vendredi 18 mai 2018

Contre la croissance démographique

Article emprunté à : https://www.populationmedia.org/


La star du sport automobile prend la tête de la course contre la croissance démographique

Leilani Munter



LONDRES (Thomson Reuters Foundation) - L'une des meilleures conductrices de voitures de course au monde, Leilani Munter, a pris la tête d'une campagne visant à réduire la surpopulation - et a promis de ne pas avoir d'enfants elle-même.
 
Munter, dont le travail comme doublure photo pour l'actrice Catherine Zeta-Jones a financé sa carrière de course, est devenue cette semaine mécène de l'organisme de bienfaisance Population Matters basé au Royaume-Uni.
 
La sportive américaine, une fois classée parmi les 10 meilleures conductrices de Sports Illustrated, a déclaré que la croissance démographique était l'une des plus grandes menaces au monde et que les femmes ne devraient pas être jugées négativement pour avoir choisi de ne pas avoir d'enfants.
 
Les Nations Unies estiment que la population mondiale augmente de 83 millions d'habitants par an, le nombre de personnes sur la planète devrait atteindre 9,8 milliards en 2050, contre 7,6 milliards actuellement.
 
"Ne pas avoir un enfant a été le meilleur moyen pour moi de réduire mon impact sur la planète", a déclaré Munter, 44 ans, à la Thomson Reuters Foundation dans une interview téléphonique mercredi.
 
"Si vous regardez les chiffres, la terre est finie, et la race humaine ne peut pas continuer à croître à l'infini avec seulement autant de ressources."
 
Les autres clients de l'organisme de bienfaisance comprennent le naturaliste David Attenborough, l'actrice anglaise Susan Hampshire et la primatologue britannique Jane Goodall.
 
Se décrivant comme une «vegan, hippie poussin» sur le site de Population Matters, Munter a déclaré que les femmes étaient sous pression pour avoir des familles, quelque chose qu'elle a combattu depuis qu'elle était à l'université et qu'elle était d'accord avec son mari.
 
Un législateur au Japon a récemment essuyé des critiques sur les médias sociaux après avoir déclaré que les femmes devraient avoir au moins trois enfants, car les femmes sans enfants risquaient de devenir des fardeaux financiers pour l'État.
 
"Nous devons normaliser le choix d'être sans enfant", a déclaré Munter, appelant à plus d'éducation sur le contrôle des naissances.
 
Les chiffres des Nations Unies montrent en moyenne que les femmes ont 2,5 enfants dans le monde, mais l'Afrique reste la région où la fécondité est la plus élevée avec 4,7 enfants par femme.
 
"Là où les femmes et les filles ont l'autonomisation économique, l'éducation et la liberté, elles choisissent d'avoir des familles plus petites", a déclaré Population Matters sur son site internet.
 
"Lorsque la taille des familles est plus petite, cela permet également aux femmes d'acquérir une éducation, de travailler et d'améliorer leurs opportunités économiques."

samedi 5 mai 2018

Un autre Marx


L’humanité a commémoré le 5 mai 2018, dans la discrétion, le 2ᵉ centenaire de celui qui a donné son nom à une doctrine socio-politique dont ont dérivé tant d’autres. Que penser de son incidence sur la condition humaine ? Voici en tout cas résumé un point de vue qui considère le marxisme comme la pire théorie qu’y ait jamais existée.


Avec ce romantisme rhénan que Wagner magnifiera avec tambours et cuivres, pour le plus grand plaisir d’un autre prophète de sinistre mémoire, Marx a nourri sa pensée des idées révolutionnaires ayant fleuri partout dans le monde depuis que la société des hommes y règne et plus spécialement à l’époque dite “des lumières”, qu’a suivi en occident l’avènement de l’industrie et des grands moyens de communication et de propagation des idées. Et cette pensée s’est développée, en dépit – ou profitant – des désordres qui ont agité le monde depuis. C’est ainsi que le marxisme a prétendu répondre, au fil de sa dramatique histoire, à l’attente des êtres humains les plus démunis, encouragés par les héritiers de ces utopies qui font oublier à l’homme les réalités d'une condition devant tout aux incontournables hasards de la naissance de chacun.

