Article révisé le 27/12/2023
Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles et chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent, sont empruntés en toute simplicité à des disciplines scientifiquement établies.
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« L’être humain étant avant toute autre activité ou toute autre opinion un consommateur » (Gaston. Bouthoul, in Traité de sociologie, tome II, p.180, §3), plus sa population augmente plus sa société s’enrichit. Et dans un apparent paradoxe, plus la société s’enrichit plus elle produit de pauvres ; incontournable, parce que structurel. Telle est la conséquence du développement incessant, depuis que l'homme existe, de l'indissociable binôme économie/population, celle-conditionnant celle-là et non l'inverse.
Encouragés par tous ceux qui se font leurs défenseurs pour des raisons diverses, nombreux sont les pauvres qui se préoccupent davantage de l’enrichissement d’autrui que de leur propre sort. Pourtant, toujours pour des raisons d'ordre structurel découlant du caractère pyramidal de la société humaine, l'effectif des pauvres croît plus rapidement que celui des riches. Sur 100 êtres humains qui voient le jour, 14 naissent au-dessus de la médiane de la richesse collective et 86 au-dessous. En d’autres termes, dans la relativité de la richesse et de la pauvreté, 14 êtres humains naissent riches et 86 naissent pauvres, et cette proportion perdurera quel que soient les aléas de l'existence des uns et des autres.
Dès lors que par convention le volume de la pyramide sociale représente l’importance de la population qui l’habite, le schéma ci-dessus illustre ce mécanisme inéluctable ; d’autant plus difficile à admettre que si la pauvreté a une limite qui est le niveau zéro de la richesse sous lequel nul ne peut descendre, la richesse n’en connaît pas d’autre que celle des ressources qu’offre la nature, et l'appétit de ceux qui la convoitent.
Répartition objective de la richesse de la société entre riches et pauvres. D'où :
Nota : Si le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or, l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté à la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant avec sa base, là où est condamnée – structurellement – à survivre la multitude des plus déshérités.
Quoi qu’il en soit, la compassion la plus grande et la plus sincère n’y peut rien changer, excepté dans ses effets à court terme, sans cesse irrémédiablement remis en cause par le mécanisme lui-même ; ce qui n’est pas sans décourager les meilleures intentions, dès lors en conflit avec la priorité naturelle de chacun, qui est d’améliorer et garantir sa propre condition et celle de sa descendance. Reste, au profit des plus démunis, le fait que l’homme n'oublie pas les devoirs que lui dicte, sinon la solidarité avec ses semblables, au moins la conscience de cette aide dont chacun peut avoir besoin un jour, nul n'étant à l'abri des vicissitudes de l'existence. C'est ainsi que la réduction des inégalités sociales finit par échoir à la société qui ne doit pas pour autant négliger que pour y parvenir elle doit veiller à son propre équilibre, notamment et avant toute autre mesure, en termes démographiques et environnementaux.
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