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dimanche 10 avril 2022

R. Condition humaine, démographie, pauvreté et écologie

Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


L’inéluctable épuisement des ressources non renouvelables d’une population augmentant sans cesse dans un espace fini, est le grand problème du moment posé à l’humanité, mais il existe d’autres raisons de s’inquiéter, toutes en relation avec sa démographie. Autres que d’ordre alimentaire ou énergétique, ces raisons concernent notamment : l’espace terrestre à divers égards ; la paix ; la santé publique ; la gouvernance des peuples ; la démocratie… et surtout la pauvreté.

Pour le risque alimentaire, Malthus lui-même a publiquement reconnu s’être trompé en s’y limitant, offrant à ses adversaires l’occasion d’ironiser trop facilement sur ses images, pourtant des plus pertinentes, qu'il s'agisse d’un repas partagé entre un nombre de convives sans cesse plus nombreux, ou des dimensions d’une salle à manger devenant trop petite pour les accueillir. De nouvelles façons de se nourrir et la frugalité dorénavant admise – au moins dans son principe – comme une nécessité, ne légitiment-elles pas, deux cents ans après, les inquiétudes de Malthus ? Le réchauffement climatique ne les rendra-t-il pas insuffisantes, eu égard à ses effets réducteurs sur l’espace tant habitable que cultivable, alors que l’empreinte d’une population mondiale qui continue d’augmenter dépasse depuis longtemps le point d’équilibre avec ce que son habitat peut lui offrir ? Toujours est-il que des chiffres et un mécanisme vieux comme le monde existent, dont il faut avoir conscience pour répondre à ces questions.
http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html

Il y a 2 000 ans, alors que naissait ce qui est considéré comme la civilisation occidentale, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains, et elle en comptera 8 milliards en l’an 2030, en attendant les 11 au début du prochain siècle. Profitant depuis la première révolution industrielle d’un progrès scientifique et technique ininterrompu, la (sur)population de la pyramide sociale et sa richesse collective sont ainsi devenues les fruits hypertrophiés des activités et investissements humains. Et c’est cette richesse collective qui se répartit, en application des propriétés du polyèdre pyramidal constitué par la société humaine, à raison de 1/3 pour 3,7 % de ses habitants – les riches occupants de son sommet –, un deuxième tiers allant aux représentants des classes moyennes, soit 26,3 % de la population ; le tiers restant allant aux 70 % de la population, faits des “pauvres”, occupant la partie basse de la pyramide sociale, dont aujourd'hui 2,6 milliards de pauvres “profonds” survivent au niveau zéro de la richesse, avec moins de 2 dollars par jour selon des institutions aussi crédibles que l’ONU, la Banque Mondiale, etc.

Richesse et pauvreté – en tout – se perpétuant dans leur relativité, l’homme et le progrès dont il est porteur ont donc multiplié en 20 siècles, sans que nul ne semble en être conscient, les miséreux dont la condition n’a quant à elle rien de relatif, au point que leur nombre soit de nos jours plus de 10 fois ce qu’était celui des individus de toutes conditions vivant sur terre 2 000 ans avant eux. Et la population continue de croître, au rythme de 220 000 individus quotidiennement, en suivant la répartition ci-après schématiquement représentée.

        Fig. 1

        Fig. 2

        Fig. 3

        Fig. 4

Alors que la démographie distribue ainsi, structurellement, les pauvres plus généreusement que les riches et que se perpétuent en se creusant toujours davantage les inégalités sociales, des doctrines sociopolitiques érigée en idéologies, n’en tiennent aucun compte. Elles ignorent obstinément, que le seul combat qui vaille, contre la pauvreté et pour la maîtrise des inégalités sociales, ne peut se livrer et être gagné que démographiquement, par une dénatalité réduisant – toujours structurellement – le nombre de pauvres. Sans compter les effets de cette dénatalité, quand elle soulage la planète de la prolifération du premier de ses prédateurs et aitorise la restauration du fragile équilibre social nécessaire à la gouvernance de l'espèce humaine.

Au contraire, ces idéologies émanant de pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de leurs partisans, ne conçoivent ce combat que sous forme de politiques et de luttes archaïques, bravant une condition humaine qu’elles s’obstinent à méconnaître pour ce qu’elle est – voire à la nier –, au motif que l’homme ne saurait se ranger dans une pyramide, selon les hasards de la naissance de chacun, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite. Et ceci d'autant plus facilement que réduit par ses peurs et son angoisse existentielle à la dictature de ses sentiments et de ses émotions, l’être humain préfère généralement s’en remettre à des religions, à des gouvernements, à des partis et syndicats qui, loin de l’appeler à plus de discernement y ajoutent leur propre ignorance de l'incontournable réalité structurelle de la condition humaine, pour aboutir à l’impasse de ses fondamentaux, rendant intenable toute promesse n'en tenant pas compte. 
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Le dogme surnataliste instauré et défendu mordicus par tous les pouvoirs, à commencer par le religieux, est dès lors condamné par la pauvreté dont ils ont inconsidérément favorisé le développement structurel jusqu'à la démesure. Or qui empêchera son abolition ; quelles que soient les difficultés à en attendre, comme le vieillissement de la population, dès lors qu'une pauvreté généralisée aboutira à priver l'humanité de sa capacité de toujours améliorer sa condition ; ce qui la distingue des autres espèces ? Et ce n'est pas davantage le tonneau des Danaïdes des politiques surnatalistes que le « Nous ne sommes pas des lapins » d’un Pape qui y changeront quoi que ce soit. Seule une dénatalité expliquée et consentie peut ramener la population humaine mondiale à des dimensions compatibles avec les capacités de son habitat, première condition de son mieux-être, dans des conditions éthiquement acceptables… pour autant qu’il en soit encore temps.


