« Si les hommes ont des obligations, à l’égard des êtres qui ne sont pas encore ; elles ne consistent pas à leur donner l’existence, mais le bonheur ; elles ont pour objet le bien-être général de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent, de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux. » Condorcet :
Si partout dans le monde tous ces maux perdurent et s’amplifient, si le chômage et la pauvreté augmentent, si les inégalités sociales se creusent, si les revendications et les violences se multiplient, si le climat et l’environnement se dégradent chaque jour davantage, si les pires désordres qu’ait connu l’humanité s’annoncent, la raison première en est l’augmentation démesurée de la population mondiale, et cela est démontrable :
À l’aube de notre ère, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains. Elle en comptait 7 milliards 20 siècles plus tard, dont 1 milliard et demi de pauvres profonds. L’homme a ainsi créé 5 fois plus de miséreux qu’il y avait d’êtres humains de toutes conditions sur Terre au début de son entreprise civilisatrice, quels que soient les bénéfices – au demeurant fort inégaux – que les autres aient pu en tirer.
Or, chaque jour 280 000 êtres humains supplémentaires déferlent sur la planète, soit plus de 100 millions chaque année, pour aggraver son pillage et ses conséquences, et leur nombre dépassera bientôt les 10 milliards.
Même si la transition démographique mondiale, que certains promettent un peu légèrement depuis trop longtemps, finit par se manifester et s’étend au monde entier, nous consommons déjà le double de ce que la Terre peut nous offrir (et il ne s’agit pas d’alimentation). Il devient donc plus qu’urgent que les experts de toutes sortes, que les responsables politiques, religieux et scientifiques, de tous niveaux, dans tous les domaines, et que toutes les bonnes volontés dépassent leur vision surannée ou doctrinaire de la société. Sans oublier leurs conceptions parcellaires de l’économie et de l’écologie, ramenées aux seuls climat, énergie, pollutions et autres ressources, qui ne sauraient dissimuler l’essentiel, à savoir le fait démographique.
La survie de notre civilisation et peut-être même celle de l’humanité dépendent de l’ajustement du nombre des humains à ce qu’il reste de la capacité de leur habitat à les faire vivre. C’est la voie incontournable de leur salut et elle est réelle, quelques générations pouvant suffire à revenir – par une simple dénatalité respectueuse de la dignité humaine* – à une population qui chaque jour angoisse un peu plus et devient moins gouvernable. Certes, d’autres problèmes surgiront, tels que le vieillissement de cette population, mais eux seront passagers aussi difficiles qu’ils puissent être à surmonter.
* Par l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des plus défavorisés, afin de les encourager et les aider à réduire leurs taux de natalité, partout où ils aggravent leur propre misère avant de la faire partager au reste de la planète.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre contribution