jeudi 5 décembre 2019

COP 25

L'histoire de l'humanité n’est rien d’autre que celle de la relation économie-démographie, celle-ci conditionnant celle-là et non le contraire. Et c’est par ignorance, voire négation de cette relation fondamentale ainsi que de son évolution, que l'homme s'interdit entre autres conséquences, de se réconcilier avec son environnement. À quoi sert en effet la réduction de la consommation d'énergie, la frugalité et autres mesures, tout autant vouées à l'échec si la population de consommateurs ne cesse d'augmenter ?

Cette augmentation est actuellement, mondialement, de 250 000 chaque jour, soit en une année, la population de la France et du Benelux réunis. Et la transition démographique est telle, qu'après que la population humaine mondiale se soit accrue en moyenne, d'environ 10 500 individus quotidiennement depuis le début de notre ère, ce chiffre se “réduira”, au mieux, à 125 000 par jour, jusqu'à l'atteinte d'une population mondiale de l'ordre de 11 milliards d'individus dans moins d'un siècle, sauf effondrement généralisé entre temps.

Sans compter que la décroissance est contraire à l'aspiration de toujours améliorer sa condition, qui distingue l'homme des autre espèces animales connues.

Outre cela, parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur, qui se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – s'ajoutant à ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent aux dépens de leur habitat, avec l'aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et aggravent celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.

Si la COP 25 ignore le fait démographique comme ses éditions précédentes, les pouvoirs qui en décident – au grand jour comme dans l'ombre – doivent savoir que la planète s'en remettra, mais qu'eux-mêmes se seront une fois de plus comportés en fossoyeurs de l'humanité.

vendredi 29 novembre 2019

Le marxisme se porte bien, merci

Article révisé le 27/02/2024

Au moment où, comme un hommage au marxisme, la France est sous les feux de la rampe médiatique, avec le classement mondial de ses écoles d'économie ; les pavés et proclamations de l'oracle Piketty ; le Nobel décerné à Esther Duflo ; l'élévation du non moins nobelisé Joseph Stiglitz à la dignité de docteur honoris causa de l'ENS de Lyon, etc. l'humanité compte. 1 à 2 milliards de pauvres profonds, soit 4 à 8 fois sa population 2 millénaires plus tôt, toutes conditions confondues ; à une époque généralement considérée comme le début de son entreprise civilisatrice à l'échelle planétaire. Ceci quel que soit le nombre de ceux qui ont le bonheur d'échapper à la pauvreté “ordinaire” ; sachant que dans sa relativité, 86% des êtres humains – "les pauvres de tous niveaux" – se partagent aussi mathématiquement qu'incontournablement 50% d'une richesse commune accumulée au cours des siècles et profitant par définition à tous, l'autre moitié allant au 14% restant : "les riches".



Nous sommes loin du fameux 1% censé s'approprier 80% de cette richesse, dans un délire de frustration se nourrissant d'un amalgame à la Prévert, entre PNB, PIB, patrimoines individuels et commun, capital, investissement, revenu, salaire, rente, rémunération du travail et du capital, satisfaction de besoins vitaux et superflus, etc.

Après les innombrables jacqueries et révolutions qu'a connu l'humanité au cours des millénaires, l’extrême misère d’un prolétariat occidental cristallisé de fraîche par une industrialisation naissante et celle au moins équivalente de millions de serfs vivant un autre temps aux confins de l’Europe ont suscité ce marxisme qui inspirera à son tour, par réaction ou surenchères, ces autres fléaux qu'ont été notamment le fascisme du Caudillo, celui du Duce et le nazisme, le maoïsme, etc. autant de doctrines qui perdurent et prospèrent sous diverses formes en de nombreux endroits de la planète en ne faisant qu'aggraver la condition humaine.

Or, si la misère la plus profonde et la révolte qu’elle peut susciter peuvent avoir légitimé son avènement, il n’en demeure pas moins que le marxisme, de même que ses résultats, sont au plus haut point contestables, par absence d’éthique, incitation à la haine, abus idéologiques, corporatisme, et développement d'un obscurantisme laïc n'ayant rien à envier au religieux. C'est pourtant ce marxisme, sous couvert de compassion, qui constitue la référence de la plupart des économistes et autres experts en sciences dites humaines, de droite comme de gauche.

