mardi 20 août 2019

À propos de justice climatique


L'article ci-après se rapporte à "Penser la justice climatique", livre de Michel BourbanDocteur en philosophie, chercheur et chargé d'enseignement en éthique de l'environnement, et à la promotion qui en est faite, récemment relevée dans HuffPost.

« Ce serait en priorité aux habitants des pays riches de faire moins d’enfants. »
« Choisir d’avoir un enfant de moins permettrait aux individus dans les pays développés d’économiser en moyenne 58,6 tonnes de CO2-équivalent (tCO2) par année, ce qui est considérable. Les autres actions à haut impact sur les émissions individuelles, à savoir vivre sans voiture, éviter un vol transatlantique et adopter un régime alimentaire végane, permettent d’économiser respectivement 2,4 tCO2, 1,6 tCO2 et 0,8 tCO2 par année. »
« Un Américain émet en moyenne autant que 10 Indiens; un Français, autant que 7 Kiribatiens; et un Suisse, autant que 9 Bengalis. Les 10% les plus riches sont responsables d’environ 50% des émissions de gaz à effet de serre, tandis que les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 10% de ces émissions, d'après un rapport d'Oxfam. »
« Si la plupart des habitants des pays développés décidaient d’avoir un enfant en moins, la réduction des émissions mondiales de GES serait donc considérable. Un changement climatique abrupt causé par une continuation des trajectoires d’émissions actuelles serait beaucoup plus nuisible à nos économies et à nos systèmes de retraite qu’une réduction de la croissance démographique. »

En quoi Michel Bourban et Oxfam se trompent-ils ?
Au-delà du fait que l'émission de GES par un pays riche soit le plus souvent liée à sa consommation énergétique, proportionnelle à son niveau d'industrialisation, l'auteur tient-il compte de la part de cette pollution correspondant à ce qu'il produit pour satisfaire les besoins de pays pauvres, dont les populations seraient sans cela encore plus démunies qu'elles le sont ? La compassion de doux rêveurs ayant rarement été jusqu'à aider ces pays pauvres à se doter des industries qui leur manquent, ils seraient avisés de considérer l'assistance considérable qui leur est couramment accordée, sous de multiples formes, précisément grâce aux richesses produites par les pays riches.
S'agissant de réduire la population mondiale en commençant par celle des pays les plus riches, ces mêmes rêveurs devraient réfléchir au fait que c'est la vitalité de ces pays, fondée sur le niveau de leur richesse en moyens humains et matériels, qui permet à leurs industries de produire pour satisfaire – de manière toujours insatisfaisante en raison d'une augmentation incessante de la population – les besoins de l'immense majorité des habitants de la planète. Ce serait donc scier la branche sur laquelle l'humanité est assise que de commencer par réduire ses moyens.

Et pourquoi se trompent-ils ?
- Parce que l'aspiration de tout individu est légitimement d'accéder aux conditions de vie de plus favorisé que lui, le remplacement des riches étant ainsi garanti en toutes circonstances.
- Parce qu'ils sont plus soucieux d'une archaïque lutte des classes que d'environnement, soumis à une pensée dominante aussi sommaire que le marxisme dont ils s'inspirent. Oxfam en donne souvent la preuve, notamment à propos du fameux “1% des plus riches” par rapport au reste de la population, dans les pires amalgames entre revenu et patrimoine comme en ce qui concerne la nature de la richesse de chacun, en oubliant son rôle moteur et vital, pour tous.
- Parce qu'ils se trompent de combat. Ce ne sont pas à des inégalités sociales – qui ne sont qu'une résultante – qu'il faut s'attaquer, mais au binôme démographie-économie, dont la croissance démesurée éloigne toujours plus le sommet de la pyramide sociale de sa base, aux frais de l'environnement.

Le rapport Meadows et ses prolongements auxquels travaillent sans relâche une équipe tout autant crédible que Oxfam ou Michel Bourban, indiquent que l'humanité – toutes populations et conditions sociales confondues – a consommé à mi-parcours de l'année 2019, ce que la nature lui offrait pour l'année entière. Il s'agit donc, si l'objectif est bien le rééquilibrage de la population humaine par rapport à ses ressources, de raisonner mondialement, en moyenne par être humain, et d'agir d'urgence par dénatalité généralisée pour réduire notre population au moins de moitié. La décroissance qui découlera inévitablement d'une telle dépopulation se chargera de répartir l'effort de frugalité – demeurant indispensable – sur les différentes catégories sociales, sachant que bien évidemment ceux qui consomment le moins seront les moins concernés.

