Démographie, Pauvreté, et richesse boursière
La croissance démographique et le vieillissement de l’humanité, dans leur relation avec le marché boursier, ayant donné lieu il y a peu de temps à débat entre un gestionnaire de patrimoines et sa clientèle d'investisseurs, l’auteur de ce blog ne peut faire moins que de proposer son opinion sur le sujet.
« La dynamique boursière actuelle, non négligeable, repose sur un marché porté par une demande structurelle peu sensible aux cycles économiques, offrant visibilité et rendement à long terme. ». Tel était, de mémoire, le propos introductif de cet échange.
Il est donc opportun de préciser que si la croissance et le vieillissement de la population – mondiale – sont bien inséparables de sa structure sociale, et inversement, le caractère incontournablement pyramidal de cette dernière, résulte des hasards de la naissance et du parcours de chacun de ses membres. Cette structure, sociale, ne doit donc pas être confondue avec celle du marché boursier. S'agissant de structure sociale, il faut être conscient qu'elle est autrement prévisible, autant par sa nature que dans ses effets, y compris boursiers.
Le nombre de pauvres dans la population mondiale croîssant depuis toujours, pour ces raisons d'ordre purement structurel, comme il en est de ses représentants de toutes conditions, mais à une cadence qui est plus de 6 fois celle des riches, il ne pourra que continuer d'augmenters ; si rien est fait en matière de contrôle démographique pour qu’il en soit autrement. C'est ce que démontre le contenu du lien ci-après : https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2017/10/plus-sa-population-augmente-plus-la.html
Si le vieillissement de la population offre des perspectives économiques alléchantes en termes d’investissement dans les filières économiques comme la santé, l'aide à domicile, le funéraire ... en prise directe avec cette classe d'âge, il faut donc considérer que celle-ci comptera de plus en plus de membres dont la solvabilité est appelée à fondre comme neige au soleil. La charge étant ainsi promise à en retomber sur les collectivités qui ne pourront qu’en récupérer le coût sur les investisseurs qui en tirent profit, le risque non négligeable d'une surtaxation existe, qui devrait altérer sensiblement leur intérêt pour ces opportunités. Structure sociale et économie sont indissociables, mais celle-ci nait de celle-là et non l’inverse.
Il faut être conscient – à l’appui de ce qui précède –, que si la France s’est aussi fortement endettée au cours des 4 à 5 dernières décennies, c’est d’abord en raison du soutien de la pauvreté – intérieure et au-delà de ses frontières –, par une redistribution dépassant ses moyens, qu’une taxation proportionnée des profits boursiers aurait dû contribuer à limiter, et peut-être même à éviter.
Populisme aussi sommaire à droite qu’à gauche, noient le poisson dans une lutte des classes aussi archaïque qu’éloignée d’une réalité devant tout à une structure sociale déterminant les rapports entre riches et pauvres ; sans oublier le contribuable, à la merci d'un État dominé par des idéologies le limitant à cette fonction. Aussi ne faut-il pas négliger que c'est à la Bourse plus qu'ailleurs, que la vérité finit toujours par sortir du puits.
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