jeudi 24 février 2022

Comment tout peut s'effondrer

Comment tout peut s'effondrer
De Pablo Servigne et Raphaël Stevens – Éditions Seuil

Note de lecture, en réponse à un article paru récemment dans Le Point.


Classique inventaire des catastrophes qui nous attendent, assorti d'arguments en faveur de la décroissance, suprême recette d'une certaine écologie. Surprise toutefois ! La démographie est mentionnée. De manière rassurante, puisqu'une prochaine transition démographique devrait résulter de la raréfaction des ressources énergétiques de la planète. Ainsi évoquée sans le moindre développement, un peu à la manière dont la poussière est poussée sous le tapis, la surpopulation laisse comme d'habitude la vedette à ses conséquences présentes ou annoncées, que sont la pollution, le réchauffement climatique, la pénurie alimentaire, les désordres et les violences dus aux déséquilibres sociaux ; dans la connivence du politique et du religieux face aux dogmes surnatalistes.

Selon les auteurs, un collapsus est d'autant plus à craindre que la rupture des verrous dont il dépend est proche. Or la rupture du verrou démographique est d'ores et déjà avérée. Ne suffit-il pas pour s'en rendre compte, de voir l'accroissement dramatique des flux migratoires, provoqués par certaines condition de vie ici et là ? C'est donc un déni de réalité en même temps qu'un non-sens coupable que d'attendre le salut en la matière d'un épuisement des énergies fossiles. Déjà exploitées comme le pétrole, ou en cours d'évaluation comme les hydrates de méthane, elles sont encore loin d'être épuisées ; sans compter les progrès à venir dans le domaine des énergies renouvelables, ou ce que la nécessité pourra conduire le génie humain à inventer (Voir à ce sujet, paru depuis la rédaction de la présente note : 
https://www.france.tv/documentaires/science-sante/14117-du-sel-dans-mon-moteur.html)
Il n'en demeure pas moins que les autres risques existent, mais là encore les verrous ont déjà été rompus, du seul fait d'une population humaine dont l'appétit dépasse les ressources connues de la planète, ce qui ramène inexorablement aux racines du mal.

La décroissance est alors présentée comme la solution. Promesse d'une frugalité égalitariste, en attendant l'indigence pour tous, elle permettrait à l'humanité de satisfaire sa suprême ambition ; cette immortalité qu'est censée lui assurer une nombreuse descendance. À contre courant d'un progrès dont il est prévisible que l'espèce humaine refuse de se priver, avec en prime la perspective d'un destin de fourmis. De quoi réfléchir avant de s'y résoudre.

Mais il y a encore plus inquiétant dans cet ouvrage que ce choix de la décroissance : la déresponsabilisation des individus, tel que l'exprime la métaphore par laquelle ses auteurs évoquent un véhicule dont les freins, le moteur et la direction sont en train de nous lâcher. N'est-ce pas oublier un peu facilement la responsabilité du conducteur ? Rien de bien étonnant d'ailleurs, à une époque où "la mer tue", "la montagne tue", "la route tue" …, autant d'expressions révélatrices de la manière dont l'homme se défausse de ses responsabilités. À moins qu'il s'agisse de la manifestation de cette compassion Bisounours perpétuant Rousseau.

Pour finir, quelques questions aux auteurs : Y-a-t-il, oui ou non, une relation entre démographie et écologie au sens large ? Dans l'affirmative, quel mal y-a-t-il à souhaiter aux pauvres les taux de natalité des riches et à les aider à y accéder ? Les conditions de vie qui y règnent étant la cause de naissances trop nombreuses dans certaines contrées du monde, qu'attendent les pays riches pour y soutenir des politiques familiales primant la non-naissance, plutôt que d'assister à une prolifération suicidaire, quand ce n'est pas l'encourager ?