La seule question qui se pose n'est-elle pas de savoir s'il vaut mieux le progrès et un bien-être inégal pour 3 ou 4 milliards d’humains, dans le respect de leur environnement, ou la stagnation dans une indigence égalitariste et le saccage de la planète, par bientôt plus de 11 milliards de super-prédateurs se répartissant les rôles?
Plus brièvement, préférons-nous être 11 milliards à survivre jusqu'à sombrer à bref terme dans les souffrances d'un chaos généralisé, ou 3 ou 4 milliards à continuer de vivre selon notre condition ?


vendredi 9 août 2019

Raccourcis (Suite N° 5)

— Avec plus de 200 000 être humains supplémentaire chaque jour, les besoins et la pollution vont plus vite que la production. Par conséquent, quand tout sera bio, plus rien ne le sera. 
— Le seul moyen durable de réduire les inégalités sociales est d’agir sur l'indissociable binôme économie-population, par lequel la société s’enrichit toujours plus et les riches en premier lieu. À cette fin, priorité absolue à une ÉCONOMIE DÉNATALISTE
— La pyramide sociale mondiale dicte sa loi. Après qu’elle ait acquis une dimension planétaire résultant d’un progrès scientifique et technique voulu par tous les hommes, sans exception.
— Tous les pouvoirs ont pour premier souci l’augmentation du nombre de fidèles ou d’électeurs sur lesquels ils se fondent, plus soucieux de leur nombre que de leur bien-être – sans omettre la préoccupation majeure des êtres humain qui est de savoir qui financera leur retraite.
— En encourageant une croissance démographique humaine démesurée, alors qu’en raison du caractère incontournablement pyramidal de notre société, les pauvres se multiplient à une cadence qui est 6 fois celle des riches, l'humanité vit ce qui n’est qu’une stupidité collective.
— Aucun pouvoir ne s’exerce sans mensonge – ou pour le moins dissimulation –, tant la vérité peut sembler insupportable quand ceux qui l’ignorent la découvrent. Et c’est la connaissance de cette vérité, et  sa manipulation, qui mène au pouvoir.
— Qui peut prétendre à l’équitableet au “bio” en quoi que ce soit, quand l’air et l’eau purs manquent, irréversiblement, en maints endroits de la planète ? Commençons par réduire et stabiliser la population du premier des pollueurs, par sa dénatalité. Tout en dépend.
— La pyramide sociale humaine permet à chacun de ses occupants de se situer par rapport à ses semblables. Probablement est-ce la raison pour laquelle ils la négligent.
 — Pour ce qui en incombe à l'humanité, les grands équilibres sociaux et les atteintes à l'environnement sont essentiellement dus à la croissance démesurée du binôme économie-démographie, celle-ci déterminant celle-là et non l'inverse.
  Le progrès, notamment en matière d'information et de communication, ayant levé la plupart des barrières entre les nations et les hommes, s’ensuit la réduction à une seule de quelques civilisations, que quelques détails différencient encore, comme leurs religions, leurs langues, leurs mœurs, etc.
— Redoublement de peur du jugement dernier ? Effets de l’écolo-anxiété régnante ?
— C’est à l’heure où, en raison de ses abus, l’humanité est elle-même menacée de disparition, qu’elle prétend se préoccuper du bien-être des autres espèces ; un comble !
— L’élite est d’autant moins pesante et ressentie que la pyramide sociale est raisonnablement peuplée ; c’est-à-dire peuplée au prorata de ses ressources, de son espace vital et des limites de sa gouvernabilité. 
—  Ne pas naître n’est en aucun cas mourir, et inversement.
— Lapsus, erreur, ou ignorantisme ? Nombreux sont les économistes qui considèrent que la population humaine suit l’économie, alors que c’est le contraire. C’est l’économie qui suit la population, pour satisfaire ses besoins.
— La compassion la mieux intentionnée ajoute au malheur de ceux qu’elle prétend secourir. Lorsqu’elle est dispensée sans un minimum de raison et de précautions, elle conduit à favoriser l’exploitation la plus sordide des plus déshérités, en les entretenant dans leur état par la charité ou une solidarité qui en est l'équivalent laïc.
— Des hommes ont compris très tôt le profit qu’ils pouvaient tirer d’une spiritualité fille de la crédulité. Ils l’ont nourrie d’obscurantisme et en ont codifié l’exercice pour asseoir leur pouvoir. L’humanité est en voie d'y succomber, avant que la science l’ait suffisamment éclairée.
— À considérer ce à quoi nous sommes le plus sensibles, nous finissons par ignorer l’essentiel, au point d’aggraver le sort de ceux que nous voudrions protéger.
— Nous devons à la pensée unique de vivre sous la dictature de nos émotions et de notre sensiblerie.
 — Le binôme économie/démographie n'a pas de religion, mais vouloir “croître et multiplier” pour “conquérir le monde par le ventre de ses femmes” sous quelque bannière que ce soit, ne peut qu'amplifier les besoins de l'humanité et par conséquent la production nécessaire à leur satisfaction, avec les dégâts environnementaux qui en résultent.
— En ces temps de grande inquiétude pour l'espèce humaine et la planète qui l'abrite, méfions-nous davantage encore de la dictature des sentiments que du techno-optimisme.
— Nul besoin, pour s'intéresser aux sciences dites humaines, d'avoir fait de longues études et de maîtriser indices, courbes, graphes et autres formules alambiquées. Il suffit de s'inquiéter de son propre sort et de celui de sa descendance pour observer la vie au quotidien.
 — Ceux qui de nos jours s'obstinent à vouloir traiter de sciences humaines et sociales, et plus particulièrement d'économie et de démographie, en ignorant ou en niant autant le caractère incontournablement pyramidal de notre société – et par là-même les fondements structurels de la condition humaine –, que les méfaits d'une démographie humaine galopante, sont dans une situation comparables à ceux qui ont refusé un temps d'admettre que la Terre était ronde.
— La variable d’ajustement socio-économique que constituent les classes moyennes, joue à plein son rôle, face au creusement des inégalités sociales entraînée par le développement économique, lui-même dû à l’accroissement de la population mondiale.
— Si toutes conditions confondues l'humanité consomme à mi-année la moitié de ce que la nature lui offre pour une année entière, la réduction de moitié de sa population suffirait à rétablir l'équilibre, et une dénatalité expliquée et consentie y suffirait.
— Confondre dénatalité et génocide, c'est ignorer la différence qu'il y a entre mourir et ne pas naître.
— Sous la dictature de ses sentiments, l'homme ignore la réalité. Il préfère aux faits et aux chiffres incontestables les dogmes des croyances fondées qur le mystère, ainsi que les certitudes de doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs.