Mais c'est surtout l'ignorance des dimensions démographique et environnementale inhérentes à tout processus économique et social qui caractérise nos maîtres à penser de toutes tendances, nobélisés ou non ; probablement par respect du tabou dont sont frappées toutes questions de population et a fortiori de surpopulation. C'est leur compassion, dévoyée par leurs idéologies, qui leur fait méconnaître que tous les maux de notre société n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie, et que c'est ainsi qu'ils s'interdisent et interdisent à ce dont ils prétendent non sans abus faire une science :
l'éradication de la pauvreté profonde
la maîtrise des inégalités sociales
— la réconciliation de l'humanité avec son environnement.

Sauf à contester les fondamentaux ci-après :
- L'économie résulte des besoins, vitaux et autres, des hommes et non le contraire.
- Richesse et pauvreté en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l'ont toujours été.
- Où que ce soit et sous tous les régimes politiques, un pauvre ne peut enfanter que des pauvres, comme un riche ne peut donner naissance qu’à des riches ; quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun par la suite.
- L’enrichissement, individuel comme collectif, n’a pas d'autres limites que celles de l’ambition de ceux qui le convoitent et les ressources dont ils le tirent.
- C'est cet enrichissement, qu'il soit obtenu dans le libéralisme ou le collectivisme – qui a toujours et partout permis de financer le progrès scientifique et technique, pour toujours plus de développement économique et d'amélioration de la condition humaine.

Telle est fondamentalement cette condition, énoncée en autant de vérités qu'il s'agit d'en maîtriser, par la raison plutôt qu'en exacerbant un stérile antagonisme entre des catégories sociales indissociables, riches et pauvres existant les uns par les autres.

Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels ; situation que la lutte des classes n’a jamais ni nulle part changé d’un iota, avec ou sans suppression de l’héritage ; mesure qui ne conduirait au demeurant qu’à accroître la richesse collective autrement que par les voies habituelles que sont la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans modifier le caractère pyramidal de la société, lequel refuse toute forme d'égalitarisme comme d’égalité.

N'est-il pas par contre remarquable que Marx, pas davantage que les experts en sciences humaines de droite comme de gauche, du centre comme des extrêmes, ait jamais dénoncé le fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que le nombre et l’ambition de ceux qui les convoitent et les ressources dont ils les tirent, LA PAUVRETÉ A LA SIENNE, QUI EST LE NIVEAU ZÉRO DE LA RICHESSE ?

C’est cette situation qu’il faut vaincre ; non par des combats primitifs qui en l’ignorant ne font que l’aggraver depuis toujours, mais en inventant – sans a priori idéologique de quelque tendance que ce soit – les moyens d'isoler la pauvreté de ce niveau zéro de la richesse.


mardi 5 novembre 2019

Observations d'un profane à Thomas Piketty, Philippe Aghion & consort, suite à la réponse de P. Aghion à T. Piketty récemment publiée dans l'Obs : La 3ᵉ voie

Les inégalités sociales n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie. Et si nous ignorons cela, nous nous interdisons :
de les maîtriser
d'éradiquer la pauvreté profonde
ne nous réconcilier avec notre environnement.



Richesse et pauvreté en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l'ont toujours été. Par ailleurs, où que ce soit et sous tous les régimes politiques, un pauvre ne peut enfanter que des pauvres, comme un riche ne peut donner naissance qu’à des riches ; quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun par la suite, tels que les déterminent ses talents, ses ambitions, sa volonté, ses efforts, sa chance ... et les circonstances.

Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, situation que la lutte des classes n’a jamais ni nulle part changé d’un iota, avec ou sans suppression de l’héritage. Une telle mesure ne conduisant d'ailleurs qu’à accroître la richesse collective autrement que par les voies habituelles que sont la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans modifier le caractère incontournablement pyramidal de la richesse comme de la société, qui refusent toute forme d’égalité.


N'est-il pas par contre remarquable que nul expert en sciences humaines ait jamais dénoncé le fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que celles de l’ambition de ceux qui le convoitent et les ressources dont ils le tirent, LA PAUVRETÉ A LA SIENNE, QUI EST LE NIVEAU ZÉRO DE LA RICHESSE ?