Portée par l’extrême misère d’un prolétariat cristallisé de fraîche date, grossi de millions de serfs vivant un autre temps aux confins de l’Europe, le marxisme a rapidement enfanté du communisme, qui suscitera à son tour, par réaction, ces autres fléaux qui perdurent en certains endroits de la planète, après notamment le fascisme du Caudillo, celui du Duce, puis le nazisme. Mais le marxisme et ses schismes n’en sont pas pour autant exempts de ce qui est reproché à ces idéologies qu’ils ont si largement contribué à faire naître et qui sur bien des points lui ressemblent.

Si la misère la plus profonde et la révolte qu’elle peut susciter peuvent être considérées comme les raisons de son avènement, il n’en demeure pas moins que le marxisme, de même que ses résultats, sont au plus haut point contestables, pour trois raisons majeures :


1° - Absence d'humanisme et d’éthique.

La lutte des classes à outrance, avec pour objectif la prise de pouvoir par le prolétariat – qu’elle préconise comme le seul moyen de parvenir à la justice sociale – est ni plus ni moins qu’une incitation à la haine, aussi incompatible avec l’humanisme qu’ignorante des réalités de la condition humaine. La lutte des classes s’est donc traduite par des guerres civiles aux innombrables victimes, dont une centaine de millions de morts, soit davantage que ceux qu’ont provoquées les deux guerres mondiales du XIXe s. Et ces guerres civiles, fondées sur l’incompréhension, l’intolérance et la haine, perdurent en certains endroits de la planète, promettant de naître ailleurs.

2° - Dépendance, corporatisme et nouvel obscurantisme.
C’est le marxisme qui a incontestablement généré le syndicalisme avec ses dogmes aussitôt consolidés par ceux du religieux et du politique, qui ont vite opéré leur OPA, partiellement réussie comme en attestent les liens étroits existant entre les principaux syndicats d’une part et l’Église ainsi que les partis politiques d’autre part.
Ces mariages peuvent d’ailleurs apparaître comme autant d’alliances face au progrès scientifique et technique et à l’enrichissement qu’il génère, au motif qu’il contribue au développement du capitalisme. Ce qui n’empêche pas ceux qui se considèrent sans vergogne comme des progressistes, de créditer la lutte des classes des moindres avancées sociales, alors qu’elles sont avant tout le fruit de ce progrès scientifique et technique. Quoi qu’il en soit, en échange “d’avantages acquis” – dogme syndical entre tous – d’une manière ou d’une autre, le monde des travailleurs s’est vu coiffé d’un pouvoir supplémentaire, comme si ceux qu’il subissait déjà ne lui suffisaient pas, ce qui est loin de répondre à la promesse d'émancipation promise par Marx. Sans omettre que le syndicalisme, conquête de la lutte des classes livrée au nom du prolétariat, n'entretient désormais qu'un lointain rapport avec celui-ci.


3° - Ignorance des dimensions démographique et environnementale, inhérentes à tout processus économique et social.

L’homme est avant toute autre considération un consommateur qui, par différence avec les autres êtres vivants, s’invente des besoins ; ce que Marx semble avoir ignoré, de même qu’il ne semble pas avoir conçu que si la pauvreté a pour limite le niveau zéro de la richesse, cette dernière n’en a pas d’autres que l’appétit de ceux qui la convoitent et les ressources de la planète dont elle est tirée. Que n’a-t-il été guidé par l’évidence voulant que le meilleur moyen de priver les profiteurs de la main d’œuvre qui les enrichis, serait qu’elle cesse de proliférer et avec elle ses besoins, dont la satisfaction contribue toujours plus à l’enrichissement de la société, à commencer par celui des plus ambitieux de ses membres ? Comment ceux qui ont le plus à se plaindre de leur sort peuvent-ils au contraire être encouragés et s’obstiner à condamner leur descendance à une existence qui ne peut être que pire que la leur, en raison de leur nombre croissant sans cesse en se multipliant à une cadence qui peut être supérieure à 20 fois celle des riches, selon la segmentation de la pyramide sociale ? Mais le peuple est pour le marxisme comme pour tous les pouvoirs, un instrument dont la force s’affirme d’abord par le nombre. Pas une église, pas un parti, pas un syndicat, pas la moindre collectivité, qui ne cherche à augmenter sa puissance par le nombre de ses fidèles, de ses membres ou de ses adhérents.

