« Le monde ne vaut que par ses extrêmes et ne vit que par ses moyens »
Paul Valéry
Voir schémas :
Pyramide "riche"
Richesse et pauvreté "verticales"
Écarts amplifiées
Misère circonscrite
Plus de riches
Moins de pauvres "profonds"
L'ascenseur social fonctionne
Pyramide "pauvre"
Richesse et pauvreté "transversales"
Écarts réduits
Moins de riches
Misère plus diffuse
Des pauvres "profonds" plus nombreux
Le "descenseur" social est en service
Il serait curieux de pousser le raisonnement pour obtenir des pyramides différenciées à l'extrême, au point que la pyramide pauvre soit tellement plate que l'ascenseur-descenseur n'y soit plus d'aucune utilité – rêve des égalitaristes–, ou qu'au contraire, l'apex en soit si élevé que pas plus l'appétit que la capacité des hommes ne puissent suffire à l'atteindre. Quel mathématicien se livrera à une telle modélisation ?
Évoquées par ailleurs, les conséquences des variations de la richesse collective et de la croissance démographique sur la pauvreté et le nombre de pauvres, sont ici revisitées en relation avec la notion d'ascenseur social. Il y apparaît que la fonction de ce mécanisme s'inverse et qu'il se transforme en "descenseur" lorsque au lieu de croître, la richesse collective diminue, avec pour effet majeur la réduction des écarts des inégalités sociales, la pyramide conservant aussi implacablement que logiquement sa structure en toutes circonstances.
Toute poussée démographique s'imputant majoritairement aux couches inférieures de la pyramide, par simple proportionnalité, ce sont celles-ci qui ont le plus à souffrir des pannes d'ascenseur social lorsqu'elles se produisent. Et lorsqu'il se transforme en descenseur, sous l'effet d'une paupérisation généralisée de la société, c'est cette même base qui doit accueillir les victimes des déclassements survenant dans les couches moyennes et supérieures.
Sans omettre les effets de ces déclassements infligés particulièrement aux couches médianes (classe moyenne), du simple fait de leur situation intermédiaire. Elles subissent en effet le double impact des déclassements s'opérant aux étages supérieurs et de ceux dont elle est elle-même directement victime.
Compte tenu de ce risque permanent de blocage et d'inversion de l'ascenseur social aggravé par la surpopulation et le poids écologique qui en résulte, il est clair qu'à défaut d'éradication des inégalités, la gestion la moins mauvaise de celles-ci, dans l'intérêt de tous, repose sur l'acceptation et le développement d'une structure sociale médiane, combinant une démographie contrôlée, un niveau de richesse limité, et la tolérance alliée à la solidarité ; sachant qu'à plus de riches moins de pauvres et à moins de riches davantage de pauvres.
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