vendredi 26 juillet 2019

Raccourcis (Suite N°4)

— Le partage qu’inspire une compassion trop facile, est une utopie criminelle. Il néglige les effets d'une démographie galopante, associée au caractère incontournablement pyramidal de notre société, qui fait croître le nombre de pauvres à une cadence qui peut atteindre 6 à 20 fois celle des riches, selon les critères de partition de la société. 
https://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com/2017/12/de-linexorable-montee-des-inegalites.html
— Selon le Bureau International du Travail et la Banque Mondiale, 500 Millions d’emplois seront créés pendant les 10 prochaines années, quand la population humaine croîtra de près du double pendant la même période.
— La mondialisation est l’aboutissement d’un progrès scientifique et technique souhaité par l’immense majorité des êtres humains, démontrant ainsi leur besoin de toujours améliorer leur condition ainsi que leur capacité d’y parvenir, ce qui les différencie des autres espèces avec lesquelles ils partagent la planète.
— Dans leur relativité, richesse et pauvreté se définissent et existent l’une par l’autre, et se répartissent de manière incontournablement pyramidale. Chacun est le riche ou le pauvre de plus pauvre ou de plus riche que soi.
— Les inégalités sociales résultent structurellement du niveau de richesse collective rapporté à la démographie et au positionnement de chacun dans la pyramide sociale.
— Sous tous les régimes politiques, les inégalités sociales croissent ou décroissent avec la population et/ou sa richesse. Du fait de l’enrichissement constant de la société depuis qu’elle existe, les inégalités sociales croissent aussi incessamment qu'inéluctablement.
— Les inégalités sociales découlent avant tout d’une structure sociale incontournablement pyramidale, où chacun loge selon les hasards de sa naissance, quels que soient les aléas – favorables ou défavorables – de son existence par la suite.
— Le meilleur moyen d’aider les pauvres est d’inciter les riches à investir, non à les en décourager. Le contraire consiste à commencer par rogner leurs moyens, avant de taxer les profits qu’ils pourraient tirer des investissements dont ils prendraient le risque. Moins les riches sont riches plus les pauvres sont pauvres.
— Comparer la richesse d'une partie de la population à la pauvreté d'une autre relève d'une vision aussi sectaire que subjective de la pyramide sociale, inspirée d’une archaïque lutte des classes.
— Les inégalités sociales croissent avec la population et son enrichissement collectif. La pyramide sociale s’élève sans cesse, ce qui creuse toujours plus l’écart entre riches et pauvres. Et le nombre de ces derniers augmente à une cadence qui est inéluctablement plus élevée que celle des riches.

lundi 8 juillet 2019

Pour que l'humanité perdure, par quoi commencer ?

... Par le réchauffement climatique, par la pollution, par les problèmes alimentaires, de santé publique, d'énergie, ... ? Et pour ce qui est de l'énergie et de la pollution, par exemple, faut-il commencer par réduire les transports aériens, maritimes, ou routiers ? diminuer l'activité industrielle ou du bâtiment ? réviser nos pratiques agricoles ? adapter notre habitat ? ... Si tous ces aspects de la problématique à laquelle sont confrontés le vivant et la planète qui l'abrite et le nourrit sont cruciaux, ils n'en sont qu'autant de ses facettes. Ils ont la même origine globale et planétaire, de nature avant tout démographique. Toute autre considération ne peut être que d'un intérêt secondaire, quel que soit son poids écologique. Ne pas en tenir compte ne fait que distraire l'attention due à la cause de tous nos maux qu'est le nombre sans cesse croissant des premiers prédateurs de la planète. Et ce n'est pas le caractère rassurant donné par l'ONU à ses dernières prévisions quant à l'évolution de la (sur)population humaine qui y change quoi que ce soit.