Et pour prévenir l'accusation d'égoïsme que ne manque pas de provoquer ces questions : où est l'égoïsme d'une écologie dénataliste, quand les catégories sociales qui peuvent la préconiser y perdront une partie de leur suprématie et de leurs avantages ? Ne s’agit-il pas plutôt de crainte, et pas seulement des plus riches, face au vieillissement de la population avec ses conséquences notamment en matière de retraites et de niveau de vie ? Peut-être en sera-t-il question à COP 21 ? Il n'est pas interdit de rêver. *


* Il n’en a, hélas, pas été question, et pas davantage depuis. Il est maintenant à craindre que le tabou dont est frappé la question de population (et a-fortiori de surpopulation) aidant, il n’en soit pas davantage question lors de la prochaine COP 23. Et pourtant, Pas d’avenir pour la planète Terre et ses habitants, sans dénatalité humaine, pour le rééquilibrage de la population face aux ressources de son habitat et aux limites de sa gouvernance.
Or, pendant que 100 millions d'êtres humains supplémentaires déferlent sur Terre chaque année, la plupart des experts continuent, dans un conformisme affligeant, de proposer des théories qui n’en tiennent aucun compte.
Qui d’autres que ceux dont les pauvres sont le fonds de commerce idéologique peut prétendre raisonnablement traiter de sciences humaines et de l’environnement en omettant – voire en refusant – de considérer et a fortiori de traiter le problème factuel de population humaine comme le préalable incontournable à toute spéculation d’ordre sociologique, économique et écologique, et sa solution comme hautement prioritaire.

Le "Précis de pyramidologie sociale" explique pourquoi.

dimanche 20 février 2022

De quoi périra l'humanité ?

Révisé le 05/092023

Ce n'est probablement ni l'insuffisance d'espace vital, ni un virus, ni le feu nucléaire... qui viendront à bout de l'humanité, après qu'elle ait saccagé la planète, mais l'ingouvernabilité d'une population mondiale ayant proliféré jusqu'à la démesure.

Il faut savoir que si l'homme accuse aussi facilement ceux qu’il se donne pour dirigeants de manquer de courage pour affronter les vicissitudes de l’existence, il y a été incité de tous temps par des pouvoirs politiques et religieux plus soucieux du nombre que du bien-être – ici et maintenant – de ceux sur lesquels ils se sont fondés et prospèrent depuis. C’est ainsi qu’il a toujours négligé, ignoré, voire nié sa condition plutôt que de l’affronter. Or, ce faisant, il se comporte depuis qu’il existe comme la mouche se heurtant aussi obstinément que vainement à la vitre ou aux parois de verre du bocal dont elle est prisonnière et qu’elle ne voit pas ; ou que l’autruche enfouissant sa tête dans le sable pour se dissimuler le danger, plutôt que de l’affronter… ou le fuir.

Est-ce la compassion de ceux qui ont connaissance de ces vérités, qui les conduit à les cacher à moins instruits qu'eux ? Serait-ce par respect de l’adage selon lequel les vérités ne sont pas toutes bonnes à dire ? La mansuétude des maîtres de ce monde y verrait-elle un moyen de limiter l’angoisse existentielle des peuples ? ... Telles sont les questions qui peuvent se poser, sachant que la prise de conscience par chacun de sa propre condition peut effectivement aggraver ses peurs et ses frustrations. N’est-ce pas pourtant le prix à payer pour avoir la moindre chance de vaincre un ennemi, que se donner la peine de savoir qui il est, avant de prétendre l'affronter ?

« Si les hommes ont des obligations à l’égard des êtres qui ne sont pas encore ; elles ne consistent pas à leur donner l’existence, mais le bonheur ; elles ont pour objet le bien-être général de l’espèce humaine ou de la société dans laquelle ils vivent, de la famille à laquelle ils sont attachés, et non la puérile idée de charger la terre d’êtres inutiles et malheureux » Condorcet.

Or, ici et maintenant, parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, « l’homme est, avant toute autre opinion ou considération, un consommateur » Gaston Bouthoul. Il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort, comme en attesteraient les marchés du prénatal et du funéraire, s’il en était besoin, et il se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi un agent économique au service de la société et aux dépens de son environnement. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses. Qu’il s’agisse de ressources non renouvelables ou de pollution, les atteintes à l’environnement augmentent d’autant et s’ajoutent à celles d’une nature jamais avare de catastrophes inopinées ou cycliques.



