Rappel - Sans prétention scientifique, les schémas qui suivent ainsi que les données factuelles autant que chiffrées étayant le raisonnement ci-après, sont néanmoins empruntés à des disciplines scientifiques, tant en ce qui concerne les propriétés du polyèdre pyramidal que pour toutes références notamment démographiques, sociologiques, statistiques...
L’inéluctable
épuisement des ressources non renouvelables d’une population
augmentant sans cesse dans un espace fini, est le grand problème du
moment posé à l’humanité, mais il existe d’autres raisons de
s’inquiéter, toutes en relation avec sa démographie. Autres que
d’ordre alimentaire ou énergétique, ces raisons concernent
notamment : l’espace terrestre à divers égards ; la paix ; la santé
publique ; la gouvernance des peuples ; la démocratie… et surtout la
pauvreté.
Pour
le risque alimentaire, Malthus lui-même a publiquement reconnu
s’être trompé en s’y limitant, offrant à ses adversaires
l’occasion d’ironiser trop facilement sur ses images, pourtant des plus
pertinentes, qu'il s'agisse d’un repas partagé entre un nombre de convives sans
cesse plus nombreux, ou des dimensions d’une salle à manger
devenant trop petite pour les accueillir. De nouvelles façons de se
nourrir et la frugalité dorénavant admise – au moins dans son
principe – comme une nécessité, ne légitiment-elles pas, deux cents ans après, les
inquiétudes de Malthus ? Le réchauffement climatique ne les
rendra-t-il pas insuffisantes, eu égard à ses effets réducteurs
sur l’espace tant habitable que cultivable, alors que l’empreinte
d’une population mondiale qui continue d’augmenter dépasse
depuis longtemps le point d’équilibre avec ce que son habitat peut
lui offrir ? Toujours est-il que des chiffres et un mécanisme
vieux comme le monde existent, dont il faut avoir conscience pour
répondre à ces questions.
http://economiedurable.over-blog.com/2022/01/surpopulation-toujours-d-actualite.html
Il y
a 2 000 ans, alors que naissait ce qui est considéré comme
la civilisation occidentale, la Terre était peuplée d’environ 250
millions d’êtres humains, et elle en comptera 8 milliards en l’an
2030, en attendant les 11 au début du prochain siècle. Profitant depuis la première révolution industrielle d’un progrès
scientifique et technique ininterrompu, la (sur)population de la pyramide sociale et sa richesse collective sont ainsi
devenues les fruits hypertrophiés des activités et investissements
humains. Et c’est cette richesse
collective qui se répartit, en application des propriétés du polyèdre
pyramidal constitué par la société humaine, à raison de 1/3 pour 3,7 %
de ses habitants – les riches occupants de son sommet –, un deuxième
tiers allant aux représentants des classes moyennes, soit 26,3 % de la population ; le tiers restant allant aux 70 % de la population, faits des “pauvres”, occupant la partie basse de la pyramide sociale, dont aujourd'hui 2,6 milliards de pauvres “profonds” survivent au
niveau zéro de la richesse, avec moins de 2 dollars par jour selon
des institutions aussi crédibles que l’ONU, la Banque Mondiale, etc.
Richesse et pauvreté – en tout – se perpétuant dans leur relativité, l’homme et le progrès dont
il est porteur ont donc multiplié en 20 siècles, sans que
nul ne semble en être conscient, les miséreux dont la condition
n’a quant à elle rien de relatif, au point que leur nombre soit de
nos jours plus de 10 fois ce qu’était celui des individus de
toutes conditions vivant sur terre 2 000 ans avant eux. Et la
population continue de croître, au rythme de 220 000 individus
quotidiennement, en suivant la répartition ci-après schématiquement représentée.
Fig. 1
Fig.
2
Fig.
3
Fig.
4
Alors que la
démographie distribue ainsi, structurellement, les pauvres plus généreusement que les riches et que se perpétuent en se creusant
toujours davantage les inégalités sociales, des doctrines sociopolitiques érigée en idéologies, n’en tiennent aucun compte. Elles
ignorent obstinément, que le seul combat qui vaille, contre la
pauvreté et pour la maîtrise des inégalités sociales, ne peut se livrer
et être gagné que démographiquement, par une dénatalité réduisant – toujours structurellement – le nombre de pauvres. Sans compter les effets de cette dénatalité, quand elle soulage la planète de la prolifération du premier de ses prédateurs et aitorise la restauration du fragile équilibre social nécessaire à la gouvernance de l'espèce humaine.
Au contraire, ces idéologies émanant de pouvoirs plus soucieux du nombre que du bien-être de leurs partisans, ne conçoivent ce combat que sous
forme de politiques et de luttes archaïques, bravant une condition humaine qu’elles s’obstinent à méconnaître pour ce qu’elle est – voire à
la nier –, au motif que l’homme ne saurait se ranger dans une
pyramide, selon les hasards de la naissance de chacun, quels que
soient les aléas heureux ou malheureux de son existence par la
suite. Et ceci d'autant plus facilement que réduit par ses peurs et son angoisse existentielle à la dictature de ses sentiments et de ses émotions, l’être
humain préfère généralement s’en remettre à des religions, à
des gouvernements, à des partis et syndicats qui, loin de
l’appeler à plus de discernement y ajoutent leur propre ignorance de l'incontournable réalité structurelle
de la condition humaine, pour aboutir à l’impasse de ses fondamentaux, rendant intenable toute promesse n'en tenant pas compte.
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html
Le dogme
surnataliste instauré et défendu mordicus par tous les pouvoirs, à
commencer par le religieux, est dès lors condamné par la pauvreté dont ils ont inconsidérément favorisé le développement structurel jusqu'à la démesure. Or qui empêchera son
abolition ; quelles que soient les difficultés à en
attendre, comme le vieillissement de la population, dès lors qu'une pauvreté généralisée aboutira à priver l'humanité de sa capacité de toujours améliorer sa condition ; ce qui la distingue des autres espèces ? Et ce n'est pas davantage le tonneau des Danaïdes des politiques surnatalistes que le « Nous ne sommes pas des lapins » d’un Pape qui y
changeront quoi que ce soit. Seule une dénatalité
expliquée et consentie peut ramener la population humaine
mondiale à des dimensions compatibles avec les capacités de son habitat, première condition de son mieux-être, dans des
conditions éthiquement acceptables… pour autant qu’il en soit
encore temps.
En résumé, deux problèmes se posent à l'homme, dont la solution conditionne le succès de toutes les mesures pouvant être prises en vue de tirer, sans illusions, le meilleur parti de ce qu'est sa condition :
1° - Revenir aux grands équilibres de sa société, dans le respect de son environnenement, par une réduction de la population mondiale et partant du nombre de pauvres, premier indicateur de son niveau de pauvreté, en instaurant d'urgence et en encourageant une dénatalité expliquée et consentie. Sachant qu'actuellement dans
le monde, alors que la population augmente annuellement d'environ 80 millions de Terriens, dans le même temps 121 millions de grossesses ne sont pas
désirées.
2° - Éradiquer la pauvreté profonde – plus grande honte de l'humanité – par relèvement du niveau zéro de la richesse, de telle sorte qu'en soit isolée la société entière et en premier lieu ses membres les plus déshérités que sont tous les humains vivant à ce niveau zéro et à sa proximité.
Fig. 5
https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/01/cause-premiere-et-evolution-de-la.html