C'est parce que les hommes sont toujours plus nombreux que leurs besoins sont toujours plus grands et plus diversifiés ; nécessitant toujours plus de ressources et d'énergie, avec les atteintes à l'environnement – ressources et pollution – qui en résultent.
C'est parce qu'il y a toujours davantage d'êtres humains que leurs besoins de se nourrir, de se vêtir, de se loger, de se déplacer, etc. augmentent. Et il en est ainsi pour tout autre objet de leur consommation-production ; fonctions premières pour l'accomplissement desquelles ils naissent et existent.
Le binôme économie population est indissociable et doit être traité en tant que tel, alors que nous persévérons, implicitement ou non, à reléguer sa dimension démographique à l'arrière-plan de ce qui semble essentiel à chacun, selon la perception qu'il en a lorsqu'il s'en préoccupe.

Dit autrement, si les êtres humains – moyennement et toutes conditions confondues – consomment à mi-année le double de ce que la planète leur offre pour une année entière, le seul moyen de rétablir l'équilibre dans les délais qui s'imposent, est de réduire de moitié le nombre de consommateurs-producteurs qui la composent. La dénatalité, de préférence consentie, peut y suffire, l'éducation aidant et à condition de ne plus perdre de temps dans le désordre de nos efforts.

Ni exclusive ni obsession dans ce qui précède ; simplement la prise en considération de la priorité des priorités, faute de quoi toute manifestation d'inquiétude quant à l'avenir de l'espèce humaine et de la planète qui l'abrite est et demeurera vaine. Or nous vivons sous des pouvoirs qui ont pour premier souci de voir toujours croître, pour le meilleur et pour le pire le nombre de ceux sur lesquels ils se fondent. À commencer par le religieux, mais il en est de même pour le politique, en quête permanente et depuis toujours d’électeurs supplémentaires ; de chair à boulot et à impôt quand ce n'est pas canons. Il est d'ailleurs permis de se demander s'il est des collectivités, de quelque nature et dimensions que ce soient ; collectivités, associations, syndicats, etc. qui ne fassent pas passer le bien-être de leurs membres après leur nombre, considéré comme premier signe de leur propre prospérité ? Ce sont les hommes, encouragés à se multiplier par ceux qui les dirigent, qui par la conjugaison de leur nombre, de leurs besoins et de leurs activités améliorent sans cesse leur bien-être, mais en engraissant le veau d’or et sans se soucier des dommages en résultant pour l’environnement.

La simple observation de ce qui nous entoure de près ou de loin, nous apprend que l'humanité se rapproche d'une échéance inéluctable, au moins en ce qui concerne ses rapports avec la Terre, qu’elle pourrait achever de piller avant d’aller exercer ses talents ailleurs. Mais n’est-ce pas la conséquence du désir et de la capacité démontrée de toujours améliorer sa condition qui la distingue des autres espèces connues ?

Si les multiples épreuve et convulsions que connaît l'humanité en ce début du troisième millénaire de sa civilisation occidentale sont en partie imputables à la nature, elles sont aussi incontestablement la conséquence d'une hypertrophie de la société à laquelle a conduit une insuffisance d'éthique caractérisée de la part de pouvoirs préoccupés avant tout de leur puissance. Il appartient maintenant à ces pouvoirs d'assumer leurs responsabilités en corrigeant les erreurs passées, notamment en remettant en cause la croissance incessante des populations sur lesquelles ils se sont fondés et ont prospéré. Tout en dépend, y compris la survie de ces mêmes pouvoirs.

vendredi 5 juillet 2019

Raccourcis (Suite N° 3)