En résumé, deux problèmes se posent à l'homme, dont la solution conditionne le succès de toutes les mesures pouvant être prises en vue de tirer, sans illusions, le meilleur parti de ce qu'est sa condition :

1° - Revenir aux grands équilibres de sa société, dans le respect de son environnenement, par une réduction de la population mondiale et partant du nombre de pauvres, premier indicateur de son niveau de pauvreté, en instaurant d'urgence et en encourageant une dénatalité expliquée et consentie. Sachant qu'actuellement dans le monde,  alors que la population augmente annuellement d'environ 80 millions de Terriens, dans le même temps 121 millions de grossesses ne sont pas désirées. 

2° - Éradiquer la pauvreté profonde – plus grande honte de l'humanité – par relèvement du niveau zéro de la richesse, de telle sorte qu'en soit isolée la société entière et en premier lieu ses membres les plus déshérités que sont tous les humains vivant à ce niveau zéro et à sa proximité.

    Fig. 5

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/cause-premiere-et-evolution-de-la.html

jeudi 7 avril 2022

R. Pyramidologie sociale - Définition et méthodologie

Pour comprendre sur quoi repose précisément la pyramidologie sociale.


La pyramidologie sociale a pour objet l'observation et l'analyse de la représentation pyramidale de la société humaine ainsi que de faits et chiffres lui étant associés, en vue d'étudier la relation existant entre démographie, économie et richesse de cette société. Est de la sorte mis en évidence par le raisonnement, soutenu par des calculs simples, faisant référence aux propriétés du polyèdre qu'est la pyramide, le caractère de cette relation, ainsi que ses conséquences économiques sociales et environnementales.

Prérequis
- Voir par ailleurs, sur ce blog, essai de définition de la richesse et de la pauvreté :
https://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.fr/2017/11/pauvrete-et-richesse-essai-de.html
où il est notamment souligné que la dimension matérielle la richesse ne doit pas en ignorer d'autres, notamment intellectuelle et morale, dont il peut être déploré qu’elles soient reléguées à l’arrière-plan d'un matérialisme sur lequel se fonde principalement la hiérarchie d’une société en déficit d’humanisme.
Quoi qu’il en soit :
- Richesse et pauvreté – en tout – existent et se définissent l’une par l’autre dans leur relativité.
- Chacun est le pauvre, ou le riche, de plus riche ou de plus pauvre que soi (cf. figure ci-après).
- Si la pauvreté a une limite, aussi irrémédiable qu'exécrable, qui est le niveau zéro de la richesse, cette dernière n’en a pas d’autres que les ressources de la planète et l’ambition de ceux qui la convoitent – très inégalement.
- Son désir d’améliorer sa condition et son aptitude à améliorer sa condition etcelle de sa descendance, distingue l’homme des autres espèces animales. 


Nota - Pour des raisons de simplification, il est conventionnellement admis que la pyramide* – universellement reconnue comme représentative de toute structure hiérarchisée et bâtie sur l'interdépendance de ceux qui la constituent – soit représentée ci-après par un triangle, comme la sphère peut l’être par une circonférence. Le même souci de simplification explique le lissage des représentations schématiques qui suivent


- Catégorie sociale, qu’est-ce que c’est ?
Alors que les “classes sociales” regroupent les individus dans une logique de différenciation par niveaux de vie, pouvoir d’achat, revenus, et catégories socio-professionnelles (CSP), les “catégories sociales” se positionnent par rapport à une échelle de richesse globale de la société associée à la pyramide sociale.




- Richesse globale, ou collective, de la société = Somme des richesses ; matérielles et immatérielles, naturelles et résultant de l’ensemble des activités et autres apports de tous les membres de la société, quelle qu'en soit l'étendue : locale, nationale, mondiale
Quelle que soit son importance, cette richesse globale est par définition, en toutes circonstances, partout et à toutes les époques, égale à la richesse moyenne par individu, multipliée par leur nombre (et inversement) ; ce qui autorise à la rapporter à la société considérée ainsi qu’à la pyramide qui en est une représentation schématique généralement reconnue.