Tous les malheurs du monde, que l’homme a la capacité de maîtriser, en découlent et sont aggravés par le caractère incontournablement pyramidal de la société, dû au fait que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, dans leur relativité, et qu’un destin aveugle assigne à chacun, à sa naissance, sa place au sein de cette pyramide sociale, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la suite et jusqu’à sa mort. En raison de ce caractère pyramidal de notre structure sociale, les pauvres s’y multiplient à une cadence étant plusieurs fois celle des riches. Outre l'irrémédiable niveau zéro de la richesse, coïncidant avec la base de cette pyramide sociale – là où survit la honte de l'humanité qu'est la multitude des pauvres profonds –, c’est dans ces conditions, que sous la pression de plus de 200 000 êtres humains qui viennent moyennement s’ajouter chaque jour depuis des décennies à la population mondiale, que la pyramide sociale s’atrophie toujours plus et que son sommet s’éloignant incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/cause-premiere-et-evolution-de-la.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/01/eradiquer-la-pauvrete-profonde.html

http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html


vendredi 21 janvier 2022

Introduction à la Pyramidologie sociale

mardi 11 janvier 2022

De la pyramide sociale au jeu de Monopoly

Article révisé le 08/03/2024


https://www.franceinter.fr/societe/discriminations-un-monopoly-des-inegalites-pour-prendre-conscience-des-injustices

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Réduire la condition humaine et sociale à un jeu – fût-il de société – relève de l’irresponsabilité la plus affligeante et ne peut que conduire les joueurs à la frustration, à l’envie et à la jalousie, faute de reconnaître pour de ce qu’elle est la structure pyramidale de l’humanité, incontournablement fondée sur les hasards de la naissance et de l’héritage génétique, social et culturel de chacun de ses membres.











C’est ignorer obstinément l’existence du niveau zéro de la richesse auquel – et à première proximité duquel – vivent des centaines de millions d’êtres humains, et les enfoncer dans leur misère, en la leur faisant apparaître comme irrémédiable.

C’est prôner le renversement de la pyramide sociale, dans l’ignorance de l’indissociable binôme économie population – celle-ci conditionnant celle-là et non l’inverse – selon lequel les inégalités sociales se sont toujours creusées proportionnellement à son développement.


C’est préparer et encourager l’être humain, dès son plus jeune âge, à une archaïque lutte des classes ayant partout fait la preuve de son impuissance, à en juger par la rémanence des revendications sociales et le développement incessant de la pauvreté dans le monde depuis que l’homme existe. Il faut savoir en effet que le passage de la population humaine de 250 Millions à 8 Milliards d’individus aboutira en bientôt 21 siècles, à un nombre de pauvres représentant plus de 28 fois* la population humaine au début de notre ère – toutes conditions confondues, et quel que soit le nombre d’humains échappant à la pauvreté. * 86 % de 8 Milliards : 250 Millions


Q.1a : La comparaison entre catégories sociales à des siècles et a fortiori à des millénaires de distance n’est-elle pas aberrante, le progrès technique et scientifique ayant considérablement changé les conditions d’existence des pauvres comme des riches ? Q.1b : Même question pour une comparaison entre pays, régions et autres collectivités, alors qu’ils peuvent présenter des différences considérables, tant en termes de population que de richesse ?

R.1a&b : Si le progrès scientifique et technique a considérablement amélioré les conditions de vie matérielle de l'humanité, richesse et pauvreté existent depuis toujours et continueront d’exister l'une par l'autre, dans une relativité intemporelle, déterminant une pyramide sociale dont le volume peut représenter par convention le peuplement. Sans riches point de pauvres et réciproquement. En conséquence, ce qui compte pour chacun, est son ressenti en tant qu'occupant d’une position dans cette pyramide sociale (à l’échelle de l'humanité ou de chacune des collectivités dont elle est faite), position devant tout aux hasards de sa naissance et à l’héritage génétique, social et culturel en découlant ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et la compassion – spontanée ou contrainte – de ses semblables. Or, l'écart existant entre la base et le sommet de cette pyramide ne cesse pas d’augmenter, avec la population et une économie déterminée par ses besoins, vitaux et accessoires ; les inégalités sociales exprimées par cet écart ne cessant de se creuser d’autant. Et ces inégalités sont d’autant plus ressenties que si la richesse n'a pas d'autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, la pauvreté à la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse collective, coïncidant avec sa base, là où est condamnée – structurellement – à survivre la multitude des plus déshérités.