C’est cette condition fondamentale qu’il faut vaincre ; non par des combats primitifs qui en l’ignorant ne font que l’aggraver depuis toujours, mais en “isolant” la pauvreté profonde de ce niveau zéro de la richesse. L’instauration d’un revenu universel minimum et inconditionnel, annulant l’effet d’inégalités sociales qui ne peuvent et n’ont fait qu’augmenter depuis la nuit des temps en suivant systématiquement l’évolution constante du binôme démographie-économie (avec toutes conséquences sur la croissance et partant sur l’environnement) pourrait par contre être LA solution, alors qu'au contraire, la lutte des classes ne fait que ramener l’être humain à la situation de l’insecte qui se heurte obstinément à la vitre dont il est prisonnier sans la voir, pour finir par ne plus concevoir que le renversement illusoire de la pyramide sociale pour mettre fin à des inégalités sociales fondamentalement attachées à la condition humaine. Faute d'arguments crédibles ; leurs espérances dans la lutte des classes déçues ; l'atteinte de cet idéal d’égalité qui reposerait sur la disparition des riches leur apparaît comme l'ultime issue. Fantasme des partisans d’un égalitarisme exigeant la mort des nantis, la base de la pyramide sociale écraserait ainsi la société sous son poids, jusqu’à obtenir un nivellement généralisé, évacuant les riches dans le triomphe des pauvres. Que les uns n’existent que par les autres et que ce triomphe, allant à contre-courant du progrès, risque être celui de la pauvreté davantage que des pauvres, conduisant à la misère pour tous avant de sombrer dans l’inexistence sociale et la barbarie d’une fin de civilisation qui ne s’annonce pas sous les meilleurs augures, n’est qu’un détail qu’il suffirait de régler le moment venu.

Quoi qu’il en soit, la pyramide inversée a ceci de remarquable qu’elle n’est plus une pyramide et tient davantage de l’entonnoir que de ce polyèdre universellement reconnu comme représentatif de toute organisation hiérarchisée et faite d’interdépendance entre ses occupants. L’inversion de la pyramide sociale n'est rien d'autre que sa déformation, par l’illusion d’une idéologie sommaire prétendant hisser à un sommet qui n’en est plus un, la masse des individus en constituant la base ; négation extrême de ces individus en tant que tels, au profit d’un pouvoir fondé sur l'obscur anonymat du nombre. C’est aussi oublier un peu facilement que si tous nous profitons – aussi inégalement que ce soit – des millénaires de progrès scientifique et technique, ce dernier résulte des impulsions d’une élite, ce qui en fait précisément l’élite, pour le meilleur et pour le pire. Qu’une large partie de cette élite, soumise à ses émotions telles que les suscite une compassion dévoyée ou plus simplement ses propres intérêts, puisse usurper sa position ou en abuser, et que certains de ses représentants opèrent dans l’imposture et l’incompétence, est une toute autre affaire. La pyramide sociale inversée ne fait qu’exprimer une volonté de soumission de la raison à la force, de l’intelligence à l’instinct, de la civilisation à la barbarie, sachant au demeurant que les révolutionnaires les plus radicaux et les pires anarchistes, sont eux-mêmes structurés pyramidalement, avec leurs chefs, voire leurs riches (instigateurs, fomentateurs et meneurs en tous genres) – le premier d’entre eux siégeant au sommet –, puis leurs cadres et leurs exécutants aux niveaux intermédiaires, que les uns et les autres participent ou non à la réflexion comme à l’action.

Le renversement de la pyramide est un geste dicté par l’angoisse existentielle et la conception morbide d’un désespoir social tournant le dos à la réalité plutôt que de l’affronter. Hors du temps et de la raison, il préfigure cette désincarnation à laquelle nous aboutissons tous ; ce néant où la politique pas davantage que l’économie, la sociologie ou la démographie, l’ordre que l’anarchie ou que la pire des idéologies, n’ont plus leur place. Que les chemins du progrès et de son partage soient, ici et maintenant, semés d’embûches et que les pouvoirs, notamment religieux, politique, intellectuel, médiatiques, ... plus soucieux du nombre que du bien-être de ceux sur lesquels ils se fondent et prospèrent en soient comptables, rien ne paraît plus vrai ni plus légitime, mais n’est-il pas d’attitude plus sensée que celle qui consiste à vouloir mettre fin, à n’importe quel prix, à une évolution conduisant, en dépit de ses lenteurs et de ses ratées, au mieux être souhaité par le plus grand nombre ?

