Article sujet en remaniement constant
Dernière révision, correction ou ajout : 27/09/2025
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Q 1 : Pourquoi le titre et le contenu de ce blog font-ils référence au polyèdre pyramidal ?
R 1 : Dans sa “Psychologie des foules” (éditions originale Alcan, Paris 1895) Auguste Le Bon écrit : « Au point de vue de la vérité absolue, un cube, un cercle [une pyramide]* sont des figures géométriques invariables, rigoureusement définies par certaines formules. Au point de vue de notre œil, figurer les objets avec leur forme géométrique exacte serait déformer la nature et la rendre méconnaisable. Si nous supposons un monde dont les habitants ne puissent que copier ou photographier les objets, sans avoir la possibilité de les toucher, ils n’arriveraient que très difficilement à se faire une idée exacte de leur forme. La connaissance de cette forme, accessible seulement à un petit nombre de savants, ne présenterait d’ailleurs qu’un intérêt très faible.
Le philosophe qui étudie les phénomènes sociaux doit avoir présent à l’esprit, qu’à côté de leur valeur théorique ils ont une valeur pratique, et que, au point de vue de l’évolution des civilisations, cette dernière est la seule possédant quelque importance. … Si nous voulons rester dans les limites étroites mais sûres des choses que la science peut connaître, et ne pas errer dans le domaine des conjectures vagues et des vaines hypothèses, il nous faut constater simplement les phénomènes qui nous sont accessibles, et nous borner à cette constatation ».
* Il est d'autant plus curieux que le polyèdre pyramidal soit absent de cette brève énumération, que le sujet auquel elle se rapporte est l'étude de la psychologie des foules par un chercheur, ne pouvant ignorer que la représentation la plus communément admise par l'imaginaire sociologique de celles-ci est précisément la pyramide.
Quoi qu’il en soit, les propriétés géométriquement définies d’un cercle, d’un cube, ou du polyèdre pyramidal, ne changeant pas avec la vue qu’en a l’observateur, C’est donc précisément parce que ces propriétés sont par définition immuables, qu’elles peuvent garantir l'objectivité et la pérennité d'une étude de la condition de ses occupants.
Il est néanmoins rappelé que pour les besoins de son étude, le volume de la pyramide “sociale“ est conventionnellement admis comme représentatif de l'importance en nombre de son peuplement, constitué de l’ensemble de la société, dans l’altérité hiérarchisée de ses membres, telle qu’elle résulte des hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun d'entre eux, quels que soient les aléas de son existence par la suite.
De même que dans un esprit de simplification, cette pyramide sociale soit étudiée lissée, sans ignorer ni sous-estimer les innombrables phénomènes pouvant en affecter la régularité.
Q 2 : Contrôle démographique/ : En matière de contrôle des naissances pour ajuster la population humaine mondiale aux capacités limités de son environnement à répondre à ses besoins, pourquoi ne faut-il pas confondre “mourir” avec “ne pas naître” ?
R 2 : Selon Gaston Bouthoul in “Traité de sociologie”, tome II, page 180 – Petite bibliothèque Payot, 1968. « Tout être humain est avant toute autre activité ou toute autre opinion un consommateur ». Et il l’est, comme tout autre représentation du vivant sur Terre, depuis les germes qui participent à cette consommation à travers l’organisme qui les nourrit avant leur naissance, jusqu’aux morts, par le don des atomes dont ils sont faits, et dont sera fait à son tour le vivant qui les remplacera.
Q 3 : Comparaisons entre catégories sociales et pays/ : La comparaison entre catégories sociales à des siècles et a fortiori à des millénaires de distance n’est-elle pas aberrante, le progrès technique et scientifique ayant considérablement changé les conditions d’existence des pauvres comme des riches ?Même question pour une comparaison entre pays, régions et autres collectivités, alors qu’ils peuvent
R 3 : Si le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or, l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté ayant la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant avec sa base ; là où est condamnée structurellement à vivre ou à survivre la multitude des plus déshérités. Lire à ce sujet : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2023/08/de-la-repartition-structurelle- des.html
Q 4 : Quels sont les partis politiques, religions et courants de pensée qui admettent les principes de la pyramidologie sociale ?
R 4 : Aucun. Soumis aux sentiments et aux émotions que nourrissent leurs croyances religieuses et les idéologies qui en tiennent lieu pour les laïcs, ils ignorent, négligent, voire nient le caractère incontournablement pyramidal de la structure sociale de l’humanité, pour incompatibilité avec à leur quête d'égalité, voire d'égalitarisme. C’est d’ailleurs ainsi que sans la moindre chance de triompher d’une adversité qu’il refuse de reconnaître pour ce qu’elle est, fondamentalement, l’homme se livre depuis toujours à une lutte entre riches et pauvres n’ayant fait que démontrer son impuissance, attestée par la rémanence des revendications qu'elle prétend faire triompher, sauf à usurper une amélioration de ses conditions matérielles d’existence dont l'humanité est en réalité redevable à ses progrès technique et scientifique.
Q.5 : La religion est-elle compatible avec la pyramidologie sociale ?
R.5 : La spiritualité – considérée ici comme la faculté par laquelle l’être humain tente de faire face à ses peurs et à son angoisse et qui lui est généralement aussi nécessaire que le pain et l’eau, la question est probablement moins affaire de compatibilité que de pragmatisme et d’exégèse. C’est en effet le dogmatisme religieux - spécialement monothéiste – qui pose problème par ses encouragements à la surnatalité, suivi des effets de l’exonération scientifique de la loi de sélection naturelle, ayant entraîné puis favorisé jusqu’à la démesure la prolifération des êtres humains, accompagnée de l’accroissement incessant de leurs besoins, au détriment d'eux-mêmes et des autres espèces avec lesquelles ils partagent leur environnement.
