En
ces temps d'angoisse due au Covid-19, dans un récent article repris
par Courrier international, le NewYork Times nous
fait part de la question que se pose Donald Trump quant au prix d'une
vie humaine ; question de première importance dont il est curieux
qu'elle ait provoqué aussi peu de réactions chez les esprits
éclairés.
Pourtant,
pour qui sait laisser un instant de côté ses sentiments et ses
émotions, il est évident que dans une société fondée sur la
relation entre sa population et son économie ; et son histoire sur
l'évolution de cette relation, productifs et improductifs s'y
différencient assez pour que cette question en suscite une autre :
De quelle vie s'agit-il ?
Si
les générations montantes sont les moteurs du développement
économique actuel et futur, et à ce titre sont et justifient un
investissement indispensable à un progrès lui-même garant de
l'amélioration d'une condition à laquelle œuvrent inlassablement
les êtres humains depuis qu'ils existent, il n'en est pas de même
des improductifs, dont les personnes âgées constituent pour
l'essentiel l'effectif. Ce sont donc ces dernières, dont le nombre
ainsi que la proportion ne cessent de croître, contrairement à
leurs capacités de production qui déclinent naturellement jusqu'à
ce qu'elles disparaissent, qui sont les premières concernées.
Ce
n'est pas pour rien que l'un des problèmes parmi les plus ardus
auxquels est confrontée la société est son vieillissement,
résultat d'une démographique incontrôlée – avec ou sans l'aide
d'une mortalité infantile proche de l'éradication ou d'un gain en
espérance de vie sans cesse croissant. C'est ainsi que les seniors
demeurent des agents économiques en tant que consommateurs, après
un passé d'actifs cotisants et avec la contribution des productifs,
condamnée à l'inutilité par cette même démographie galopante et
l'allongement de la durée de vie de ceux dont elle soutient le
vieillissement.
Le
schéma ci-dessus illustre et résume l'histoire de la société
humaine, réduite à l'évolution du binôme économie-démographie
dans une structure incontournablement pyramidale, pendant ses deux
derniers millénaires. Et une vidéo de L'INED – Institut national
d'études démographiques –, complète ce schéma, en permettant
d'y
superposer
une dimension en termes d'âges, pour offrir une vision
socio-économique de la société pouvant suggérer bien d'autres
questions parmi lesquelles :
-
Le vieillissement des êtres vivants, humains plus que de toute autre
espèce, n'entraîne-t-il pas un abaissement du prix de la vie de
chacun d'entre eux, dans une mesure inversement proportionnelle, non
seulement à leur nombre mais à leur âge ? C'est en tout cas ce
dont semble attester le fait que 75% de ceux qui meurent du Covid-19
sont âgés de plus de 60 ans (données officielles).
-
Les hommes changeront-ils leur archaïque lutte des classes pour une
guerre entre générations ?
-
Sauront-ils profiter de la leçon que leur donne la nature, avec
toute sa brutalité – à moins que ce soit le Dieu des uns ou des
autres ou toute autre puissance – pour profiter de leur vie sur
Terre, sans en abuser ?
Quoi
qu'il en soit et s'il en est encore temps, reste à espérer, pour
les “vieux” et quelques autres improductifs, que le refus d'une
régulation de la population humaine par les surnatalistes incapables
de faire la différence entre mourir et ne pas naître, ne conduise
pas à l'élimination pure et simple de tous ses éléments de
moindre utilité et coût économiques.
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