mercredi 27 décembre 2023

Plus sa population augmente, plus la société s’enrichit et … plus elle crée de pauvres


Article révisé le 12/07/2025

Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles et chiffrées étayant le raisonnement qu’ils illustrent, sont empruntés en toute simplicité à des disciplines scientifiquement établies.


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« L’être humain étant avant toute autre opinion un consommateur » (Gaston Bouthoul, in Traité de sociologie, tome II, p.180), plus sa population croît plus ses besoins augmentent et sa société s’enrichit par leur satisfaction. C'est ainsi que dans un apparent paradoxe, plus la société s’enrichit plus elle produit de pauvres.

Incontournable parce que structurelle, telle est la conséquence mathématiquement établie du développement incessant, depuis que l'homme existe, de l'indissociable binôme économie/population, celle-ci conditionnant étroitement celle-là.

Pourtant, encouragés par ceux qui se font leurs défenseurs pour des raisons allant des plus aux moins altruistes, nombreux sont les pauvres qui se préoccupent davantage de l’enrichissement des riches que de leur propre sort, alors que toujours pour des raisons d'ordre structurel découlant du caractère pyramidal de la société humaine, l'effectif des pauvres croît à une cadence qui est plus de 6 fois celle des riches.

Sur 100 êtres humains qui voient le jour, 14 naissent en efffet au-dessus de la médiane de la richesse collective et 86 en-dessous. En d’autres termes, dans la relativité de la richesse et de la pauvreté, quand 14 êtres humains sont promis à la richesse, 86 vont grossir les rangs des pauvres – dont les pauvres profonds –, cette proportion perdurant quels que soient les aléas de l'existence des uns et des autres.







Et la partition de la société en 3 catégories, par des économistes inspirés ayant introduit entre pauvres et riches la variable d'ajustement que constitue les “classes moyennes” n'y change rien. Le progrès scientifique et technique ayant considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'immense majorité des êtres humains, richesse et pauvreté existant depuis toujours continuent d’exister l'une par l'autre, dans leur relativité. Sans riches point de pauvres et réciproquement. Ce qui compte pour chacun n'en demeure pas moins son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans la pyramide sociale, que ce soit à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite ; position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel de chacun ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables.

La croisaance démographique de l'humanité, considérablement accélérée au cours des derniers siècles par le progrès scientifique et technique et notamment l'exonération dont il a été porteur de la loi de sélection naturelle qui régulait auparavant sa population, ont pour effet le développement constant de la pyramide sociale et l'écart existant entre sa base et son sommet. Les inégalités sociales exprimées par cet écart se creusant avec son augmentation, sont d’autant plus ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté à la sienne, qui est le niveau Zér0 de la richesse collective, coïncidant avec la base de la pyramide sociale, là où est condamnée – structurellement – à survivre la multitude des plus déshérités.



La compassion la plus grande et la plus sincère à l'égard des pauvres n’y peut rien changer, ses effets étant sans cesse remis en cause par la volonté de chacun de toujours améliorer son sort et celui de sa descendance – ce qui distingue l'homme des autres animaux –, les riches ayant quant à eux le souci de protéger leurs acquis, outre la nécessité de procéder aux investissements constamment requis pour tenter de satisfaire les attentes de tous, sachant que la croissance démographique humaine désormais devenue prolifération s'y oppose en premier lieu, ne serait-ce que par l'ingouvernabilité de la société qui en résulte.