samedi 24 juillet 2021

Nouvelle politique anti(sur)nataliste en Inde – Fake ou censure ?

Comme "Capital" en informait récemment ses lecteurs,

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/WhctKKWxXJLmHqxsxzgXgdvpLLNtnvnwJBclZqqbckqDvDdmkptnxZdvRRkDvwZWlFhcPRQ

l'Inde aurait décidée de tester sur à une large partie de sa population, une nouvelle politique destinée à freiner sa croissance démographique, dans une mesure répondant aux crises sanitaire, climatique et environnemetale dont souffrent l'humanité et son habitat. Serait-ce la manière indienne de répondre aux alertes que s'apprête à officialiser le GIEC, après que des indiscrétions journalistiques les aient anticipées ?

D'autant plus difficile de le savoir qu'à l'heure où sont écrites ces lignes, la "grande presse" ne se bouscule pas pour reprendre l'article dont le lien est fourni ci-dessus.

Mais peut-etre s'agit-il simplement d'une fake-new, dont Internet est coutumier, à moins qu'opère la censure de ceux qui s'en remettent inconditionnellement aus dogmes surnatalistes hérité des Saintes écritures par les religions du Livre. L'avenir le dira, la vérité finissant toujours par sortir du puits.

Quoi qu'il en soit, la limitation à 2 du nombre d'enfants par couple, dans le pays le plus peuplé du monde, constitue un signal fort, à contrepied du retour récent de la Chine sur ses dispositions à ce sujet, mais les ambitions géopolitiques de l'Inde ne sont pas celles aussi clairement affichées que poursuivies par sa voisine asiatique.

En outre, l'instauration d'une prime à la stérilisation pourrait être non moins significative d'une politique sociale, au-delà du démographique. Un tel levier financier pourrait en effet constituer un premier pas vers un revenu (RUMI –Revenu Universel Minimum Inconditionnel) destiné à isoler ses bénéficiaires du niveau zéro de la richesse, pour vaincre une surnatalité répondant à l'absence d'aides sociales à la vieillesse.

Invitation à lire par ailleurs : 

Le syndrome de l'autruche https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html & 

Lettre ouverte à propos du revenu universel https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html

samedi 10 juillet 2021

À quand l'explosion de la pyramide sociale international(ist)e ?

 Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement qu'ils illustrent, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


Des effets biologiques et sociaux de la surpopulation humaine

À commencer par l’auteur de ces lignes, qui se consacre pourtant à l'étude du sujet depuis de très nombreuses années, malthusiens ou anti-malthusiens, dénatalistes comme surnatalistes ; tous ceux qui considèrent que la planète Terre est trop peuplée ou pourrait l’être davantage, se trompent moins qu’ils commettent une grave confusion. Et quand ils disent que la planète ; que tels continents, régions du monde, nations, villes ou campagnes, sont ou non surpeuplées, cette confusion est double, en raison d’un amalgame ne distinguant pas les aspects biologiques et sociaux de la question.

Si l’humanité a usé et abusé de bien des ressources de son habitat, au point de le saccager et d’en bouleverser irrémédiablement certains grands équilibres, mettant ainsi en danger, voire en hâtant la disparition de nombreuses espèces au demeurant promises à cette disparition du simple fait que toute vie a tôt ou tard une fin, le problème se pose en d’autres termes concernant la société des êtres humains.

Dans ce cas, c’est la pyramide sociale qui est mise en danger de véritable explosion, par son hypertrophie, telle qu'elle résulte de la croissance exponentielle de l’indissociable binôme économie/population qui en détermine le volume et les proportions. De même pour l’échelle de la richesse collective pouvant lui être associée parce que s’élevant avec elle, quelles que soient la nature et les conditions du partage de cette richesse.

L’hypertrophie de la pyramide sociale aboutit alors à une telle distanciation de son sommet par rapport à sa base – et inversement –, que cet écart devient d’autant plus intolérable qu’est élevé le nombre des occupants de cette base, comparé à celui des nantis occupant son sommet, sachant que pour des raisons purement et irrémédiablement structurelles, ceux qui occupent la base de la pyramide sociale se multiplient davantage que ceux qui en occupent le sommet. Sans compter le chômage et son corollaire qu’est la misère, en raison d’une multiplication de la population plus rapide que celle des emplois lui étant fournis, ces derniers étant par ailleurs détruits par le progrès scientifique et technique, dans ses récentes manifestations.