— Encourager la prolifération humaine, c'est vouer l'espèce à la paupérisation et à la barbarie, dans l'épuisement de son environnement terrestre ; toute résilience étant naturellement limitée par ses ressources et ses coûts, humains comme matériels.
—  Ce sont les êtres humains – encouragés à proliférer par ceux qui les dirigent – qui par leur nombre, leurs besoins et leurs activités, engraissent le veau d’or, quelles que soient les inégalités sociales qui en découlent et les dommages en résultant pour l’environnement.
—  La richesse, en tout, se définit par son contraire qu'est la pauvreté, sachant que les fondamentaux de la condition humaine se réduisent aux hasards de notre naissance et de l’héritage génétique et social de chacun, quels que soient les aléas de son parcours durant son existence.
— Juin 2019 : Le Département des Affaires Économiques et Sociales de l'ONU nous informe que la population humaine mondiale est proche des 8 milliards, pour 7 milliards il y a moins de 20 ans, et de 9 à 13 milliards en 2100 (hypothèse basse : 9,424 - hypothèse médiane : 10,875 - hypothèse haute 12,662 milliards).
— Tous ceux qui prônent et ont prôné sans discernement la prolifération humaine, sont responsables du plus grand crime dont aient jamais été victimes l’humanité et la planète qui l’abrite. Et les religions ne sont pas seules concernées ; le pouvoir politique est en cause, de même que tous des pouvoirs subalternes, les uns et les autres étant motivés par leur désir de toujours devenir plus puissants par le nombre de ceux qui les nourrissent. Qu'il s'agisse de fidèles, de sujets, d'électeurs, etc., tous contribuent d'autant plus à l'épuisement de ressources et d'un environnement limité, qu'ils sont nombreux.
 Nous allons dans le mur, faute de maîtriser le binôme économie-population, alors qu’il suffirait (non sans difficultés, mais l’éducation aidant) d’une dénatalité accélérée pour offrir à l’humanité quelques siècles de sursis, et qui sait ...

dimanche 30 juin 2019

Dictature des sentiments et Techno-optimisme

Davantage encore que du “techno-optimisme”, méfions-nous de la “dictature des sentiments” dont il est le sous-produit.

Nicholas Phillips est l’auteur de l’article dont la traduction par Peggy Sastre, telle que reprise ci-après, a été publiée le 29/06/2019 par Le Point.fr. Chercheur associé à l’Heterodox Academy, il vit à New York. et est aussi étudiant en droit et écrivain. Twitter @nicholas_c_p. Cet article, d'un intérêt exceptionnel dans le contexte planétaire actuel, a originalement été publié par “Quillette” le 6 juin 2019.


« Dans les années 1850, lorsque le télégraphe révolutionnait les communications, Henry David Thoreau y allait de son mépris. « Nous n’avons de cesse que nous n’ayons construit un télégraphe magnétique du Maine au Texas, écrivait-il dans Walden ou la vie dans les bois, mais il se peut que le Maine et le Texas n’aient rien d’important à se communiquer. » Si Thoreau avait tort, son scepticisme vis-à-vis d’une invention en fin de compte bénéfique est une réaction fréquente au changement, tant dans le passé que dans le présent.

On trouve une fascinante collection de ces réactions dans un podcast, Pessimists Archive, dont les épisodes cataloguent les peurs injustifiées suscitées par des innovations comme le téléphone (accusé de nuire à la vie sociale), le vélo (accusé de divers troubles médicaux) et le roman (accusé de corrompre la jeunesse). Dans le podcast, ces réactions excessives sont présentées comme des avertissements envers les aporétiques de la Silicon Valley et son message passionne certaines célébrités. Selon Steven Pinker, le podcast serait ainsi « inestimable dans sa mise en perspective historique des paniques morales technologiques actuelles ».

La mise en perspective est toujours précieuse. Mais je crains que Pessimists Archive et ses fans n’en viennent à un argument plus spécieux : parce que, dans le passé, des peurs étaient injustifiées, alors celle du présent le sont aussi. Si le téléphone, la bicyclette et le roman sont aujourd’hui intégrés dans nos vies, alors [l’intégration] de l’intelligence artificielle, des voitures autonomes et [de] la robotisation couleront aussi de source. Les producteurs du podcast en font la démonstration dans leur tout premier épisode, qui leur tient lieu de manifeste : nous savons tous quel a été le destin du téléphone, du vélo et du roman. Nous les adorons. Les peurs qu’ils ont suscitées étaient absurdes. Alors posons-nous la question : pourquoi recommencer  ? Pourquoi se dit-on toujours : « Non, cette fois c’est différent, nous sommes réellement en danger. » Pourquoi ne pas faire confiance à notre propre histoire  ?

La recette de l’égarement.
On retrouve ici une foi techno-futuriste très en vogue où la nouveauté serait tout le temps et toujours synonyme de progrès destiné à triompher du conservatisme. Comme si l’arc de l’histoire tendait forcément vers la disruption et que nos propres craintes face aux technologies transformatrices allaient un jour paraître aussi irrémédiablement ridicules que celle d’un Thoreau conspuant le télégraphe. Telle est la véritable valeur de Pessimists Archive : révéler comment l’optimisme technologique n’est pas grand-chose d’autre qu’un sophisme, dont la fausseté a de quoi fasciner.