- Échelle de richesse et répartition fondamentale de celle-ci : À partir de la relation richesse-population évoquée ci-dessus, une représentation de la richesse globale peut être associée à tout moment à la pyramide sociale, sous forme d’une échelle graduée allant d’un niveau zéro, inamovible, coïncidant avec sa base, jusqu’à un maximum sans limites aligné avec son sommet, lui-même mobile et croissant sans cesse avec la population et/ou sa richesse collective.


Parts de richesse globale par catégoriesociales- Le volume de la pyramide sociale étant conventionnellement admis comme représentatif du nombre total de ses occupants (population), les pourcentages indiqués dans les schémas suivants, expriment le rapport entre la population de chaque catégorie sociale et la population de la société considérée (par exemple mondiale) ; la part de la richesse globale revenant à chaque catégorie sociale correspondant aux divisionde l’échelle de richesse collective. C’est ainsi que dans une partition de la société en deux catégories sociale, la moitié de la richesse collective située au-dessus de sa médiane échoit à 14 % de la population (les “riches”) et l’autre moitié, située au-dessous de cette même médiane, aux 86 % restant (les “pauvres”).



Nota 1 - Ce constat a pour corollaires qu'à population constante, tout déclassement de l'un des occupants de la pyramide sociale entraîne le déclassement d'un autre en sens contraire.
Nota 2 - Une augmentation de la population de la pyramide sociale et/ou le progrès, notamment scientifique et technique, sont les conditions indispensables de l'amélioration de la condition de ses occupants.

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Quel que soit le nombre de catégories sociales considérées, le calcul de la part de richesse collective revenant à chacune relève de la même logique. Il est ainsi possible d'appliquer les pourcentages obtenus à la population totale d’une pyramide sociale à une époque déterminée, pour connaître l'importance en nombre, à ladite époque, de chaque catégorie sociale dont elle est arbitrairement constituée.

C'est ainsi qu'est apparue, dans une partition en trois catégories sociales qualifiée ici de “moderne”, la “classe moyenne”, variable d'ajustement entre riches et pauvres rendue nécessaire par l'augmentation d'une population creusant toujours plus l'écart entre base et sommet de la pyramide sociale. Ceci en attendant une partition en 4 catégories – “post-moderne” –, telle que le nécessitera la croissance attendue de la population dans un proche avenir.












La pyramide sociale de l’humanité, deux mille ans après le début de notre ère, comparée à ce qu’elle était à son début.
Répartition structurelle de la population mondiale en catégories sociales, et répartition de sa richesse et de sa pauvreté, collectives – dans leur relativité –, entre ces catégories.
De 7 milliards à l’entrée dans le XXIe siècle, cette population est encore passée à 8 milliards aujourd’hui, soit + 14%, en une vingtaine d’années ; sachant que la richesse n’a pas d’autres limites que les ressources dont elle est tirée et l’ambition de ceux qui la convoitent, alors que la pauvreté connaît celle de l’inéluctable niveau zéro de cette même richesse, ou survit avec moins de 2$ par jour, la multitude des pauvres profonds.

samedi 26 mars 2022

“Réveillez-vous” - Réponse à Edgar Morin

Je ne suis pas comme Edgar Morin un intellectuel, ni n'en possède le non moins glorieux passé de patriote résistant, mais il se trouve que j'ai néanmoins 39/45 et me souviens de cet exode lamentable, qui est aujourd'hui celui de millions d'Ukrainiens – et de tant d'autres populations dans le monde – . Aussi, m'autorisant d'un âge proche du sien, je refuse sa vision, en cela qu'il la qualifie de "subie", alors qu'elle n'est pas celle d'un somnanbule – par définition irresponsable –, mais d'un utopiste trop crédule trop conformiste et trop aveugle pour voir les réalités de la condition humaine pour ce qu'elle sont. Or quelles sont ces réalités ?

Ici et maintenant, parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’être humain plus que tout autre est un consommateur. Et il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, se doublant d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler (comme en estteste la prospérité des marchés du prénatal et du funéraire). Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société, mais aux dépens de son environnement sous toutes ses formes. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses.

Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables, de déchets ou de pollution, le saccage de la planète Terre augmentent d’autant et s’ajoute aux caprices d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Tous les malheurs du monde, que l’homme a la capacité de maîtriser, en découlent et sont aggravés par le caractère incontournablement pyramidal de la société, dû au fait que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité – sans riches point de pauvres et réciproquement –, et que les hasards de sa naissance assignent à chacun sa place au sein de cette pyramide sociale, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite et jusqu’à sa mort. Outre le fait qu'en raison de ce caractère pyramidal de notre structure sociale, les pauvres s’y multiplient à une cadence qui est plusieurs fois celle des riches. C’est dans ces conditions, que sous la pression de 220 000 êtres humains qui viennent à notre époque s’ajouter quotidiennement à la population mondiale, la pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant.

