Sous le titre “La pandémie va-t-elle changer notre rapport à la mort ?”, Courrier International relayait début juin 2020 un article émanant de THE SPECTATOR, que tout lecteur autorisé pourra consulter dans les archives de ces journaux.
D'un point de vue éthique, les propos ci-après peuvent être rapprochés de ceux ayant fait l'objet des articles suivants, publiés ici même :
C'est le commentaire d'un lecteur signant g.jo.c qui est repris ici in extenso, pour donner une idée de la mesure dans laquelle l'éthique est sommairement victime du tabou dont a été trop longtemps frappé tout problème posé par la population, et a fortiori la surpopulation humaine. Il en est comme si la question de sa démographie avait pour seul objet la durée de vie de chacun, en passant à la trappe l'autre grande plaie de l'humanité, après la mort et la maladie, qu'est la pauvreté profonde – à ne pas confondre avec la pauvreté tout court, laquelle existe par la richesse et réciproquement – à laquelle sont condamnés tous ceux qui naissent et vivent à la base de notre pyramide sociale ; niveau zéro de la richesse collective, aussi fatal que structurellement inexpugnable ; ceci au nom de la défense de la natalité.
Voir accessoirement les articles consacrés au revenu universel (R.U.M.I.).
LE DÉFI DE L’IVV
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« PROLOGUE
-19-20…
L’épidémie du covid-19 qui règne actuellement met
dramatiquement en lumière l’hypocrisie et la couardise de nos
sociétés face à la notion de suicide assisté. Elles refusent
celui-ci sous des prétextes confus de “respect de la vie’’.
Mais face aux circonstances actuelles les uns prônent l’immunisation
collective, acceptant des morts qui auraient pu être évitées
tenant compte des moyens médicaux disponibles. En d’autres termes
une non-assistance en personnes en danger qui ne dit pas son nom.
D’autres se retrouvent obligés de choisir entre “ceux-qui-ont-le-plus-de-chances-de-survivre’’, au prix de
l’abandon des plus vulnérables, consentants ou pas. Ils instaurent
ainsi une forme d’euthanasie forcée, non-désirée, pire encore
qu’un suicide volontairement décidé, mais qui souhaite être
facilité.
“Les
vieillards, il faudrait les tuer jeunes’’ Alfred JARRY
FAUT-IL
FAVORISER l'IVG…ou l’IVV ?
‘’Le premier novembre 2016
un homme de plus s’ajoutera à la population mondiale…..’’
C’est
entendu, d’après le PNUD (Programme des Nations Unies pour le
Développement) nous serons 7x109 humains en 2011. Certes nous vivons
mieux que nous ne vivions à 3x109 humains en 1991, sur foi de son
IDH (Indice de Développement Humain) qui s’est amélioré de près
de 20%. Nous serions, toujours d’après la même source, 9x109
humains en 2050 (?!), quand les ressources de la Terre commenceront à
plier sous le poids. La disposition d’eau potable deviendra
principalement problématique pour plus de 15% d’entre nous (et
cela malgré le ‘’dévouement’’ de SUEZ Environnement et
autres VEOLIA S.A….) Les autres ressources indispensables
commenceront elles aussi à manquer, d’abord pour des raisons de
gaspillage (25% aujourd’hui…), de coulage, de freinte et de
mauvaise répartition, puis tout simplement par l’épuisement de
ressources non renouvelables.
L’espérance de vie, pour des
raisons dues essentiellement à l’amélioration des conditions
d’hygiène (grâce en partie aux plastiques…), a parcouru des
courbes de croissance faramineuses dans les dernières décennies.
Elle frôle, en moyenne femmes-hommes, les 80 ans dans les pays dit
développés, avec des sommets à 87,5 et a progressé, sur 10 ans à
peine, de 45 aux 53 ans dans les pays les moins favorisés. Les
statistiques de la qualité dans la longévité sont, elles aussi
encourageantes (quoique…). Six français sur dix ne deviendront pas
infirmes, quel que soit l’âge de leur mort ; (quant aux quatre
autres…là…). A 75 ans seuls 5% seront en “mauvaise santé” ;
(mais après ça…) Et à 80 ans près de trois quart vivront
autonomes (À quel prix ? Quant à l’autre quart il n’en est
pas question…).