Q 6 : Le contrôle de la natalité ne sonne-t-il pas le glas de la famille nombreuse ?
R 6 : Un taux de natalité optimisé, garantissant l’équilibre entre la population humaine mondiale et son environnement étant une moyenne, la famille nombreuse peut exister, pour autant que leur nombre n’aille pas jusqu’à rompre cet équilibre.
Q 7 : Ceux qui pensent que la prolifération humaine ayant mené à la surpopulation d’un environnement aux ressources limitées, et qu'en conséquence la démographie humaine doit être contrôlée et stabilisée, ne feraient-ils pas mieux de commencer par se supprimer eux-mêmes ?
R 7 : Éliminer ou inviter à s’éliminer d’eux-mêmes les porteurs d’opinions controversées, relève de l’autodafé et ne change en rien la réalité des faits et des chiffres. Sans compter que c’est en vieillissant que mûrit le savoir utile à la collectivité que chacun acquiert au cours de son existence, par l’expérience et l’étude. Encore faudrait-il d'ailleurs que ceux qui le désirent – et qui doivent être plus nombreux encore que les femmes désireuses d'interrompre leurs grossesses – aient le droit et les moyens adaptés d'y satisfaire, ce qui est loin d'être le cas, la libre disposition de sa propre vie étant frappée d'un tabou de portée au moins égal à celui concernant la dénatalité.
Quoi qu'il en soit, la surpopulation humaine est un problème collectif qui ne peut être solutionné que collectivement, par application de mesures consensuelles, expliquées et consenties.
Il est par ailleurs évident que toutes mesures susceptibles de remédier aux problèmes que pose la surpopulation humaine ne pouvant produire leur effet qu’à de dizaines d’années de distance, ceux qui en sont préoccupés ne le sont pas pour eux-mêmes et ne peuvent y oeuvrer qu'au profit de la collectivité humaine et de ses générations futures.
À noter enfin, que bien que n'étant pas une pyramide mais un rhomboïde, la représentation de l'humanité par tranches d'âge illustre une problématique elle aussi d'ordre structurel, dont les difficultés de résolution n'ont rien à envier à celles concernant les inégalités sociales, dans la même relation avec une démographie non maîtrisée.
R 8 : La pyramidologie sociale démontre, par référence aux propriétés du polyèdre pyramidal, que ses populations de riches et de pauvres s'y développent à des cadences différentes, selon le niveau de la pyramide sociale où se situent les uns et les autres.
Q 10 : Comment un pauvre profond peut-il compter parmi les esclaves de la société moderne, alors que son état est le plus souvent dû à l’absence du revenu qu’il devrait normalement tirer de l’emploi dont il est privé par un marché – du travail – lui étant défavorable. ?
R 10 : Parce que la notion de servitude ne doit pas être réduite à celle du travail et d’un emploi. Plus encore que réduit à la servitude d’un travail, l’homme peut être par exemple esclave de l’économie, en tant que consommateur, ne serait-ce que pour satisfaire ses besoins strictement vitaux, situation aggravée par le manque de moyens précité.
Q 11 : Á propos du revenu universel - RU :
Des lecteurs plutôt favorables à l’instauration d’un revenu universel, y deviennent réticents et vont même jusqu’à en rejeter catégoriquement le principe, à l’idée de rémunérer des bénéficiaires à qui il permettra d’exercer impunément leur paresse.
R 11 : C’est méconnaître ou oublier au moins trois considérations :
a - Le revenu "universel" doit par définition être alloué à tous les membres de la société, dans l’altérité qui les caractérise, et telle que la revendiquent librement ses représentants les plus atypiques.
b - Tous les bénéficiaires du revenu universel sont des consommateurs, dont il est attendu qu’ils en fassent vivre l’économie, par la satisfaction des besoins dont il a précisément pour objet de satisfaire la partie vitale. Tout citoyen désirant améliorer sa condition, demeure à tout moment libre d’exercer une activité rémunérée, sans perdre le bénéfice du RU.
c - S’agissant d’une mesure dictée par le caractère structurel incontournablement pyramidal et inégalitaire de la société, celle-ci se dote, par l’instauration du revenu universel, d’un moyen d’en atténuer les effets, y compris ceux qui dérogent le plus à ses valeurs traditionnelles, sachant que son revenu universel peut être librement amélioré par quiconque est capable d’exercer une activité rémunérée. Les citoyens privés de cette capacité pour des raisons indépendantes de leur volonté continuent d’être secourus par un dispositif réglementé de santé et d’aide publique.
d - Tout bénéficiaire est libre, à tout moment, d'en réfuser le bénéfice comme d'en demander la restitution s'il y a renoncé.
Observation QR 11 : Un consommateur flemmard n’est-il pas plus profitable à une socioéconomie surpeuplée, qu’un producteur que peut remplacer une machine ?
Q12 : Quid de la comparaison entre pyramide sociale de divers pays ?
R 12 : Comme déjà évoqué, la pyramide sociale dont il est traité sur ce blog se rapporte à l'humanité entière, mais en allant du général au particulier, toute collectivité humaine – en n’importe quels lieux ou époques – étant soumise au caractère structurellement pyramidal de sa structure sociale, il faut savoir que chacune vaut dans la relativité de sa richesse collective par rapport à toute autre pyramide à laquelle elle pourrait être comparée, de même que la richesse de chacun de ses occupants l’est quelle que soit la position qu’il y occupe.
Vous pourrez éventuellement trouver quelques avertissements de ce genre sur mon blog.
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