Comment contrer le risque d’explosion de la pyramide sociale ?

En instaurant, alors que la richesse collective de la société existe encore, et tant que les conditions de vie su Terre le permettet, un revenu universel minimum et inconditionnel (RUMI), autorisé autant que rendu indispensable par les nouvelles technologies.


https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/09/inegalites-sociales-et-revenu-universel.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/03/revenu-universel-et-lutte-des-classes.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html


Lire aussi :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Ainsi qu'à l'intention de celles et ceux dont la colère aggrave les maux dont ils se plaignent :        La grande illusion, ou https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html


vendredi 6 novembre 2020

La fin des centenaires

L'homme semblant laisser à un virus le soin de régler les problèmes posés depuis longtemps par sa démographie galopante, attendrons-nous que ce soient les plus jeunes qui fassent les frais de nos stupides et lâches hésitations, et à quoi nous conduiront-elles concernant les plus vulnérables et les plus susceptibles de propager le virus ?

La deuxième vague de la pandémie confirme que 85% des morts pour cause de Covid-19 ont plus de 50 ans, dans des proportions croissant avec leur âge. Cf. statistiques détaillées portant sur 24 pays d’Europe : (https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps#pooled-by-age-group),

« Santé Publique France (SPF), en charge du suivi épidémiologique et qui compile les données relatives au Covid-19, souligne qu’à partir des données de la certification électronique des décès, l’âge moyen des personnes décédées dont les certificats contiennent une mention d’infection à la COVID-19 est bien de 81 ans. L’âge médian, lui, divise les victimes en deux groupes numériquement égaux, une moitié étant plus jeune et l'autre plus âgée. Là encore, les 84 ans avancés sont exacts » selon LCI.

Considérations accessoires : Covid-19 serait le fruit amer de manipulations génétiques pour le moins imprudentes, réalisées dans un laboratoire chinois, avec la contribution technique et financière de la France, dont l’un des instituts les plus réputés aurait fourni la souche, à des fins d’étude en rapport avec une alimentation humaine à base d’animaux sauvages.

Il faut aussi évoquer une hypothèse parfois avancée ici et là, reposant sur la libération par la fonte des glaces polaires, sous l’effet du réchauffement climatique, de l’ancêtre d’un virus ayant pris la science au dépourvu.

Bien d’autres spéculations pouvant avoir cours, une question se pose quelles qu’elles soient : Quel est l’avenir des centenaires, qu’a multiplié l’augmentation de notre espérance de vie au cours des dernières décennies ? L’élimination de tous ceux qui approcheront cet âge longtemps envié, sera-t-elle le moyen de maîtriser la surpopulation humaine, avant que s’aggravent encore les atteintes à l’environnement et l’épuisement des ressources non renouvelables de la planète, pouvant conduire les espèces qui la peuplent à l’indigence avant l'extinction ? L’évasion des humains vers d’autres planètes pour y exercer leur prédation étant une affaire encore loin d’être assurée.

Dans l’affabulation la plus insensée et une irresponsabilité ayant conduit à la prolifération de ceux dont elle est faite, l’humanité s’est seulement préoccupée de l'accroissement de leur nombre, en tant que moyen de satisfaire des besoins croissant avec lui. Elle a ainsi laissé s’instaurer le binôme population-économie et une démographie galopante, sans la moindre velléité ne serait-ce que de les stabiliser, aidée en cela par des pouvoirs soucieux, avant toute autre considération, de voir croître l’effectif de fidèles, contribuables, soldats, consommateurs-producteurs… sur lesquels ils se sont fondés et ont prospéré durant des millénaires. Pour le pouvoir politique, à qui les consommateurs sont ce que leurs fidèles sont aux pouvoirs religieux, l’effet prévisible de leur vieillissement sur leurs régimes de retraite aboutit à une situation dont la seule issue est une réduction drastique du nombre de pensionnés, faute de pouvoir augmenter indéfiniment celui des cotisants ou le montant de leur écot. Il en résulte que pour procéder à la réduction puis à la stabilisation de la population en tenant compte de ressources nécessairement limitées, reste la possibilité de procéder par dénatalité d’êtres humains destinés à vivre toujours plus vieux et/ou par écrêtement de la population des plus âgés, aussitôt remplacés par ceux qui suivront, lesquels promettant d’être progressivement moins nombreux, puisqu’issus d’une population qui diminuerait.