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/06/ineluctables-inegalites-sociales.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html


lundi 6 décembre 2021

De la pensée dominante au revenu universel

 Caractérisée par un conformisme souvent confondu avec l’ordre, et une compassion dévoyée, plus ou moins consciemment héritée d’un marxisme aussi sommaire que persistant, en dépit de ses hécatombes supérieures à celle de 2 guerres mondiales, tout n’est pas perdu pour ceux qui s’abandonnent à la pensée dominante – en voie de devenir unique ; pour autant que leurs convictions ne soient pas encore devenues ces certitudes les privant de la liberté d’admettre des évidences, factuelles et chiffrables, offertes au premier venu, parmi lesquelles :

— Le caractère incontournablement pyramidal de toute société fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres, dans une altérité – chaque jour plus compliquée par le nombre – résultant de l’héritage génétique, social et culturel de chacun, selon les hasards de sa naissance ; quels que soient les aléas de son existence par la suite et l’assistance que puisse fournir la collectivité aux plus déshérités.

— Le fait que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre – dans leur relativité. Sans pauvres point de riches et inversement. Dans une structure sociale que ne peuvent modifier durablement les utopies les plus obstinées, chacun est le pauvre ou le riche de plus pauvre ou de plus riche que lui.

— Le fait que si la richesse matérielle – individuelle comme collective – de l’humanité n’a pas d’autres limites que les ressources de la Terre (et peut-être d’autres planètes dans le futur), ainsi que l’appétit, l’ambition, la cupidité… de ceux qui la convoitent, la pauvreté a la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse (grand oublié des discours les mieux intentionnés).

— L’impuissance des luttes sociales les plus acharnées à changer la condition humaine, comme en atteste la rémanence des revendications des plus frustrés, envieux et jaloux, depuis que le monde existe ; l’indéniable amélioration des conditions d’existence de l’espèce étant le résultat du progrès scientifique et technique et non celui de combats sociaux profitant d’abord aux pouvoirs qui les suscitent et les entretiennent, au péril de ceux qui les livrent.

— La croissance de l’indissociable binôme économie/population – dont l’histoire se confond avec celle de l’humanité – et le creusement permanent qui s’ensuit, des inégalités sociales. Voir ci-dessus schéma apparemment ignoré de la plupart des économistes et autres experts en sciences humaines.

— La pire honte de l’humanité qu’est la pauvreté extrême, qu’il serait pourtant possible d’éradiquer en isolant la base de la pyramide sociale du niveau zéro de la richesse lui étant associé par instauration d’un revenu universel minimum et inconditionnel (RUMI), plutôt qu’en s’obstinant à distribuer des aides aussi vaines que d’un coût cumulé faramineux, dissuadant une richesse qui en est le seul remède ; sans compter les effets de nouvelles technologies automatisant en premier lieu les tâches dont (sur)vivent encore les plus pauvres.

— Une humanité ayant jusqu’ici prospéré dans le déni de ce qui précède en y perdant son humanisme ; moins sensible à la raison qu’aux passions que lui dictent son angoisse existentielle, ses innombrables peurs et son obscurantisme rémanent.



Pour plus de précisions :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/10/condition-humaine-et-condition-sociale.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2019/07/pour-un-revenu-universel-minimum-et.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html


mardi 12 octobre 2021

Peine de mort, pauvreté et démographie

Un ancien Garde des Sceaux et un Président de la République nous disent de la peine de mort, à l’occasion de la commémoration de son abolition en France, qu’elle est « la plus grande honte de l’humanité ».

Faut-il leur faire observer, ainsi qu’à ceux qui les croient sans se poser de question, que les clients privilégiés de la guillotine, de la chaise électrique, de la corde, ou de tout autre moyen d’appliquer cette peine, ont de tous temps majoritairement compté parmi les êtres humains les plus démunis en tout ; et qu’il existe par conséquent un lien objectivement aussi avéré qu’étroit entre la misère – morale et matérielle – et le crime ? La société ayant toujours sommairement cherché à se protéger de ce dernier en en supprimant les auteurs, à la manière dont ce bon Monsieur Hollande et tant d’autres, pensent guérir certains maux en soustrayant leur nom des dictionnaires, chacun est en mesure de juger au quotidien du résultat, sans compter le fait qu’en tant de circonstances, la vie de coupables comme d’innocents, compte si peu.