http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html

Sous l’emprise croissante de la dictature de ses sentiments et de ses émotions, l’homme prête de moins en moins attention à la réalité. Il préfère, à des faits et chiffres incontestables, les dogmes de croyances religieuses et les certitudes de doctrines politiques et sociales – et désormais écologiques – qui en tiennent lieu pour les laïcs. De tous temps les êtres humains ont compris ce qu’ils pouvaient tirer de la crédulité de leurs semblables ; cette faculté dont ils ont su se doter pour calmer leurs angoisses existentielles et tenter de s’expliquer ce qui leur est inaccessible, et que seule une patiente démarche scientifique semble susceptible de révéler. Des pouvoirs se sont ainsi établis – comme est en train de le faire le pouvoir écologique –, pour le meilleur et pour le pire, sur des croyances codifiées, dans une concurrence privilégiant le nombre de leurs adeptes sur leur bien-être ici et maintenant.

Et ces pouvoirs ne cessent eux-mêmes de croître et de se multiplier sous l’influence de désordres naturels aggravés par ceux qui résultent des exigences d’une espèce humaine dont la prolifération, proportionnelle à ses progrès matériels, se retourne contre elle.

vendredi 21 janvier 2022

Introduction à la Pyramidologie sociale

samedi 24 juillet 2021

Nouvelle politique anti(sur)nataliste en Inde – Fake ou censure ?

Comme "Capital" en informait récemment ses lecteurs,

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/WhctKKWxXJLmHqxsxzgXgdvpLLNtnvnwJBclZqqbckqDvDdmkptnxZdvRRkDvwZWlFhcPRQ

l'Inde aurait décidée de tester sur à une large partie de sa population, une nouvelle politique destinée à freiner sa croissance démographique, dans une mesure répondant aux crises sanitaire, climatique et environnemetale dont souffrent l'humanité et son habitat. Serait-ce la manière indienne de répondre aux alertes que s'apprête à officialiser le GIEC, après que des indiscrétions journalistiques les aient anticipées ?

D'autant plus difficile de le savoir qu'à l'heure où sont écrites ces lignes, la "grande presse" ne se bouscule pas pour reprendre l'article dont le lien est fourni ci-dessus.

Mais peut-etre s'agit-il simplement d'une fake-new, dont Internet est coutumier, à moins qu'opère la censure de ceux qui s'en remettent inconditionnellement aus dogmes surnatalistes hérité des Saintes écritures par les religions du Livre. L'avenir le dira, la vérité finissant toujours par sortir du puits.

Quoi qu'il en soit, la limitation à 2 du nombre d'enfants par couple, dans le pays le plus peuplé du monde, constitue un signal fort, à contrepied du retour récent de la Chine sur ses dispositions à ce sujet, mais les ambitions géopolitiques de l'Inde ne sont pas celles aussi clairement affichées que poursuivies par sa voisine asiatique.

En outre, l'instauration d'une prime à la stérilisation pourrait être non moins significative d'une politique sociale, au-delà du démographique. Un tel levier financier pourrait en effet constituer un premier pas vers un revenu (RUMI –Revenu Universel Minimum Inconditionnel) destiné à isoler ses bénéficiaires du niveau zéro de la richesse, pour vaincre une surnatalité répondant à l'absence d'aides sociales à la vieillesse.

Invitation à lire par ailleurs : 

Le syndrome de l'autruche https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html & 

Lettre ouverte à propos du revenu universel https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html

samedi 10 juillet 2021

À quand l'explosion de la pyramide sociale international(ist)e ?

 Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement qu'ils illustrent, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...


Des effets biologiques et sociaux de la surpopulation humaine

À commencer par l’auteur de ces lignes, qui se consacre pourtant à l'étude du sujet depuis de très nombreuses années, malthusiens ou anti-malthusiens, dénatalistes comme surnatalistes ; tous ceux qui considèrent que la planète Terre est trop peuplée ou pourrait l’être davantage, se trompent moins qu’ils commettent une grave confusion. Et quand ils disent que la planète ; que tels continents, régions du monde, nations, villes ou campagnes, sont ou non surpeuplées, cette confusion est double, en raison d’un amalgame ne distinguant pas les aspects biologiques et sociaux de la question.

Si l’humanité a usé et abusé de bien des ressources de son habitat, au point de le saccager et d’en bouleverser irrémédiablement certains grands équilibres, mettant ainsi en danger, voire en hâtant la disparition de nombreuses espèces au demeurant promises à cette disparition du simple fait que toute vie a tôt ou tard une fin, le problème se pose en d’autres termes concernant la société des êtres humains.

Dans ce cas, c’est la pyramide sociale qui est mise en danger de véritable explosion, par son hypertrophie, telle qu'elle résulte de la croissance exponentielle de l’indissociable binôme économie/population qui en détermine le volume et les proportions. De même pour l’échelle de la richesse collective pouvant lui être associée parce que s’élevant avec elle, quelles que soient la nature et les conditions du partage de cette richesse.