Se heurtant à la résistance, aussi bornée qu’insensible à l’évidence, de tous ses pouvoirs – du parental au religieux en passant par le politique – et faute de résultats suffisants et obtenus à temps des efforts d’information et d’éducation menés dans les pays du monde les plus concernés, l’humanité devra continuer de payer de plus en plus chèrement son aveuglement comme celui des innombrables experts qui la guident. Il n’en est en effet pas un, depuis la première collectivité humaine qu’est la famille jusqu’au plus puissant des états, qui ait jamais envisagé son avenir et sa puissance autrement qu’en termes de démographie. Même la Chine, critiquée pour avoir compris la déraison d’une telle vision, est conduite à passer outre pour maintenir la croissance de son binôme économie-population (celle-ci conditionnant celle-là) et conquérir comme assurer son leadership partout où elle le peut. En Chine comme ailleurs, en dépit de l’inconfort et des souffrances du “centenariat”, comme dans l’inconscience de chacun quant à sa propre naissance, la multiplication des inactifs est inévitable.

Après que son rêve d’immortalité ait entraîné l’homme à s’affranchir de la loi de sélection naturelle, et que sa population en soit devenue pléthorique, serait-il tenté pour y remédier de limiter son âge plutôt que son nombre ? Choix difficile, tant le poids des marchés des plus jeunes comme des plus vieux – outre leurs prolongements : prénatal pour l’un et funéraire pour l’autre – est considérable.

Les centenaires y perdant leur statut de représentants du suprême optimisme de l’espèce, mourir reste cependant encore bien différent et davantage craint que ne pas naître, pour la bonne raison que tout intéressé souffre d’être privé d’existence dans le premier cas, tandis que dans le second il ignorera toujours à quoi il a été soustrait. L’équilibrage de la population “par le haut” promet donc d’être plus problématique et douloureux que “par le bas”, en dépit des promesses sans cesse renouvelées dont les jeunes générations sont porteuses.

L’initiative appartenait à l’homme, qui eut pu réguler sa natalité, mais est-il encore temps ? Il est probable qu’une situation socio-politique rendue intenable par un surnombre devenant chaque jour plus ingouvernable, aggravée par le bouleversement climatique, ne permette pas, d'une part d’achever le gigantesque effort d'éducation à la dénatalité d’ores et déjà entrepris – avec succès en bien des endroits de la planète – et encore moins de lever les tabous dont est frappée toute question de population et a fortiori de surpopulation.

Nous reste à assumer l’abaissement de notre niveau de civilisation, désormais mondialisée, après qu’il aura atteint le degré ultime de ses abus en termes de population, de pillage des ressources de notre planète… et d’âge.

samedi 26 septembre 2020

À propos d’un "Revenu Universel Citoyen"

 Ci-après, à l’intention des visiteurs qu’intéresse le Revenu Universel, ma réaction à la proposition de Revenu Universel Citoyen, dont chacun pourra prendre connaissance à l’adresse suivante https://www.youtube.com/watch?v=5H8l70G1EgU


Parce qu’il se veut citoyen, un tel revenu déroge aussi gravement que paradoxalement à deux principes généralement considérés comme fondamentaux en matière de lutte contre les inégalités sociales : l’universalité et l’inconditionnalité.

- Loin d’être universel, le RU citoyen frappe en effet d’une double peine ceux qui se situent au niveau zéro de la richesse, (dont les pères du revenu citoyen ne seraient pas les seuls à ignorer l’existence, alors que le nombre de ceux qui y logent est mondialement de l’ordre de 1 à 2 milliards à vivre avec moins de 2 dollars par jour – Montant récemment réajusté à 1,90 dollar).