Faute de pouvoir échapper à des inégalités résultant d’un sort aveugle auquel nul être vivant ne peut échapper à sa naissance, quels que soient les aléas de son existence par la suite, ne devons-nous pas limiter notre ambition à en compenser les effets, sans pour autant vouloir la mort de l’autre ?

Plutôt que cela le marxisme, imitant tous les pouvoirs, n’a su que chercher à accroître ses troupes, fournissant ainsi à ceux qui les exploitent, un effectif sans cesse grandissant. De ce point de vue, l’analyse à laquelle se livre Marx de la population humaine n’a de réaliste et d’utile que de souligner son caractère universel, en ce sens que chacun d’entre nous est plus ou moins dépendant de tous les autres. Par contre, sa classification et son invention de l’AIR (armée industrielle de réserve), qu’il organise et représente arbitrairement, non sans ce romantisme déjà évoqué et un sens de l’organisation bien germanique, sont d’un parti-pris n’ayant d’égal que son ignorance, voire son puéril refus de la condition humaine, telle que l’illustre si parfaitement la pyramide sociale.


Et cette ignorance s’est aggravée chez Marx de celle dont font preuve la plupart de ceux qui, promettant le bonheur à l’humanité, négligent ce qu’est la richesse collective de l’humanité et d’ajouter la démographie, à l’indissociable relation existant entre entre économique et social*.







lundi 16 avril 2018

Des insuffisances de l’entretien Macron-Bourdin-Plenel


Une fois de plus un chef d’Étatzappe l'incidence de la situationplanétairesur cellede son pays et ce ne sont pas ses interlocuteurs, prisonniers de la pensée dominante et troppréoccupés de leuregomédiatique, qui l’auraient entraîné dans l’évocation d’une problématique de cette envergure. De nombreux auditeurs, dont les responsabilités l’exigent ou simplement capables de s’extraire de leur quotidien au moins le temps d’un entretien de ce genre, en serait pourtant curieux. À croire que la représentation que peut constituer une émission à caractère politique et le jeu de ses acteurs valent plus que le sort de l’humanité et celui de dizaines de millions de citoyens tel qu’il en découle.

Pourtantc'est là,bien au-delà de l’hexagone,que se situe la cause première, en même temps que la solution de problèmes auxdimensions dorénavant imposéespar la mondialisation à tous lesmécanismes économiques, financiers et sociaux. Etque cettemondialisation soit accusée à tort ou à raison d'avoir été un choix politique des uns ou des autres etd'être à l'origine des maux dont souffre l'économie française comme, à des degrés divers et sous diverses formes, celle de tous les pays du monde, n’y change rien. La mondialisation est là, résultat d'un progrès inéluctable – auquel chaque être humain a œuvré en tant que consommateur – s'étant notamment manifesté en matière d'information et de communication et par lequel les frontières entre les États sont tombées et continuent de le faire les unes après les autres ;les flux migratoires politiques, ethniques, religieux, climatiques, etc. en attestent quotidiennement, avec toutes conséquences sur la vie de toutes les nations.

C'est par cela que sont bousculés les schémas traditionnels auxquels continuent imperturbablement de se référer les économistes et ceux qui les écoutent ; comme si bientôt 10 milliards de terriens et la déferlante quotidienne de 280 000 êtres humains supplémentaires (soit près de 100 millions par an) était une peccadille sans incidence sur les conditions d’existence des pays, non seulement les plus pauvres – dans lesquels elle se manifeste en premier lieu –, mais sur celle des pays riches, où se déverse une part grandissante de ce surplus de population qu'ils ne sont pas préparés à accueillir, étant de plus incapables de fournir à ceux qui le composent le travail qu'ils viennent y chercher.

Il en est alors comme de l'arbre qui cache la forêt. La dette, le chômage, des croyances obscures et archaïques ; des égoïsmes identitaires et corporatistes ; le sectarisme des uns et des autres, les savants raisonnements et les indices au service de leurs seuls inventeurs, masquent l'essentiel, qu'est la démesure d'une population chaque jour plus difficile à nourrir autant qu'à gouverner, ce que chacun peut comprendre.

