situation dont la seule issue est une réduction drastique du nombre
de pensionnés, faute de pouvoir augmenter indéfiniment celui des
cotisants ou le montant de leur écot. Il en résulte que pour
procéder à la réduction puis à la stabilisation de la population
en tenant compte de ressources nécessairement limitées, reste la
possibilité de procéder par dénatalité d’êtres humains
destinés à vivre toujours plus vieux et/ou par écrêtement de la
population des plus âgés, aussitôt remplacés par ceux qui
suivront, lesquels promettant d’être progressivement moins nombreux,
puisqu’issus d’une population qui diminuerait.
Se
heurtant à la résistance, aussi bornée qu’insensible à
l’évidence, de tous ses pouvoirs – du parental au religieux en
passant par le politique – et faute de résultats suffisants et
obtenus à temps des efforts d’information et d’éducation menés
dans les pays du monde les plus concernés, l’humanité devra
continuer de payer de plus en plus chèrement son aveuglement comme
celui des innombrables experts qui la guident. Il n’en est en effet
pas un, depuis la première collectivité humaine qu’est la famille
jusqu’au plus puissant des états, qui ait jamais envisagé son
avenir et sa puissance autrement qu’en termes de démographie. Même
la Chine, critiquée pour avoir compris la déraison d’une telle
vision, est conduite à passer outre pour maintenir la croissance de
son binôme économie-population (celle-ci conditionnant celle-là)
et conquérir comme assurer son leadership partout où elle le peut.
En Chine
comme ailleurs, en dépit de l’inconfort
et des souffrances
du “centenariat”,
comme dans
l’inconscience de chacun quant à sa propre naissance, la
multiplication des inactifs est inévitable.
Après
que son rêve d’immortalité ait entraîné l’homme à
s’affranchir de la loi de sélection naturelle, et que sa
population en soit devenue pléthorique, serait-il tenté pour y
remédier de limiter son âge plutôt que son nombre ? Choix
difficile, tant le poids des marchés des plus jeunes comme des plus
vieux – outre leurs prolongements : prénatal pour l’un et
funéraire pour l’autre – est considérable.
Les
centenaires y perdant leur statut de représentants du suprême
optimisme de l’espèce, mourir reste cependant encore bien
différent et davantage craint que ne pas naître, pour la bonne
raison que tout intéressé souffre d’être privé d’existence
dans le premier cas, tandis que dans le second il ignorera toujours à
quoi il a été soustrait. L’équilibrage de la population “par
le haut” promet donc d’être plus problématique et douloureux
que “par le bas”, en dépit des promesses sans cesse renouvelées
dont les jeunes générations sont porteuses.
L’initiative
appartenait à l’homme, qui eut pu réguler sa natalité, mais
est-il encore temps ? Il est probable qu’une situation
socio-politique rendue intenable par un surnombre devenant chaque
jour plus ingouvernable, aggravée par le bouleversement climatique,
ne permette pas, d'une part d’achever le gigantesque effort
d'éducation à la dénatalité d’ores et déjà entrepris – avec
succès en bien des endroits de la planète – et encore moins de
lever les tabous dont est frappée toute question de population et a
fortiori de surpopulation.
Nous reste
à assumer l’abaissement de notre niveau de civilisation,
désormais mondialisée, après qu’il aura atteint le degré ultime
de ses abus en termes de population, de pillage des ressources de
notre planète… et d’âge.