Ainsi Thomas
Piketty
propose-t-il
d’attribuer
quelques dizaines de millers d'euros à chacun pour réduire les
inégalités sociales, en s'appuyant sur une abondance de
chiffres dont certains sont pour le moins contestables, à en croire
par exemple l’extrait
suivant d'un article publié par Libération
:(cf.https://www.lci.fr/international/les-pays-du-g7-sont-ils-vraiment-les-champions-des-inegalites-2129962.html) et
plus précisément son dernier paragraphe : « Les
inégalités peuvent être mesurées grâce au coefficient de Gini.
C'est un indicateur synthétique sur la distribution des revenus qui
varie de 0 à 1. Ici, il sera multiplié par 100, afin d’obtenir
un pourcentage. Cet indicateur fonctionne de la manière suivante :
dans le cas idéal, chaque habitant touche exactement le même
revenu, le coefficient de Gini est alors nul. Dans le pire des cas,
un seul habitant capte l’intégralité
du revenu et le coefficient de Gini est alors égal à 100. Donc,
plus le pourcentage est élevé, plus le pays est
inégalitaire. ». Sans
pondération par la démographie ni l'économie – sans parler de
l’aberration
consistant à amalgamer revenu et patrimoine,
quelle est la valeur des références de notre généreux
distributeur des deniers d’autrui,
et avec lui de bien d’autres
experts en sciences dites humaines
qu'il inspire ?
Ne négligent-ils
pas que dans un transfert aussi sommaire que celui qu’ils
préconisent,
quel que soit le montant alloué et le nombre de ses bénéficiaires,
le sommet de l’échelle
des richesses de la société ne cesse pas de coïncider avec celui
de la pyramide sociale ?
Cette dernière ne pouvant que s'élever d’autant,
sans que son niveau zéro change d’un
iota. Seul en résulte un creusement des inégalités sociales qui y
règnent et ne cessent d’augmenter
depuis toujours, avec la population humaine et un développement
économique résultant de ses besoins.
C'est
pour n’avoir jamais pris en compte le caractère, irrémédiable
autant qu’exécrable, du niveau zéro de cette richesse, auquel
logent la multitude des plus démunis d’entre nous, par différence avec son sommet, qui n’a pas d’autres limites que celles des
ressources dont est tirée cette même richesse et l'ambition de ceux
qui la convoitent, que les “pauvres profonds” – vivant avec
moins de 2 dollars par jour – se comptent actuellement par
milliards.
Autre
exemple de l’invalidité des chiffres de référence de nos experts
en sciences humaines :
le fait que leurs évaluations du nombre de ces pauvres profonds va
du simple au triple –, soit plusieurs fois la population de la
planète au début de notre ère, toutes conditions sociales
confondues ; quel que soit le nombre de ceux qui échappent à
la pauvreté profonde : riches, représentants des classes moyennes et pauvres “ordinaires”.
Il n'est probablement pas de pire idée, pour exacerber la frustration du plus grand nombre, que d'accorder à tous un patrimoine censé égaliser leurs chances. N'est-ce pas en effet oublier ces autres moyens que sont – sans oublier la chance – le talent, l'ambition, l'énergie, etc. , distribués aussi inégalement que toute autre richesse et par lesquels seule une minorité s'est toujours montrée capable de faire fructifier son avoir ?
Il n'est probablement pas de pire idée, pour exacerber la frustration du plus grand nombre, que d'accorder à tous un patrimoine censé égaliser leurs chances. N'est-ce pas en effet oublier ces autres moyens que sont – sans oublier la chance – le talent, l'ambition, l'énergie, etc. , distribués aussi inégalement que toute autre richesse et par lesquels seule une minorité s'est toujours montrée capable de faire fructifier son avoir ?
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