Quand donc un chef d’État en exercice se décidera-t-il à tenir à ses concitoyens ce langage d’adultes, plutôt que de leur promettre d’appliquer à leurs maux des remèdes qui ne peuvent être, dans un tel contexte planétaire, que cautère sur jambe de bois ?

C’est d’autant plus nécessaire que c’est aussi cette démesure mondiale qui est à l’origine des inégalités sociales que tant de bonnes intentions ont combattues au cours des siècles et qui n’ont pour autant pas cessé d’augmenter.

Avec ou sansMacron, Bourdin et Plenel,plus le temps passe plus la population augmente (1 à 7 milliards en 1 siècle et 11 milliards à l'horizon 2100) et avec elle ses besoins vitaux comme superflus et la nécessité de les satisfaire, d'où une croissance économique ininterrompue générant toujours plus de profits pour tous, à commencer par les plus riches, par simple effet d’échelle et de proportion, les pauvres se multipliant structurellement 6 fois comme ces riches.Ainsi va un progrès qui a pour effetsd’accroître richesse et pauvreté, dans leur relativité, et de développer la pyramide sociale dans ses trois dimensions, dont sa hauteur, ce qui éloigne toujours plus son sommet de sa base et creuse les écarts qui en résultent, entre les catégories sociales et les individus dont elles sont faites.
Pendant ce temps-là les hommes en restent à leur quotidien surévalué ou à leurs fantasmes égalitaires, et débattent en affichant une compassion dévoyée à l’égard des plus démunis, dont la clientèle ne cesse de croître face à la prospérité de ceux qui prétendent hypocritement ou sottement les défendre.



mardi 13 mars 2018

Quand les économistes se font Diafoirus


Nobel ou pas, les économistes de toutes tendances se copient entre eux, sans avoir jamais contribué à réduire les inégalités sociales, objectif au service duquel devraient pourtant être mises toutes les sciences dites humaines et les disciplines qui aspirent à en faire partie, telles la démographie et la sociologie, plus proches qu’il n’y paraît de l’économie.

Au contraire les inégalités sociales ont toujours augmenté et continuent de le faire dans l’insuffisance du constat de bien des experts, compliqué d’un arsenal de formules, indices et autres raisonnement, pontifiant dans le respect des pires dogmes et tabous, dont principalement celui dont est frappé toute question de population et a fortiori de surpopulation. C’est ainsi que rares sont ceux qui conçoivent d’autres vérités que celles qui résultent d’idées toutes faites. La pensée unique domine ici comme en tant d’autres domaines.

C’est ce qui les conduit notamment à ignorer, ou à négliger, que les inégalités sociales se soient toujours creusées, et continuent de le faire depuis que la société des hommes existe, dans une mesure directement proportionnelle à deux phénomènes indissociables :
1° L'augmentation de la richesse collective, telle qu’elle résulte de la croissance économique, aidée par le progrès scientifique et technique.
2° La croissance démographique, premier moteur de cette économie, du simple fait que l’être humain est avant toute autre considération un consommateur, et le pourvoyeur de tout ce qui peut contribuer à la satisfaction de ses besoins, vitaux comme superflus.

Ce qui peut se dire autrement en se référant à une pyramide sociale dont le volume est représentatif de l’importance en nombre de ses habitants. Plus ce nombre augmente, plus croît la richesse générée par les activités industrielles et les échanges commerciaux qu’entraînent les besoins de la population. Et plus croît l’enrichissement collectif qui en résulte – quelles que soient les conditions de son partage –, plus se creuse l'écart entre riches et pauvres. Pour s’en rendre compte, point besoin de formules savantes. Un calcul d’une simplicité enfantine y pourvoit et surtout, il suffit d’ouvrir les yeux et de se référer à des faits et à des chiffres incontestables, accessibles à tous : en 20 siècles la population humaine est passée de 250 millions à bientôt 10 milliards d’individus, et elle augmente actuellement de 280 000 chaque jour, soit près de 100 millions par an. C’est ainsi que notre civilisation a créé 1 à 2 milliards de pauvres profonds – vivant avec moins de 2 dollars par jour –, soit de 4 à 8 fois ce qu’était la population totale de la planète il y a 2 000 ans, toutes conditions sociales confondues et quel que soit le nombre de ceux qui échappent de nos jours à la pauvreté.

