Nota - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes référencesnotamment démographiques, sociologiques, statistiques...
-:-:-:-:-:-
Il faut savoir que si le citoyen
accuse aussi facilement ceux qu’il se donne pour maîtres de
manquer de courage pour affronter les vicissitudes de l’existence,
il y a été incité de tous temps par des pouvoirs plus soucieux du
nombre que du bien-être – ici et maintenant – de ceux sur lesquels ils se sont fondés et
prospèrent depuis. C’est ainsi qu’il a toujours négligé, ignoré,
voire nié sa condition plutôt que de l’affronter. Or, ce
faisant, il se comporte comme la mouche se heurtant aussi obstinément
que vainement à la vitre dont elle
est prisonnière et qu’elle ne voit pas ; ou que l’autruche
enfouissant sa tête dans le sable pour se dissimuler le danger,
plutôt que de l’affronter… ou le fuir.
Est-ce la
compassion de ceux qui ont connaissance de ces vérités, qui les conduit à les cacher à moins instruits qu'eux ? Serait-ce par
respect de l’adage selon lequel les vérités ne sont pas toutes
bonnes à dire... et à entendre ? Les maîtres de ce monde y verraient-ils un
moyen de soigner l’angoisse existentielle des peuples ?
Auraient-ils des raisons moins louables ? Telles sont les
questions qui peuvent se poser, sachant que la prise de conscience
par chacun de sa propre condition peut aggraver ses peurs et ses
frustrations. N’est-ce pas pourtant le prix à payer pour avoir la
moindre chance de vaincre un ennemi, que se donner la peine de savoir
qui il est, avant de prétendre l'affronter ?
« Si
les hommes ont des obligations à l’égard des êtres qui ne sont
pas encore ; elles ne consistent pas à leur donner l’existence,
mais le bonheur ; elles ont pour objet le bien-être général
de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent,
de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée
de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux »
Condorcet.
Comme chaque représentant du
vivant, « avant toute autre considération, l’être humain
est un consommateur » Gaston Bouthoul (1896-1980). Parce qu’il
doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger
et se soigner, il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en ttestent les marchés du prénatal et du funéraire, et il se double d’un producteur dès qu’il
est en âge de travailler. Il est ainsi un agent économique au
service de la société, aux dépens de son environnement. Et plus le
nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent –
outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux – ;
plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec
l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient
les conditions du partage de leurs richesses.
Qu’il s’agisse de gestion de
ressources non renouvelables comme de déchets, ou de pollution, les
atteintes à l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent
aux effets des caprices d’une nature jamais avare de catastrophes
inopinées ou cycliques.
Tous les malheurs du monde que
l’homme a la capacité de maîtriser en découlent et sont aggravés
par le caractère incontournablement pyramidal de sa société, dû
aux faits que primo, richesse et pauvreté existent l’une par
l’autre, dans leur relativité – sans riches point de pauvres et
réciproquement – ; secundo que les hasards de sa naissance
assignent à chacun sa place au sein de cette pyramide sociale, quels
que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la
suite ; et tertio, que pour des raisons purement structurelles,
toujours liées au caractère pyramidal de toute société fondée
sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, comme l’est
celles de l’humanité, les pauvres s’y multiplient à une cadence
qui est au moins 6 fois celle des riches. C’est dans ces
conditions, que sous la pression de 220 000 êtres humains qui
viennent de nos jours s’ajouter quotidiennement à la population
mondiale, la pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son
sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de
richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant. https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html
Or les êtres humains, en dépit
de la conscience qu’ils ont d’eux-mêmes – à moins que ce soit
précisément pour cette raison – prêtent peu attention à ces
réalités. Sous l’emprise croissante de sentiments et d’émotions
que leur dictent d’obscures peurs ataviques et une angoisse
existentielle croissant avec le nombre et les difficultés de
gouvernance qui en découlent, ils préfèrent, à l’observation de
faits et chiffres incontestables, les dogmes lénifiants de croyances
religieuses fondées sur le mystère et les certitudes de doctrines
politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs. Ceci
d’autant que depuis qu’ils existent, certains d’entre eux ont
compris ce qu’ils pouvaient tirer – ne serait-ce qu’en termes
de gouvernance – de la spiritualité de leurs semblables : cette faculté dont ils ont su se doter pour tenter de s’expliquer
ce qui leur est inaccessible, et que seule une patiente démarche
scientifique semble en mesure de révéler.
Des
pouvoirs se sont ainsi établis, dans une concurrence privilégiant
le nombre de leurs adeptes sur leur bien-être ici et maintenant. Et
ces pouvoirs ne cessent eux-mêmes de croître et de se multiplier
pour faire face
à des désordres
naturels aggravés par les
exigences d’une espèce humaine dont la prolifération,
proportionnelle à ses progrès matériels, se retourne contre elle ;
d’où la naissance du
dernier en date dont l’humanité est en train de se doter sous le
nom d’écologie. Reste
à espérer que cette écologie,
entendue comme « doctrine
visant à un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement
naturel ainsi qu'à la protection de ce dernier »,
saura en tenir compte dans l’extrême urgence.
Quoiqu'il en soit :
- Le caractère pyramidal de toute structure sociale fondée sur la hiérarchisation et l’interdépendance de ses occupants – comme l’est celle de l’humanité – est incontournable.
- Chacun
se voit assigner à sa naissance sa place dans cette pyramide, en
fonction de ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, quels
que soient les aléas de son existence par la suite. Et ses croyances, comme les
manipulations biologiques et/ou intello-idéologiques ayant pour but
de modifier cette organisation se heurtent aux lois d'une nature inflexible. Les pauvres enfantent des pauvres, comme les riches enfantent des riches, en attendant que les talents de chacun ; ses ambitions, son goût du risque, sa chance, etc. influencent son sort au gré des circonstances. Tout au plus est-il permis à l’homme d’y apporter, par la
solidarité et la charité, des adoucissements qui ne changent rien
au fond ni durablement.
- L’existence
simultanée des riches et des pauvres est inéluctable ; richesse et
pauvreté existant l’une par l’autre – Sans riches point de
pauvres et réciproquement.
- Si
la richesse n’a pas d’autres limites que l’ambition de ceux qui
la convoitent et les ressources dont ils la tirent, la pauvreté en a
une, qui est le niveau zéro de cette richesse, au-dessous duquel nul ne
peut descendre.
La
croissance démographique et/ou le progrès scientifique et technique
sont les conditions nécessaires et suffisantes du progrès social.
Or, l’homme se distinguant des autres espèces animales par son
inépuisable volonté et sa capacité jusqu'ici illimitée
d’améliorer sa condition, réguler sa propre démographie n’est-il
pas le seul moyen qui lui est offert pour qu’il puisse continuer
d’en être ainsi, tant qu’y suffiront des ressources toujours
plus rares et difficiles d’accès ?
Voir pour plus de précisions :
Introduction à la pyramidologie sociale : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/01/la-pyramidologie-sociale-quest-ce-que.html
Méthodologie : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html