« Faire confiance à notre propre histoire » signifie prendre le passé comme référence pour savoir ce qu’il en sera de notre futur. Soit la recette de l’égarement. Pour prévoir le futur, la seule chose sur laquelle on pourrait sans doute compter est l’émergence d’événements inédits et imprévisibles allant à l’encontre de toutes les tendances connues. En 2008, à la veille de la crise des subprimes, aucun modèle de prédiction de l’évolution des prix ne prévoyait leur effondrement – pour la simple et bonne raison qu’un tel effondrement n’était jamais survenu. Les données de prix étaient historiques et l’extrapolation de cette histoire dans le futur nous a fait ignorer l’éventualité d’un événement anhistorique. Ou, pour reprendre la formule de Pessimists Archive, le « cette fois, c’est différent » est toujours possible.

Sauf que les techno-optimistes vont encore plus loin : ils se fondent sur le destin d’une innovation pour prédire celui d’une autre et dire qu’il sera totalement différent. Ce qui fait passer le raisonnement d’imparfait à absurde. Par exemple, lorsque les techno – optimistes comparent l’angoisse face aux voitures autonomes aux récriminations du secteur des calèches à cheval lors de l’avènement de l’automobile, ils ignorent que les voitures autonomes posent des problèmes radicalement différents de ceux des automobiles en leur temps. Les voitures autonomes sont en passe de recueillir d’immenses quantités de données personnelles sur les habitudes de leurs passagers, et leur structure en réseau crée de sérieux risques pour la sécurité nationale. En quoi les succès des premières automobiles au début du XXe siècle pourraient-ils être d’une quelconque pertinence ?

Les humains débordent de mauvaises idées
Selon le philosophe politique Gerald Gaus, moins il existe de précédents pour le fonctionnement d’une quelconque pratique, moins il y a de raisons de la privilégier. Dans le cas de nouvelles technologies impliquant des problèmes totalement inédits, les données dont nous disposons sur les réussites de technologies passées ne sont tout simplement pas judicieuses. L’histoire ne nous donne aucune raison de préférer un monde dans lequel, par exemple, le gros du travail manuel serait automatisé. Cela n’est encore jamais arrivé.

Pourquoi faire de telles analogies historiques ? Parce que c’est facile. Si nous pouvons dire que le changement A est identique au changement B qui s’est passé sans encombre, alors cela nous évite d’avoir à réfléchir sur les véritables caractéristiques du changement A. L’argument par analogie occulte le fond de l’argument. Il est bien plus commode d’affirmer qu’un changement passé a été bon, qu’un changement actuel est identique au changement passé et que, dès lors, le changement actuel est tout aussi bon.

Malheureusement, et en toute objectivité, la plupart des nouveautés ne sont pas bonnes. Les humains débordent de mauvaises idées. 90 % des start-up et 70 % des petites entreprises terminent le bec dans l’eau. Seulement 56 % des dossiers de brevet sont acceptés et environ 90 % des brevets n’ont pas le moindre intérêt lucratif. Chaque année, 30 000 nouveaux produits arrivent sur le marché et 95 % d’entre eux sont des échecs. Les innovations qui réussissent sont en général issues d’un processus itératif d’essais et d’erreurs où des myriades de mauvaises idées finissent par en générer une bonne qui arrive à triompher. Même l’évolution suit ce modèle : la grande majorité des mutations n’offrent aucun avantage, voire sont proprement délétères. Face à des idées nouvelles, le scepticisme est, de fait, une stratégie parfaitement justifiée.

La nécessité du scepticisme face au changement est d’autant plus grande lorsque l’innovation est sociale ou politique. Pendant des générations, bien des progressistes ont soutenu le marxisme et étaient persuadés que son triomphe était inévitable. Que les générations futures allaient nous traiter d’idiots pour y avoir résisté – comme Thoreau et le télégraphe. Sauf que le marxisme aura été, en fin de compte, une idée réellement mauvaise et y résister, une idée tout à fait excellente. Ce qui peut s’appliquer à quasiment toutes les idées utopiques dans l’histoire de la pensée sociale. Les humains ont toutes les peines du monde à savoir précisément où tendra l’arc historique.

Naïveté
Les techno-optimistes préféreraient sans doute ignorer les produits et les idéologies ratés, et se focaliser à l’inverse sur les innovations ayant fait leurs preuves. Après tout, c’est bien de l’iPhone dont il est question. Est-ce qu’une adoption massive d’une innovation est une raison suffisante pour suspendre son scepticisme ? Non – parce que nous sommes par ailleurs assez mauvais pour prédire l’impact de nos idées les plus heureuses. Mettre du plomb dans l’essence allait augmenter l’efficience du transport automobile, mais aussi causer de graves troubles mentaux et peut-être même être à l’origine d’un pic de criminalité au XXe siècle. Le fréon des réfrigérateurs allait trouer la couche d’ozone avant d’être interdit par la communauté internationale. Les énergies fossiles sont sans doute l’une des innovations les plus triomphales de l’histoire, sauf qu’elles font aujourd’hui l’objet d’une sérieuse réévaluation – pour parler poliment.