C’est à partir de la prise de conscience de cette démesure et de l’atrophie de notre société telle qu’elle en résulte, et seulement à partir de là, que des solutions réalistes et durables pourront être envisagées et appliquées pour maîtriser l’économie, réduire les inégalités, et servir au mieux les intérêts de l’humanité à travers ceux de la planète qui l’abrite peut-être encore pour quelque temps.

dimanche 4 mars 2018

La guerre et les épidémies au secours de la justice sociale ?


Dans son numéro du 3 mars 2018, “Le Point” invite ses lecteurs à méditer les propos recueillis par Thomas Mahlerauprès de l'historien de l’université de Stanford, Walter Scheidel, selon qui « seules les guerres et les catastrophes ont fait baisser les inégalités dans l'histoire. ».
Il est fréquent de lire ou d'entendre “qu’une bonne guerre réglerait les problème de l'humanité”, mais il est pour le moins surprenant qu’un avis aussi sommaire puisse être partagé par un historien.

Quel que soit sa portée et son bilan mortuaire, quelle guerre ou épidémie a-t-elle jamais réduit la population humaine dans une mesure suffisante pour influencer les inégalités sociales ? Tout au plus ont-elles pu générer passagèrement un ordre de portée limitée, fondé sur de nouveaux critères de différenciation entre leurs survivants, une nouvelle hiérarchie ayant pu alors se manifester. Mais comme après toute révolution – qui n’est qu’un moyen de changer l’ordre établi par la force –, aussitôt qu’ont pris fin les événements ayant pu la perturber, la structure de la société humaine reprend inéluctablement son caractère pyramidal. Ces événements passés ; une fois que les membres de la société ont retrouvé le plein exercice de leurs fonctions premières qui sont de consommer et de produire, consommation et production connaissent un nouvel essor et l’enrichissement collectif reprend son cours, après qu’il ait été interrompu par une situation dans laquelle les destructions, tant humaines que matérielles, ont pu dépasser leur production. La population poursuit quant à elle sa croissance et la pyramide sociale son inexorable développement, par lequel son sommet s’éloigne toujours plus de sa base, en accroissant leur écart et les inégalités sociales que cet écart exprime.

S’il est vrai que certaines guerres et épidémies ont pu et pourront encore entraîner des réductions sensibles de l’effectif de la société, il suffit de se souvenir que la population humaine mondiale a incessamment augmentée depuis que l’homme existe – en dépit de son caractère belliqueux et de combats incessants, toujours plus meurtriers – et que cette augmentation est actuellement de l'ordre de 280 000 individus chaque jour (cf. estimations de l'INED), soit près de 100 millions par an, ce qui , quelle que soit l'approximation de ces chiffres, suffit pour résorber en bien peu de temps les pertes en vies humaines les plus sévères, quelles qu’en soient les causes. Sans compter qu’une épidémie ou un feu nucléaire capables d’éclaircir les rangs de l’humanité au point d'en faciliter la “régénération”, rendraient probablement notre planète impropre à la vie humaine.

Richesse et pauvreté sont des données relatives, et vouloir traiter d’inégalités au moyen d’indices fondés sur des écarts de revenus individuels (tel le coefficient de Gini), comme le font la plupart des experts, à l’instar des Piketty et Oxfam, revient aux pires amalgames, mêlant allègrement rémunération du travail et du capital, patrimoine et revenu, à des époques et en des lieux où ces notions peuvent aller jusqu’à être ou avoir été sans le moindre rapport avec l'idée que nous nous en faisons de nos jours. Qu’ont de comparable, sinon dans leur relativité, la richesse comme la pauvreté de populations différentes à des siècles, voire à des millénaires, de distance, ou des actuels pays les plus pauvres par rapport aux plus avancés ? Qui peut prétendre que la notion de revenu ait le moindre sens pour les deux milliards d’être humains disposant quotidiennement, aujourd'hui, de moins de deux dollars pour survivre ?

Pour plus de précisions, lire “Précis de pyramidologie sociale”.