La pyramide sociale ayant au moins le mérite d’être une représentation réaliste et suffisamment compréhensible, y compris par ceux qui la contestent, l’impossibilité absolue de la détruire peut les conduire à envisager son utopique retournement. Mais à quoi d’autre celui-ci pourrait-il conduire, qu’à en édifier une autre ? Les exemples de l’aboutissement d’une telle utopie sont aussi nombreux que les tentatives avortées d’instauration du pouvoir absolu de la base (dictature du prolétariat) ; depuis les innombrables jacqueries qu’a connu de tous temps le monde jusqu'à la révolution bolchevique et à l’effondrement du bloc soviétique ; du fiasco de Cuba à l’évolution du communisme en Chine, en passant par bien d’autres pays, sans oublier le point d’orgue en la matière que fut le Cambodge de Pol-Pot et de ses Khmers rouges. Il faut se souvenir que 12 ans après cette tentative de renversement de la pyramide sociale que fut sa Révolution qu’elle voulait universelle, la France avait un empereur, puis a connu d’autres monarchies et de nouvelles républiques, dont l’actuelle, qui ne satisfait pas davantage le citoyen que les précédentes ; en attendant la suivante. Démonstration s’il en est que la révolte n’apporte de changement que là où se joue une partie de chaises musicales, un pouvoir remplaçant l’autre. Mouvante mais impérissable, la structure de la société demeure la même et la masse qu’elle organise et qui croît sans cesse en nombre et en richesse, avec l’aide de sciences et de techniques seules réellement porteuses de nos avancées sociales, ne fait que changer de maîtres ou s’en donne l’illusion. Une révolution chasse l’autre et aucune n’a jamais rien durablement changé à l’ordre fondamental des choses, pas plus qu'à la nature humaine. D’ailleurs, qui peut sérieusement imaginer qu’au lendemain de l’aboutissement de la lutte finale, le grand partage ayant eu lieu, la terre ne serait pas peuplée de ceux qui sauraient faire fructifier leur part et de ceux pour qui elle serait toujours inutile ou insuffisante ? Dénués des talents indispensables, ils ne feraient que continuer d'en éprouver la frustration soigneusement entretenue par ceux dont ils ont de tous temps constitué la clientèle, sauf bien entendu collectivisme dictatorial, avec lui aussi un sommet dominant sa base, encore plus insupportable à l’homme que les pires inégalités.



La pyramide sociale inversée n’est pas davantage une pyramide que la représentation d’une société, ni même d’un projet de société. Elle est tout au plus une utopie, sortie d’esprits s’imaginant qu’il suffit de modifier la représentation d’un état de fait pour le modifier, à la manière de ceux qui suppriment leurs opposants, brûlent les écrits de ceux qui les contredisent ou mettent simplement en cause leurs certitudes ; ou encore s’imaginent éradiquer ce qu’ils considèrent comme des maux en soustrayant des dictionnaires et des constitutions les mots qui les désignent. C’est la frustration qui conduit la majorité des êtres humains à nier sa condition et à négliger que richesse et pauvreté, toujours relatives et existant l’une par l’autre, structurent la société. Après les hasards de la naissance de chacun, ses capacités faites de courage, de talent, d’ambition, de chance, de désir d’innover et d’entreprendre, de goût du risque, etc. sont des différences que le nombre suffit à rendre d'autant plus difficiles à comprendre ; à compenser intelligemment et durablement, que règnent d'archaïques utopies ayant pourtant largement fait la preuve de leur impuissance.

mercredi 30 octobre 2019

La multiplication de vagues de protestations est-elle un signe annonciateur d’une crise économique mondiale ?


