mardi 20 octobre 2015

Les pouvoirs et la démographie à la veille de la COP 21

COP 21 c'est dans à peine un mois.
Il est encore temps d'inciter les représentants du monde entier à rompre le tabou pesant sur la démographie et à faire preuve de courage face cette question cruciale.
À supposer qu'il n'en aille pas de l'avenir d'une planète qui peut se passer des hommes, il en va de celui de notre civilisation et peut-être même de celui de l'espèce humaine.

Texte emprunté à Abraham Maslow ("Être humain", p.80 – Eyrolles) :
« Il me semble remarquable que des êtres humains limités puissent se mettre au service de grandes causes sans être eux-mêmes de grands hommes. La science est une technique, sociale et institutionnalisée, où même des gens intelligents peuvent s'avérer inutiles au développement de la connaissance. Un scientifique, dès lors qu'il se laisse voguer dans les méandres de l'histoire en s'appuyant sur la cohorte de ses prédécesseurs, s'intègre à un tel point au sein d'une gigantesque équipe de baskett-ball, d'un immense rassemblement de gens, que ses propres idées peuvent passer inaperçues. Il devient digne de révérence, digne du plus grand respect, par sa [seule] participation à une immense et vénérable entreprise. Ainsi je me mets à appréhender toute éventuelle découverte comme le produit d'une institution sociale, d'une collaboration. Ce que l'un ne découvre pas aujourd'hui, un autre le trouvera un jour ou l'autre. Il me semble ainsi que nos scientifiques, même s'ils ont créé, ne constituent pas le meilleur échantillon pour étudier la théorie de la créativité. »

Du même auteur, à la page 44 du même ouvrage : « J'affirme [...] que planifier notre avenir devrait consister à diminuer la population mondiale. »

Je me permets d'y ajouter, avec l'humilité de quelqu'un qui ne possède que sa part de bon sens, que je considère le pouvoir scientifique comme premier responsable de la situation démographique catastrophique dans laquelle se trouve l'humanité, avec la complicité des pouvoirs politiques et religieux.

« Il n'est de richesse que d'homme », tel a été le leitmotiv de ces 3 pouvoirs durant des siècles ; ravis qu'ils étaient de voir croître le nombre de leurs disciples, sujets, partisans ou fidèles. Aucun ne semble s'être rendu compte de l'inflation dégradante à laquelle il ont condamné ce faisant la valeur "homme". Et non seulement ils ont assisté sans réagir à la multiplication effrénée de la population, mais ils l'ont encouragée, ne concevant à aucun moment ce qui ne pouvait qu'en résulter en termes de pillage des ressources de la planète et de dégradation de l'environnement.
Une autre pouvoir, mettant l'écologie aux service des luttes sociales, prône une décroissance qui déboucherait sur l'égalitarisme, dans la négation de la nature humaine voulant que chacun cherche à améliorer ses propres conditions de vie et celles des siens.

Il est pourtant encore temps de redresser la barre, au bénéfice de nos descendants, en réduisant drastiquement le nombre de ceux qui dans le futur pourraient profiter pendant encore longtemps d'un progrès et d'une consommation assagis. Mais ce sont toujours les mêmes pouvoirs qui s'y refusent, par la vanité et l'obscurantisme d'une majorité de leurs représentants.

Au début du XIXe s. la population humaine mondiale était de 1 milliard d'individus.
D'après l'INED (Populations & Sociétés, N° 526, octobre 2015) qui ne fait que reprendre les données de l'ONU :
« 1960 - La population mondiale atteint 3 milliards d'habitants
1974 - La population mondiale atteint 4 milliards d'habitants
1987 - La population mondiale atteint 5 milliards d'habitants
1999 - La population mondiale atteint 6 milliards d'habitants
2011 - La population mondiale s'élève à 7 milliards d'habitants
2024 - La population mondiale atteindrait 8 milliards d'habitants
2036 - La population mondiale atteindrait 9 milliards d'habitants
2056 - La population mondiale atteindrait 10 milliards d'habitants »
Et toujours d'après l'ONU, nous dépasserons largement les 11 milliards au début du prochain siècle, en attendant la décrue que promet une hypothétique "transition démographique".

Quant au taux mondial de natalité, il est passé de 1.91 en 2012 à 1.87 en 2014, pour un taux de fécondité passé de 2.58 en 2009 à 2.42 en 2015.

Conclusion : Le recul de la natalité n'est pas suffisant eu égard à la progression de l'empreinte écologique de la population mondiale existante.

Solutions : a/ Tuer les riches, qui seraient les plus gourmands, ou b/ freiner la naissance des plus pauvres, qui sont à coup sur les plus nombreux. Pour ma part, j'aime bien les pauvres mais je refuse la pauvreté, dont le nombre de pauvres est le premier indicateur. Ce faisant je pense me comporter en être humain raisonnable, dont le premier objectif est d'améliorer sa condition et celle des siens, contribuant ainsi à l'amélioration du sort de l'espèce humaine et à sa longévité.