La natalité par contre à tendance à
diminuer partout drastiquement, sauf dans les pays à très faible
taux d’éducation-enseignement
et où l’espérance de vie est inférieure à 60 ans. Elle diminue
à tel point que le renouvellement de population ne se fait plus dans
un grand nombre de “pays du vieux Monde”. Suite à cette régression
on peut penser qu’un maximum de peuplement mondial sera atteint
avec 15, voire 12 ou au contraire 10 milliards d’individus.
C’est
cependant trop, dans la logique du discours dominant, eu égard à
l’affaiblissement des ressources, et la dégradation de
l’environnement et un frein doit être mis à l’expansion
prévue.
LA
LOGIQUE BORNÉE DE L’VG
Le
discours, toujours dominant, affirme que le contrôle de la fertilité
en vue d’obtenir celui du nombre des naissances est la seule voie
possible pour contrôler le surpeuplement. Pour y arriver il est
préconisé de réduire la pauvreté et d’améliorer l’éducation,
en particulier chez les femmes. Noble projet, à première vue.
Examinons-le de plus près :
- On favoriserait donc la réduction de la natalité chez les ethnies où la dure loi de la Nature fait que ne subsistent que les souches les plus résistantes. Alors que dans les pays à faible taux de natalité, on constate en moyenne un affaiblissement du génome en dépit d’une amélioration du niveau de vie et en réalité de plus en plus à cause de cette amélioration-même et de son obtention en dépit de toute logique raisonnable. Les moyens préconisés pour atteindre l’objectif décrit sont éminemment suspects :
- La cible prioritairement féminine éveille de nombreuses interrogations : concurrence générique ? Concentration sur le segment considéré comme le plus malléable et le plus ‘’faible’’ ?
- Réduction de la pauvreté. Obtenue par quels moyens ? Sur quels critères ? Quels types de moyens, d’industries ?
- Amélioration de l’éducation. Avec quels objectifs ? En utilisant quelles normes de savoir ? En préconisant quelles “valeurs” de civilisation et de société ?
Tous
points d’ ? pour lesquels les réponses sont peu clarifiées, c’est
le moins qu’on en puisse dire. D’autant que l’objectif premier
est loin d’être raisonné. En effet la réduction “naturelle” de
la fertilité est acceptable, bien qu’elle doive être examinée
dans ses motivations. Par contre une réduction statistique aidée a
beaucoup de chances d’aboutir, comme beaucoup d’actions humaines
à large prétention d’action sur un fiasco, ou sur des métastases
inattendues souvent fâcheuses (voir la Chine et la Russie de
L’U.R.S.S).
Réjouissons
ou lamentons-nous et passons aux choses sérieuses.
LA
RÉALITÉ "VIE "
Toute
la problématique en rapport avec le surpeuplement –prétendu- et
son contrôle – hasardeux – tourne autour de la notion de la vie et
de sa sacralisation. Il est donc utile d’en examiner le
contenu.
Une
erreur couramment commise est d’opposer le concept “vie” à celui de “mort”. L’erreur se trouve dans le fait que “l’heure de la mort” est le terme inverse et opposé
dans la ligne du temps à “l’heure de la
naissance”,
celle-ci n’étant en réalité en rien celle de “la Vie”.
Cette dernière, apparue il y a 3,7 milliards d’années, transcende
largement le tout, en étant aussi bien au-delà de l’une qu’en
de ça de l’autre. Pour nous, vertébrés mammifères, il n’y a
lieu de ne parler que “d’existence’’ et non de se
gargariser de “notre vie’’. D’autre part la conviction
d’une appartenance de la vie au sacré provient en ligne droite de
la cérébralisation de l’homme et des réponses données à ses
interrogations anxiogènes sur l’origine des choses et le sens de
la mort.
L’IVG
ne devrait donc en aucune façon être admise comme une mesure de
confort. Ce sont bien les mentalités qui devraient évoluer, grâce
au binôme éducation-enseignement. Et l’enseignement aussi bien
des femmes que des hommes. Des hommes surtout peut-être, ce qui
atténuerait peut-être simultanément une recrudescence apparente
des transgressions sexuelles (…bien qu’il y ait beaucoup à dire,
d’autre, à ce sujet…).