Nombreux sont les économistes qui considèrent que la population humaine suit l'économie, alors que c'est le contraire. C'est l'économie qui suit la population, pour satisfaire ses besoins. Il en résulte que nous ne vivons pas une crise politique ni même de société, mais les débuts d’un drame qui peut être fatal à notre civilisation à bref terme. Les êtres humains en douteront-ils encore en y succombant ? Avec la prolifération humaine, il est pourtant prévisible que nous aurons bientôt le choix entre sauver des vies et sauver l’espèce. La transition démographique est telle qu'après que la population humaine mondiale ait moyennement augmentée de 11 000 individus chaque jour depuis le début de notre ère, ce chiffre passera à plus de 17 000 dans quelques décennies.



Tous ceux qui prônent et ont prôné sans discernement l'accroissement de la population humaine, sont responsables du plus grand crime dont aient jamais été victimes l’humanité et la planète qui l’abrite, mais « quand le vin est tiré il faut le boire ». C'est ainsi que la question qui se pose dorénavant à l'humanité est : Vaut-il mieux le progrès et un bien-être inégal pour 3 ou 4 milliards d’humains, dans le respect de leur environnement, ou la stagnation dans une indigence égalitariste et le saccage de la planète, par bientôt 11 milliards et plus de super-prédateurs ? À noter que le chiffre ci-dessus, de 3 ou 4 milliards d'humains, résulte simplement du fait que l'humanité à consommé à mi-année 2019 environ la moitié de ce que son habitat lui offre pour une année entière, ce qui revient à dire que sa population est sensiblement le double de ce qu'elle devrait être.
Grèves et manifs en tous genres se multiplient, pour réclamer des mesures, mais lesquelles, quand il y a autant d'avis que de manifestants ? La seule issue est de faire d'urgence front uni pour réduire notre empreinte écolo, par la dénatalité.

Faut-il rappeler qu'après les innombrables jacqueries et révolutions qu'a connu l'humanité au cours des millénaires, le marxisme a enfanté du communisme, suscité par l’extrême misère d’un prolétariat cristallisé de fraîche date, grossi de millions de serfs vivant un autre temps aux confins de l’Europe ? Et que c'est ce marxisme qui inspirera à son tour, par réaction ou surenchères, ces autres fléaux qu'ont été notamment le fascisme du Caudillo, celui du Duce et le nazisme, le maoïsme, ... autant de doctrines qui perdurent et prospèrent sous diverses formes en de nombreux endroits de la planète en ne faisant qu'aggraver la condition humaine plutôt que de l'adoucir. C'est pourtant ce marxisme, sous couvert d'une compassion dévoyée, qui continue d'être la référence de la plupart des économistes et autres experts en sciences dites humaines.

Or, si la misère la plus profonde et la révolte qu’elle peut susciter peuvent avoir légitimé son avènement, il n’en demeure pas moins que le marxisme, de même que ses résultats, sont au plus haut point contestables, par absence d’éthique, incitation à la haine, abus idéologiques, corporatisme, développement d'un obscurantisme laïc n'ayant rien à envier au religieux.
Mais c'est surtout l'ignorance des dimensions démographique et environnementale inhérentes à tout processus économique et social qui caractérise nos maîtres à penser, “nobélisés” ou non ; probablement par respect du tabou dont sont frappées, chez eux comme ailleurs, toutes questions de population et a fortiori de surpopulation. Car tous les maux de notre société n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie. Et s'ils ignorent cela, ils interdisent :
l'éradication de la pauvreté profonde
la maîtrise des inégalités sociales
la réconciliation de l'humanité avec son environnement.

Richesse et pauvreté en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l'ont toujours été. Par ailleurs, où que ce soit et sous tous les régimes politiques, un pauvre ne peut enfanter que des pauvres, comme un riche ne peut donner naissance qu’à des riches ; quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun par la suite.


Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, situation que la lutte des classes n’a jamais ni nulle part changé d’un iota, avec ou sans suppression de l’héritage. Une telle mesure ne pouvant d'ailleurs conduire qu’à accroître la richesse collective autrement que par les voies habituelles que sont la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans modifier le caractère incontournablement pyramidal de la richesse comme de la société, lequel refuse toute forme d’égalité.