Louable souci de se comporter en hommes civilisés plutôt qu’en barbares ? Compassion aussi inépuisable que les malheurs qui la suscitent  ? Bien-pensance au plus haut niveau ? Sans doute, mais de là à prétendre que la peine de mort est la première honte de l’humanité, c’est ignorer qu’il en existe une dont toutes les autres découlent : une prolifération humaine développant structurellement cette pauvreté profonde, pouvant conduire à la désespérance un nombre sans cesse grandissant de ceux qui en sont frappés, sachant que c'est le désespoir qui conduit aux pires actes.

Lequel des opposants comme des partisans de l’abolition de la peine de mort s’est-il un jour soucié du niveau zéro de la richesse auquel survivent des centaines de millions, et bientôt des milliards d’êtres humains ? Lequel d’entre eux parlera-t-il de l’ingouvernabilité croissante d’une surpopulation dont les membres ont chacun un avis différent des autres ; encouragés par des savoirs aussi superficiels que largement partagés ainsi que par des pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de ceux sur lesquels ils se sont fondés et prospèrent depuis ?



Pour préciser le rapport existant depuis toujours entre pauvreté et criminalité, le lecteur pourra se reporter au tableau ci-après, ainsi qu’aux données plus récentes publiées sur internet par l’Observatoire des inégalités, même si elles sont d'ordre intellectuel plutôt que matériel : https://www.inegalites.fr/L-origine-sociale-des-detenus?id_mot=99


Origine socioprofessionnelle des forçats en France, en 1848

Métiers

Nombre

%

Cultivateurs, jardiniers

1 257

15,91

88,15

Bergers, bouviers, chevriers

85

4,08

Journaliers

111

14,06

Domestiques

251

3,18

Artisans, ouvriers

4 024

50,92

Marchands

363

4,59

11,85

Négociants

13

0,16

Employés

118

1,49

Militaires

112

1,42

Professions libérales

29

0,37

Rentiers et propriétaires

53

0,67

Sans métier

161

2,03

Métiers indéterminés

292

3,69

Divers non classés

34

0,43

Total

7 903

100,00

Tableau emprunté à l’étude accessible par le lien suivant (p. 305) :
https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1977_num_228_1_4054


Invitation à lire par ailleurs :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/01/du-binome-economie-population.html https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2017/11/pauvrete-et-richesse-essai-de.html

lundi 11 octobre 2021

De la peine de mort

Avec Robert Badinter, Emmanuel Macron nous dit, à l’occasion de la commémoration de l’abolition de la peine de mort en France, qu’elle est « la plus grande honte de l’humanité ».

Faut-il leur faire observer, ainsi qu’à ceux qui les croient, que les clients privilégiés de la guillotine, de la chaise électrique, de la corde, ou de tout autre moyen d’appliquer cette peine, ont de tous temps majoritairement compté parmi les êtres humains les plus démunis en tout ; et qu’il existe par conséquent un lien aussi avéré qu’étroit entre la misère – morale et matérielle – et le crime ; la société ayant toujours sommairement cherché à se protéger de ce dernier en en supprimant les auteurs, à la manière dont ce bon Monsieur Hollande et tant d’autres, pensent guérir certains maux en soustrayant leur nom des dictionnaires ? Sans compter, concernant la peine de mort, le fait qu’en bien des circonstances, la vie de coupables comme d’innocents, compte si peu.

Louable souci de se comporter en hommes civilisés plutôt qu’en barbares ? Compassion aussi inépuisable que les malheurs qui la suscitent ? Bien-pensance au plus haut niveau ? Sans doute, mais de là à prétendre que la peine de mort est la première honte de l’humanité, c’est ignorer qu’il en existe une dont toutes les autres découlent, et qui est une prolifération humaine développant structurellement cette pauvreté profonde, pouvant conduire à la désespérance un nombre sans cesse grandissant de ceux qui en sont frappés.

Lequel des opposants comme des partisans de l’abolition de la peine de mort s’est-il un jour soucié du niveau zéro de la richesse auquel survivent des centaines de millions, et bientôt des milliards d’êtres humains ? Lequel d’entre eux parlera-t-il de l’ingouvernabilité croissante d’une surpopulation dont les membres ont chacun un avis différent des autres ; encouragés par des savoirs aussi superficiels que largement partagés ainsi que par des pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de ceux sur lesquels ils se fondent et prospèrent ?