7 commentaires:

  1. L'absence de commentaire ne serait-elle pas le signe d'un profond découragement devant le cynisme des uns (monde politique et et monde économique) et la bêtise des autres (incapables de réaliser que leur prolifération est la source de leur misère) ?

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    1. Anonyme10/27/2015

      @ Isa

      Bonjour

      Il est probable que vous ayez raison, et je dois admettre qu'après des d'années d'efforts à tenter d'enfoncer le clou dans des têtes pour la plupart aussi dures - que ce soit par stupidité ou cynisme -, il m'arrive de connaître un découragement proche de celui dont vous parlez.
      Mais je me conforte ainsi dans l'idée que la persévérance, voire l'opiniâtreté, doivent être les auxiliaires de la conviction.
      Et puis, sans aller jusqu'à penser "qui ne dit rien consent", silence n'est pas désapprobation et encore moins dissuasion.
      Il faut donc continuer, en tentant de réduire ses propres erreurs, maladresses et insuffisances, sachant combien elles peuvent parasiter le message.

      Quoi qu'il en soit, chaque jour aggrave notre situation démographique et tout ce qui en dépend, et nul ne devrait y être indifférent.

      Pour moi en tout cas, il est trop affligeant d'arriver au terme de son parcours avec la conscience de ce qui s'accomplit, au détriment premier de sa descendance.

      Claudec

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    2. Bonjour,

      Comment expliquez vous la baisse du taux de fécondité mondial ? Simplement par la baisse de celui-ci dans les pays les plus industrialisés ?

      Ne pensez vous pas que la démographie galopante porte en elle même les germes de dépopulation ?

      Puisque les limites vont être atteintes ( ou le sont déjà ) dans l'effort de nourrir 7 milliards d'humains , ne pensez vous pas que nous sommes sur l'autre versant de la falaise de Seneque ?

      Un peu mécaniquement.

      Quand on regarde le nb d'humains par rapport aux NB d'hectares de

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    3. De terre arable + la disponibilité en eau , ne pensez vous pas que le nb d'humains ne peut que mécaniquement baissé par manque de ressources naturelles et d'énergies primaires ?

      ( désolée pour les fautes, correcteur ou pas iPad )


      Merci beaucoup pour votre travail,

      Amicalement

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  2. Bonjour Wendy et merci de vos encouragements.
    Je ne pense pas que la régression démographique dans les pays les plus avancés, probablement passagère en raison des mesures que ne manqueront pas de prendre les pouvoirs pour l'enrayer (ave le concours d'effectifs venus d'ailleurs), suffise à expliquer le ralentissement au niveau mondial. Le dernier bulletin de l'INED, qui reprend les chiffres de l'ONU, fournit à ce sujet des indications qui peuvent signifier que les efforts menés dans divers pays dont le taux de natalité à significativement baissé, y contribuent tout autant. Mais les projections à 2100 en tiennent compte, et la réorientation de la politique familiale de la Chine ne pourra hélas que les aggraver.
    Comme vous, je suis persuadé que la surpopulation ne peut que mener à la dépopulation brutale, d'autant plus que la falaise de Sénèque sera élevée.
    Quant aux terres arables et aux énergies fossiles, l'homme est peut-être encore loin d'avoir épuisé son inventivité pour retarder les effets de leur épuisement, mais qu'est-ce qui pourra remplacer l'eau ?

    Tout ça n'est-il pas, en fin de compte, qu'affaire de délais ?

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    1. Merci pour votre réponse,

      L'eau et à mon sens toutes les énergies primaires sont en déplétion. Les énergies renouvelables coûtent beaucoup trop en énergie primaire pour être renouvelables...

      Je pense sincèrement que le taux de fécondité et de natalité mondiaux vont s'effondrer rapidement.

      L'équilibre est rompu. Oui, inventivité des cultures en sous sol japonaises tellement energivores que ce n'est pas applicable au continent africain par exemple qui se retrouve sans ressource de protéines animales ( sur-pêche ) et sans moyens financiers de se les procurer.

      La dépopulation rapide interviendra lorsque l'agriculture intensive ( OGM+ agro-chimie) "peakera" ce qui ne saurait tarder puisque l'agrochimie tue les sols.

      Nous sommes dans un système de disteibution alimentaire extrêmement fragile et l'eau de la planète... Où en est on exactement ? Mystère !

      Quid des nappes d'eau fossile pillées par exemple en A.S. Simplement pour quelques hectares de blé... ?

      Délire..

      Bien à vous,

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    2. l'agriculture intensive ( OGM+ agro-chimie) "peakera" sûrement quand tous les arbres de la forêt amazonienne seront coupé.... (entre autres)
      Je n'ose pas imaginer ce monde de cauchemar...

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