Internet est une autre de ces innovations triomphantes aujourd’hui réévaluées. Les optimistes nous avaient promis l’émancipation : la connaissance allait se démocratiser et la civilité devait prospérer. Nous comprenons désormais qu’Internet peut aussi être un système de contrôle redoutablement efficace. Parce que la marchandisation de nos informations personnelles s’est révélée très lucrative, le moindre recoin de notre vie quotidienne en vient à être transformé en donnée collectable, ce qui aura transformé notre économie en écosystème de surveillance. Nos comportements sont dès lors « visibles » aux États, qui peuvent ensuite nous punir – comme le fait la Chine avec son dystopique « crédit social ». Et si tout cela s’avérait une terrible erreur ? Comment le savoir, nous n’avions encore jamais eu à résoudre un tel problème auparavant. Que nous ayons résolu le problème du télégraphe n’a aucune importance. Sans doute qu’on pourrait en faire un podcast – on l’appellerait l’Optimists Archive et on y mettrait toutes les prédictions ridiculement naïves faites sur les « merveilles » de la technologie qui se sont révélées cauchemardesques.

Nous sommes aujourd’hui au beau milieu d’une gigantesque expérience sociale. Pendant 99 % de leur histoire sédentaire, les humains ont vécu dans des sociétés où la vie d’une génération était globalement identique à celle de la précédente. La stagnation, et non le changement, était la règle. Aujourd’hui, pour la première fois, nous vivons différemment et le fossé entre les générations ne cesse de s’élargir à mesure que le rythme du changement ne cesse de s’accélérer. Est-ce possible de continuer indéfiniment ? Comment le savoir ? Nous n’avons aucun précédent historique. Aucun point de repère rendant des analogies possibles – aucune qui ne reviendrait peu ou prou à comparer la voiture autonome avec le biface.

Au lieu de faire des analogies vides de sens, la seule manière de survivre au changement est un débat vigoureux sur les mérites des idées nouvelles – précisément le genre de débat que les techno-optimistes veulent éviter avec leur recours fallacieux à l’histoire. Nous pourrions nous demander : qu’est-ce que cette nouveauté fait pour nous ? Est-ce nous la comprenons suffisamment bien pour répondre à cette question ? Dans le cas contraire, sur quelle base notre confiance repose-t-elle  ? Un débat sur le fond des innovations est crucial si l’on veut trier les bonnes idées des mauvaises. Et, pour cela, vous avez besoin des gens que les techno-optimistes détestent : les conservateurs.

Contrôle-qualité
Les libéraux et les conservateurs ne se contentent pas de voter pour des partis différents – ils sont des gens différents. Leurs différences psychologiques sont géographiquement et culturellement stables. Par exemple, les libéraux ont des scores élevés en « ouverture à l’expérience » et recherchent la nouveauté. Les conservateurs préfèrent l’ordre et la prédictibilité. Leur attachement au statu quo entrave la réorganisation de la société autour des nouvelles technologies. Parallèlement, si les technologues de la Silicon Valley peuvent se méfier des réglementations gouvernementales, ils comptent cependant parmi les individus les plus libéraux au monde. Tous les libéraux ne sont pas techno-optimistes, mais quasiment tous les techno-optimistes sont libéraux

Permettre à ces deux profils psychologiques de débattre des mérites du changement est une garantie de le voir profiter à la société au lieu de la ruiner. Les conservateurs agissent comme un contrôleur qualité sur les idées des progressistes : ils laissent passer les bonnes (comme la démocratie) et écartent les mauvaises (comme le marxisme). Les conservateurs ont souvent eu tort de s’opposer aux bonnes idées, mais, lorsqu’il est nécessaire d’en convaincre une masse critique, cela assure que les changements les mieux étayés soient les seuls à être mis en œuvre. Étrangement, lorsque le changement en question est plutôt d’ordre technologique que social, un tel processus est stérilisé. Il n’y a plus que de « l’inévitabilisme » – on nous dit qu’il ne sert à rien de s’opposer au changement technologique, qui se produira que nous le voulions ou non, comme si nous étions captifs de l’histoire et non pas ceux qui la façonnent.

L’attitude est d’autant plus bizarre qu’elle n’a pas toujours été vraie. Lorsque l’Armageddon nucléaire était envisageable, nous avons tout fait pour limiter au mieux nos arsenaux. Il est possible que l’IA ou la robotisation provoque un Armageddon social. Personne ne peut vraiment le savoir, mais si les pessimistes ont raison, aurons-nous seulement la possibilité de faire marche arrière  ? Le commandement des optimistes – leur injonction à « mettre les choses en perspective » et à « faire confiance à notre histoire » – semble l’emporter.