Origine socioprofessionnelle des forçats en France, en 1848

Métiers

Nombre

%

Cultivateurs, jardiniers

1 257

15,91




88,15

Bergers, bouviers, chevriers

85

4,08

Journaliers

111

14,06

Domestiques

251

3,18

Artisans, ouvriers

4 024

50,92

Marchands

363

4,59







11,85

Négociants

13

0,16

Employés

118

1,49

Militaires

112

1,42

Professions libérales

29

0,37

Rentiers et propriétaires

53

0,67

Sans métier

161

2,03

Métiers indéterminés

292

3,69

Divers non classés

34

0,43

Total

7 903

100,00

Tableau emprunté à l’étude accessible par le lien suivant (p. 305) :https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1977_num_228_1_4054



https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/01/eradiquer-la-pauvrete-profonde.html

https://www.inegalites.fr/L-origine-sociale-des-detenus?id_mot=99




dimanche 10 octobre 2021

De l'avenir de l'humanité

À l'écart des croyances et idéologies les plus répandues, deux considérations fondamentales peuvent susciter bien des questions quant à l’avenir de l’humanité :

1° La structure incontournablement pyramidale que la nature impose à toute société fondée sur l'interdépendance et la hiérarchisation de ses membres, ce qui est bien le cas de la société humaine ; sa propre fin y étant inscrite par la démesure de son développement, telle la grenouille voulant se faire plus grosse que le bœuf.

2° la multiplication sans freins de la population humaine au cours des millénaires, avec les encouragements de pouvoirs – à commencer par le religieux et le politique – plus soucieux du nombre des êtres sur lesquels ils se fondent et prospèrent que de leur bien-être ici et maintenant, ceci avec l'aide d'un progrès scientifique et technique à l’éthiquechaque jour davantage démentie par les faits.

Il en ressort que si la richesse et le bien-être des uns n'y connaissent pas d'autres limites que celles de leur appétit et des ressources (renouvelables comme non renouvelables) dont ils les tirent, la pauvreté a la sienne qui est le structurel autant qu'inexpugnable niveau zéro de la richesse, où survit une population de pauvres profonds toujours plus nombreuses. Il faut savoir en effet, au-delà des subtilités de quiconque dédaigne une vérité aussi évidente que prouvée par l'observation chiffrée, que dans la relativité des notions de richesse et de pauvreté, sur 100 Terriens qui s'ajoutent à la population humaine, 14 vont structurellement rejoindre les riches, quand 86 vont grossir les rangs des pauvres, dont les pauvres profonds. À noter que le nombre de ces derniers est au XXIème siècle de 1 à 2 milliards, soit 4 à 8 fois ce qu'étaient la population humaine au début de notre ère, toutes conditions confondues.

Comment imaginer que cette partie de l'humanité, dont les flux migratoires, qu'ils soient de nature politique, confessionnelle, ethnique, économique, climatique,… ne sont que l'avant-garde, acceptera sans réagir le partage qui s'annonce de richesses vitales (dont l'eau et l'air salubres) se faisant chaque jour plus rares ?

Or, au moment où ces lignes sont écrites, quelles que soient les promesses d'une transition démographique, plus de 200 000 Terriens supplémentaires déferlent chaque jour sur Terre, alors que l'idée d'une régulation démographique planétaire est toujours obstinément rejetée par des pouvoirs qui n'ont en tête qu'une croissance désormais du domaine du transhumanisme. Et si quelques frémissements sont enregistrés, allant dans le sens d'un baisse de la fécondité humaine, ils sont le produit de la peur devant l'avenir, bien avant le résultat insuffisant d'initiatives autant privées que publiques.



Pour plus de précision :

Introduction à la pyramidologie sociale

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/04/introduction-la-pyramidologie-sociale.html

Pyramidologie sociale - Méthodologie

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/pyramidologie-sociale-methodologie.html

Le syndrome de l'autruche

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html




jeudi 16 septembre 2021

Questions à Arte, suite à son “Regard” du 16 sept. 2021 - “Fiscalité : Les grandes fortunes appelées à aider la société”

N'est-il pas aussi affligeant que sidérant de constater à quel point des esprits assez compatissants pour se soucier du sort des pauvres, se complaisent dans un marxisme aussi archaïque que sommaire, par la comparaison à laquelle ils se livrent entre le sort des riches et celui des pauvres, sans autre effet que d'exacerber la frustration de ces derniers ?