L’hypertrophie de la pyramide sociale aboutit alors à une telle distanciation de son sommet par rapport à sa base – et inversement –, que cet écart devient d’autant plus intolérable qu’est élevé le nombre des occupants de cette base, comparé à celui des nantis occupant son sommet, sachant que pour des raisons purement et irrémédiablement structurelles, ceux qui occupent la base de la pyramide sociale se multiplient davantage que ceux qui en occupent le sommet. Sans compter le chômage et son corollaire qu’est la misère, en raison d’une multiplication de la population plus rapide que celle des emplois lui étant fournis, ces derniers étant par ailleurs détruits par le progrès scientifique et technique, dans ses récentes manifestations.







Comment contrer le risque d’explosion de la pyramide sociale ?

En instaurant, alors que la richesse collective de la société existe encore, et tant que les conditions de vie su Terre le permettet, un revenu universel minimum et inconditionnel (RUMI), autorisé autant que rendu indispensable par les nouvelles technologies.


https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/09/inegalites-sociales-et-revenu-universel.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/03/revenu-universel-et-lutte-des-classes.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html


Lire aussi :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

Ainsi qu'à l'intention de celles et ceux dont la colère aggrave les maux dont ils se plaignent :        La grande illusion, ou https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html


vendredi 6 novembre 2020

La fin des centenaires

L'homme semblant laisser à un virus le soin de régler les problèmes posés depuis longtemps par sa démographie galopante, attendrons-nous que ce soient les plus jeunes qui fassent les frais de nos stupides et lâches hésitations, et à quoi nous conduiront-elles concernant les plus vulnérables et les plus susceptibles de propager le virus ?

La deuxième vague de la pandémie confirme que 85% des morts pour cause de Covid-19 ont plus de 50 ans, dans des proportions croissant avec leur âge. Cf. statistiques détaillées portant sur 24 pays d’Europe : (https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps#pooled-by-age-group),

« Santé Publique France (SPF), en charge du suivi épidémiologique et qui compile les données relatives au Covid-19, souligne qu’à partir des données de la certification électronique des décès, l’âge moyen des personnes décédées dont les certificats contiennent une mention d’infection à la COVID-19 est bien de 81 ans. L’âge médian, lui, divise les victimes en deux groupes numériquement égaux, une moitié étant plus jeune et l'autre plus âgée. Là encore, les 84 ans avancés sont exacts » selon LCI.

Considérations accessoires : Covid-19 serait le fruit amer de manipulations génétiques pour le moins imprudentes, réalisées dans un laboratoire chinois, avec la contribution technique et financière de la France, dont l’un des instituts les plus réputés aurait fourni la souche, à des fins d’étude en rapport avec une alimentation humaine à base d’animaux sauvages.

Il faut aussi évoquer une hypothèse parfois avancée ici et là, reposant sur la libération par la fonte des glaces polaires, sous l’effet du réchauffement climatique, de l’ancêtre d’un virus ayant pris la science au dépourvu.

Bien d’autres spéculations pouvant avoir cours, une question se pose quelles qu’elles soient : Quel est l’avenir des centenaires, qu’a multiplié l’augmentation de notre espérance de vie au cours des dernières décennies ? L’élimination de tous ceux qui approcheront cet âge longtemps envié, sera-t-elle le moyen de maîtriser la surpopulation humaine, avant que s’aggravent encore les atteintes à l’environnement et l’épuisement des ressources non renouvelables de la planète, pouvant conduire les espèces qui la peuplent à l’indigence avant l'extinction ? L’évasion des humains vers d’autres planètes pour y exercer leur prédation étant une affaire encore loin d’être assurée.

Dans l’affabulation la plus insensée et une irresponsabilité ayant conduit à la prolifération de ceux dont elle est faite, l’humanité s’est seulement préoccupée de l'accroissement de leur nombre, en tant que moyen de satisfaire des besoins croissant avec lui. Elle a ainsi laissé s’instaurer le binôme population-économie et une démographie galopante, sans la moindre velléité ne serait-ce que de les stabiliser, aidée en cela par des pouvoirs soucieux, avant toute autre considération, de voir croître l’effectif de fidèles, contribuables, soldats, consommateurs-producteurs… sur lesquels ils se sont fondés et ont prospéré durant des millénaires. Pour le pouvoir politique, à qui les consommateurs sont ce que leurs fidèles sont aux pouvoirs religieux, l’effet prévisible de leur vieillissement sur leurs régimes de retraite aboutit à une situation dont la seule issue est une réduction drastique du nombre de pensionnés, faute de pouvoir augmenter indéfiniment celui des cotisants ou le montant de leur écot. Il en résulte que pour procéder à la réduction puis à la stabilisation de la population en tenant compte de ressources nécessairement limitées, reste la possibilité de procéder par dénatalité d’êtres humains destinés à vivre toujours plus vieux et/ou par écrêtement de la population des plus âgés, aussitôt remplacés par ceux qui suivront, lesquels promettant d’être progressivement moins nombreux, puisqu’issus d’une population qui diminuerait.