Qu’est-ce qu’une vie bonne  ?
Face au changement, les critiques conservateurs ont souvent été ridicules – tout comme les optimistes. Ce qui, en fin de compte, n’est pas très intéressant, car les humains ne peuvent pas prédire l’avenir. Plus intéressantes sont les époques où les prédictions des critiques se sont avérées vraies. Les luddites étaient des artisans chevronnés qui craignaient que la technologie industrielle ne détruise leur mode de vie et ne supplante leurs professions statutairement élevées par une succession de corvées d’usine accessibles à tous. Ils avaient raison. Les pharisiens du XXe siècle avaient peur que la voiture ne facilite la débauche et les aventures extraconjugales. Ils avaient raison. Mais, s’ils se sont trompés, ce n’est pas dans leurs prédictions, mais parce qu’ils croyaient que de tels effets n’étaient pas compatibles avec une bonne société. Ce qui exige, encore, de débattre du fond – de ce que signifie une vie bonne.

Nous nous réveillerons peut-être un matin en découvrant que nos innovations les plus triomphales ne sont en réalité pas compatibles avec une vie bonne. Sauf qu’il sera peut-être trop tard. Nous ne sommes plus des capitaines qui s’assurent que leur navire arrive à bon port, nous sommes les passagers de voitures autonomes filant sur l’autoroute d’un arc historique. Vers où tend-il ? Nul ne le sait. »



Le risque est d’autant plus grand de s’enfoncer aveuglément dans la confusion entre conditions passées et présentes (a fortiori futures), que les hommes usent et abusent, comme d’une drogue dont ils sont désormais dépendants, de leurs facultés intellectuelles plus ou moins développées. Sous l’emprise croissante de la dictature de leurs sentiments, ils prêtent de moins en moins attention à la réalité. Ils préfèrent aux faits et aux chiffres – y compris quand ils sont scientifiquement établis –, les dogmes de leurs de croyances religieuses et les certitudes laïques des doctrines politiques et sociales qui en tiennent lieu pour les laïcs.

Tellement plus confortable de se laisser porter par la vague d'une pensée dominante ! Mais notre civilisation – peut-être même l'espèce humaine – est en train d'en mourir, dans le saccage de ce qu'il reste de la planète qui l'a abritée et nourrie jusqu'à ce jour.

jeudi 20 juin 2019

Raccourcis (Suite N° 2)

— À tous les climato-sceptiques et autres Écolo-bigots :
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-arctique-permafrost-fond-70-ans-plus-tot-prevu-43336/#xtor=EPR-17-%5BQUOTIDIENNE%5D-20190620-%5BACTU-En-Arctique--le-permafrost-fond-70-ans-plus-tot-que-prevu%5D
— Pour le meilleur et pour le pire, depuis toujours, des hommes ont compris le pouvoir sur leurs semblables que pouvaient leur donner le contrôle et la codification de leur spiritualité. Dès lors ça a été la surenchère puis la guerre entre les religions, pour la conquête d’un nombre maximum de fidèles sur lesquels fonder leur pouvoir et leur prospérité.
— Les pouvoirs, à commencer par le religieux, ont toujours été plus soucieux du nombre de ceux sur lesquels ils se fondent, que de leur bien-être. La science finira-t-elle par l’emporter sur un tel obscurantisme ?
— Après que le pape eut révélé que des nonnes avaient été forcées de se faire avorter alors qu’elles étaient détenues en esclavage sexuel, l’Église est-elle mieux placée pour imposer son point de vue sur ce que les femmes devraient ou ne devraient pas faire de leur corps.
— La segmentation sociale ne dépend pas seulement du revenu des individus. Elle dépend avant cela de la mesure dans laquelle chacun profite de l’enrichissement collectif et du progrès qu'il autorise, sachant que plus sont nombreux ceux qui entendent en profiter, plus la part de chacun se réduit.
— Quand une mondialisation irréversible, résultant d’un progrès voulu par le plus grand nombre, a aboli les frontières entre les hommes, toutes les misères de l’humanité sont promises à un partage chaque jour plus large.
— L’augmentation de ldemande, due à la surpopulation planétaire conduit à ce que l’insuffisance des moyens de la satisfaire touche d’abord les plus vulnérables ; ce que ne pourra qu'aggraver une démographique mondiale anarchique.
— Alors qu’ils ont le pouvoir de voter, les pauvres profonds s’en abstiennent trop souvent, s’en remettant ainsi à autrui pour défendre leur cause.
— Outre par devoir de solidarité humaine, il est de l’intérêt social, économique et écologique des pays avancés de contribuer à résorber la surpopulation mondiale, mais cela sera vain en l’absence d’une maîtrise de celle-ci à l’échelle planétaire.
— Le seul moyen d’éradiquer la pauvreté profonde est de “l’isoler” du niveau zéro de la richesse, avec lequel elle coïncide structurellement. Un revenu universel minimum et inconditionnel (RUMI), financé par la richesse collective est le moyen d'y parvenir.