N'est-il pas par contre remarquable que nul expert en sciences humaines ait jamais dénoncé le fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’a pas d'autres limites que celles de l’ambition de ceux qui le convoitent et les ressources dont ils le tirent, LA PAUVRETÉ A LA SIENNE, QUI EST LE NIVEAU ZÉRO DE LA RICHESSE, que connaissent des pauvres toujours plus nombreux et que la société encourage à se multiplier.

mardi 1 octobre 2019

Réponse d'un profane à Thomas Piketty

Les inégalités sociales n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie. Et si nous ignorons cela, nous nous interdisons :
— de les maîtriser
— d'éradiquer la pauvreté profonde
— ne nous réconcilier avec notre environnement.

Richesse et pauvreté en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l'ont toujours été. Par ailleurs, où que ce soit et sous tous les régimes politiques, un pauvre ne peut enfanter que des pauvres, comme un riche ne peut donner naissance qu’à des riches ; quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun par la suite, tels que les déterminent ses talents, ses ambitions, sa volonté, ses efforts, sa chance ... et les circonstances.

Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, situation que la lutte des classes n’a jamais ni nulle part changé d’un iota, avec ou sans suppression de l’héritage. Une telle mesure ne conduisant d'ailleurs qu’à accroître la richesse collective autrement que par les voies habituelles que sont la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans modifier le caractère incontournablement pyramidal de la richesse comme de la société, qui refuse toute forme d’égalité.




N'est-il pas par contre remarquable que nul expert en sciences humaines ait jamais dénoncé le fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que celles de l’ambition de ceux qui le convoitent et les ressources dont ils sont tirés, LA PAUVRETÉ A LA SIENNE, QUI EST LE NIVEAU ZÉRO DE LA RICHESSE ?



C’est cette condition fondamentale qu’il faut vaincre ; non par des combats primitifs qui en l’ignorant ne font que l’aggraver depuis toujours, mais en “isolant” la pauvreté profonde de ce niveau zéro de la richesse. L’instauration d’un revenu universel minimum et inconditionnel, annulant l’effet d’inégalités sociales qui ne peuvent et n’ont fait qu’augmenter depuis la nuit des temps en suivant systématiquement l’évolution constante du binôme démographie-économie (avec toutes conséquences sur la croissance et partant sur l’environnement) pourrait par contre être LA solution. Au contraire, la lutte des classes ne fait que ramener l’être humain au statut de l’insecte qui se heurte obstinément à la vitre dont il est prisonnier sans la voir, pour finir par ne plus concevoir que le renversement illusoire de la pyramide sociale pour mettre fin à des inégalités sociales fondamentalement attachées à la condition humaine.


Faute d'arguments crédibles, leurs espérances dans la lutte des classes déçues, l'atteinte de cet idéal d’égalité qui reposerait sur la disparition des riches leur apparaît comme l'ultime issue. Fantasme des partisans d’un égalitarisme exigeant la mort des nantis, la base de la pyramide sociale écraserait ainsi la société sous son poids, jusqu’à obtenir un nivellement généralisé, évacuant les riches dans le triomphe des pauvres. Que les uns n’existent que par les autres et que ce triomphe, allant à contre- courant du progrès, risque être celui de la pauvreté davantage que des pauvres, conduisant à la misère pour tous avant de sombrer dans l’inexistence sociale et la barbarie d’une fin de civilisation qui ne s’annonce pas sous les meilleurs augures, n’est qu’un détail qu’il suffirait de régler le moment venu.
Quoi qu’il en soit, la pyramide inversée a ceci de remarquable qu’elle n’est plus une pyramide et tient davantage de l’entonnoir que de ce polyèdre universellement reconnu comme représentatif de toute organisation hiérarchisée et faite d’interdépendance entre ses occupants.








L’inversion de la pyramide sociale n'est rien d'autre que sa déformation, par l’illusion d’une idéologie sommaire prétendant hisser à un sommet qui n’en est plus un, la masse des individus en constituant la base ; négation extrême de ces individus en tant que tels, au profit d’un pouvoir d'abord fondé sur le nombre. C’est aussi oublier un peu facilement que si tous nous profitons – aussi inégalement que ce soit – des millénaires de progrès scientifique et technique, ce dernier résulte des impulsions d’une élite, ce qui en fait précisément l’élite pour le meilleur et pour le pire. Qu’une large partie de cette élite, soumise à ses émotions telles que les suscite une compassion dévoyée ou plus simplement ses propres intérêts, puisse usurper sa position ou en abuser, et que certains de ses représentants opèrent dans l’imposture et l’incompétence, est une toute autre affaire.