Se heurtant à la résistance, aussi bornée qu’insensible à l’évidence, de tous ses pouvoirs – du parental au religieux en passant par le politique – et faute de résultats suffisants et obtenus à temps des efforts d’information et d’éducation menés dans les pays du monde les plus concernés, l’humanité devra continuer de payer de plus en plus chèrement son aveuglement comme celui des innombrables experts qui la guident. Il n’en est en effet pas un, depuis la première collectivité humaine qu’est la famille jusqu’au plus puissant des états, qui ait jamais envisagé son avenir et sa puissance autrement qu’en termes de démographie. Même la Chine, critiquée pour avoir compris la déraison d’une telle vision, est conduite à passer outre pour maintenir la croissance de son binôme économie-population (celle-ci conditionnant celle-là) et conquérir comme assurer son leadership partout où elle le peut. En Chine comme ailleurs, en dépit de l’inconfort et des souffrances du “centenariat”, comme dans l’inconscience de chacun quant à sa propre naissance, la multiplication des inactifs est inévitable.

Après que son rêve d’immortalité ait entraîné l’homme à s’affranchir de la loi de sélection naturelle, et que sa population en soit devenue pléthorique, serait-il tenté pour y remédier de limiter son âge plutôt que son nombre ? Choix difficile, tant le poids des marchés des plus jeunes comme des plus vieux – outre leurs prolongements : prénatal pour l’un et funéraire pour l’autre – est considérable.

Les centenaires y perdant leur statut de représentants du suprême optimisme de l’espèce, mourir reste cependant encore bien différent et davantage craint que ne pas naître, pour la bonne raison que tout intéressé souffre d’être privé d’existence dans le premier cas, tandis que dans le second il ignorera toujours à quoi il a été soustrait. L’équilibrage de la population “par le haut” promet donc d’être plus problématique et douloureux que “par le bas”, en dépit des promesses sans cesse renouvelées dont les jeunes générations sont porteuses.

L’initiative appartenait à l’homme, qui eut pu réguler sa natalité, mais est-il encore temps ? Il est probable qu’une situation socio-politique rendue intenable par un surnombre devenant chaque jour plus ingouvernable, aggravée par le bouleversement climatique, ne permette pas, d'une part d’achever le gigantesque effort d'éducation à la dénatalité d’ores et déjà entrepris – avec succès en bien des endroits de la planète – et encore moins de lever les tabous dont est frappée toute question de population et a fortiori de surpopulation.

Nous reste à assumer l’abaissement de notre niveau de civilisation, désormais mondialisée, après qu’il aura atteint le degré ultime de ses abus en termes de population, de pillage des ressources de notre planète… et d’âge.

samedi 26 septembre 2020

À propos d’un "Revenu Universel Citoyen"

 Ci-après, à l’intention des visiteurs qu’intéresse le Revenu Universel, ma réaction à la proposition de Revenu Universel Citoyen, dont chacun pourra prendre connaissance à l’adresse suivante https://www.youtube.com/watch?v=5H8l70G1EgU


Parce qu’il se veut citoyen, un tel revenu déroge aussi gravement que paradoxalement à deux principes généralement considérés comme fondamentaux en matière de lutte contre les inégalités sociales : l’universalité et l’inconditionnalité.

- Loin d’être universel, le RU citoyen frappe en effet d’une double peine ceux qui se situent au niveau zéro de la richesse, (dont les pères du revenu citoyen ne seraient pas les seuls à ignorer l’existence, alors que le nombre de ceux qui y logent est mondialement de l’ordre de 1 à 2 milliards à vivre avec moins de 2 dollars par jour – Montant récemment réajusté à 1,90 dollar).

- Quant au principe d’inconditionnalité, il en est la négation même, faisant de la reconnaissance et de l’adoption d’une vision particulière de la société, la condition de son attribution ; au point qu’il soit permis de se demander si “Allocation sociale pour alignement idéologique” ne serait pas une appellation mieux choisie.

Outre ce qui précède, plusieurs observations en réponse à cette présentation :

— Omission, parmi les contreparties du financement d’un revenu universel, du transfert d'allocations et aides sociales existantes (sauf couverture santé).

— Pourquoi l’impôt finançant le RU découragerait-il davantage le contribuable que l’impôt finançant les mesures d’aide sociale et autres secours qu’il remplace ? D’autant qu’aucun citoyen n’échapperait à l’impôt sur le revenu, y compris les bénéficiaires du RU.

— Le démographie galopante mondiale et ses retombées sociales sur toutes les nations du monde n’est-elle pas la première explication du puits sans fond dont peut se plaindre le contribuable, sachant que pour des raisons structurelles, sur 100 êtres humains qui s’ajoutent quotidiennement à la population, 86 vont grossir les rangs des pauvres quand seulement 14 rejoignent les riches ?