N’ignorent-ils pas, ou ne néglient-ils pas ainsi :

- Que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre et réciproquement ? Sans riches point de pauvres et inversement ; chacun est le riche ou le pauvre de plus riche ou de plus pauvre que soi.

- Que si la richesse n’a pas d’autres limites que l’ambition de ceux qui la convoitent et les ressources dont ils la tirent – au détriment d'un environnement commun –, la pauvreté a irrémédiablement la sienne, qui est le niveau zéro de la richesse, au-dessous duquel nul ne peut descendre, et qui coïncide avec la base de notre pyramide sociale ?

- Qu’il en est ainsi depuis la nuit des temps ? La richesse de l'humanité n'ayant jamais cessé de croître avec la population humaine, ses besoins, et l’industrie dont elle fait preuve pour les satisfaire, l’écart régnant entre le sommet et la base de cette même pyramide sociale ne fait qu’augmenter sans cesse, les inégalités sociale se creusant inexorablement d’autant.



Quel que soit le respect dû à ses millions de victimes ainsi qu’à la souffrance de leurs proches, le Covid est objectivement – dans ses inévitables aspects économiques –, une opportunité supplémentaire pour la société de s’enrichir globalement, qui ne fait que creuser un peu plus le fossé entre riches et pauvres. Et le seul moyen de secourir durablement ceux qui survivent dans la grande pauvreté, est d’éradiquer cette dernière en isolant la base de la pyramide sociale du niveau zéro de la richesse où elle règne depuis toujours, pour la plus grande honte de l’humanité.

Et ce moyen porte un nom : Revenu Universel Minimum et Inconditionnel (RUMI)


Invitation à lire, pour davantage de précisions (en copiant ces liens dans votre navigateur s'ils sont inactifs) :

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html

https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html

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samedi 24 juillet 2021

Nouvelle politique anti(sur)nataliste en Inde – Fake ou censure ?

Comme "Capital" en informait récemment ses lecteurs,

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/WhctKKWxXJLmHqxsxzgXgdvpLLNtnvnwJBclZqqbckqDvDdmkptnxZdvRRkDvwZWlFhcPRQ

l'Inde aurait décidée de tester sur à une large partie de sa population, une nouvelle politique destinée à freiner sa croissance démographique, dans une mesure répondant aux crises sanitaire, climatique et environnemetale dont souffrent l'humanité et son habitat. Serait-ce la manière indienne de répondre aux alertes que s'apprête à officialiser le GIEC, après que des indiscrétions journalistiques les aient anticipées ?

D'autant plus difficile de le savoir qu'à l'heure où sont écrites ces lignes, la "grande presse" ne se bouscule pas pour reprendre l'article dont le lien est fourni ci-dessus.

Mais peut-etre s'agit-il simplement d'une fake-new, dont Internet est coutumier, à moins qu'opère la censure de ceux qui s'en remettent inconditionnellement aus dogmes surnatalistes hérité des Saintes écritures par les religions du Livre. L'avenir le dira, la vérité finissant toujours par sortir du puits.

Quoi qu'il en soit, la limitation à 2 du nombre d'enfants par couple, dans le pays le plus peuplé du monde, constitue un signal fort, à contrepied du retour récent de la Chine sur ses dispositions à ce sujet, mais les ambitions géopolitiques de l'Inde ne sont pas celles aussi clairement affichées que poursuivies par sa voisine asiatique.

En outre, l'instauration d'une prime à la stérilisation pourrait être non moins significative d'une politique sociale, au-delà du démographique. Un tel levier financier pourrait en effet constituer un premier pas vers un revenu (RUMI –Revenu Universel Minimum Inconditionnel) destiné à isoler ses bénéficiaires du niveau zéro de la richesse, pour vaincre une surnatalité répondant à l'absence d'aides sociales à la vieillesse.

Invitation à lire par ailleurs : 

Le syndrome de l'autruche https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html & 

Lettre ouverte à propos du revenu universel https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2021/05/lettre-ouverte-aux-partisans-de.html