La pyramide sociale inversée ne fait qu’exprimer une volonté de soumission de la raison à la force, de l’intelligence à l’instinct, de la civilisation à la barbarie, sachant au demeurant que les révolutionnaires les plus radicaux et les pires anarchistes, sont eux-mêmes structurés pyramidalement, avec leurs chefs, voire leurs riches (instigateurs, fomentateurs et meneurs en tous genres) – le premier d’entre eux siégeant au sommet –, puis leurs cadres et leurs exécutants aux niveaux intermédiaires, que les uns et les autres participent ou non à l’action.

Le renversement de la pyramide est un geste dicté par l’angoisse existentielle et la conception morbide d’un désespoir social tournant le dos à la réalité plutôt que de l’affronter. Hors du temps et de la raison, il préfigure cette désincarnation à laquelle nous aboutissons tous ; ce néant où la politique pas davantage que l’économie, la sociologie ou la démographie, l’ordre que l’anarchie ou que la pire des idéologies, n’ont plus leur place.

Que les chemins du progrès et de son partage soient, ici et maintenant, semés d’embûches et que les pouvoirs, notamment religieux, politique, intellectuel, médiatiques, ... plus soucieux du nombre que du bien-être de ceux sur lesquels ils se fondent en soient comptables, rien ne paraît plus vrai ni plus légitime, mais n’est-il pas d’attitude plus sensée que celle qui consiste à vouloir mettre fin, à n’importe quel prix, à une évolution conduisant, en dépit de ses lenteurs et de ses ratées, au mieux être souhaité par le plus grand nombre ?

La pyramide sociale ayant au moins le mérite d’être une représentation réaliste et suffisamment compréhensible, y compris par ceux qui la contestent, l’impossibilité absolue de la détruire peut les conduire à envisager son utopique retournement. Mais à quoi d’autre celui-ci pourrait-il conduire, qu’à en édifier une autre ? Les exemples de l’aboutissement d’une telle utopie sont aussi nombreux que les tentatives avortées d’instauration du pouvoir absolu de la base (dictature du prolétariat) : depuis les innombrables jacqueries qu’a connu de tous temps le monde jusqu'à la révolution bolchevique et à l’effondrement du bloc soviétique ; du fiasco de Cuba à l’évolution du communisme en Chine, en passant par bien d’autres pays, sans oublier le point d’orgue en la matière que fut le Cambodge de Pol-Pot et de ses Khmers rouges.

Il faut se souvenir que 12 ans après cette tentative de renversement de la pyramide sociale que fut sa Révolution qu’elle voulait universelle, la France avait un empereur, puis a connu d’autres monarchies et de nouvelles républiques, dont l’actuelle, qui ne satisfait pas davantage le citoyen que les précédentes ; en attendant la suivante. Démonstration s’il en est que la révolte n’apporte de changement que là où se joue une partie de chaises musicales, un pouvoir remplaçant l’autre. Mouvante mais impérissable, la structure de la société demeure la même et la masse qu’elle organise et qui croît sans cesse en nombre et en richesse, ne fait que changer de maîtres ou s’en donne l’illusion, avec l’aide de sciences et de techniques seules réellement porteuses de nos avancées sociales.

Une révolution chasse l’autre et aucune n’a jamais rien durablement changé à l’ordre fondamental des choses, pas plus qu'à la nature humaine. D’ailleurs, qui peut sérieusement imaginer qu’au lendemain de l’aboutissement de la lutte finale, le grand partage ayant eu lieu, la terre ne serait pas peuplée de ceux qui sauraient faire fructifier leur part et de ceux qui, dénués des talents indispensables, en éprouveraient une frustration soigneusement entretenue par ceux dont ils continueraient de constituer la clientèle, elle serait toujours insuffisante ? Sauf bien entendu collectivisme dictatorial, avec lui aussi un sommet dominant sa base, encore plus insupportable à l’homme que les pires inégalités.