— La relation entre RU et marché du travail est passée sous silence, alors qu’elle est un aspect essentiel de la question. Il faut savoir en effet que la Banque Mondiale et le Bureau International du travail prévoyait en 2018 la création de 50 Millions d’emplois supplémentaires annuellement durant la décennie à venir (hors effets Covid-19), soit environ 500 Millions sur 10 ans, alors que pendant la même période, l’augmentation de la population, donc du nombre de demandeurs d’emplois, sera sensiblement le double. De quoi – ajouté aux progrès de la robotique – susciter bien des questions sur l’avenir du travail et des travailleurs.

Etc.


Le lecteur désireux d’approfondir la présente réaction, pourra utilement se reporter aux articles suivants qu’ils pourrait ne pas avoir encore lus


Pour un revenu universel, minimum et inconditionnel – Le R.U.M.I.

https://docs.google.com/document/d/1zaf8g5oOnn31v-pyjiNjBL5wLcYrT2PbKvZwum3BWqA/edit

Inégalités sociales et revenu universel

https://docs.google.com/document/d/1SYYAww9PAqCA_XeZOkauIIqW74cQoVzFkPzLxoAF3ac/edit

Revenu universel et lutte des classes

https://docs.google.com/document/d/1NN-REq4a7FMIVtfpxjd-K-I903PdZ06COTff0EaAAvo/edit


Introduction à la pyramidologie sociales

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/04/introduction-la-pyramidologie-sociale.html

La pyramidologie sociale pour les nuls

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html


jeudi 19 décembre 2019

Questions à tous les experts en sciences dites humaines

Questions à tous les experts en sciences dites humaines

Mise à jour du 27/01/2024


En ces temps de bouleversements environnementaux, politiques, religieux, sociaux... et de santé publique ; alors que se multiplient, dans un véritable hymne au marxisme, articles et ouvrages à grand tirage voyant encore dans la lutte des classes le seul remède contre les inégalités sociales, la Terre porte 1 à 2 milliards de pauvres profonds – vivant avec moins de 2 dollars par jour –, soit 4 à 8 fois sa population, toutes conditions confondues, 2 millénaires plus tôt, à une époque vaniteusement considérée par les occidentaux comme le début de l’entreprise civilisatrice de l’humanité à l’échelle planétaire. Ceci quelles que soient les croyances et opinions des uns et des autres ainsi que le nombre de ceux qui ont le bonheur d’échapper à la précarité ; sachant que dans la relativité des notions de richesse et de pauvreté, 86% des êtres humains – les pauvres de tous niveaux – se partagent structurellement 50% d’une richesse commune accumulée au cours des siècles et profitant par définition à tous, l’autre moitié allant aux 14% restant : les riches.

Rien à voir avec le fameux 1% censé s’approprier 80% de cette richesse, proclamé comme pour exacerber la frustration des moins favorisés en la nourrissant d’un amalgame à la Prévert entre PNB, PIB, patrimoines individuels et commun, capital, revenu, salaire, rente, rémunération du travail et du capital, satisfaction de besoins vitaux et superflus, inégalités et altérité… tout en négligeant ou tenant pour honteux, l'ambition, l’initiative, la responsabilité, l’investissement et le goût du risque.

Après les innombrables jacqueries et révolutions qu’a connu l’humanité au cours des millénaires, l’extrême misère d’un prolétariat occidental cristallisé de fraîche-date par une industrialisation naissante, s’ajoutant à celle de millions de serfs vivant un autre temps aux confins de l’Europe, a suscité une fraternelle compassion dont naquit le marxisme. Mais c'est ce marxisme qui inspirera à son tour, par réaction ou surenchères non dénuées d'émotion et d'arrière-pensées, ces fléaux qu’ont été le communisme, le fascisme – du Caudillo au Duce en passant par bien d'autres – le nazisme, le maoïsme, etc. autant de doctrines qui perdurent et prospèrent sous diverses formes en de nombreux endroits de la planète en ne faisant qu’aggraver la condition humaine. Car si la misère la plus profonde a pu susciter le marxisme et expliquer son avènement, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une doctrine sommaire ; au plus haut point contestable dans ses dérives, en raison de ses débordements idéologiques ; d’une absence d’éthique ; d’une incitation à la haine, en bref d’un obscurantisme laïc n’ayant rien à envier au religieux. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/05/un-autre-marx.html.
C’est pourtant le marxisme qui constitue de nos jours, consciemment ou non, la référence de la plupart des économistes et autres experts en sciences humaines, qu’ils soient de droite comme de gauche ; relayés par la grande majorité des média.