- Quant au principe d’inconditionnalité, il en est la négation même, faisant de la reconnaissance et de l’adoption d’une vision particulière de la société, la condition de son attribution ; au point qu’il soit permis de se demander si “Allocation sociale pour alignement idéologique” ne serait pas une appellation mieux choisie.

Outre ce qui précède, plusieurs observations en réponse à cette présentation :

— Omission, parmi les contreparties du financement d’un revenu universel, du transfert d'allocations et aides sociales existantes (sauf couverture santé).

— Pourquoi l’impôt finançant le RU découragerait-il davantage le contribuable que l’impôt finançant les mesures d’aide sociale et autres secours qu’il remplace ? D’autant qu’aucun citoyen n’échapperait à l’impôt sur le revenu, y compris les bénéficiaires du RU.

— Le démographie galopante mondiale et ses retombées sociales sur toutes les nations du monde n’est-elle pas la première explication du puits sans fond dont peut se plaindre le contribuable, sachant que pour des raisons structurelles, sur 100 êtres humains qui s’ajoutent quotidiennement à la population, 86 vont grossir les rangs des pauvres quand seulement 14 rejoignent les riches ?

— La relation entre RU et marché du travail est passée sous silence, alors qu’elle est un aspect essentiel de la question. Il faut savoir en effet que la Banque Mondiale et le Bureau International du travail prévoyait en 2018 la création de 50 Millions d’emplois supplémentaires annuellement durant la décennie à venir (hors effets Covid-19), soit environ 500 Millions sur 10 ans, alors que pendant la même période, l’augmentation de la population, donc du nombre de demandeurs d’emplois, sera sensiblement le double. De quoi – ajouté aux progrès de la robotique – susciter bien des questions sur l’avenir du travail et des travailleurs.

Etc.


Le lecteur désireux d’approfondir la présente réaction, pourra utilement se reporter aux articles suivants qu’ils pourrait ne pas avoir encore lus


Pour un revenu universel, minimum et inconditionnel – Le R.U.M.I.

https://docs.google.com/document/d/1zaf8g5oOnn31v-pyjiNjBL5wLcYrT2PbKvZwum3BWqA/edit

Inégalités sociales et revenu universel

https://docs.google.com/document/d/1SYYAww9PAqCA_XeZOkauIIqW74cQoVzFkPzLxoAF3ac/edit

Revenu universel et lutte des classes

https://docs.google.com/document/d/1NN-REq4a7FMIVtfpxjd-K-I903PdZ06COTff0EaAAvo/edit


Introduction à la pyramidologie sociales

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/04/introduction-la-pyramidologie-sociale.html

La pyramidologie sociale pour les nuls

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html


samedi 18 juillet 2020

De l'agnosticisme

« Je considère comme une sorte de stupidité folle de chercher la nature de Dieu, de s’interroger sur ce qu’il est. Car je pense que les hommes ne peuvent pas même comprendre correctement les affaires des hommes, et donc encore moins la nature de Dieu. » Procope


Bien des croyants ainsi que des adeptes de la religion du non-Dieu que sont les athées, taxent l’agnostique d'indécision ou pour le moins de perplexité. Il n’est donc pas inutile d’évoquer quelques-unes des raisons sur lesquelles son choix peut être dénué d'embarras. Ceci dit, l’auteur précise que toutes les croyances et opinions lui semblent d’autant plus dignes de considération qu’elles sont réfléchies, sincères, et respectent celles d’autrui.

Parce qu’il a insuffisamment – ou trop – conscience de sa condition, l’être humain est dominé par ses sentiments et ses émotions? au premier rang desquels figure depuis toujours – et à juste titre –, son angoisse existentielle. Pour y remédier, son imagination lui permet de se réfugier dans le roman, la poésie, la chanson – de la ritournelle au cantique –, le théâtre, le cinéma, la TV... Il s’abandonne de la sorte à l’utopie et au mystère, ces formes supérieures de la fiction, auxquelles s'ajoute l'usage des stupéfiants par ceux, toujours plus nombreux, à qui ces formes ne suffisent pas.