En fait, la pyramide sociale inversée n’est pas davantage une pyramide que la représentation d’une société, ni même d’un projet de société. Elle est tout au plus une utopie, sortie d’esprits s’imaginant qu’il suffit de modifier la représentation d’un état de fait pour le modifier, à la manière de ceux qui suppriment leurs opposants, brûlent les écrits de ceux qui les contredisent ou mettent simplement en cause leurs certitudes ; ou encore s’imaginent éradiquer ce qu’ils considèrent comme des maux en soustrayant des dictionnaires et des constitutions les mots qui les désignent.

C’est son incommensurable vanité et la frustration qui conduisent l’homme à nier sa condition et à négliger que richesse et pauvreté, toujours relatives et existant l’une par l’autre, structurent la société. Après les hasards de la naissance de chacun, ses capacités faites de courage, de talent, d’ambition, de chance, de désir d’innover et d’entreprendre, de goût du risque, etc. sont des différences que le nombre suffit à rendre toujours plus difficiles à compenser intelligemment et durablement.

vendredi 27 septembre 2019

Réjouissons-nous, la stupidité rajeunit !

Chaque génération a reproché aux précédentes leur incapacité à résoudre des problèmes qui sont imputables à l’espèce, dans un refus qui n'a pas d'âge, de reconnaître les fondamentaux de la condition humaine, qui voudrait que « Si les hommes ont des obligations à l’égard des êtres qui ne sont pas encore… ; elles ont pour objet le bien-être général de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent, de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux » Condorcet


La pyramide sociale dicte sa loi, après qu’elle ait acquis une dimension planétaire par le mondialisme, lui-même résultant d’un progrès scientifique et technique auquel les hommes ont toujours aspiré pour satisfaire la volonté et la capacité d'améliorer sans cesse leur condition, qui les distinguent des autres espèces animales. Ceci pendant que tous les pouvoirs avaient et continuent d’avoir pour premier souci le grossissement des rangs de leurs fidèles ou de leurs sujets plutôt que leur bien-être.

A ainsi été encouragé une croissance démographique démesurée selon laquelle, en raison justement du caractère incontournablement pyramidal de notre société, les pauvres se multiplient à un cadence qui peut atteindre 20 fois celle des riches, selon la partition de la pyramide sociale. Nous vivons ce qui n’est que le début d’une telle inconséquence, pour ne pas parler de stupidité collective – dans laquelle jeunes et vieux sont étroitement liés –, qui néglige le fait que l'empreinte écologique de l'humanité, qui atteint sensiblement deux fois ce que lui offre son habitat, ne cesse d'augmenter en dépit de l'avertissement lancé il y a 50 ans par le Club de Rome, aujourd'hui mis en accusation, après Malthus, pour son manque de ponctualité.
Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est avant toute autre opinion ou considération, un consommateur aux dépens de son environnement, depuis sa conception jusqu’après sa mort, et se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent et plus ils produisent, avec l'aide du progrès scientifique et technique.
Comment nier cette évidence et ses conséquences, dans leur rapport avec le caractère incontournablement pyramidal de notre société, dû au fait que richesse et pauvreté existent l'une par l'autre et qu'un destin aveugle assigne à chacun, à sa naissance – quels que soient les aléas heureux ou malhaureux de son parcours par la suite –, sa place au sein de cette pyramide sociale dans laquelle les pauvres se multiplient structurellement à une cadence qui peut être de 5 à plus de 20 fois celle des riches ? Jusqu’où irons-nous, alors qu'elle s’hypertrophie toujours plus, sous la pression de 250 000 êtres humains supplémentaires qui viennent s'ajouter quotidiennement à sa population et que son sommet s’éloignant ainsi incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant ?
Tant à des fins environnementales que sociétales, une forme d’écologie répondant aux attentes de toutes les autres s’impose d’urgence : l’ÉCOLOGIE DÉNATALISTE*.
Aucune protestation, grève et autres manifestations de masse, d'où qu'elles viennent, n'y changeront rien.

* La transition démographique est telle qu'après que la population humaine mondiale ait augmentée, en moyenne, de 11 000 individus chaque jour depuis le début de notre ère, ce chiffre passera à plus de 17 000 dans moins d'un siècle.