Mais c’est surtout l’ignorance des dimensions démographique et environnementale inhérentes à tout processus économique et social qui caractérise cette pensée dominante, nobélisée ou non ; soumise au tabou dont sont frappées toutes questions de population et a fortiori de surpopulation. C’est leur compassion, dévoyée par une idéologie faisant l’impasse sur les fondamentaux de la condition humaine, qui leur fait négliger que tous les maux de notre société n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie. C’est ainsi qu’ils s’interdisent et interdisent à ce dont ils ont abusivement fait une science :
    — L’éradication de la pauvreté profonde, telle qu'elle résulte d'un inexpugniable niveau zér0 de la richesse.
    — La maîtrise des inégalités sociales.
    — La réconciliation de l’humanité avec son environnement.
En effet, sauf à contester les fondamentaux ci-après :
— Le développement économique résulte de nos besoins et non le contraire.
— Richesse et pauvreté, en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l’ont toujours été.
— L’enrichissement de l’humanité a toujours été tiré de ses activités et des ressources que lui offre son habitat.
— Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite.
— Où que ce soit et sous tous les régimes, un pauvre enfante des pauvres comme un riche donne naissance à des riches.
— C’est notre enrichissement, obtenu dans le libéralisme comme dans le dirigisme, qui a toujours et partout permis de financer le progrès scientifique et technique, pour toujours plus de développement économique, au bénéfice d’une population croissant sans cesse dans la l'indifférence à l'égard de son environnement.
Autant de vérités qu’il s’agit de reconnaître, pour les maîtriser par la raison plutôt qu’en exacerbant un stérile antagonisme entre des classes sociales interdépendantes et condamnées à coexister envers et contre tout. Sans pauvres point de riches et inversement, avec ou sans suppression de l’héritage – non limitativement matériel – qui les différencie à la naissance ; mesure ne conduisant qu’à accroître la richesse collective autrement que par la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans en modifier la redistribution au long cours, soumise au caractère pyramidal de la société, en perpétuelle affirmation et reconstitution de lui-même.

Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur. Il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort – les marchés du prénatal et du funéraire en attesteraient s’il en était besoin – et il se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société, mais aux dépens de la planète et de ses autres occupants. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec l’aide du progrès scientifique et technique. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent à celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

Tous les malheurs du monde en découlent, sans cesse attisés par des pouvoirs – à commencer par le religieux et le politiques – moins soucieux du bien-être que du nombre de ceux sur lesquels ils se fondent, règnent et prospèrent ; qu’il s’agisse de fidèles, de sujets, de citoyens électeurs et contribuables, ou de simples adhérents, membres ou partisans.

Comment nier cette évidence, dans son rapport avec le caractère incontournablement pyramidal d’une société dans laquelle les pauvres se multiplient structurellement à une cadence atteignant 6 fois celle des riches ? Jusqu’où ira cette société sous la pression de centaines de milliers d’êtres humains venant s’ajouter quotidiennement à sa population ; le sommet de sa pyramide sociale hypertrophiée s’éloignant toujours plus de sa base et les écarts de richesse en tout se creusent d’autant ? Ne suffit-il pas pour s’en inquiéter de savoir que la transition démographique est telle qu’après que la population humaine mondiale ait crûe, en moyenne, de plus de 10 000 individus chaque jour depuis le début de notre ère, ce chiffre sera, selon hypothèses haute ou basse des projections du service population de l’ONU, de l’ordre de 125 000 à plus de 300 000 dans moins d’un siècle, après avoir dépassé les 250 000 il y a peu de temps ?

N’est-il pas remarquable que nul expert en sciences humaines semble avoir jamais entrevu ou dénoncé le fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que le nombre et l’ambition de ceux qui les convoitent et les ressources dont ils les tirent, la pauvreté a la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse ?

C’est contre cette fatalité qu’il faut lutter ; pas davantage par la charité que par des combats primitifs qui en la négligeant, voire en la niant, ne font que l’aggraver depuis toujours, mais en inventant sans a priori idéologique la manière d’isoler les plus défavorisés de la base de la pyramide sociale, plutôt que de s’obstiner dans une lutte des classes sans effets sérieux ni durables, dont attestent :
— La multiplication structurelle, au cours des siècles, des êtres humains privés du minimum de bien-être et de dignité.
— La creusement structurel lui aussi, et incessant des inégalités sociales.
— La rémanence des revendications des plus défavorisés.

Ne serait-ce pas agir avec bon sens que d’en tenir compte, au lieu de s’obstiner à ignorer, nier et défier la condition humaine ? Car qui peut prétendre vaincre un ennemi qui n’a pas d’abord été identifié et reconnu comme tel ? Or, au contraire, la lutte des classes est devenue une lutte entre pauvres et riches, mot d’ordre d’un new-marxiste planétaire bafouant avec toujours plus de sotte vanité une condition humaine selon laquelle ces pauvres et riches existent incontournablement les uns par les autres.

Telles sont les questions que doivent se poser ceux qui, partout dans le monde, n’ont jamais fait rien d’autre que de se heurter obstinément aux limites de cette condition, dont nous sommes tous prisonniers sans trop souvent seulement les concevoir.