Son langage, dont le degré d’achèvement le distingue, entre autres spécificités, de la multitude des espèces peuplant notre univers connu, ainsi que les autres moyens d’expression et de communication dont il a su se doter, ne peuvent qu’y encourager l'homme ; d’autant plus que sa vanité y trouve confirmation de la distinction dont il serait l’objet de la part des Dieux, refusant bien entendu l’idée que Ceux-ci puissent être nés de ses propres fantasmes.

Car c’est précisément sa spiritualité qui différencierait avant tout l’homme des autres espèces. Mais cette spiritualité n’est-elle pas, comme son langage, une de ces facultés distribuées aussi inégalement que les autres, entre toutes les espèces peuplant l’univers ? Qui prouve que tel ou tel sujet peuplant celui-ci n’en soit pas doté sous une forme plus ou moins élaborée, restant à découvrir ?
Un seul des atomes dont l’homme est fait, lui est-il exclusivement réservé ? Outre l'immortalité dont ces atomes ont l'exclusivité parmi les innombrables éléments dont est fait l'univers connu, tous ne se retrouvent-ils pas dans les éléments constituant son environnement ; qu’ils soient liquides, solides ou gazeux, animés comme inertes, vivants ou morts, chauds ou froids, visibles ou invisibles… ? En quoi l’homme se distinguerait-il dès lors, de tout ce qui peuple cet univers ? Quoi d’autre qu’un imaginaire débridé l’a mené à se voir promettre une existence éternelle ? Son espèce ne disparaîtra-t-elle pas un jour, avec l’âme ou plus simplement le souvenir auquel il a la vanité de donner ce nom et son habitat qu’est la Terre, sans que le cosmos n’en manifeste davantage d’émoi que pour l’anéantissement de n’importe quelle étoile, comme il s’en produit à chaque instant parmi les milliards de milliards offertes à sa vue ?

Il s’avère en tout cas qu’en l’absence de réponses autres que celles fournies par des mystères et des révélations dont la signification est réservée à ceux qui ont la foi, des hommes ont de tous temps compris le pouvoir sur leurs semblables qu’ils pouvaient tirer de leurs peurs ; pouvoir d’autant plus grand que ces peurs et la crédulité qui les attise sont partagées. Très tôt, à l’échelle de nos civilisations, des individus ont compris le pouvoir sur leurs semblables que pouvait leur donner, pour le meilleur et pour le pire, le contrôle de leur spiritualité. Plusieurs ont dès lors pu apparaître comme les ambassadeurs de leurs croyances, chargés de faire connaître et de codifier celles-ci, dans les circonstances et les mœurs de leur époque, là où ils se sont manifestés. La surenchère née de ces initiatives a pu ensuite évoluer en guerres, suscitées par l’ambition de conquérir un maximum d’adeptes. Puis, comme par un effet du balancier rythmant tant d’autres aspects de la vie, est apparue la nécessité de revenir à la réalité, en étudiant des faits avérés ; en raisonnant plus ou moins logiquement ; avec l’aide de l’expérimentation, jusqu’à la preuve à laquelle conduit la démarche scientifique. Mais là encore, l’espoir que celle-ci finisse par triompher de peurs, non plus dues aux mystères de la création, mais à celles résultant de découvertes d’un nouvel ordre, est sans cesse différé.

L’homme peut-il donc raisonnablement penser que cette science, parvenue à expliquer nos peurs – à défaut de les faire disparaître – annihilera la spiritualité de l’homme ? Voici qui paraît peu probable, tant elle semble être liée à la vie, dans le combat que celle-ci livre depuis son apparition, à un environnement lui opposant une résistance farouche, en même temps qu’il lui offre ce dont elle a besoin pour perdurer.

Telles peuvent être les raisons de l’homme qui, face à de telles incertitudes et à l’impuissance de l’espèce dominante à laquelle il appartient à les vaincre, choisit de s’en remettre à lui-même, pour se garder d'un abus de sentiments et d’émotions pouvant le faire dévier de cette option, ce que favorise la simple observation d'une réalité quotidienne accessible à tous.

Nous y reviendrons.