LE DÉFI DE L’IVV
En
réalité, quand on y pense, il est aberrant de chercher à réduire
la progression du nombre d’humains en commençant par freiner
l’apport en vies nouvelles, dans le même temps où l’unité-étalon
de vie s’allonge, entraînant un nombre relatif de plus en plus
important d’individus âgés (https://www.populationpyram... voir
par régions et pays). La logique tout comme un esprit de bonne
gestion voudrait que l’on abandonne toute idée de contrôle des
naissances en vue de diminuer le nombre d’habitants de la Planète
et que l’on implante au contraire une morale socio-psychologique
favorable à l’ IVV : l’interruption volontaire de vieillesse.
Certes notre réflexe instinctif comme notre logique de pensée
réagissent par un mouvement de recul devant cette alternative. Il
est plus aisé d’accepter l’idée de l’IVG, l’interruption
volontaire de grossesse ou plus généralement tout ce qui permet de
contrôler la fertilité, féminine (et moins souvent masculine on se
demande pourquoi ?...), à cause de la conception que nous,
occidentaux en particulier, avons de la Vie, que nous confondons avec
l’existence individuelle, située entre la naissance et la mort. De
plus il existe un "pas vu, pas connu" d’un IVG un rien
hypocrite de la part de ceux que ne la subissent pas.
Pour
les esprits férus d’arithmétique, ne serait-il pas, par exemple,
plus logique de se baser sur le coefficient "espérance de vie"
calculé sur base de l’année de la naissance pour fixer celle
–théorique bien entendu( !)- de sa mort ? Et d’aménager ce
calcul en y appliquant une série de coefficients au gré de
considérations personnelles, intégrant divers facteurs subjectifs.
Un piège moral qu’il semblerait cependant raisonnable d’éviter
une fois le "grand âge" atteint serait celui qui
consisterait à se laisser aller –uniquement- à des sentiments de
lassitude, de refus –prématuré- de la souffrance ou de
dépression. Il suffirait (!) pour cela de décider in tempore non
suspecto d’une période “expiratoire’’. Certes il y a lieu
de s’assurer, dans la mesure du possible, que le “choc’’
auprès des proches soit réduit au minimum.
Traumatiser
autrui autant que soi-même par la manière de mettre fin à
l’existence serait stupide quand il y a moyen de faire autrement.
De même faut-il vérifier que notre existence n’est plus en aucune
façon d’un réel soutien pour les tiers. Mais il faut rester
mesuré et ne pas oublier que le hasard pourrait aussi en décider à
contretemps et qu’il n’est pas raisonnable de vouloir décider de
tous les éléments.
Mais
voilà, notre société est abusée par la réaction générique de
survie à tout prix, alors que dans le monde animal celle-ci n’anime
que les individus en pleine possession de leurs capacités tant
physiques que cérébrales, ceux sur le déclin étant écartés par
le groupe où s’éloignant volontairement. Le résultat est que
dans la société humaine le suicide ‘’civilisé’’ est quasi
impossible (sauf en Suisse, sous assistance et si les moyens
financiers le permettent, ainsi que dans certaines autres régions
–Oregon, parties du Canada- mais toujours avec des restrictions et
des contrôles préalables). Ailleurs le corps médical tenu par les
lois se refuse, autrement que dans des cas déjà désespérés gérés
par la loi, à offrir une aide. Mais il s’agit alors d’euthanasie
et non de suicide. Celui-ci en est réduit à ses seules formes
violentes, exécutées en état de prostration et traumatisantes pour
les proches : pendaison, armes à feu, saignées artérielles,
noyades, barbituriques. Bien que ces derniers, beaucoup moins
mortifères, ne sont délivrés que sur prescription médicale,
elle-même jugulée par la loi.
On
se demande pourquoi le droit n’est pas accordé de décider de
manière raisonnée de sa mort alors que celui qui veut se la donner
dans un mouvement désespéré ne pourra en être empêché. Il y a
donc lieu de lutter, sur tous les fronts, pour “Le droit à
l’IVV’’ et la mise en place d’une procédure qui ne
traumatise personne, mais ne donne pas non plus de droit
d’opposition, mais uniquement de consultation.
G.J.C
Enghien, 21 novembre 2016 »